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"MAD MAX : LA TRILOGIE " !!!!

Publié le par Mina

"MAD MAX : LA TRILOGIE " !!!!

La trilogie Mad Max a été réalisée par George Miller en 1979 (Mad Max), en 1981 (Mad Max : The road warrior) et en 1984 (Mad Max : Beyond Thunderdome).

MEL GIBSON/MAX ROCKATANSKY

MEL GIBSON/MAX ROCKATANSKY

"MAD MAX : LA TRILOGIE " !!!!
"MAD MAX : LA TRILOGIE " !!!!

Alors que la première B.A de "Mad Max : Fury Road" viens juste d'être dévoilée, en me baladant sur le web, j'ai pu me rendre compte que pas mal de jeunes cinéphiles (ainsi que certains de mes fidèles lecteurs ) n'avaient pas encore vu la cultissime trilogie du réalisateur australien George Miller; étant un petit plus âgée que la plupart des blogueurs(es), retour en arrière sur la plus réussie des oeuvres d'anticipation et la naissance d'un des plus grands acteurs (et à ses heures excellent réalisateur) de notre époque. George Miller était un médecin urgentiste qui a côtoyé nombre de blessés de la route (ceci expliquant cela); également témoin d'accidents et fort de sa rencontre, en 1971, avec un jeune cinéaste amateur Byron Kennedy, il décide de produire avec ce dernier un court-métrage "Violence at the cinéma" (montré dans plusieurs festivals et largement primé) et se lance dans la réalisation. "Mad Max" est donc le premier d'une franchise qui va, à tout jamais, bouleverser le genre post-apocalyptique et la vie du cinéaste. Si le temps a fait son oeuvre et que Mad Max a quelque peu vieilli, il témoigne des observations (intelligentes) d'un directeur face aux effets du choc pétrolier de 1973. Dans un futur proche où les hommes et les grandes nations rentrent en guerre, Max Rockatansky jeune policier de la route va croiser et combattre les premiers pirates de la route; de cette douloureuse confrontation, il perdra femme et enfant. Longtemps dénigré et fustigé pour sa violence, "Mad Max"met en évidence toute la virtuosité d'un réalisateur qui, au travers d'une histoire somme toute banale, reprend les codes du western et filme avec fluidité mais aussi froideur une vengeance ultra-expéditive; George Miller sera longtemps accusé de vouloir faire l'apologie de la loi du talion alors qu'il voulait mettre simplement en évidence les dérives d'un monde privé de tous codes moraux. Et pour la première fois ( au-delà du héros) LA ROUTE devient la pièce maîtresse d'une oeuvre cinématographique, future et unique partenaire de Max. Alors pour pouvoir aimer (pour ma part) le chef-d'oeuvre "Mad Max 2 : The road warrior", il faut comprendre et apprécier le propos du premier. George Miller déclarera :" Je cherche à créer un spectacle qui ait la force d'impact d'un accident de la route. J'ai vu, dans l'hôpital où j'exerçais, des dizaines de victimes d'accidents graves. Cette violence fait partie de notre quotidien. Je crois que ce film a une fonction importante : il nous permet de faire face à nos angoisses et peut-être de nous en défaire". Classé dans la catégorie film X le film sera amputé de quelques scènes, il faudra attendre 1983 pour que la censure soit levée; grâce au succès du deuxième opus, les français pourront enfin voir dans son intégralité le film de Miller. Mais de ce bitume où la fureur du métal crache toute sa noirceur, "Mad Max" révèle au monde entier le visage d'un grand comédien à en devenir Mel Gibson.

"MAD MAX : LA TRILOGIE " !!!!
"MAD MAX : LA TRILOGIE " !!!!

Bien qu'ayant débuté sa toute jeune carrière dés 1977, Mel Gibson rencontrera le succès après avoir décroché le rôle pour Mad Max en 1979. C'est grâce à son allure de bad boy - PETITE ANECDOTE suite à une bagarre le visage sensiblement amoché, la future star se présente avec un copain au casting - qu'il séduit le réalisateur (et moi !). De par son jeu (et beau en diable) il apporte à la fois la douceur, la rage et ce besoin viscéral de survivre coûte que coûte face à la démence grandissante: Max le fou vient de naître ! Si dans le tout premier chapitre ce qui préoccupe George Miller soit la vitesse et ce qu'elle peut engendrer de plus cruelle et de plus néfaste pour la société, les premiers prémices d'un futur (proche) inquiétant se dessinent. Dans un univers désolé où les réserves de pétrole sont épuisées, l'on retrouve un Max déshumanisé, sillonnant les routes d'un pays où le chaos règne en maître; ayant pour seul et fidèle compagnon un chien et toujours en quête de gasoil, il rencontre une petite communauté qui abrite le précieux or noir. Avec un budget dix fois plus élevé "Mad Max : The road warrior" confirme tout le génie de Miller et de Gibson. Au-delà du décor, des costumes, des bolides en tout genre, des plans toujours plus serrés, au raz de ce bitume surchauffé, cette suite met en exergue toute la barbarie innommable de freaks hystériques. Dans cette ambiance où la symphonie des moteurs rugissants délivre son déchirant et mortel requiem, Miller pose sa caméra (et son regard visionnaire) tel un chef d'orchestre et impressionne par sa démesure : les séquences d'actions ultra- maîtrisées n'ont rien à envier aux actuelles, bien au contraire. Pour la petite histoire : pendant le tournage, un motard paya de sa personne (il se brisa la jambe) en exécutant une périlleuse envolée après avoir heurté une voiture; le plan d'un réalisme saisissant fut gardé au montage.Totalement décomplexé le cinéaste, au travers de son ballet frénétique, offre au spectateur un héros mythique : LE GUERRIER DE LA ROUTE MAX. Peu loquace (le comédien aura pour tout dialogue que seize lignes) Mel Gibson crève l'écran et épouse les traits d'un survivant sans âme, une redoutable machine à tuer. Pour l'avoir revu récemment (je ne m'en lasse toujours pas) ce pur Masterpiece demeure efficace de par son propos et de par la magnificence de sa réalisation. "Mad Max : The road warrior" fait toujours partie des 500 plus grands films de tous les temps.

"MAD MAX : LA TRILOGIE " !!!!
"MAD MAX : LA TRILOGIE " !!!!

En 1984, George Miller se lance dans une nouvelle aventure et c'est trois ans après que nous retrouvons Max dans une société en reconstruction. Nombre de critiques diront qu'après avoir exploité le Western, Miller revisite le Péplum avec "Mad Max : Beyond Thunderdom". Beaucoup plus aseptisé, le réalisateur australien abandonne son univers âpre pour nous en délivrer sa renaissance. Même si ce troisième volet déçoit quelque peu, il referme la parenthèse de cette incroyable aventure; Max réapprendra à sourire, à croire à nouveau au lendemain; au-delà du dôme du tonnerre, il découvrira une communauté isolée d'enfants, gage d'un espoir grandissant. La poésie domine, laissant place à de belles images du désert australien : Si au travers des deux précédents volets Miller n'avait pas situé le lieux de son histoire, cette fois-ci il l'affirme clairement; son excellence de même pour Mel Gibson (sans oublier une Tina Turner sexy à souhait) nous donne une dernière fois rendez-vous !

GEORGE MILLER
GEORGE MILLER

GEORGE MILLER

Comme je l'ai plusieurs fois mentionné dans le blog, je fais partie de celles et de ceux (tout comme 007bond) qui auraient préféré que George Miller, grand spécialiste de la tôle froissée, abandonne le projet. Je demeure une très grande fan de cette trilogie et sans la présence de Mel Gibson, Max le fou ne brillera plus. Loin de moi de remettre en compte les talents de Tom Hardy (que j'apprécie) mais au travers de cette première B.A, il ne peut et ne pourra jamais rivaliser avec son prédécesseur : il n'y a qu'un seul et unique Max et il s'appelle Mel !!!!

"MAD MAX : LA TRILOGIE " !!!!

"Ma vie s'éteint, la vue se brouille, il ne reste plus que le souvenir. Je me souviens d'un temps où régnait le chaos, un temps de rêves brisés, de terres dévastées.... Mais par-dessus tout, je me souviens du guerrier de la route. L'homme que nous appelions Max."

"MAD MAX : The road warrior"-extrait- (George Miller)

"MAD MAX : LA TRILOGIE " !!!!
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P
Salut Mina! Article très intéressant, je l'attendais celui là! Je voulais moi aussi faire les critiques de ma trilogie, mais bon, les choses font que je n'en ai pas trop la fois ^^ Excellente analyse, tu m'as vraiment appris des trucs, notamment sur le premier et son traitement par la censure, ou encore sur la vie de Miller avant qu'il ne soit cinéaste. Très intéressant, continue comme ça, et à bientôt !<br /> <br /> ps : dans un commentaire, j'ai vu que tu parlais d'aix en provence. Tu es du sud? ^^
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P
Et oui ^^ A bientôt :)
M
Salut le marseillais, on est voisin alors A très vite :)
P
Oui, de Marseille ^^ Je te préviendrai :) A bientôt :)
M
Et moi aussi, j'ai une petite question : es-tu de la région ? et pour ton blog, fais-moi signe quand il sera à nouveau activer. A très vite ^^
P
Je suis allé y faire un tour, aujourd'hui, à Aix, pour acheter un ou deux comics et le dernier 300 ^^ Oui, c'est vrai, une ville aussi jolie que culturelle! Ils m'ont remis le lien de mon blog, mais maintenant, il faut qu'il se réactive --' Ca prend beaucoup trop de temps. Elles sont nombreuses oui ^^ Bonne soirée :)
C
Et bien je crois bien que je suis le cœur de cible de cette article ^^ En tout cas très belle critique de cette trilogie, ça donne envie de la voire. Par contre Mel Gibson a bien changé quand même, je le reconnais pas trop dans le premier film. Bonne nuit Mina !
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M
Bonjour Alex, en effet tu es (avec d'autres personnes) à l'origine de cet article ;) merci et heureuse de t'avoir donné envie de la regarder qt à Mel Gibson, il était très jeune dans le premier volet mais dans l'action, on le reconnaît très vite. Bonne journée A+ !!!!