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retrospective

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

Publié le par 007bond/Mina

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

L'aquarelliste, qu'est Hayao Miyazaki, a souhaité - tout le long de son parcours - interpréter, imaginer, fantasmer une PEINTURE "onirique" filmique différente. De sa dernière réalisation "Le Vent se lève", il referme la fructueuse parenthèse d'un cinéma d'animation d'exception où le brassage des thèmes liés à l'enfance, la guerre, la nature ou la destruction de l'environnement par la main de l'homme ont rendu ses oeuvres aussi accessibles aux enfants qu'aux adultes. A la difficulté de rester pacifiste, les protagonistes de sa riche filmographie ont souvent été des jeune filles fortes/fières mais aussi indépendantes, et où les "vilains" épousent une certaine ambiguïté.

Né en 1941 à Tokyo, son enfance est marquée par les désastres de la Guerre, un Japon ravagé. il s'en inspirera pour en faire l'essence de sa "création". D'un père, directeur d'une entreprise en aéronautique, Miyazaki vouera une passion pour les avions en général et le VOL mais aussi un grand amour pour sa mère (femme belle et intelligente) souffrant de tuberculose vertébrale. Fuyant la guerre entre 1944 et 1945, la famille Miyazaki déménage souvent et se réinstalle dans la capitale. Pendant sa dernière année de lycée, le jeune Hayao découvre le premier film d'animation japonais. Il avouera avoir pleuré toute la nuit et être tombé amoureux de l'héroïne principale. Véritable révélation, il se penche sur ses talents de dessinateur, dessinant des croquis d'avions mais ayant dû mal à reproduire des personnes. En 1962, il entreprend des études d'économie et rédige une thèse sur l'industrie japonaise, rejoignant la même année un club de recherches à Gakushuin sur la littérature enfantine.

Hayao Miyazaki débute sa carrière au studio Toei où il rencontre deux "figures" importantes du cinéma d'animation. Il rejoint, par la suite, une entreprise concurrente mais après quelques projets télévisuels, le cinéaste retourne à la BD. Il élabore "Nausicaä La vallée du Vent" qu'il porte ensuite sur l'écran. Le succès sera au rendez-vous, lui permettant de créer son propre studio GHIBLI. S'ensuivront les chef-d'oeuvres dont "Le Voyage à Chihiro" qui obtiendra l'Ours d'Or au Festival de Berlin en 2002. En 2014, il annonce son départ en retraite, délivrant une dernière fois, un "trésor" d'animation "Le Vent se Lève".

Dans la lignée des artistes traumatisés par la Guerre, la machinerie (obsédé par la bombe atomique), bien que très jeune à cette période, Miyazaki la vivra, la ressentira à travers sa mère et son entourage. Si les engins volants lui rappellent son passé, ses autres influences viendront de la littérature, entre autre, occidentale à l'image d'écrivains comme Lewis Carroll mais aussi Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince) ou Jean Giraud (Moebius), ainsi que l'animation américaine, les studios Disney - il révélera, plus tard, avoir voulu réaliser "Le Roi Lion" où les protagonistes seraient des animaux asiatiques comme le Panda -

En dénonçant l'absurdité/L'inutilité de la violence et la bêtise humaine, en montrant qu'il n'y a (au final) ni BON, ni MECHANT, Hayao Miayzaki dépasse les clichés/codes du "Héros face au Mal" et fait de lui un FEMINISTE que certains jugeront JE LES CITE "En tant que féministe, il est convaincu que les sociétés valorisant les femmes réussissent mieux". Sages et nobles paroles dont les femmes ( en réponse à l'amour d'une mère) occupent une place MAJEURE.

EXTRAIT DU MEMOIRE DE BOND SUR "LE VENT SE LEVE"

"Marche doucement parce que tu marches sur mes rêves" : Jiro, le jeune ingénieur, foulant le sol enneigé, remarquant une carcasse d'avion enseveli . Sans s'arrêter, il continue sa route puis un train fait son entrée. Vrombrissement et "cri" de la machinerie, une lumière rouge vive transparaît derrière les nuages. Jiro regarde cette tâche dans le ciel. La lumière laisse place à un avion en feu en train de s'écraser. Impassible, il assiste à cette scène de destruction. Les morceaux tombant du ciel, une aile avec un drapeau japonais s'écrase près du train. Ce dernier fait, une nouvelle fois, vibrer sa cloche de la vapeur et Jiro se dirige vers lui...D'une intelligence - vecteur de morts et de malheurs - des avions de Jiro, de la maladie (la tuberculose) qui emportera Nahoko (La belle aimée), réside deux êtres, essayant malgré tout de vivre, par le fait même de vivre, et de redécouvrir la nature où le lien avec "Les corbeaux" (film/hommage au peintre Vincent Van Gogh) du cinéaste Kurosawa existe, représenté par le pastelliste Miyazaki. De ce monde onirique, "Les Corbeaux", dévoré par le débordement des cadres de Van Gogh, il n'y a qu'un pas à franchir dans celui de Miyazaki : Fuite sans fin jusqu'à l'arrivée des "Corbeaux" où Comme Jiro, c'est par le train (et l'avion) que la pensée semble pouvoir s'exprimer dans sa plus grande liberté, et aspirer à l'apprivoiser comme point d'ancrage ou de départ dans ce temps AUTRE. L'acte de peindre pour Hayao Miyasaki (comme pour Kurosawa) reste une "dévoration" équivalente à l'automatisme du rêve....Comme si ces gros plans sur la locomotive et son jet de vapeur fumant figuraient à leur tour "un second rêve".

Vous allez beaucoup nous manquer Monsieur Miyazaki !!!!

(Evène, Wiki, Extraits le Times, Bellour "Corps au cinéma" sur Dreams).

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

"Ce qui m'intéresse le plus, c'est l'influence qu'ont mes films sur le public proche de moi."

HAYAO MIYAZAKI

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!
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"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

"Je crois que les âmes des enfants sont les héritières d'une mémoire historique visuelle venues des générations précédentes."

HAYAO MIYAZAKI

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

"Le vent se lève" a été réalisé par Hayao Miyazaki. Sortie en salle le 22 janvier 2014.

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!
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"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!
"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

Dernier bijou du cinéaste japonais Hayao Miyasaki, "Le Vent se lève" invite le spectateur à embrasser la "toile" cinéphilique qui a empli son oeuvre, et sa vision des personnages de cinéma.

Au travers du parcours de Jiro Horikoshi/ingénieur pour l'aviation japonaise, Miyasaki convoque l'intelligence d'un jeune homme - dans l'impossibilité de devenir aviateur (en raison de problème de vue) créant des modèles d'aéroplanes - mais aussi un certain Japon. Film anti-patriotique pour un nombre de nippons, mise à l'honneur d'un concepteur d'engins meurtriers, responsable indirect de la mort de milliers de personnes pendant la Seconde Guerre Mondiale, ancré entre les grands bouleversements historiques des années 20 (séisme de Kanto, la grande dépression, la propagation de la tuberculose), l'oeuvre filmique retrace la vie de ce jeune homme au gré des vents houleux emportés par l'Histoire. De ce doux rêveur, voulant s'isoler d'un univers sombre SEULE une âme féminine , prénommée Nahoko, trouvera grâce à ses yeux, au-delà de sa passion dévorante pour l'aéronautique car L'AVION demeure l'extension "symbolique" du corps/psyché de Jiro. L'objet d'acier s'humanise (tout du long), devenant une autre expression "ondoyante" et "envolée" du mythe d'Icare : introspection faite dans le MOI du "héros" pour montrer sa vision unique du monde. le cinéaste utilise cet élément volant pour créer dans l'univers mental de Jiro, une puissance de contrôle et de mémoire : le jeune homme ne rêve pas, il vit en tant que spectateur/acteur, l'approche d'un état fantastique lui étant impossible car Miyasaki ne cherche plus à l'utiliser, voulant cristalliser les maux en les révélant. De ce fait, son personnage avance, n'oublie rien et vit chaque ressenti/nivellement de sa pensée. Ses rêves/prédictions/songes divinatoires s'analysent telle une allégorie s'opposant à la psychanalyse qui traite les songes comme étant une fulgurance du passé, et non d'un avenir possible. Miyazaki dessine, ainsi, l'ironie de la vie d'un être désirant vivre de ses rêves aux dépens des autres, et fait perdurer une représentation sensible d'un objet "mobile" comme métamorphose du MOI de Jiro : Vivant dans un contexte socio-historique lourd où le JE existe dans un souci "machinique" de productibilité , et perd son AURA de simple être vivant, le jeune homme est plongé dans un genre de cinéma qu'est le Shomingeki. Evoquer ce Théâtre populaire pour Miyasaki, c'est introduire dans "Le Vent se Lève" l'ombre du cinéaste Yasujiro Ozu. Référence obligatoire, fondée sur la présence de véhicules dont Ozu savait manier le SYMBOLISME dans l'inconscient de ses personnages pour les "installer" dans un cinéma du quotidien, en regard avec l'un de ses plus illustres long-métrages " Voyage à Tokyo". De ce Voyage, une machine de fer LE TRAIN possède une dimension de vieillesse, ironisé par la parole des protagonistes LES PARENTS AGES, évoquant le brassage des grandes distances en peu de temps, ajoutant à la sensation de séparation qu'ils vivent avec leur enfant plongé dans la modernité. Miyazaki récupère ces moments de "pérambulations" pour illustrer son propos. LE TRAIN autre composant mécanique - omniprésent - dernière escale du cinéaste japonais, n'opposant pas seulement une dualité technique ou prédiction de l'avenir industriel du Japon mais renfermant aussi une personnification.

La locomotive incarne la rencontre de Jiro avec Nahoko, jeune femme après qui il court comme un autre idéal de réussite. Il tombe amoureux dans ce "coucou" où une rafale de vent "souffle" son chapeau, rattrapé in-extremis par sa BELLE. Ils partagent dès lors ces mêmes mots "Le vent se lève, il faut tenter de vivre", citation du poème de Paul Valéry. (Re) contextualisé dans le rêve, l'aviation devient le désir égoïste de Jiro, lui permettant de vivre malgré le danger de mort que symbolise l'ingénierie. Le train, quant à lui, interprète la passion amoureuse là où elle est née, détournant le héros de son avancée solitaire. Partagé entre amour et passion, le jeune homme devient le COEUR de l'exécution de Miyazaki. Inspiré par la vie personnelle du cinéaste, son héros est à la fois l'ingénieur Jiro Horikochi (concepteur du célèbre chasseur-bombardier "Zéro" dont la désignation officielle reste le Mitsubishi A5M) et Tatshuo Hori, auteur japonais ayant écrit une autobiographie "Le vent se lève" MODELE de la relation entre Jiro et Nahoko. Personnalité double, le JE est multiple, et n'est pas dans la contradiction mais dans l'addition de deux êtres, deux vies qui prendront, chacune, le temps de coextister au coeur du souffle qui se lève.

VENT soulevant des avions, VENT envolant le chapeau de Jiro pour être récupérer par Hahoko, VENT existant dans les vers de Valéry, VENT balayant le parasol de Nahoko, VENT entraînant la mort de Nahoko, VENT assassinant un Japon, VENT faisant de Miyasaki, le cinéaste aux arlequins "aériens", digne créateur du studio GHIBLI : VENT chaud/violent du Sahara.

Avec "Le vent se lève", Hayao Miyazaki ne souhaite plus delivrer un genre de REVE mais révéler un cinéma "conscient" en permanence pour lier, au drame, toutes les motivations prégnantes dans les chimères de sa filmographie : Jiro a beau courir après ses rêves, le temps passe, la mort est inévitable, il faut continuer. L'exécution se clôt sur une note triste mais se veut optimiste à l'image de la plus belle scène - jeu de miroir déformé - où le sauvetage du chapeau de Jiro par Nahoko s'inverse par celui du parasol par Jiro, tous deux liés au vent, cherchant, au travers d'un cadre bucolique/tendre, retrouver l'essence du "Cimetière Marin" de Valéry, et faisant de cette ultime oeuvre filmique LE CHEF D'OEUVRE désenchanté, mélancolique et poétique d'un naturaliste, trouvant refuge et bonheur dans sa création...tout comme son héros !!!!

Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre !
L’air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages tout éblouies !
Rompez, vagues ! Rompez d’eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs ! (Cimetière Marin - Paul Valéry)

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!
"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!
"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

"Je veux créer quelque chose de réaliste, quelque chose de fantastique, de parfois caricatural, mais qui soit au final un magnifique film."

HAYAO MIYAZAKI (Le Vent se Lève)

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

"Il y a une part de folie dans ce désir ardent de quelque chose de beau."

HAYAO MIYAZAKI

"On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur.

HAYAO MIYAZAKI

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

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"L'AMOUREUX DE LA MORT/REGARD LITTERAIRE ET FILMIQUE" !!!!

Publié le par Mina

GABRIELLE WITTKOP

GABRIELLE WITTKOP

Gabrielle Wittkop s'était définie comme une joyeuse pessimiste. Femme résolument indépendante, sadienne, elle cultivait le goût pour les "choses" macabres, bien au-delà de l'ordre morale.

Née en 1920 à Nantes, elle se passionne, depuis toute jeune, pour l'étrangeté sombre mêlant le sexe, la mort, l'identité du genre etc.. Elle rencontre sous l'occupation nazie, un jeune déserteur allemand qui deviendra son mari, union qu'elle qualifiera "d'Alliance intellectuelle", affichant - à plusieurs reprises - sa propre homosexualité. Soutenue par son époux, elle s'attache non seulement à des oeuvres littéraires françaises mais aussi allemandes, collaborant pour divers journaux. Elle écrira une dizaines de livres "noirs" dont "Le Nécrophile", parut en 1972.

Son mari, étant atteint d'un mal incurable, elle l'incite à se donner la morte, et fera de même, en se suicidant, à l'âge de 82 ans, le 22 décembre 2002. Celle qui affectionnait les écrits vénéneux, restera une anti-conformiste dans l'âme, quelque peu misogyne, voulant se détacher de la norme, et cultivant une désespérance noire velours "malicieuse". Lors d'une interview : A la question " Vous tenez le genre humain néfaste ?" Elle déclarera JE LA CITE " Je crois que le meurtre est profondément ancré chez l'être vivant quand il n'est pas perverti par le judéo-christianisme. La plus forte sensation de ma vie a été celle d'un rêve. J'étais en train d'assassiner une femme. Elle était sur le sol et j'avais un genou sur sa poitrine. Avec un tesson de verre, je lui tranchais la gorge. J'ai ressenti une sensation de plénitude, c'était le ciel. Ensuite, j'ai rencontré cette femme dans la rue, et j'ai détourné le regard en pensant : Excusez-moi si je vous ai fait mal. Affaire de politesse."

Celle qui n'avait aucune mauvaise conscience pour le genre humain conclura JE LA CITE "Ce que je retire à l'humanité, je le donne aux animaux. Bien sûr, j'ai des grandes amitiés. Ma vie a été turbulente, j'ai été bisexuelle. Si je n'ai pas toujours été une honnête femme, j'en ai été, en revanche, un honnête homme." !!!! (Wiki, évène, extraits le Matricule des Anges)

"L'AMOUREUX DE LA MORT/REGARD LITTERAIRE ET FILMIQUE" !!!!

"J'ai voulu mourir comme j'ai vécu : en homme libre."

GABRIELLE WITTKOP

"L'AMOUREUX DE LA MORT/REGARD LITTERAIRE ET FILMIQUE" !!!!
"L'AMOUREUX DE LA MORT/REGARD LITTERAIRE ET FILMIQUE" !!!!

La définition même de la nécrophilie désigne une attirance sexuelle pour les cadavres. Cette pulsion reste floue depuis l'époque de l'Egypte antique avec Hérotode - ce dernier coucha durant 7 ans avec sa femme Marianne, après qu'il l'eut lui-même assassinée - mais n'en demeure pas moins une réalité, un besoin pervers "pratiqué".

Bien que "Le nécrophile" de Gabrielle Wittkop délivre peu de pages (95), ce n'est pas "chose" aisée de s'immerger dans le journal intime d'un antiquaire, Lucien N. amateur de Netsuke japonais (statuettes burlesques mettant en scène de vigoureux ébats avec des morts), collectionneur "macabre" distillant son récit secret de ses amours nécrophiles. Jeunes, vieux, homme, femmes, enfants, chaque trépassé(e) devenant l'objet de son affection, et de sa minutieuse ferveur érotique.

Notre rapport à la mort reste une symbolique forte du fait de notre société à ne pas (plus) vouloir en parler, dissimuler, sacraliser le corps "dépossédé" de vie. De ce voleur/violeur de dépouilles, trouvant sa jouissance au "coeur" du sexe glacé, s'est instauré - entre lui et moi - une étrange relation fascination/dégoût dont le verbe sensuellement froid de Gabrielle Wittkop cristallise, sonde les désordres d'un homme solitaire dans l'impossibilité d'aimer une âme vivante. Oserai-je dire que ce taphophile m'a séduite ? Oui, puisqu'au delà des descriptions "odorantes" morbides, la plume explicite de Wittkop se libère de toute vulgarité, de toute complaisance, jugement ou plaisir malsain, épousant un style phtisique à l'image de cette entrevue indescriptible avec un bébé mort-né dans les bras de sa mère. L'amour revêt des milliers de formes, et de ses actes innommables, Lucien N. se veut sincère, pur, délicat, brûlant pour ses précieuses enveloppes. Il les emmène dans son appartement, les aime, se nourrit en eux, par eux. Instant éphémère, il ne peut en être autrement, la chair bleutée se "fane" : odeurs nauséabondes, putréfaction où la magnificence du désir interdit demeure dans la finalité du néant. Alors vient le temps des pleurs d'un personnage de littérature parfois sublime, submergé par ses émotions, cette passion qui le dévore, et "tombant dans la mort comme Narcisse dans son image".

Oeuvre littéraire somptueusement "noire", Gabrielle Wittkop bouleverse, interpelle son lecteur(ice). La mort fait peur, inquiète, pourtant dès notre naissance nous la devinons, la humons, et l'écrivaine nous le rappelle pour mieux la coucher tout en prestesse sur le papier. Poésie "clinique" voire sauvage d'où s'émane un charme indéfinissable aux effluves transgressives, "Le nécrophile" évoque une expression/réflexion sur l'amour et la mort, les tourments/déviances gothiques d'une Aberration morale/mentale puis convoque l'audace décomplexée d'une auteure voulant faire remonter à la surface ce qu'une sacro-sainte humanité tente de nous dissimuler, il faut juste savoir doser son propre ressenti pour en apprécier sa lecture. Se confondant entre obscène et pudeur, malsain et naturel, le plus perturbant - au final - est de ne PLUS être choqué(e) au fil des pages : IL y a de la beauté à cet effroyable amour !!!!

"L'AMOUREUX DE LA MORT/REGARD LITTERAIRE ET FILMIQUE" !!!!

" "La mort et l'amour, cruelles et romantiques inspiratrices des poètes, à la fois muses et fantasmes, peuvent conduire à l'amour de la mort."

CITATION ST-AMOUR

"L'AMOUREUX DE LA MORT/REGARD LITTERAIRE ET FILMIQUE" !!!!

EXTRAITS

"Je ne passe guère de jour sans évoquer Suzanne, ses seins aux larges auréoles beiges, son ventre creux, suspendu, comme une tente entre les deux pointes des hanches, son sexe dont le seul souvenir suffit à émouvoir le mien. Aujourd'hui, l'ivoire de ses os, à quels coquillages marins intégré ? "

"Hérotode nous enseigne que les femmes de qualité - après leur mort, ne sont pas livrées sur le champ aux embaumeurs, pas plus que les femmes très belles et d'une grande renommée. On ne leur confie qu'au bout de trois ou quatre jours. On veut éviter par-là que les embaumeurs n'abusent de ces femmes -. Le plus ancien des commentaires épars dans la chronique humaine sur cette inoffensive passion que d'aucuns nomment perversité. Mais les - Trois ou quatre jours - sont d'une naïveté.."

" On parle du sexe sous toutes ses formes, sauf une. La nécrophilie n'est ni tolérée des gouvernements ni approuvée des jeunesses contestataires. Amour nécrophilique, le seul qui soit pur, puisque même amor intellectualis, cette grande rose blanche, attend d'être payé de retour. Pas de contrepartie pour le nécrophile amoureux, le don qu'il fait de lui-même n'éveille aucun élan."

"L'AMOUREUX DE LA MORT/REGARD LITTERAIRE ET FILMIQUE" !!!!
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"L'AMOUREUX DE LA MORT/REGARD LITTERAIRE ET FILMIQUE" !!!!"L'AMOUREUX DE LA MORT/REGARD LITTERAIRE ET FILMIQUE" !!!!
"L'AMOUREUX DE LA MORT/REGARD LITTERAIRE ET FILMIQUE" !!!!

La nécrophilie reste un thème/tabou peu abordé en littérature, il en va de même pour le 7ème Art. En 1987, un réalisateur allemand Jörg Buttegereit délivre un film d'épouvante narrant l'histoire d'un couple amoureux de la mort, s'adonnant aux jeux sexuels morbides.

Difficile de décrire cette étrangeté filmique où le Lucien N. de Gabrielle Wittkop ne n'y retrouverait pas. "Nékromantik" est une oeuvre filmique sans concession, le glauque rencontrant le romantisme macabre et la folie extrême. Portée par une imagerie "sale" malsaine, l'oeuvre met en exergue les fantasmes nécrophiles "funèbres", atteignant leurs paroxysmes dans un final où amour, sexe et mort ne font plus qu'un ! Honnêtement, je ne sais toujours pas si je dois recommander cet O.V.N.I éprouvant. Amateurs de sensations très très fortes, à vous de voir !!!!.

"L'AMOUREUX DE LA MORT/REGARD LITTERAIRE ET FILMIQUE" !!!!

"Je suis une joyeuse pessimiste. Je pense à ma mort tous les jours et ça ne m'attriste pas du tout. Je n'ai personne à ménager. On dit que le monde va de mal en pis. Moi je dis bye bye. Je ris beaucoup."

GABRIELLE WITTKOP

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"AIMER 1 FOIS, 2 FOIS, 3 FOIS, A L'INFINI" !!!!

Publié le par Mina

"AIMER 1 FOIS, 2 FOIS, 3 FOIS, A L'INFINI" !!!!

"Three times" a été réalisé par hou Hsiao-Hsien. Sortie en salle le 16 novembre 2005.

SHU QI/MAY/LA COURTISANE/JING

SHU QI/MAY/LA COURTISANE/JING

CHANG CHEN/CHEN/M.CHANG/ZHEN

CHANG CHEN/CHEN/M.CHANG/ZHEN

Trois époques, trois histoires, 1911, 1966, 2005, incarnées par le même couple. Ce conte sentimental évoque ainsi la triple réincarnation d'un amour ...

"AIMER 1 FOIS, 2 FOIS, 3 FOIS, A L'INFINI" !!!!
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Le cinéma asiatique reste l'un des plus beaux cinéma au monde, et le cinéaste taiwanais Hou Hsiao-Hsein cristallise, en trois époques, la beauté de la passion amoureuse et ses complexités : "acmé" d'une suavité du "Meilleur de nos années" (titre chinois).

TROIS SAISONS

Kaohsiung (1966) le temps des amours.

Chen, amateur de billard rencontre la séduisante May mais le jeune homme doit partir faire son service militaire.

Dadaocheng (1911) Le temps de la liberté.

Une courtisane tombe amoureuse d'un révolutionnaire qui la néglige, préférant se consacrer à ses activités politiques.

Tapei (2005) Le temps de la jeunesse.

Jing, jeune chanteuse épileptique, vit une aventure avec une femme. Micky. Zheng, employé dans une boutique de photos trompe Blue/sa petite amie avec Jing.

Comment narrer la plus vieille histoire du monde, un homme tombe amoureux d'une femme, en la conjuguant de manière différente sur trois temporalités d'un unique duo de comédiens ? Hou Hsiao-Shein convoque les sentiments amoureux, son propre passé. En 2005, le cinéaste déclarait JE LE CITE " Nos vies sont pleines de fragments de souvenirs. Nous ne pouvons pas les nommer, ni les classer, et ils n'ont pas une grande importance. Ils demeurent cependant inscrits, dans notre mémoire, inaltérables. Par exemple, j'avais l'habitude de jouer au billard quand j'étais jeune, et je conserve un souvenir de la chanson "Smoke Get in Your Eyes", qui passait en boucle dans la salle de billard. M'approchant aujourd'hui de la soixantaine, j'ai vécu avec ces souvenirs pendant si longtemps qu'ils semblaient désormais faire partie de moi. Dés lors, peut-être que le seul moyen de m'acquitter de ma dette envers eux, est de les filmer."

De ses impressions, le réalisateur les combine à l'évocation de son pays (tension entre la Chine et Taiwan). La première rencontre - 1966 - emplie de retenue où les gestes du jeune couple traduisent les émois émotionnels, comme l'on pouvait les respirer dans les années 60. Touchant, pudique, les mains s'effleurent; le calme se fait MAITRE malgré la séparation, l'attente de May, l'espoir de Chen. Le regard du cinéaste se pare d'une nostalgie - thématique chère au cinéaste. Le deuxième volet - 1911 - in extenso muet, digne d'une éclatante estampe asiatique, est délicatement ponctué de parenthèses musicales. La dilection que porte la courtisane à son jacobin n'a que peu d'intérêt pour ce dernier, la politique (véritable concubine) devenant une entrave à leur relation impossible voire funeste. La troisième période - 2005 - où l'urbanisme bruyant/glacial se frotte, s'affronte à un idéal espéré mais désolé d'une jeunesse perdue, nous renvoyant à nos maux personnels. En rupture avec le temps, les êtres courent, consomment tout y compris le sexe de manière éphémère. L'embellie, la sérénité de l'ouverture de cette ode mélancolique se teintent d'un pessimisme noir/gris. Les lendemains semblent aléatoires, le monde moderne - selon Hsiao-Shein - ébranle les coeurs d'un couple qui ne peuvent plus battre à l'unisson.

Il faut savoir capturer de son TEMPS - superlatif majeur - pour goûter à l'excellence douceur/lenteur chinoise, essence même d'un cinéma précieux, s'exalter pour un rêve éveillé. De ces tableaux, la deuxième période - ultime instant de grâce - délivre la magnificence d'une époque surannée, élégante tel un bel écrin pour un sublime bijoux. Lorsque l'amour souhaite chuchoter, vocaliser, se souvenir, souffrir et s'éclipser, elle évolue avec les époques/moeurs/Histoire dans l'histoire mais demeure cette chimère, cette impossibilité de connaître, d'embrasser l'être désiré(e) !!!!

"AIMER 1 FOIS, 2 FOIS, 3 FOIS, A L'INFINI" !!!!
"AIMER 1 FOIS, 2 FOIS, 3 FOIS, A L'INFINI" !!!!
"AIMER 1 FOIS, 2 FOIS, 3 FOIS, A L'INFINI" !!!!
"AIMER 1 FOIS, 2 FOIS, 3 FOIS, A L'INFINI" !!!!
"AIMER 1 FOIS, 2 FOIS, 3 FOIS, A L'INFINI" !!!!
HOU HSIAO-HSEIN

HOU HSIAO-HSEIN

"AIMER 1 FOIS, 2 FOIS, 3 FOIS, A L'INFINI" !!!!
"AIMER 1 FOIS, 2 FOIS, 3 FOIS, A L'INFINI" !!!!

" Le meilleur de notre temps" (Three Times) n’intègre pas nécessairement la notion de souvenirs merveilleux. Ce qui est évocateur du sentiment de "meilleur" dans ce que l’on vit, c’est justement parce que ce temps est révolu : il est perdu à jamais, et ne reviendra jamais."

HOU HSIAO-HSEIN

"AIMER 1 FOIS, 2 FOIS, 3 FOIS, A L'INFINI" !!!!

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"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!

Publié le par Mina

"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!

"The Entity" (L'emprise) a été réalisé par Sidney J.Furie. Sortie dans les salles en 1982 (Sortie sur le sol américain le 4 février 1983).

BARBARA HERSHEY/CARLA MORAN

BARBARA HERSHEY/CARLA MORAN

Carla Moran, une jeune femme, voit son quotidien bouleversé lorsqu'une entité invisible la tourmente et la viole à plusieurs reprises, la laissant marquée physiquement. Des psychiatres se penchent sur son cas, puis, devant le peu de résultats, des spécialistes des événements supernaturels (UCLA) tentent d'aider la jeune femme.

"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!
"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!
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"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!
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"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!
"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!
"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!
"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!
"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!

Si je devais délivrer un TOP des films d'horreurs qui m'ont perturbé "L'exorciste" de William Friedklin, "Amytiville, la maison du Diable" de Stuart Rosenberg et "L'Emprise" de J.Furie se retrouvent en première ligne. Peu connu du jeune grand public actuel, ce long-métrage fantastique glace le sang et bien au-delà après son visionnage !

Ce Paranormal Activity (1981) de très haut-vol s'attache à l'histoire véridique (que je détaillerai plus bas) de Doris Bither/Carla Moran interprétée par la magistrale Barbara Hershey, une jeune trentenaire divorcée aux prises avec une Entité qui n'aura de cesse de la maltraiter et la violer. Bien que l'oeuvre cinématographique du cinéaste J.Furie remonte à plus de 33 ans (pour l'avoir revu il y a 2 ou 3 ans), son impressionnante exécution dérange toujours ! Découpée en deux parties : la première réside dans la confrontation de Carla face à une Force mystérieuse, sous l'oeil incompris de son entourage. Sous fond d'une Bande Son assourdissante (en rappel du film de Robert Wise " La Maison du Diable") on assiste - impuissant(e) - aux coups physiques et aux sévices sexuels extrêmement violents que subit la jeune femme. Grâce à un traitement ultra-réaliste, moderne - culotté pour l'époque - une entreprise toute particulière, Sidney J.Furie n'épargne nullement le regard du spectateur(ice); sa caméra instaure un climat (hautement malsain), le viol débutant dès notre intrusion personnelle (et intime) dans la chambre de Carla ! Pour chaque gifle puis chaque assaut sexuel "invisible" la salissure de la jeune femme devient MIENNE; mais l'Entité pousse le vice plus loin, invitant - non sans une "douce" perfidie - sa victime aux frontières d'un plaisir (nocturne) coupable, déstabilisant la femme et cinéphile que je suis ! Face à des psychologues et psychanalystes peu enclin à épouser sa propre version des faits, Carla trouve une véritable écoute dans la deuxième partie, de par son entourage - témoin de certaines attaques - et de parapsychologues. Mais à l'instar des moult long-métrages fantastiques (bien fadasses de ces dernières années) de VICTIME, Carla devient une étrange COMBATTANTE sans pour cela endiguer cette EMPRISE !

De par son incroyable crédibilité au travers d'une réalisation rigoureuse, irréprochable, intense et la prestation remarquable (l'adjectif est faible) de la superbe Barbara Hershey - qui porte ce terrifiant récit sur ses frêles épaules. Elle obtiendra à juste titre le prix de la Meilleure Interprétation Féminine au festival d'Avoriaz 1983 - ce troublant voyage au coeur de l'innommable demeure une oeuvre MAJEURE du genre : Le cauchemar "éveillé" de Carla ne fait que commencer !!!! (A VOIR ABSOLUMENT EN V.O)

"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!
"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!
SIDNEY J.FURIE

SIDNEY J.FURIE

"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!

LA VRAIE HISTOIRE DE DORIS BITHER/CARLA MORAN

DORIS BITHER

DORIS BITHER

En 1978, Franck Defelitta publie un livre dans lequel il relate la terrible expérience dont Doris Bither va devenir la victime. Pour mieux visionner le long-métrage de Sydney J.Furie, il est plus qu'appréciable de connaître les véritables faits.

Doris (Bither) McGowan - nom de jeune fille - est née au coeur d'une famille de classe moyenne dont les deux parents - alcooliques - passent la majeure partie de leur temps à se disputer. Le ménage explosif décide de déménager en californie, Doris a (alors) 10 ans. Au cours de son adolescence, la jeune fille affronte ses parents dans une énième altercation. Etrangement, une partie de sa famille (oncle, tante ainsi que ses parents) l'a renie : c'est bien plus tard qu'elle apprendra la mort des siens, seul son frère héritera du peu de biens. Devenue une femme instable (de par son passé trouble, elle fournira que peu - ou pas - d'explications) Doris donne le jour à quatre enfants (tous de pères différents) et divorce à plusieurs reprises. Mère célibataire et sans argent, elle doit se débrouiller par elle-même. Elle s'installe dans une toute petite maisonnée et essaye tant bien que mal de subvenir aux besoins de sa fille et ses trois fils. Les rapports avec ces derniers s'avèrent plus que conflictuels, le schéma familial se répète malgré l'amour que porte Doris pour ses enfants. Quelque temps après son installation, la jeune femme reçoit la curieuse visite d'une vieille dame d'origine mexicaine lui déclarant qu'il faut impérativement qu'elle quitte la maisonnée hantée par le MAL : une ancienne ferme où aurait vécu la dit étrangère. Dés lors, les premiers phénomènes démarrent.

Le 22 août 1974, le Docteur Barry Taff ( médecin en psychophysiologie), le docteur Kerry Gaynor (ingénieur biomédical) ainsi que le docteur Telma Ross (parapsychologue à l'université de l'UCLA) rencontrent Doris, à sa demande. Elle explique ses malheurs; intrigués puis intéressés Taff et Gaynor décident de mener leur propre enquête. PETITE PRECISION : les deux chercheurs travaillent sur les ordres du docteur Ross et s'occupent principalement des investigations.

Dès leur arrivée au 11457 Braddock Drive, les deux hommes constatent la pauvreté des lieux : une maisonnée misérable - condamnée deux fois par la ville du fait de son insalubrité et des étranges rumeurs de "demeure possédée" - ressentent une désagréable odeur ainsi qu'une forte pression dans les oreilles. La petite masure de Culver City se compose d'une salle de séjour et d'une cuisine, les chambres étant dans une autre section, une propriété en L.

LA MAISON DE DORIS BITHER  DANS SON ETAT ACTUEL

LA MAISON DE DORIS BITHER DANS SON ETAT ACTUEL

Les enfants sont les premiers à prendre la parole, appelant l'Entité Monsieur "Who's he" et affirment l'avoir vue à plusieurs reprises, leurs descriptions étant précises. Doris Bither, plus en confiance, se libère. Elle déclare que les "abstractions" dont elle est la principale victime sont au nombre de trois. Deux petites lui tenant les jambes, la troisième (adulte) le violeur ! Ces assauts répétitifs laissent des contusions sur son corps meurtri (aux cuisses et au cou). Au premier abord, les deux chercheurs restent spectiques face aux dires de cette famille. De plus, l'aîné des enfants semble avoir des rancoeurs envers sa mère. Au fur et à mesure de la conversation, le docteur Taff et son collègue apprennent que dans sa prime jeunesse, Doris aurait subi des maltraitances physiques (de quel ordre, mystère???) ainsi que des relations abusives avec ses anciens compagnons, elle n'en dira pas plus mais les deux hommes sont face à une femme psychologiquement instable. A la fin de cette première visite, Kerry Gaynor déclarera : nous avons ri, ayant du mal à croire qu'un fantôme pouvait venir toutes les nuits violenter une femme. Cette Doris Bither a tout simplement perdu la raison !" Mais le fait que les enfants persistent dans leurs soi-disant allégations poussent les investigateurs à continuer leur enquête.

Dès la seconde visite, des phénomènes visuels se manifestent, sans la présence de la dit Entité. DECLARATION du docteur Gaynor : "nous avons vu de petits éclats de lumières, très brefs. Nous avons essayé de les prendre en photos mais ils étaient trop rapides. Nous tournions (à l'époque) avec un polaroid et une caméra 35mn....la porte d'une armoire a brusquement claqué, des objets ont volé dans les airs, et puis d'un coup Doris s'est mise à hurler "il est là, le fantôme est là." nous nous sommes retrouvés dans sa chambre; pensant que la caméra ne marchait pas, j'ai pris deux photos réussies. Doris n'arrêtait pas de répéter "il est en plein devant mon visage, vous le voyez ?".Nous avons vu une silhouette sur la photo mais son visage était effacé. Une deuxième, de même mais il est clair qu'une forme apparaissait." (Les images n'ont jamais été divulguées ?!?!)

La troisième visite s'effectue directement dans la chambre de la jeune femme. Aidés par d'autres collègues, les spécialistes en Forces occultes amènent un éclairage spécial, des caméras ainsi qu'un équipement audio. DECLARATION du docteur Staff : " dès les apparitions des êtres maléfiques, nous avons demandé à Doris de s'adresser directement à eux, de les bousculer voire plus....Une étrange communication s'effectue et j'ai commencé (moi-aussi) à engager la conversation, concluante. Ils jouaient avec nous...Ce que nous avons vu n'est pas sur la photo. Nous voyions des boules de feu, mais l'image montre des arcs de lumière sur la tête de Doris....Ce cliché a été révélé lors d'une émission de télévision Sightings en 1992.

LES FAMEUSES PHOTOS AVEC LES ARCS DE LUMIERELES FAMEUSES PHOTOS AVEC LES ARCS DE LUMIERE

LES FAMEUSES PHOTOS AVEC LES ARCS DE LUMIERE

Doris Bither supplie le docteur Gaynor de la débarrasser de ces Entités. Il lui répondra "Je ne suis pas exorciste. Je couvre les événements, j'étudie le phénomène et je donne des conseils aux personnes concernées... La jeune femme ne cessait de répéter que l'entité qui l'agressait, toutes les nuits, était masculine, très forte mais elle ne pouvait la reconnaître (persuadée d'être en contact direct avec un fantôme)." Gaynor affirmera : "Je n'ai jamais vu l'abstraction mais plusieurs de mes collègues assistèrent à l'apparition d'une silhouette." Les enquêteurs se sont tout de même poser des questions : ".... les agressions venaient-elles véritablement d'un homme ou d'un fantôme?....Tous les assauts se déroulaient très tard dans la nuit, sans aucun témoin et cette Entité ne s'en prenait qu'à Doris Bither....un soir le fils aîné entendit sa mère hurlée, il rentra dans la chambre, une force invisible le plaqua sur le sol...Il s'est retrouvé avec le bras cassé...Nous étions tous pétrifiés.....Doris Bither a été attaquée une quinzaine de fois pendant notre séjour de plus de dix semaines...Plus forte, rassurée du fait de n'être point folle, elle a survécu." La jeune femme déménage cinq fois mais son assaillant la poursuit. Au bout de deux ans, les phénomènes disparaissent. Le docteur Gaynor et le docteur Staff (ainsi que leurs collègues) n'ont jamais pu prouver l'existence de ces Entités.

En 1995 Doris Bither décède d'une pneumonie, il reste le témoignage de son fils Brian Harris. Au travers d'une longue interview (téléphonique) le journaliste pose LA QUESTION du viol de sa défunte mère. Après quelques secondes de silence, Harris confirme " ....C'est réellement arrivé. Vivre dans cette maison, c'était l'enfer.... Nous avons tous vécu une sorte d'attaque...on se faisait pousser, mordre, écorcher...nous avions tous des marques sur le corps...Il y avait quatre Entités, très fortes et qui puisaient énormément d'énergie...." A la question : "Avez-vous vu une silhouette ?" ....." Oui, c'était comme une sculpture. Comme un corps ciselé...parfois cela devenait agaçant... les fantômes passaient devant nous, devant la télé, nous nous étions habitués....L'histoire du viol est bien réel..J'ai entendu de ma chambre des bruits assourdissants, des cris et ma mère est sortie de la sienne en hurlant, le corps envahi de marques...". Brian Harris ne garde pas un très bon souvenir des enquêteurs : " Ils faisaient leur job après leur départ...peu importe, on devait se débrouiller avec ces CHOSES....La maison était devenue vivante, les objets volés dans tous les sens...Le petit ami de ma mère nous a quitté, il ne pouvait faire face au poltergeist...un vrai salaud ! mais tant mieux...La théorie de la télékinésie était possible, il y avait tellement de tensions et d'énergies négatives...La maison était instable...". A la question " Votre mère a-t-elle pu créer cette Entité ?"... "Oui, c'est possible, elle buvait tellement, elle voulait s'en échapper...." Brian Harris insiste aussi sur le fait que les spécialistes ont raconté un nombre de choses fausses : " Il n'y avait pas trois mais quatre Entités et le docteur Taff nous a affirmé que la quatrième était notre grand-père...Il lui ressemblait." Ce qu'infirmera le chasseur de fantôme. En fin de ce témoignage téléphonique, nous apprenons que Brian et ses autres frères et soeur possèdent une forme de pouvoir psychique (conditionnés par leur mère???) Bien qu'au cours des années, le don du fils de Doris, s'est affaibli, Il ne perçoit que des ombres et des esprits de temps en temps. A l'ultime question "Votre mère a eu plusieurs grossesses extra-utérines ou hystériques ?" .... "C'est possible. Je veux dire ma mère se déplaçait beaucoup. Elle était instable, nous perdions contact avec elle. Elle avait tant de petits amis et de maris que j'ai perdu mon compte. C'est donc une possibilité que l'un de ses copains l'a mise enceinte." (Wiki,Le blog de l'étrange,Fichiers bardo, Travel Creepster, Mindshadow).

"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!

Ce qui reste - au travers du cas Doris Bither - LE DOUTE ! Plus ou moins mis en avant dans la première partie du film (de même dans la réalité) lorsque des psychanalystes se penchent sur ses maux, leurs scepticismes puis leurs verdicts : la jeune femme est mentalement troublée. La relation avec son père, son fils, son compagnon ainsi que tous les autres hommes qu'elle a rencontré, mettent en exergue les éventuels traumas de son parcours d'une existence chancelante. Sydney J.Furie aborde avec justesse le viol, l'inceste; et lorsque l'on découvre la véritable histoire, malgré quelques clichés étranges ainsi que les témoignages de Brian Harris (l'un des fils de Doris Bither) et des spécialistes (en quête de sensationnel ?) nous sommes en droit de nous interroger !

Le viol est l'un des traumatismes les plus graves. Il est la résultante de sérieuses conséquences autant physiques que psychiques. Lors d'une attaque sexuelle, la substance grise met en place une sauvegarde. Comme le souligne Muriel Salmona (psychiatre et psychotraumatologue), si les viols et leurs troubles psychotraumatiques ne sont pas traités, il en découle de nombreux problèmes de santé : des états dépressifs, des troubles anxieux, des insomnies, des disfonctionnements de la mémoire, l'alcoolisme....et des troubles sexuels. Ces dissensions auront alors un impact majeur (catastrophique) sur la vie autant sociale que personnelle de la victime. Doris Bither semblait développer tous les stigmates d'une personne violentée sexuellement. Dans le long-métrage tout comme dans le récit véridique, la jeune femme mentionnait une odeur fétide, des bruits assourdissants... Le docteur Slamona soulève que certains ressentis ou sensations peuvent être imposés par notre esprit et sont JE LA CITE : "des réminiscences traumatiques des viols ou agressions sexuelles subies.." Le cerveau est un centre nerveux complexe, son fonctionnement étant encore mal connu, il est certainement capable de bien plus de choses que l'on ne peut soupçonner ! Brian Harris (le fils de Doris Bither) signale que la théorie de la télékinésie est fort possible. Les manifestations des Entités tout comme les viols (fictifs ??) sont - peut-être - LE PRODUIT des chocs post-traumatiques d'une femme blessée dans sa chair et son âme. Ayant quelques clefs en mains : A vous de faire votre propre opinion !!!!

"THE ENTITY/LE PARANORMAL ACTIVITY DE J.FURIE" !!!!

"Une femme violée est une femme qui meurt d'une certaine manière.......une mise à mort symbolique.....Un viol est bien un acte indélébile."

DENISE BOMBARDIER (Ne vous taisez plus -extrait -)

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"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!

Publié le par Mina

"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!

"Hansel et Gretel" a été réalisé par Pil-Sung Yim. Sortie en salle le 27 décembre 2007.

JEONG-MYOUNG CHUN/EUN-SOO

JEONG-MYOUNG CHUN/EUN-SOO

YEONG-NAM JANG/SOOJEONG

YEONG-NAM JANG/SOOJEONG

JIN JI-HEE/JUNG SOON

JIN JI-HEE/JUNG SOON

KYEONG-IK  KIM/YOUNGSIK

KYEONG-IK KIM/YOUNGSIK

EUN WON-JAE/MANBOK

EUN WON-JAE/MANBOK

SIM EUN-KYOUNG/YOUNG HEE

SIM EUN-KYOUNG/YOUNG HEE

PARK HEE-SOON/DEACON - BYUN

PARK HEE-SOON/DEACON - BYUN

Sur une route de campagne, Eun-soo est victime d'un accident de voiture, perd connaissance et se réveille perdu dans la forêt. Il y rencontre une mystérieuse jeune fille qui l'entraîne dans une maison digne d'un conte de fée, couverte de fleurs et de dentelles. Mais très vite, Eun-soo n'est plus l'hôte, mais le prisonnier de la jeune fille et de ses frère et soeurs. Eun-soo croit découvrir un moyen de s'enfuir en découvrant un très vieux livre de contes, mais la réalité dépasse la fiction, et ce qu'il lit dans ce livre n'est rien d'autre que ce qu'il est en train de vivre...

"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!
"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!
"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!
"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!
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"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!
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"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!
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"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!
"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!

Pour démarrer la nouvelle année 2015 quoi de mieux qu'un excellent film Made in Corée du Sud - petite rétrospective de 2007 - magnifiant le 7ème Art comme elle seule sait l'exécuter : possédant les clefs cinématographiques à la fois envoûtantes et cruelles, à l'image de cet "Hansel et Gretel" ! Mais ne vous fiez pas au titre, si la référence au célèbre conte des frères Grimm - réécriture du Petit Poucet de Charles Perrault - demeure une captivante inspiration, l'entreprise de Pil-Sung Yim a peu de lien avec la célèbre fable !

Eun-Soon - après un accident de voiture - se retrouve (perdu) dans une forêt où il rencontre une mystérieuse jeune fille qui le mène à l'orée du bois au coeur de son charmant foyer : une maisonnée digne d'un conte de fées, habitée par ses parents (en apparence) accueillants ainsi que de son frère et sa petite soeur. Après une première nuit compensatrice - les maîtres des lieux ayant étrangement disparus - le jeune homme reste coincé avec leurs curieuses progénitures. D'invité, il va devenir l'otage des jeunes occupants.

Il ne faut guère que quelques secondes, dès l'arrivée du jeune homme, pour comprendre qu'une singulière ambiance règne : point de maison en pain d'épice ni de méchante sorcière mais un lieu atypique, acidulé, peuplé de tableaux à la physionomie animale (dérangeante), de jouets où les sourires - trop forcés pour être honnêtes - le stress évident des parents puis l'abondance de bonbons et gâteries sucrées cachent de sordides secrets. Eun-Soon essaye (à plusieurs reprises) de fausser compagnie à ses envahissants hôtes mais il découvre que la forêt, vrai labyrinthe, (rôle inter-changé, il devient Hansel et Gretel ) le ramène à son point de départ : la maisonnée ! Pour s'en échapper, Eun-Soon - doit percer le MYSTERE de cette dernière. Petit à petit, le cinéaste sud-coréen distille un malaise de plus en plus oppressant, pesant où le jeu vicieux des trois jeunes protagonistes interpelle le spectateur. Entremêlant le conte fantastique pour adulte, l'imaginaire chimérique, Yim va mettre en exergue les traumatismes psychologiques de l'enfance ainsi que les questionnements puis les peurs du héros principal, futur père (précision notable). Visuellement magnétique et enchanteur, sous couvert de décors féeriques (bel hommage au cinéma de Burton) c'est bien le SOMBRE et la NOIRCEUR qui nous donnent rendez-vous. Le réalisateur délivre un conte macabre, maléfique empreint d'un zeste d'horreur; mais cette dernière se trouve là où on ne l'attend pas, cédant sa place à une vibrante émotion : la détresse "violente", signe (et réponse) révélateur des maux d'une enfance meurtrie !

A la fois onirique, enchanteresse, mystérieuse, cruelle, surprenante et touchante, l'oeuvre cinématographique - esquisse "chamarrée" picturale - de Pil-Sung Yim revisite avec brio les allégories de l'âge tendre où le talent des principaux acteurs brille. Des trois jeunes visages angéliques (à la limite de l'effrayant), les angoisses enfantines et cauchemardesques demeurent le thème central de cet "Hansel et Gretel", tout comme l'âme du récit des célèbres frères Grimn : des enfants - en demande - en quête (éperdue) d'un adulte qui saura les chérir !!!!

"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!
"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!
"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!
PIL-SUNG YIM

PIL-SUNG YIM

"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!
"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!

"Plus fait douceur que Violence."

JEAN DE LA FONTAINE

"HANSEL ET GRETEL/ DESESPERANCE ENFANTINE" !!!!

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"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!

Publié le par Mina

"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!

"A Royal Affair" a été réalisé par Nikolaj Arcel. Sortie en salle le 21 novembre 2013.

MADS MIKKELSEN/JOHANN FRIEDRICH STRUENSEE

MADS MIKKELSEN/JOHANN FRIEDRICH STRUENSEE

ALICIA VIKANDER/CAROLINE MATHILDE

ALICIA VIKANDER/CAROLINE MATHILDE

MIKKEL BOE FOLSGAARD/CHRISTIAN VII

MIKKEL BOE FOLSGAARD/CHRISTIAN VII

TRINE DYRHLOM/JULIANE MARIE

TRINE DYRHLOM/JULIANE MARIE

Danemark 1770. La passion secrète que voue la reine Caroline Mathilde au médecin du roi, l’influent Struensee, va changer à jamais le destin de la nation toute entière. Royal Affair relate une page capitale de l’histoire danoise, oubliée des manuels français. La relation amoureuse et intellectuelle entre Caroline Mathilde et Struensee, fortement influencée par les philosophes des Lumières, Rousseau et Voltaire en tête, conduira au renversement de l’ordre social établi, et annoncera les révolutions qui embraseront l’Europe vingt ans plus tard.

"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!
"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!
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"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!

L'activité du blog ayant repris depuis ce début d'année 2014, je posterai au fur et à mesure les critiques des films de l'un de nos grands (à Bond et moi-même) favoris : l'acteur Mads Mikkelsen. Après "A Royal Affair", s'ensuivront dans les mois à venir les billets sur "La Chasse", "Michael Kohllhaas", "Coco Chanel et Igor Stravinsky", "Valhalla rising" (Bond ayant déjà posté ultérieurement son ressenti ainsi qu'une bonne partie de la filmo antérieure du comédien) et pour fermer la parenthèse danoise du talentueux tragédien, l'inégalable Hannibal. (Un petit voire un grand clin d'oeil à Elisa ^^).

Certains critiques ont soulevé qu'à vouloir mêler secrets d'alcôves et page historique d'une Europe des Lumières, cette dernière en était quelque peu réduite à un sommaire cours d'histoire, balayée par une jolie romance au travers du film de Niolaj Arcel. N'étant pas une experte en matière de faits historiques danois, je me suis plongée avec curiosité puis intérêt dans l'histoire d'un certain Johann Friedrich von Struensee - médecin allemand de son état, ayant l'ambition de réformer son pays - et sa relation passionnelle et intellectuelle avec la Reine Caroline-Mathilde; amoureux tous les deux des grands philosophe français comme Rousseau et Voltaire, entre autre. Alors certes, le réalisateur met en avant une séduisante aventure extra-conjugale mais il délivre, de même, une prenante vision de la lutte que va livrer ce médecin du Roi dans une Europe à la fin du XVIIIe siècle entre lumière et obscurantisme.

Au coeur d'un pays en prise avec le carcan des grands principes traditionnels, sous le regard implacable du clergé, un homme va se confronter au pouvoir politique : grand amoureux des philosophes, tenace et fort du soutien du Roi Christian VII - avec lequel il entretient une amitié fusionnelle - ainsi que de sa futur maîtresse la Reine Caroline-Mathilde, Johann Strudensee met en place des réformes dont l'abolition du servage, de la torture, de la prison pour les dettes et des corporations. Mais de ses idées révolutionnaires et de son amour pour Caroline-Mathilde, il en paiera le prix : Strudensee est décapité, au petit du matin du 28 avril 1772, pour crime de lèse-majesté.

Avec son "Royal Affair", Nikolaj Arcel remet en selle le genre cinématographique historique. D'un ménage à trois (et non à deux) composé d'un Roi instable, d'un médecin séduisant accédant au pouvoir politique et d'une Reine délaissée, le cinéaste danois délivre une foisonnante reconstitution d'un Danemark méconnu : si le traitement de son propos demeure classique autant dans sa forme que dans son rendu, il n'enlève en rien les qualités artistiques du long-métrage : la beauté de la photographie, des décors et des costumes ainsi que la minutie des détails, la B.O, tout est judicieusement mis en place pour séduire le spectateur. Le parcours audacieux de Strudensee déborde d'énergie : l'on découvre un homme passionné (passionnant), moderne, boulimique - il n'aura de cesse de soumettre au Roi des ordonnances, des requêtes. Il en exécutera pas moins de deux mille en deux ans - qui pense régler à lui tout seul les injustices d'un pays. Mais cette ambitieuse entreprise signera sa perte. Le peuple, peu éclairé, incapable d'assimiler les bienfaits des nouvelles réformes, peu enclin à accepter la montée en puissance d'un roturier puis choqué de la liaison de ce dernier avec leur souveraine se retourne contre lui et scelle son destin. Et de ce souffle réformateur, Mads Mikkelsen apporte tout son charisme, son immense talent. Il est le seul (actuellement) de par un regard - sans une once de paroles - a émouvoir, surprendre, inquiéter. Lorsque la plupart des grands comédiens contemporains expriment leur don de la comédie/tragédie au travers d'un phrasé "loquace", la taciturnité et les yeux de l'acteur traduisent parfaitement l'intelligence de sa maestria artistique : Mads Mikkelsen n'a jamais été aussi brillant que dans ses moments de silences, à l'image de la dernière séquence : sa peur, ses larmes "sourdes" pour seules réponses à la lame tranchante (et glaciale) du couperet ! Le reste du casting n'est pas non plus en reste. La beauté et la fragilité de l'actrice Alicia Vikander apporte la crédibilité nécessaire à la jeune Reine Caroline-Mathilde tout comme l'impressionnante prestation "habitée" du comédien Mikkel Boe Folsgaard en un Roi Christian VII mentalement agité.

Au-delà d'une banale relation extra-conjugale, le cinéaste danois Nikolaj Arcel pose son regard sur une liaison et la portée de cette dernière sur une politique dominée par les puissants. De trois destins qui ont osé se soulever et insuffler un vent de liberté "Royal Affair" demeure un tableau historique envoûtant, au classicisme romantique !!!!

"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!
"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!
NIKOLAJ ARCEL

NIKOLAJ ARCEL

Johann Friedrich Struensee/Caroline-Mathilde/Christian VIIJohann Friedrich Struensee/Caroline-Mathilde/Christian VIIJohann Friedrich Struensee/Caroline-Mathilde/Christian VII

Johann Friedrich Struensee/Caroline-Mathilde/Christian VII

Bien que prenant quelques libertés, le cinéaste Nikolaj Arcel a dressé l'honnête portrait d'un homme hors du commun. Et quel étrange destin que celui de Johann Friedrich Struensee.

Né en Allemagne (1737) ce fils de pasteur, érudit, passionné par la lecture des grands philosophes comme Rousseau et Voltaire va vouloir mettre en place une justice sociale au Danemark et en Norvège. Les premières relations avec le Roi Christian VII se font grâce à l'entreprise d'un certain Comte Ratzau qui le nomme médecin de l'étranger du Souverain. Devenu la figure paternel de Christian VII ( jeune homme schizophrène, marié contraint à Caroline-Mathilde de Hanovre, soeur du Roi George III du Royaume-Uni) Struensee soigne les maux de ce dernier. S'instaure, dés lors, une amitié toute particulière et le Roi décide de nommer le médecin Prusse comme conseiller d'Etat en juillet 1769. Struensee joue de son influence et persuade Christian VII de se rapprocher de Caroline-Mathilde, délaissée par le jeune homme. De ce rapprochement, la Souveraine contracte une maladie vénérienne (le Roi n'étant pas fidèle) et c'est le médecin qui la soigne. Désireuse de le remercier, Caroline-Mathilde tombe sous le charme de Struensee qui partage tout comme elle une passion dévorante pour les philosophes. On est en plein Siècle des Lumières - A Paris au VIIIe siècle, les femmes de qualités invitaient dans leurs salons les écrivains artistes et savants, leur offrant la possibilité de débattre et de soumettre leurs nombreux travaux face à l'épreuve de la critique - et au travers de leurs conversations, l'aile protectrice de Struensee envers la jeune Reine se fait plus pressante. Il devient l'amant de Caroline-Mathilde, l'été 1770 tout restant l'ami dévoué du Roi Christian VII.

Fiévreux de mettre en applications certaines idées novatrices, Struensee ambitionne de réformer un pays sous le règne de l'obscurantisme. Il écarte certains membres proches du Roi et fort du soutien de sa jeune maîtresse (prête à tout pour faire son bonheur), il obtient le renvoi d'un chancelier important. Le Roi, sur les conseils précieux de Struensee, dissout le conseil privé et nomme le médecin Maître des requêtes (puis Comte) avec pour mission de soumettre les dit requêtes. Nouvel homme fort de la cour, l'ancien médecin place ses amis au gouvernement et modernise toute l'administration; et de cette influente position, il partage plusieurs fois par semaine le couvert royale ainsi que l'intimité de la Reine. Naîtra de cette union extra-conjugale, une petite fille Louise-Augusta le 6 juillet 1771. Mais face à la jalousie de certains courtisans de la Cour et l'incompréhension d'un peuple peu cultivé, Struensee est condamné puis exécuté pour crime de lèse-majesté au matin du 28 avril 1772.

Après son divorce (rapidement expédié) avec le Roi Christian, Caroline-Mathilde vit recluse dans le château d'une amie, la seule qui lui reste après la perte de Struensee. Elle meurt de la scarlatine le 10 mai 1775, à l'âge de 23 ans. En 1783, Christian VII est démis de ses fonctions pour maladie, c'est son fils Frédéric qui le remplace.

Struensee fut longtemps considéré comme traître et usurpateur dans l'imaginaire populaire. (Wiki, Herodote, les secrets de l'histoire)

"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!
PORTRAIT DEVIANTART MADS MIKKELSEN/JOHANN FRIEDRICH STRUENSEE (Royal Affair)

PORTRAIT DEVIANTART MADS MIKKELSEN/JOHANN FRIEDRICH STRUENSEE (Royal Affair)

"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!
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"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!
"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!

"On voudrait revenir à la page où l'on aime et la page où l'on meurt est déjà sous nos doigts."

CITATION ALPHONSE DE LAMARTINE

"ROYAL AFFAIR/MADS MIKKELSEN MEURT POUR L'AMOUR D'UNE REINE" !!!!

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"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

Publié le par Mina

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

Lorsque l'on prononce le nom du réalisateur Nagisa Oshima, l'on associe immédiatement le grand cinéaste japonais à l'un des long-métrages les plus transgressifs du 7ème Art "L'empire des sens". J'aurai attendu quelques années pour le voir mais la découverte de ce long-métrage a changé à bien des égards ma vision de cinéphile. Depuis, j'ai pu visionner d'autres oeuvres cinématographiques du cinéaste japonais mais il me manque encore une partie de sa fructueuse filmographie d'où ma sélection mis en page plus bas.

Nagisa Oshima est l'une des premières têtes de proue de la nouvelle vague japonaise (qu'il rejettera tout le long de sa longue carrière avec véhémence, ne voulant être associé à de quelconques affiliations). Né en 1932, le futur cinéaste décide - après avoir réussi des études de droit et de politique - de se lancer dans la réalisation, après avoir vu "Le Jardin des femmes" de Keisuke Kinoshita. Il tourne son premier film "Une ville d'amour et d'espoir" en 1959 mais ceux sont deux autres long-métrages qui lui vaut sa première reconnaissance dont " Contes cruels de la jeunesse" (bouleversants portraits de jeunes japonais à la dérive) cinématographiquement novateur qui le désignera chef de cette nouvelle avant-garde. Utilisant un style très différent, Oshima veut ( avant tout) traiter, quitte à choquer voire scandaliser, des faits de sociétés. Appréciant fortement (comme je l'ai déjà écrit sur d'autres billets) les rebelles et les contestataires, le cinéma du cinéaste japonais est d'une grande richesse, intellectuelle et filmique; tout particulièrement sa vision très personnelle sur les tabous - le sexe entre autre - et la politique : filmant le vrai regard d'un Japon bouillonnant (nous sommes dans les années soixante) alors très censeur. De son combat avec les studios, Oshima l'insoumis, en délivre toute sa colère : il ne filme jamais le ciel et n'utilise pas la couleur verte (du regard du cinéaste :"édulcore" les sentiments, impose une quiétude bienveillante). Le résultat : une ambiance oppressante en réponse à une beauté mêlant subtilement la cruauté et la souffrance; cette dernière, pièce majeure "obsessionnelle" du réalisateur japonais.

En 1961, Nagisa Oshima quitte la compagnie pour laquelle il travaille et crée sa propre maison de production indépendante, ajoutant à sa corde des activités littéraires : ses premières productions personnelles voient le jour. En 1972, de retour d'un festival de Venise - épauler d'un autre producteur - Nagisa Oshima se lance dans la réalisation d'un film érotique " Corrida de l'amour" (L'Empire des sens, titre français). Présenté au Festival de Cannes en 1976, le film obtient rapidement un grand succès dans le monde entier sans en avoir déclenché les foudres des autorités japonaises. Je vais en développé davantage dans ma critique. Suivront "L'Empire de la Passion" en 1978 (film complémentaire au chef-d'oeuvre "L'empire des sens") "Furyo" en 1982 avec David Bowie (le meilleur rôle de l'acteur/chanteur), "Max mon amour" avec Charlotte Rampling en 1986 (fable quelque peu décalée dépeignant les amours d'une femme et d'un chimpanzé) et "Tabous" en 2000, son dernier film (que je n'ai pas encore vu) abordant le thème de l'homosexualité - déjà sous-jacent dans "Furyo" -

En 1999, après la réalisation de "Tabous", Nagisa Oshima affirme son désir de vouloir mettre un terme à sa carrière après un accident vasculaire. Il fait quelques apparitions jusqu'en 2013 où il meurt d'une infection pulmonaire, dans la banlieue de Tokyo, à l'hôpital de Fujisawa. Il laisse derrière lui une cinquantaine de courts-métrages, films et téléfilms. Une très grande voix du 7ème art s'est éteinte; Nagisa Oshima a su insuffler, par sa maestria, une force érotique (et politique) désespérée, dénonciatrice et majestueuse. Pour la cinéphile que je suis, le 7ème art revêt, dans les mains d'un des réalisateurs majeurs de cet artisanat, l'une de ses plus belle formes créatives : fut-elle dure, éclairée et fantasmée !!!!

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

" L'un de mes thèmes centraux est le monde où l'on peut vivre en restant soi-même, où la vie n'est possible que si l'on devient un autre."

CITATION DE NAGISA OSHIMA

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
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"L'empire des sens" ( La Corrida de l'amour/Ai no Korrida) a été réalisé en 1972. Sortie en salle en 1976.

EIKO MATSUDA/SADA ABE

EIKO MATSUDA/SADA ABE

TATSUYA FUJI/KICHI

TATSUYA FUJI/KICHI

Ancienne Geisha, Sada servante dans une auberge de Tokyo, attire l'attention de Kichi, le mari de la patronne. Très vite, les deux amants sont pris d'une passion charnelle dévorante. Cette recherche effrénée du plaisir les conduira jusqu'aux extrémités de leur amour...

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
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"L'empire des sens" est l'un des films les plus controversés du 7ème art dont la sortie en 1976 scandalise le Japon. Les autorités japonaises, en juillet 1976, perquisitionnent les locaux de la maison d'édition San'ichi Shobo et au domicile du cinéaste Nagisa Oshima. le livre "L'empire des sens", comprenant le scénario du film (dont plusieurs photos du plateau) est saisi. L'éditeur Takemura Ajime et Nagisa Oshima, accusés d'obscénité, sont poursuivis par le Parquet. S'en suivra trois longues années de procédure et 23 audiences. Un jugement sera rendu favorable aux deux accusés. Le long-métrage du cinéaste japonais n'a, à ce jour, jamais été exploité dans sa version intégrale au Japon. (extraits : Ecrits de Oshima "Dissolution et jaillisement" 1956-1978 - les cahiers du cinéma - ).

 A la question : Quels rapports établissez-vous entre la passion physique, la jouissance née du plaisir sexuel et la mort ?" ...." Un lien indiscossiable, dans l'extase de l'amour, ne s'écrie-t'on pas : je meurs ?" Partant de cette réponse et de sa rencontre (en 1972) avec le producteur français Anatole Dauman (principal financier du futur long-métrage érotique) Nagisa Oshima rentre au Japon et écrit deux scénarios, l'un deux étant l'histoire de Sada Abe. Dauman lui répond rapidement : "Allons-y avec Sada." Tirée de la véritable histoire d'une geisha, devenue servante, (dans les années 30) qui castra et tua son amant, le cinéaste japonais sait pertinemment le poids qui va reposer sur ses épaules. Il écrira : "Le nom de Sada est si populaire au Japon qu'il suffit de le prononcer pour mettre en cause les plus graves tabous sexuels. Il est tout naturel qu'un artiste japonais aime à dédier son oeuvre à cette femme merveilleuse. Grâce à la magnifique collaboration des acteurs et aux moyens fournis par les producteurs, je ne crois pas avoir trahi son image."

Plonger dans les affres "érotique" de la passion amoureuse n'est jamais une mince affaire pour un cinéaste et encore moins pour le spectateur, positionnant ce dernier en voyeur plus que consentant. Mais le traitement est fait de telle manière que le cinéaste évite de tomber dans le piège ( prévisible) de la vulgarité. Adoptant le choix de livrer des scènes de sexes non simulées, Oshima met en scène son personnage central, Sada Abe dans son sensuel et terrifiant voyage au coeur de sa sexualité : une sexualité affirmée, violente dont son amant Kichi devient le jouet - joyeux et triste à la fois - consentant. Plus nous avançons et plus nous nous perdons avec la jeune femme dans sa folie (et sa jalousie) grandissante, dans ses actes sexuels de plus en plus déviants d'où découlera un désir de destruction : la castration (et la strangulation) devenant l'accomplissement de cet amour fou. La manipulation et l'emprise sont les maîtres mots de l'univers psychotique de la jeune servante. Tout doucement, elle libère son amant du monde des vivants pour l'isoler, l'enfoncer dans une non-vie qu'elle a décidé : emplie de jeux (dangereux) sexuels sans fin, de peu de paroles, de sang, de sperme, de rires, de larmes où Kichi en acceptera l'issue fatale, à l'image de sa dernière parole "Que notre plaisir n'en finisse jamais". Dénuée de toute chaleur, l'entreprise de Nagisa Oshima n'en n'est pas moins captivante. De cette fuite en avant, Sada est en recherche de désirs insatiables, d'un amour absolu. L'émasculation étant le seul moyen pour conserver l'objet/symbolique de son obsession dévorante : le pénis de son amant ! désirant à tout jamais garder le phallus de Kichi en elle, pour elle, par peur de le voir se perdre dans d'autres intimités. Et de cette corrida inépuisable de chair et de sang (titre originel Ai no Korrida) Sada Abe en demeure la conquérante heureuse.

Mettre en exergue une telle intimité dévastatrice était le pari un peu fou de Nagisa Oshima, son Empire des sens m'a autant envoûté qu'interpellé, et de la souffrance "affective" qu'est celle de Sada Abe, j'en ai gardé le souvenir de ces estampes japonaises, à la fois belles, sensuelles et crues. Nagisa Oshima se joue d'une pornographie vide de sens pour délivrer une oeuvre érotique troublante; chamboule nos sens et éblouie nos mirettes au travers d'un rêve "pervers" éveillé, à la beauté funeste. A la question d'un journaliste : Pourquoi vos dialogues sont si brefs...en pointillés....dans votre long-métrage ? Le cinéaste japonais répondra "L'acte d'amour n'a pas besoin de mots". Tout comme le sacrifice amoureux de Kichi, tout comme l'ultime geste de la folie amoureuse de Sada : l'amour est, somme toute, une perversion sexuelle comme une autre !!!!

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
SADA ABE/LA VRAIE HISTOIRE
SADA ABE/LA VRAIE HISTOIRESADA ABE/LA VRAIE HISTOIRESADA ABE/LA VRAIE HISTOIRE

SADA ABE/LA VRAIE HISTOIRE

Pour apprécier le long-métrage de Nagisa Oshima, il faut connaître (en amont) la véritable histoire de l'ancienne geisha Sada Abe qui défraya la chronique, dans un Japon militariste des années 30, pour le meurtre de son amant Kichizo.

Sada Abe, né à Tokyo en 1905, aurait été violé dans sa prime jeunesse. Le caractère de la jeune femme change, elle devient incontrôlable. Sa famille décide de l'envoyer dans une maison de Geisha, obligeant la jeune femme à suivre une éducations des plus rigide dont un apprentissage des arts traditionnels. Rebelle, cette dernière attrape une maladie vénérienne et devient prostituée à Osaka. D'un bordel licencié, elle se met à exercer dans l'illégalité et se trouve confronter aux forces de l'ordre. Elle devient la maîtresse d'hommes fortunés et obtient en parallèle un travail de servante dans une auberge. Le mari de la patronne, Kichizo un homme séduisant, fascine la jeune femme. Pour la première fois de sa vie, Sada tombe amoureuse. Devenue amants, le couple passe ses journées à faire l'amour, se faisant mener à boire et à manger. Mais Sada est d'une telle jalousie qu'elle supporte mal, la présence d'autres femmes dont celle de son amant. Elle se munie d'un couteau et menace sans cesse de tuer Kichizo. Elle le veut entièrement. De ses récurrentes scènes de jalousie, Kichizo se moque gentiment de sa fiévreuse maîtresse. De cette dispute, s'ensuivra un marathon sexuel de deux jours où les amants ne cesseront pas de faire l'amour jusqu'à épuisement. Dans une séance d'asphyxie sexuel, Sada fait semblant d'étrangler son partenaire avec la ceinture de son kimono. Ce dernier, appréciant cet acte sexuel lui demande "Etrangle-moi un jour où je dors." Au matin du 18 mai 1936, lors d'un dernier jeu amoureux, l'ancienne geisha étrangle son amant.

Après être restée quelques heures aux côtés du cadavre de son amant, Sada prend un couteau de cuisine puis coupe les organes génitaux de Kichizo. Elle les emballe dans une couverture d'un journal et utilise le sang pour marqué sur la cuisse de son amant : Sada, Kichi ensemble. Elle s'habille, va voir un de ses anciens amants, un politicien très en vue et s'excuse sans que ce dernier comprenne le pourquoi de ces étranges excuses. Sada, sachant, qu'elle vient de briser la carrière politique de l'homme. Elle prend une chambre dans un hôtel et essaye de se suicider, en vain. Le 20 mai 1936, un policier arrête Saba dans sa chambre, les organes génitaux déposés près d'elle. Lors de son arrestation, cette dernière ne cessera d'offrir un radieux sourire. Interrogé sur son acte, elle déclarera : "Je ne pouvais emporter ni sa tête, ni son corps et je désirais garder une partie de lui qui me rappellerait de beaux souvenirs, il était un homme magnifique."

Son procès déclenche de vives émotions. Tout le monde veut voir le visage radieux de cette femme dont découlera d'étranges histoires : Saba est si libre dans ses propos que les juges ont des érections rien qu'en l'écoutant. Sada est si vivante que les gardiens de la prison tombent follement amoureux. Sada est tellement adulée qu'elle évite la peine de mort. Elle est condamnée seulement à 6 ans de prison.

A sa sortie de prison, elle se remet à travailler dans des restaurants et des bars. Tout le monde veut la rencontrer, l'approcher, lui parler. Elle disparaît en 1974 (à l'âge de 70 ans); on ne connaît pas, à ce jour, la date de sa mort. (Wiki, Les histoires d'amour du Japon, Mythes fondateurs et fables contemporaines, Ai no Corrida la vraie histoire)

PEINTURE "HOMMAGE" DE l'ARTISTE PEINTRE BERNARD PRAS (L'empire des sens)

PEINTURE "HOMMAGE" DE l'ARTISTE PEINTRE BERNARD PRAS (L'empire des sens)

" Je rêve depuis toujours de confondre rêve et réalité."

CITATION NAGISA OSHIMA (L'empire des sens)

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"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!

Publié le par Mina

ERIC LACOMBRE (L'isolement)

ERIC LACOMBRE (L'isolement)

La solitude est entrain devenir un des sujets réccurents du nouveau cinéma indépendant, mais dans les années 90, des réalisateurs comme Amos Kolleck, au travers d'une trilogie, avait dressé le portrait d'un délaissement avant tout féminin, débutait en 1997 pour s'achever en 2000. Mais si l'isolation de l'humain en général a fait aussi le bonheur de quelques oeuvres cinématographiques rares, la peinture (tout comme la poésie) l'a exploité, et l'exprime avec simplicité : du 7ème Art au 6ème Art, il n'a qu'un pas et, parfois, les pinceaux impressionnent autant que les mots !

On ne le redira jamais assez, il y a peu le long-métrage "Her" (ICI critique http://christianbalefan.over-blog.com/2014/04/jonze-l-enchanteur.html) avait intelligemment démontré, que l'homme moderne devient chaque jour de plus en plus vulnérable et qu'à l'ère de toutes ses merveilles technologiques où d'un seul clic nous pouvons créer des liens avec des êtres anonymes (voir virtuels) ignorant du même fait un drame ou la souffrance d'un voisin. L'individualisme, l'isolement règnent en maître, créent des freaks où la peur de l'autre les font fuir. L'homme moderne vit au-dessus de lui-même comme une fuite en avant. Il privilégie des principes, des idéaux toujours plus superficiels, consuméristes, narcissiques, égocentriques : un besoin de s'aimer, de s'adorer avant tout , sans vraiment apprendre de son prochain ! à l'image de tweets, instagram qui inondent sans cesse la toile de toutes ces stars décérébrées (nous, adorateurs passifs, idôlatrant faute de ne pas pouvoir vivre leurs vies de chimères) ayant un besoin d'étaler leur bonheur indécent, à l'apparence parfaite; où d'illustres inconnus, eux-mêmes, se pourvoient en quête de leur propre reconnaissance personnelle. Et de ces soi-disant partages, le retranchement de l'être détériore cet infime équilibre psychologique qu'il nous reste, à l'image d'un monde en perte de l'estime de soi, de l'autre, voire pire le respect de la vie. Nous vivons de plus en plus dans un monde artificiel, nous les spectateurs/acteurs - privilégiés ou pas - de cette démoralisation humaine grandissante qui sans un retour aux vraies valeurs humaines signera la fin de notre espèce.

Edward Hooper, David Bacon, Eric Lacombre ou Denise Mangones sont des artistes peintres qui ont souvent mis au coeur de leurs oeuvres picturales cette solitude, cette désespérance qui ne peuvent qu'interpeller et toucher. Voici un petit florilège des plus belles représentations qui m'ont ému avant de plonger dans le touchant parcours d'une Sue, femme égarée dans le Manhattan de Amos Kollek : attention chef-d'oeuvre !!!!

EDWARD HOOPER (peinture 1952)

EDWARD HOOPER (peinture 1952)

EDWARD HOOPER (peinture 1944)

EDWARD HOOPER (peinture 1944)

FRANCIS BACON (peinture de fin 1960)

FRANCIS BACON (peinture de fin 1960)

FRANCIS BACON (peintures de 1946 et de 1949)
FRANCIS BACON (peintures de 1946 et de 1949)

FRANCIS BACON (peintures de 1946 et de 1949)

TOILE L'INDIFFERENCE (peintre inconnu)

TOILE L'INDIFFERENCE (peintre inconnu)

DENISE MANGONES (Peinture de 1956)

DENISE MANGONES (Peinture de 1956)

"Il n'est pire solitude que celle qui naît de l'indifférence des autres. Et chacun peut-être victime un jour de l'indifférence et en souffrir. Alors, pourquoi ne pas tendre la main à celui ou celle qui est seul."

MARTIN GRAY

"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!

"Sue perdue dans Manhattan" a été réalisé par Amos Kollek en 1997. Sortie en salle le 16 septembre 1998.

ANNA THOMSON/SUE

ANNA THOMSON/SUE

Les errances d'une jeune femme seule et sans emploi qui vit a New York. Sue a quitte depuis longtemps sa province, sa famille et ses amis pour New York. Elle a perdu son emploi de secretaire et ne peut plus payer son loyer. Attirante et sexy, elle s'en remet au hasard des rencontres inattendues d'un soir pour soulager sa solitude. Armee d'une tenacite surprenante et d'une grande dignite, elle essaie de nouer des relations d'amitie avec des femmes pour alleger son chagrin.

"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!
"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!
"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!
"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!
"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!
"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!
"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!
"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!
"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!
"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!

Amos Kollek est un réalisateur que j'ai découvert lors d'un visionnage au cinéma de minuit de France 3 , en début 2000, qui rendait un hommage à l'exécution du cinéaste, au travers de trois portraits de femmes désoeuvrées dont "Sue perdue dans Manhattan", et de cette trilogie naîtra une vraie connection entre le cinéaste israélite et la comédienne américaine Anne Thomson qui, deviendra l'héroine désespérée de ses trois oeuvres cinématographiques jugées pessimistes.

Dans une ville tentaculaire MANHATTAN, Sue erre à la recherche d'un emploi. Avec assurance et assiduité, elle se présente à tous les postes possibles, s'inventant au passage des diplômes factices mais la petite supercherie ne prendra pas longtemps; après quelques petits boulots éphémères, la jeune quarantenaire, ne pouvant plus payer son modeste loyer, se retrouve seule dans la rue. Plutôt que de se replier sur elle-même, elle discute dans les rues, dans les cafés non pas pour draguer mais avant tout pour communiquer, partager. De ses différentes rencontres, Sue veut capter un amour d'un soir, un journaliste, une étudiante. D'aucunes de ces personnes ne sauront la véritable détresse qu'elle endure. Se jouant des apparences, la jeune femme s'exprime de manière polie, attentionnée envers l'autre, à l'écoute, toujours affable; dégage par ses tenues élégantes, un physique soignée..

Mais la lente descente aux enfers exécute son odieuse mécanique, Sue dépouillée de toute vie sociale, matérielle, affective, élit domicile dans un jardin public. De l'argent qu'il lui reste, elle se nourrit comme elle le peut et désire, à tout prix, sauver les apparences pour ne pas déranger; pour ne pas mettre en évidence ce mal qui va doucement la ronger : l'exclusion ! lorsqu'elle se retrouve dans l'impossibilité de s'offrir un simple café, la jeune femme se dirige de nouveau vers ce square, dernier rempart de son isolation. Sue n'est qu'un visage inconnu parmi tant d'autres ! c'est l'hiver : le manteau hivernal habille l'imposante cité, et sue, le regard blême, sombre dans la solitude la plus extrême, dans l'anonymat d'un Manhattan indifférent. Seule, sur le banc givré de froid, elle ne semble pas se douter que la fin est proche (elle souffre d'hypothermie), et pourtant la mort arrive à petits pas; l'assise de fer gelée, dernière couche de cette douce âme marginalisée, non pas par choix !

le portrait défaitiste de cette belle femme qu'une grande ville individualiste aura broyé de son insensibilité, Amos Kollek en évite le pathos pour mieux démontrer l'horreur passive d'une société qui ne prend plus le temps de tendre la main à l'autre. Des "fantômes" jonchent de plus en plus nos rues, des figures sans noms, qui appellent au secours de par leur détresse mais que nous feignons de pas regarder, de peur - un jour - de devenir l'un d'entre d'eux. Anna Thomson restera l'une de ces expressions les plus vibrantes et les plus parlante de cette solitude : touchante et proche en rappel de mon (et de notre) propre désert !!!!

ARTWORK LEON SPILLART (Pose, Solitude 1901)

ARTWORK LEON SPILLART (Pose, Solitude 1901)

AMOS KOLLEK

AMOS KOLLEK

FINJI (Peinture "La Solitude" 2013)

FINJI (Peinture "La Solitude" 2013)

"Ne me demandez jamais si j'aime..."

AMOS KOLLEK

"DE LA SOLITUDE PICTURALE A CELLE DE SUE PERDUE DANS LA CITY NEW YORKAISE" !!!!

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" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!

Publié le par Mina

BRAM STOKER
BRAM STOKER

BRAM STOKER

Oscar Wilde a déclaré : "PEUT-ETRE LE PLUS BEAU ROMAN DE TOUS LES TEMPS".

BRAM STOKER

Abraham Stoker (Bram Stoker) est né à dublin en 1847, troisième d'une famille de sept enfants. Petit à la santé fragile (jusqu'à l'âge de 13 ans) il écoute avec passion les récits que lui conte sa maman : des légendes irlandaises qui le marqueront à tout jamais. En 1863, il obtient un diplôme en sciences et mathématiques. En parallèle avec son métier de fonctionnaire et grâce à une longue correspondance avec un écrivain américain, il publie un premier article (en 1871) dans la rubrique théâtrale du Dublin Mail. Grâce à ses nouvelles fréquentations (le gratin londonien) son premier livre "La coupe de Cristal" paraît dans la revue London Society. Dès lors, il mutliplie les ouvrages, la plupart ciblés sur le genre "fantastique".

SON OEUVRE MAJEURE - DRACULA

Il faudra dix longues années à Stoker pour délivrer Dracula. Méticuleux, perfectionniste, il plonge ses recherches sur le Vlad Tepes, prince roumain qui lui inspirera le fameux comte Dracula. Sans jamais être allé en Transylvanie, l'écrivain se documentera dans les plus grandes bibliothèques pour être au plus juste avec son récit. Il faudra attendre sa mort (en 1912) pour que l'ouvrage connaissait un succès retentissant. Son livre fait désormais partie des oeuvres littéraires néogothiques, en référence "Docteur Jekyll and mister Hyde", "Le portrait de Dorian Gray"....

" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!
" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!

Je ne pense pas qu'il soit vraiment nécessaire de faire le résumé d'une des histoires les plus célèbres : la légende de Dracula. C'est le long-métrage de Francis Ford Coppola qui déclencha en moi, l'envie de découvrir l'oeuvre littéraire de Bram Stocker. Au travers de la correspondance personnelle des personnages principaux, l'on suit pas à pas la traque du "seigneur des ténèbres". Si certains(es) ont pu être dérangé par cette forme de narration, le style épistolaire, pour ma part, elle nous permet d'en approfondir leurs états d'esprits et d'être au plus près avec eux. En plus des missives, l'on retrouve des enregistrements du docteur Seward, les notes dactylographiques de Mina. Grand perfectionniste, Stoker s'attache, donc, à tous ces détails, autant dans les personnalités que dans les réflexions de ses protagonistes : leur crainte, leur questionnement, leur combat; si le roman est mené de main de maître de bout en bout, la première partie (la meilleure) le voyage dans les Carpates est magnifique; on ressent toute l'angoisse de Jonathan Harker, clerc de notaire, impuissant et prisonnier du comte Dracula. Baigné dans une atmosphère étrange, mystérieuse, le roman de l'écrivain irlandais se pare d'une beauté envoûtante; bien qu'inquiété par le sort du jeune homme, l'on ne peut que succomber, non sans peur, au charisme de son hôte, accueillant, un brin excentrique, bienveillant; judicieusement présenté, à travers la plume de stoker, comme un être raffiné mais qui derrière cette apparente amabilité se cache bel et bien l'horreur et l'infâme. Quittant, par la suite, la Roumanie pour Londres, ce n'est pas la quête de retrouver son amour perdu qui anime le célèbre comte (présente dans l'oeuvre cinématographique de Coppola) mais bien le besoin de répandre ses pouvoirs maléfiques. Tout aussi fascinant que terrifiant, le non-vivant n'épargne personne et Stoker, joue, à nouveau, la carte du mystère, ne dévoile à aucun moment la véritable personnalité du nosferatu (peut présent mais dont l'ombre plane sans cesse) on l'a devine qu'à travers les descriptions qu'en font les personnages. Seul, le professeur Van Helsing, véritable adversaire (captivé par le prince des Carpates) saura le confronter. Mais au fil de ma lecture, je me suis rendue compte que le célèbre vampire n'était pas le personnage principal mais bel et bien Mina, douce et innocente créature, irrésistiblement attirée par le "MAL", mettant en danger son profond amour pour Jonathan Harker mais volontaire, et prêtre à combattre, avec ses acolytes, le prince des ténèbres.

Le talent de Bram Stoker est indéniable, son écriture fluide, maîtrisée puis largement influencée par ces longues années, bercées par les histoires fantastiques qui ont peuplé l'imaginaire de sa petite enfance, seul reproche a formulé ; ayant d'abord vu le long-métrage de Coppola - plutôt fidèle au roman - il y manque cette part de poésie, d'érotisme, de sensualité, difficilement acceptable au XIXe Siècle, mais que Stoker face à cette époque hautement puritaine (et qu'il dépeint avec beaucoup de précision) se joue de ces interdits avec nombre de sous-entendus. Et qu'on se le dise, le célèbre vampire ne revêt à aucun moment la magnificence et le romantisme d'un Gary Oldman, bien au contraire, il est à son opposé : froid, calculateur, sans une once de sentiment.

Bram Stoker a fait de son oeuvre littéraire, la génèse de Dracula. En ne divulguant à aucun moment le passé du Comte, et ce qui a bien pu le transformer en ce monstre sanguinaire, cela confère une angoisse supplémentaire, au rappel du vrai Vlad Tepes dit l'EMPALEUR dont il s'est librement inspiré; l'éternelle lutte du bien et du mal mettent en évidence, avec toute son étrangeté, un prince des ténèbres tour à tour être effroyable et victime de sa propre prison d'une non-vie. Sombre, mystique, lugubre, amateurs (ices) du genre, s'il y a bien un SEUL livre qui donne ces véritables lettres de noblesses au plus emblématique des vampires, c'est le DRACULA de Bram Stoker, pour le reste, tout n'est que pure fantaisie !!!!

" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!

"Toute abstraction est si dure à accepter que notre premier réflexe est de la refuser, d'autant plus si elle s'inscrit à contre-courant de ce que nous avons toujours pensé."

DRACULA (Bram Stoker)

" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!

Vald III Basarab, surnormmé l'Empaleur (Tepes en roumain) serait né (on trouve plusieurs dates) entre 1430/31 ou 36. En 1442, en Transylvanie, il est enlevé avec son jeune frère et retenu en otage par le sultan Mourad II. Cette captivité chez les turcs (dont il aurait apparemment peu souffert) a joué un rôle quant à sa future destinée : sa montée au pouvoir. Malgré son enfermement, et grâce à son statut d'aristocrate, il en retire des avantages, profitant de certains privilèges : celui d'étudier, de correspondre, de disposer de serviteurs. l'on soupçonne que c'est à cette époque, qu'il assiste aux premiers empalements.

" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!
" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!

Profitant de l'absence de celui qui l'avait fait enlevé Vladislav, puis la chute de Constantinople aux mains des turcs, changeant la donne, les chrétiens partent au combat, Vlad Tepes, en grand renfort d'une armée, part pour défendre le sud de la Transylvanie. Il écrase et tue Vladislav puis règne pendant plus de six ans, éliminant sans pitié tous les "gêneurs" qui pourraient le déstabiliser. Il envoûte par son charisme le petit peuple et établit un régime de terreur auprès des nobles : tous le redoutent et le craignent. Il dirige, aussi, une vengeance, en mémoire de son père Vlad Dracull assassiné, qui avait conclu de son vivant la paix avec l'empire Ottoman. La légende veut que lors d'une nouvelle guerre, il l'empale les meurtriers de sa famille, quelques chefs de grande renommée. Mais ne s'attaque jamais au peuple, la plupart des paysans. Partant de là, Le prince crée une nouvelle noblesse avec les pauvres gens et fait construire une forteresse en Transylvanie. En début 1462, se sentant fort, du haut de son règne, il déclenche la colère du fils du roi Moussad (qu'il l'a fait enlevé enfant) en refusant de lui payer un tribut. Le nouveau Sultan décide de l'envahir. Vlad Tepes se résout à quitter sa province, en brûlant ses propres villages et empoisonnant toutes les sources sur les routes. A l'arrivée du Sultan, l'horreur l'attend; nombre de soldats turcs sont morts empoisonnés, sur des centaines de pals, l'on retrouve les corps d'officiers, la scène de cruauté fut surnommée : LA FORET DES PALS. A la tête de l'armée turque, le roi Moussad II convainc le frère de Vlad Tepes de l'assassiner. La légende, une fois de plus, voudra que la femme du légendaire prince se précipitera dans le vide, pour pouvoir s'échapper (la fameuse scène d'introduction dans le film de Francis Ford Coppola). Quant à Tepes, il réussit à s'échapper par un passage secret menant à la forêt.

Vlad III Basarab connut une fin tragique : il meurt au combat en 1476 à Bucarest. Son corps est retrouvé décapité et sa tête envoyée au Sultan qui la pique au pieu comme preuve de sa mort. Quant à sa tombe, à mille lieux de toutes les légendes y compris le fameux roman "Dracula", elle ne revêt en rien l'aspect d'un cercueil renfermé dans une crypte gothique mais un tombeau situé au monastère de Snagov, sur une île proche de la capitale roumaine (WIKI...)

" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!
" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!

Le Dracula de Francis Ford Coppola (réalisé en 1992) est certainement l'adaptation la plus fidèle de l'oeuvre littéraire de Bram Stoker. Si le "Nosferatu" de Murnau demeure l'un des plus beaux long-métrages (avec celui de Werner Herzog "Nosferatu Fantôme de la nuit" avec Klaus Kinski et Isabelle Adjani) eux-aussi inspirés du légendaire roman, Coppola en a livré une vision beaucoup plus gothique où les traits de Gary Oldman, superbe prince des ténèbres - en totale immersion avec son personnage. Pour la petite histoire : les actrices Winona Ryder et Sadie Frost furent effrayées par la forte implication du comédien britannique, grand frère spirituel d'un autre comédien (adepte de la fameuse méthode) anglais Christian Bale - hanteront à jamais la cinéphile que je suis, et s'il ne devait rester qu'un seul film, ce serait celui-là. Le cinéaste a offert à la grande rêveuse que je suis (et amoureuse du légendaire mythe d'où mon pseudonyme) l'impossible : de ce rêve noir, il transcende le genre et parvient à développer tout un lyrisme, un érotisme, absents dans les précédentes adaptations. Son flamboyant Dracula se pare d'un univers fascinant : la magie des couleurs, des costumes , des décors, le génie visuel : tout frôle la perfection; désireux de n'employer que des effets spéciaux d'un autre temps, des effets mécaniques - très éloignés du numérique - pour coller au plus près avec l'époque du récit, le grand cinéaste capte avec brio l'essence même du roman originel. Et rend un hommage supplémentaire à l'oeuvre de Murnau (citée plus haut) puis au cinéma des frères Lumières, en choisissant des scènes de trains (dans le passage où Mina fait découvrir au comte les prémices de l'art cinématographe) : en rappel de l'un de leurs premiers films "L'arrivée d'un train en gare de la Ciotat" - réalisé par Louis Lumière en 1895 - Et à la question : si je préfère le livre ou le film ? Je ne saurais( au final ) véritablement pas y répondre; Aussi passionnants, je conseille fortement les deux; mais à l'instar de Bram Stoker, Francis Ford Coppola y rajoute son grain de folie, livre un film personnel, souligné d'une audace baroque, romantique, mettant en exergue une sensualité fiévreuse baignée de l'ivresse (et de la sublime chanson d'Annie Lennox "Love song for a Vampire") sanguinaire d'un être solitaire, fou d'amour; à l'éternelle recherche de sa chère et tendre promise Elisabeta/Mina : un chef-d'oeuvre intemporel !!!!

" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!
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FRANCIS FORD COPPOLA
FRANCIS FORD COPPOLAFRANCIS FORD COPPOLA
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FRANCIS FORD COPPOLA

" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!
" BIENVENUE DANS LES CARPATES" !!!!

"Entrez ici de votre plein gré et laissez-y un peu de la joie que vous y apportez."

DRACULA - extrait - (Gary Oldman)

"J'ai traversé des océans d'éternité pour vous trouver."

DRACULA - extrait - (Gary Oldman)

"Alors, je vous offrirai la vie éternelle, l'amour au-delà du temps, le pouvoir des tempêtes et des bêtes de cette terre. Joignez-vous à moi, soyez ma tendre épouse."

DRACULA - extrait- (Gary Oldman)

DEVIANTART : DRACULA DE FRANCIS FORD COPPOLA

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"NOSTALGIE / PHOTOS SCENE-INTERROGATOIRE TDK"!!!!

Publié le par Mina

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Je voudrais remercier Dina (une de nos plus fidèles lectrices depuis 2008) : THANK YOU VERY MUCH DINA pour les sublimes photos prises au plus près de la fameuse scène d'interrogatoire du chef-d'oeuvre "The Dark Knight", Cela fait maintenant 6 ans que le grand Heathcliff Ledger nous a quitté; outre son incroyable performance du Joker, il était l'un de ces rares tragédiens à tout livrer (en rappel de sa touchante interprétation de "Brokeback Mountain") alors, nul besoin d'en rajouter davantage, juste le plaisir des yeux et le souvenir. (lien supplémentaire + de pics http://imgur.com/a/1rz0I#Rthdws)

RAJOUT D'UN LIEN SUPPLEMENTAIRE : Christopher Nolan revisite sa scène préférée - L'interrogatoire - http://herocomplex.latimes.com/uncategorized/christopher-n-1/

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"Toi, tu refuses de me tuer par principe. Et moi, je refuse de te tuer parce que tu es tellement amusant."

LE JOKER A BATMAN (TDK)

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