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"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

Publié le par 007bond/Mina

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

L'aquarelliste, qu'est Hayao Miyazaki, a souhaité - tout le long de son parcours - interpréter, imaginer, fantasmer une PEINTURE "onirique" filmique différente. De sa dernière réalisation "Le Vent se lève", il referme la fructueuse parenthèse d'un cinéma d'animation d'exception où le brassage des thèmes liés à l'enfance, la guerre, la nature ou la destruction de l'environnement par la main de l'homme ont rendu ses oeuvres aussi accessibles aux enfants qu'aux adultes. A la difficulté de rester pacifiste, les protagonistes de sa riche filmographie ont souvent été des jeune filles fortes/fières mais aussi indépendantes, et où les "vilains" épousent une certaine ambiguïté.

Né en 1941 à Tokyo, son enfance est marquée par les désastres de la Guerre, un Japon ravagé. il s'en inspirera pour en faire l'essence de sa "création". D'un père, directeur d'une entreprise en aéronautique, Miyazaki vouera une passion pour les avions en général et le VOL mais aussi un grand amour pour sa mère (femme belle et intelligente) souffrant de tuberculose vertébrale. Fuyant la guerre entre 1944 et 1945, la famille Miyazaki déménage souvent et se réinstalle dans la capitale. Pendant sa dernière année de lycée, le jeune Hayao découvre le premier film d'animation japonais. Il avouera avoir pleuré toute la nuit et être tombé amoureux de l'héroïne principale. Véritable révélation, il se penche sur ses talents de dessinateur, dessinant des croquis d'avions mais ayant dû mal à reproduire des personnes. En 1962, il entreprend des études d'économie et rédige une thèse sur l'industrie japonaise, rejoignant la même année un club de recherches à Gakushuin sur la littérature enfantine.

Hayao Miyazaki débute sa carrière au studio Toei où il rencontre deux "figures" importantes du cinéma d'animation. Il rejoint, par la suite, une entreprise concurrente mais après quelques projets télévisuels, le cinéaste retourne à la BD. Il élabore "Nausicaä La vallée du Vent" qu'il porte ensuite sur l'écran. Le succès sera au rendez-vous, lui permettant de créer son propre studio GHIBLI. S'ensuivront les chef-d'oeuvres dont "Le Voyage à Chihiro" qui obtiendra l'Ours d'Or au Festival de Berlin en 2002. En 2014, il annonce son départ en retraite, délivrant une dernière fois, un "trésor" d'animation "Le Vent se Lève".

Dans la lignée des artistes traumatisés par la Guerre, la machinerie (obsédé par la bombe atomique), bien que très jeune à cette période, Miyazaki la vivra, la ressentira à travers sa mère et son entourage. Si les engins volants lui rappellent son passé, ses autres influences viendront de la littérature, entre autre, occidentale à l'image d'écrivains comme Lewis Carroll mais aussi Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince) ou Jean Giraud (Moebius), ainsi que l'animation américaine, les studios Disney - il révélera, plus tard, avoir voulu réaliser "Le Roi Lion" où les protagonistes seraient des animaux asiatiques comme le Panda -

En dénonçant l'absurdité/L'inutilité de la violence et la bêtise humaine, en montrant qu'il n'y a (au final) ni BON, ni MECHANT, Hayao Miayzaki dépasse les clichés/codes du "Héros face au Mal" et fait de lui un FEMINISTE que certains jugeront JE LES CITE "En tant que féministe, il est convaincu que les sociétés valorisant les femmes réussissent mieux". Sages et nobles paroles dont les femmes ( en réponse à l'amour d'une mère) occupent une place MAJEURE.

EXTRAIT DU MEMOIRE DE BOND SUR "LE VENT SE LEVE"

"Marche doucement parce que tu marches sur mes rêves" : Jiro, le jeune ingénieur, foulant le sol enneigé, remarquant une carcasse d'avion enseveli . Sans s'arrêter, il continue sa route puis un train fait son entrée. Vrombrissement et "cri" de la machinerie, une lumière rouge vive transparaît derrière les nuages. Jiro regarde cette tâche dans le ciel. La lumière laisse place à un avion en feu en train de s'écraser. Impassible, il assiste à cette scène de destruction. Les morceaux tombant du ciel, une aile avec un drapeau japonais s'écrase près du train. Ce dernier fait, une nouvelle fois, vibrer sa cloche de la vapeur et Jiro se dirige vers lui...D'une intelligence - vecteur de morts et de malheurs - des avions de Jiro, de la maladie (la tuberculose) qui emportera Nahoko (La belle aimée), réside deux êtres, essayant malgré tout de vivre, par le fait même de vivre, et de redécouvrir la nature où le lien avec "Les corbeaux" (film/hommage au peintre Vincent Van Gogh) du cinéaste Kurosawa existe, représenté par le pastelliste Miyazaki. De ce monde onirique, "Les Corbeaux", dévoré par le débordement des cadres de Van Gogh, il n'y a qu'un pas à franchir dans celui de Miyazaki : Fuite sans fin jusqu'à l'arrivée des "Corbeaux" où Comme Jiro, c'est par le train (et l'avion) que la pensée semble pouvoir s'exprimer dans sa plus grande liberté, et aspirer à l'apprivoiser comme point d'ancrage ou de départ dans ce temps AUTRE. L'acte de peindre pour Hayao Miyasaki (comme pour Kurosawa) reste une "dévoration" équivalente à l'automatisme du rêve....Comme si ces gros plans sur la locomotive et son jet de vapeur fumant figuraient à leur tour "un second rêve".

Vous allez beaucoup nous manquer Monsieur Miyazaki !!!!

(Evène, Wiki, Extraits le Times, Bellour "Corps au cinéma" sur Dreams).

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

"Ce qui m'intéresse le plus, c'est l'influence qu'ont mes films sur le public proche de moi."

HAYAO MIYAZAKI

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!
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"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

"Je crois que les âmes des enfants sont les héritières d'une mémoire historique visuelle venues des générations précédentes."

HAYAO MIYAZAKI

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

"Le vent se lève" a été réalisé par Hayao Miyazaki. Sortie en salle le 22 janvier 2014.

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!
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"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!
"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

Dernier bijou du cinéaste japonais Hayao Miyasaki, "Le Vent se lève" invite le spectateur à embrasser la "toile" cinéphilique qui a empli son oeuvre, et sa vision des personnages de cinéma.

Au travers du parcours de Jiro Horikoshi/ingénieur pour l'aviation japonaise, Miyasaki convoque l'intelligence d'un jeune homme - dans l'impossibilité de devenir aviateur (en raison de problème de vue) créant des modèles d'aéroplanes - mais aussi un certain Japon. Film anti-patriotique pour un nombre de nippons, mise à l'honneur d'un concepteur d'engins meurtriers, responsable indirect de la mort de milliers de personnes pendant la Seconde Guerre Mondiale, ancré entre les grands bouleversements historiques des années 20 (séisme de Kanto, la grande dépression, la propagation de la tuberculose), l'oeuvre filmique retrace la vie de ce jeune homme au gré des vents houleux emportés par l'Histoire. De ce doux rêveur, voulant s'isoler d'un univers sombre SEULE une âme féminine , prénommée Nahoko, trouvera grâce à ses yeux, au-delà de sa passion dévorante pour l'aéronautique car L'AVION demeure l'extension "symbolique" du corps/psyché de Jiro. L'objet d'acier s'humanise (tout du long), devenant une autre expression "ondoyante" et "envolée" du mythe d'Icare : introspection faite dans le MOI du "héros" pour montrer sa vision unique du monde. le cinéaste utilise cet élément volant pour créer dans l'univers mental de Jiro, une puissance de contrôle et de mémoire : le jeune homme ne rêve pas, il vit en tant que spectateur/acteur, l'approche d'un état fantastique lui étant impossible car Miyasaki ne cherche plus à l'utiliser, voulant cristalliser les maux en les révélant. De ce fait, son personnage avance, n'oublie rien et vit chaque ressenti/nivellement de sa pensée. Ses rêves/prédictions/songes divinatoires s'analysent telle une allégorie s'opposant à la psychanalyse qui traite les songes comme étant une fulgurance du passé, et non d'un avenir possible. Miyazaki dessine, ainsi, l'ironie de la vie d'un être désirant vivre de ses rêves aux dépens des autres, et fait perdurer une représentation sensible d'un objet "mobile" comme métamorphose du MOI de Jiro : Vivant dans un contexte socio-historique lourd où le JE existe dans un souci "machinique" de productibilité , et perd son AURA de simple être vivant, le jeune homme est plongé dans un genre de cinéma qu'est le Shomingeki. Evoquer ce Théâtre populaire pour Miyasaki, c'est introduire dans "Le Vent se Lève" l'ombre du cinéaste Yasujiro Ozu. Référence obligatoire, fondée sur la présence de véhicules dont Ozu savait manier le SYMBOLISME dans l'inconscient de ses personnages pour les "installer" dans un cinéma du quotidien, en regard avec l'un de ses plus illustres long-métrages " Voyage à Tokyo". De ce Voyage, une machine de fer LE TRAIN possède une dimension de vieillesse, ironisé par la parole des protagonistes LES PARENTS AGES, évoquant le brassage des grandes distances en peu de temps, ajoutant à la sensation de séparation qu'ils vivent avec leur enfant plongé dans la modernité. Miyazaki récupère ces moments de "pérambulations" pour illustrer son propos. LE TRAIN autre composant mécanique - omniprésent - dernière escale du cinéaste japonais, n'opposant pas seulement une dualité technique ou prédiction de l'avenir industriel du Japon mais renfermant aussi une personnification.

La locomotive incarne la rencontre de Jiro avec Nahoko, jeune femme après qui il court comme un autre idéal de réussite. Il tombe amoureux dans ce "coucou" où une rafale de vent "souffle" son chapeau, rattrapé in-extremis par sa BELLE. Ils partagent dès lors ces mêmes mots "Le vent se lève, il faut tenter de vivre", citation du poème de Paul Valéry. (Re) contextualisé dans le rêve, l'aviation devient le désir égoïste de Jiro, lui permettant de vivre malgré le danger de mort que symbolise l'ingénierie. Le train, quant à lui, interprète la passion amoureuse là où elle est née, détournant le héros de son avancée solitaire. Partagé entre amour et passion, le jeune homme devient le COEUR de l'exécution de Miyazaki. Inspiré par la vie personnelle du cinéaste, son héros est à la fois l'ingénieur Jiro Horikochi (concepteur du célèbre chasseur-bombardier "Zéro" dont la désignation officielle reste le Mitsubishi A5M) et Tatshuo Hori, auteur japonais ayant écrit une autobiographie "Le vent se lève" MODELE de la relation entre Jiro et Nahoko. Personnalité double, le JE est multiple, et n'est pas dans la contradiction mais dans l'addition de deux êtres, deux vies qui prendront, chacune, le temps de coextister au coeur du souffle qui se lève.

VENT soulevant des avions, VENT envolant le chapeau de Jiro pour être récupérer par Hahoko, VENT existant dans les vers de Valéry, VENT balayant le parasol de Nahoko, VENT entraînant la mort de Nahoko, VENT assassinant un Japon, VENT faisant de Miyasaki, le cinéaste aux arlequins "aériens", digne créateur du studio GHIBLI : VENT chaud/violent du Sahara.

Avec "Le vent se lève", Hayao Miyazaki ne souhaite plus delivrer un genre de REVE mais révéler un cinéma "conscient" en permanence pour lier, au drame, toutes les motivations prégnantes dans les chimères de sa filmographie : Jiro a beau courir après ses rêves, le temps passe, la mort est inévitable, il faut continuer. L'exécution se clôt sur une note triste mais se veut optimiste à l'image de la plus belle scène - jeu de miroir déformé - où le sauvetage du chapeau de Jiro par Nahoko s'inverse par celui du parasol par Jiro, tous deux liés au vent, cherchant, au travers d'un cadre bucolique/tendre, retrouver l'essence du "Cimetière Marin" de Valéry, et faisant de cette ultime oeuvre filmique LE CHEF D'OEUVRE désenchanté, mélancolique et poétique d'un naturaliste, trouvant refuge et bonheur dans sa création...tout comme son héros !!!!

Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre !
L’air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages tout éblouies !
Rompez, vagues ! Rompez d’eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs ! (Cimetière Marin - Paul Valéry)

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!
"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!
"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

"Je veux créer quelque chose de réaliste, quelque chose de fantastique, de parfois caricatural, mais qui soit au final un magnifique film."

HAYAO MIYAZAKI (Le Vent se Lève)

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

"Il y a une part de folie dans ce désir ardent de quelque chose de beau."

HAYAO MIYAZAKI

"On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur.

HAYAO MIYAZAKI

"LE JAPON IMAGINAIRE IMAGINE DE HAYAO MIYAZAKI" !!!!

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"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!

Publié le par Mina

"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!

Poussé - dans son enfance - par une mère amoureuse des Arts - en particulier le piano et la peinture - les exécutions de Lars Von Trier se définissent telles des oeuvres picturales au travers de différents chapitres. Voulant se différencier du COMMUN des importants directeurs, le réalisateur Danois génère autant de l'admiration que de la détestation mais faute de reconnaître qu'il est certainement l'un des seuls cinéastes contemporains a OSE et remettre en question un cinéma formaté et plus que consensuel.

Né (en 1956) à Copenhague au coeur d'une famille bourgeoise - des fonctionnaires communistes - le petit Lars est très vite livré à lui-même : sa mère Inger, fascinée par le milieu des artistes et grande adapte de l'éducation libre, inculque à son fils sa soif de liberté, de véracité, de sincérité mais trahit sa confiance - sa mère lui avouera, peu avant son décès, avoir eu un enfant d'une relation adultère (voulant mettre au monde un être "unique" avec un homme porteur de gènes artistiques) - ! A l'âge de 10 ans, le petit Lars se transforme en un enfant libre de tous ses actes, ne supportant quelconque autorité et souffrant d'absence de repères solides et rassurants. Son expérience scolaire s'avère douloureuse : le monde extérieur l'effraie ! Ne trouvant aucun intérêt aux études, en proie à de fortes migraines (sans oublier une claustrophobie toujours plus grandissante), le jeune garçon - sous les étranges encouragements de ses parents JE LES CITE "Ne te laisse pas faire, lève-toi et pars." - termine péniblement (sous la surveillance d'un percepteur) sa scolarité. Pendant 3 ans, l'adolescent - sous l'oeil complice (en total accord) de sa mère Inger - passera ses journées à peindre, boire de l'alcool (des verres de vin blanc) et traîner. S'en suivra des cours par télé-enseignements où il finira par obtenir son bac. Pendant cette période trouble, Lars - juif de par son père - s'intéresse à la religion, essayant à tout prix se faire sa propre place dans la société. Il n'en deviendra pas pour autant un pratiquant assidu et s'éloignera de la théosophie à la mort de son paternel, il a 18 ans. Lars Von Trier apprendra (plus tard) que sa famille n'était finalement pas juive et bien allemande, dévoilant un malaise (de plus) quant à sa propre identité.

De ce début de parcours de vie chaotique, il est facile d'assimiler les futurs travaux de Lars Von Trier. En réponse à cette non-éducation, il en ressort des maux que le réalisateur délivrera sur grand écran, créant un univers sombre, complexe empreint d'une vision métaphysique et allégorique (influencée par d'illustres pairs comme Ingmar Bergman, le réalisateur russe Andreï Tarkovski à qui il voue une véritable admiration. Il lui dédiera l'un de ses plus beaux films "Antichrist"). C'est à l'âge de 10/12 ans que le cinéma trouve véritable intérêt au très jeune danois. Coincé dans un système qui l'étouffe - grâce à une caméra familiale super 8 - Lars crée un monde avec ses propres règles : n'aimant pas la vie, celle de son imaginaire devient L'UNIQUE qu'il maîtrise et manipule ! Et ce n'est qu'à la faculté que le jeune homme adhère à une association de cinéastes amateurs, rajoute le Von à son patronyme, prenant exemple sur le grand acteur allemand Erich Von Stroheim - la particule attirera ses futurs professeurs plus intrigués par cette "coquetterie" que pour les films de l'étudiant -. Il rentre (enfin) dans une école de cinéma sur présentation de son premier (véritable) film - tiré d'un roman de Von Trier, jamais publié - "Le jardinier des orchidées", retenu pour son originalité. Von Trier va faire des rencontres primordiales pour son avenir dont Tom Elling (peintre et opérateur), Thomas Gislason (monteur) et Niels Vorsel (scénariste). Ces hommes partent de la technique pour trouver l'inspiration et désirent s'éloigner des théories de l'Ecole du cinéma de Copenhague.

Perfectionniste et exigeant, autant sur le point artistique que technique, Lars Von Trier aspire à un cinéma où JE LE CITE "chacune de ces images contient une pensée". Cette appétence, souvent décriée et incomprise par beaucoup, demeure l'essence même de ce cinéaste hors-norme dont je suis une grande admirative. Rien n'est laissé au hasard dans l'entreprise de Von Trier (bien qu'il se fie à ce dernier, de son propre aveu) et encore moins gratuite. la preuve pour sa dernière exécution "Nymphomaniac" : la meilleure réalisation (pour le blog) d'un Von Trier qui livre une magistrale leçon de cinéma au travers du portrait saisissant de Joe - femme esseulée et troublée - sous addiction d'un mal qui la ronge (que je vais amplement développer dans ma critique). Comme le précisent de nombreux critiques, le travail de Lars Von Trier se divise en plusieurs périodes. A l'image d'un peintre/plasticien, on déambule dans son univers cinématographique, découvrant à chaque coup de pinceau "filmique" ses atypiques dyptiques; s'efforçant de ne pas reproduire à l'infini la même narration, grande préoccupation du cinéaste danois.

Il devient le fondateur d'un dogme DOGME 95 avec le réalisateur danois (Directeur de l'excellent "La Chasse" avec Mads Mikkelsen ou "Festen" tiré de cette théologie, futur visionnage du blog) en réponse à un certain cinéma contemporain à grand budget (visant le cinéma américain). De ce précepte issu de la Nouvelle Vague, des années 60 , du New American Cinéma et de certains réalisateurs comme John Cassavetes, Ken Loach ou Bo Wideberg (cinéaste suédois), Von Trier délivre une contre-proposition, voulant démontrer un autre regard cinématographique. Je n'ai pas encore vu l'une des réalisations de Von Trier "Les Idiots" s'attachant à cette idéologie en 10 règles.

DOGME 95/LE VOEU DE CHASTETE :

" Vœu de chasteté

Je jure de me soumettre aux règles qui suivent telles qu'édictées et approuvées par Dogme 95.

1. Le tournage doit être fait sur place. Les accessoires et décors ne doivent pas être amenés (si on a besoin d'un accessoire particulier pour l'histoire, choisir un endroit où cet accessoire est présent).

2. Le son ne doit jamais être réalisé à part des images, et inversement (aucune musique ne doit être utilisée à moins qu'elle ne soit jouée pendant que la scène est filmée).

3. La caméra doit être portée à la main. Tout mouvement, ou non-mouvement possible avec la main est autorisé. (Le film ne doit pas se dérouler là où la caméra se trouve ; le tournage doit se faire là où le film se déroule).

4. Le film doit être en couleurs. Un éclairage spécial n'est pas acceptable. (S'il n'y a pas assez de lumière, la scène doit être coupée, ou une simple lampe attachée à la caméra).

5. Tout traitement optique ou filtre est interdit.

6. Le film ne doit pas contenir d'action de façon superficielle. (Les meurtres, les armes, etc. ne doivent pas apparaître).

7. Les détournements temporels et géographiques sont interdits. (C'est-à-dire que le film se déroule ici et maintenant).

8. Les films de genres ne sont pas acceptables.

9. Le format de la pellicule doit être le format académique 35mm.

10. Le réalisateur ne doit pas être crédité.

De plus, je jure en tant que réalisateur de m'abstenir de tout goût personnel. Je ne suis plus un artiste. Je jure de m'abstenir de créer une « œuvre », car je vois l'instant comme plus important que la totalité. Mon but suprême est faire sortir la vérité de mes personnages et de mes scènes. Je jure de faire cela par tous les moyens disponibles et au prix de mon bon goût et de toute considération esthétique.

Et ainsi je fais mon Vœu de Chasteté. "

Copenhague, Lundi 13 mars 1995

Au nom du Dogme 95 Lars Von Trier, Thomas Vintenberg. (Wikipédia)

"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!

Certains de ces films (comme "Les Idiots" de Von Trier") vont rencontrer le succès. Des cinéastes actuels tentent la délicate aventure de ce Dogme 95 sans en atteindre la popularité souhaitée. Créée et écrite à Copenhague en 1995, le 20 mars 2005, Von Trier et Vinterberg décident et annoncent qu'ils se libèrent de cette idéologie.

Ce qui demeure plus qu'essentiel dans l'entreprise de Von Trier, c'est ce besoin d'authenticité, d'improvisation (maîtrisée), d'ironie, d'humour noir : mélangeant le théâtre, l'opéra, la littérature, la peinture et les citations (multipliant les hommages aux oeuvres importantes du 7ème Art). En 1984 et 1991, deux de ses premières oeuvres cinématographiques "Element Of Crime" et "Europa" remportent le Grand Prix de la technique au festival de Cannes. En vrai plasticien, le cinéaste danois offre une vision novatrice autant envers la bande-sonore et les prises de vues et ose aussi s'aventurer dans le film d'épouvante "L'Hôpital et les fantômes" (nouvelle prise de risque, la caméra portée). De "Breaking The Waves" (ma deuxième découverte filmique du célèbre réalisateur, 1996), "Dancer in the Dark" (2000), "Dogville" (2003) - première trilogie CRITIQUE visant le cinéma américain avec "Manderlay" (2005) et un troisième restait à l'état de projet. Le réalisateur précise aimer faire les trilogies, cela lui permettant de décliner un récit sous différentes formes - "Antichrist" (deuxième triptyque, 2009) avec"Mélancholia" (2011) et "Nymphomaniac"(2013) l'on retrouve les mêmes thématiques cycliques, en réponse à la singulière enfance de Von Trier : La trahison (dont j'ai fait référence plus haut) le cinéaste n'a jamais plus oublié celle de sa mère JE LE CITE :"La trahison d'une femme est en soi plus glauque parce qu'une femme est une mère dans l'inconscient collectif. Et la trahison d'une mère est dramatique dans le sens où c'est à elle que l'on fait le plus confiance. Si on ne peut plus lui faire confiance, c'est une tragédie." Cette défection cause des dégâts collatéraux chez le cinéaste. Le transfert de culpabilité, la modification de personnalité, l'agonie - réinterprétant les symboles biblique et la structure de récits naturalistes - ("Dogville"), le sacrifice ("Dancer in the Dark"), le combat du bien et du mal, la psychologie et la sexualité féminine, le deuil, la douleur, dénonciation des dogmes religieux, ("Antichrist", "Mélancholia" et "Nymphomaniac"), le pouvoir et ses injustices, l'autorité religieuse ("Breaking the Waves"). Toutes ces interprétations sur l'individu - la femme, figure prédominante - et son intimité, sa peur, les événements tragiques d'une vie, l'abnégation fascinent et hantent Lars Von Trier. Il déclarera : " Le sacrifice, c'est une manière de donner sens à mon existence". De ce dévouement, le directeur n'a qu'un seul et véritable désir, faire évoluer le cinéma.

Il me reste encore des oeuvres cinématographiques à découvrir - citées plus haut - "Manderlay" et les toutes premières réalisations mais cet EXPRESSIONISTE du 7ème Art reste à ce jour l'un des piliers du cinéma contemporain : qu'on l'affectionne ou qu'on le déteste, le primordial étant pour le cinéaste danois SE DEMARQUER, quitte choquer (ce qu'il réfute) ou provoquer ceux(celles) dans l'impossibilité "d'embrasser" son génie : Lars Von Trier où un cinéaste en perpétuelle quête !!!!

SOURCES

(Wikipédia - Voir filmographie complète - Arte, Sublime Acide, Evène, Entretiens avec Lars Von Trier - Stig Bjökman - Les Cahiers du Cinéma, Allociné, Le Huffington Post).

"J'ai peur de tout dans la vie sauf de filmer."

LARS VON TRIER

"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!

"Nymphomaniac" a été réalisé par Lars Von Trier. Sortie Director's Cut le 6 janvier 2015 (Blu Ray collector).

CHARLOTTE GAINSBOURG/JOE

CHARLOTTE GAINSBOURG/JOE

STELLAN SKARSGARD/SELIGMAN

STELLAN SKARSGARD/SELIGMAN

STACY MARTIN/JOE JEUNE

STACY MARTIN/JOE JEUNE

SHIA LABEOUF/JEROME

SHIA LABEOUF/JEROME

CHRISTIAN SLATER/LE PERE DE JOE

CHRISTIAN SLATER/LE PERE DE JOE

JAMIE BELL/K

JAMIE BELL/K

MIA GOTH/P

MIA GOTH/P

WILLEM DAFOE/L

WILLEM DAFOE/L

UMA THURMAN/Mrs.H

UMA THURMAN/Mrs.H

CONNIE NIELSEN/LA MERE DE JOE

CONNIE NIELSEN/LA MERE DE JOE

JEAN MARC BARR/LE DEBITEUR

JEAN MARC BARR/LE DEBITEUR

Par une froide soirée d'hiver, le vieux et charmant Seligman découvre, au détour d'une ruelle, le corps inanimé de Joe. Soucieux de ses blessures, il lui offre l'hospitalité.Joe, qui s'est auto-diagnostiquée nymphomane, raconte à Seligman les étapes d'une vie régie par ses désirs...

"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
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"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!

Il aura fallu attendre la sortie du director's cut de "Nymphomaniac" pour analyser et apprécier la vision poétique/philosophique de Lars Von Trier sur le (son) psyché et la sexualité féminine. Honteusement tronqué à sa sortie en cinéma, je ne peux que recommander à ceux et celles désirant se plonger (ou replonger) dans le regard filmique du réalisateur danois : visionner - d'une traite - le long-métrage dans sa longueur originelle.

En réalisant "Nymphomaniac" - SON film pornographique comme le désigne Lars Von Trier - le réalisateur danois explore un nouvel genre cinématographique le "digressionnisme" : la digression est une figure de style qui consiste en un changement temporaire de sujet dans le cours d'un récit, en plus clair Lars Von Trier désire s'éloigner du thème principal LA NYMPHOMANIE pour parler - une nouvelle fois - de lui-même et ses propres maux. En explorant les méandres de la sexualité féminine, Lars Von Trier continue son cheminement personnel. Manuel Alberto Claro (son directeur photo depuis Dogville) précise lors d'une interview (Télérama) " Lars disait depuis longtemps vouloir faire un film porno, mais évidemment, dès qu'il nous a parlé plus précisément du film, il était clair que ce n'était pas ça. Il s'est servi de l'idée du porno comme point de départ, une énergie...Lars est quelqu'un de très cultivé, il est fasciné par les grands écrivains comme Proust, Dostoïevski et Mann qu'il cite souvent....en parlant de ses propres addictions, comme il ne veut pas passer par une autobiographie, il prend des détours plus abstraits...Avant le tournage, nous avons travaillé à donner une identité visuelle spécifique, une couleur à chacun des chapitres. Lars voulait que le film rassemble différentes façons de filmer, avec une grande liberté..."

Et, au-delà du thème principal, NYMPHOMANIAC reste une brillante leçon de cinéma d'un cinéaste (comme je l'ai précisé dans sa mini-bio) ambitieux. Je suis très surprise que les dit critiques ont omis de parler d'un genre que Von Trier souhaite fouiller : le digressionnisme comme il le nomme. Il est plus qu'essentiel de connaître - en amont - les désirs d'un directeur SOUCIEUX pour assimiler ses multiples représentations ! Le cinéaste danois soulève une énième fois la controverse en abordant un trouble psychologique la NYMPHOMANIE dont la définition reste assez floue pour un plus grand nombre. Lars Von Trier ne fait jamais rien de gratuit : filmer du sexe pour du sexe, n'est pas son but principal, il suffit juste de connaître un peu mieux l'entreprise, les réflexions du réalisateur pour ne SURTOUT pas s'en tenir à un rapide (stupide) raccourci/conclusion !

ATTENTION SPOIL

Lors du tournage d'Antichrist, Lars Von Trier est victime d'une grave dépression nerveuse - envisageant le pire, ne plus réaliser -. De cet état, ressortira toutes les noirceurs d'une âme (la sienne) et un intérêt évident pour le plaisir et la complexité sexuelle féminine, et ce qui en découle LA (sa) SOUFFRANCE conjuguée en trois temps, Nymphomaniac étant l'ultime épisode de cette affliction. Non sans une pointe d'humour, le cinéaste avouera " Les avions c'est comme les femmes. Je suis fasciné et en même temps terrorisé." (l'une des peurs multiples "phobiques" de Von Trier) !

Cette FEMME/DOULEUR sera à deux reprises interprétée par Charlotte Gainsbourg ("Antichrist" et "Nymphomaniac"). S'inspirant des récits célèbres du Marquis du Sade et d'une expérience personnelle - Von Trier racontera s'être fait dépuceler par une jeune femme française libertine - le cinéaste danois continue son voyage psychanalytique et met en scène Joe - une femme qui s'est auto-diagnostiquée nymphomane - recueilli par Seligman/Stellan Skarsgard, vieil homme asexué transposant son plaisir/jouissance au travers de la culture et des Arts (autre pathologie). Cette dernière va lui raconter sa vie passée et ses déboires liés à ses troubles sexuels. L'échange qui s'établit entre l'héroïne et son interlocuteur permet à Von Trier de convoquer l'étude du corps, son intimité, ses blessures/déviances puis de mettre en exergue le complexe d'Electre - l'équivalent du complexe d'Oedipe suggéré par Jung (médecin psychiatre), rejeté par Freud. Cette période dite "phallique" (regard freudien) Joe/la fillette - privée de pénis - ressent de l'hostilité envers sa mère nourricière/rivale, vouant une admiration/attirance fusionnelle pour son père. Dès lors, nous allons assister à deux regards, deux récits différents : celui de Joe et de son confident Seligman. L'héroïne délivre son MOI le lit/divan où elle raconte son histoire, et le vieil homme/thérapeute l'écoutant et commentant, sur son siège. Après un dépucelage brutal et sans émois, la jeune Joe mutliplie les rapports sexuels où la bagatelle prend une place aussi importante que sa névrose naissante à l'image de la première scène parlante du TRAIN. Lars Von Trier montre son héroïne se dirigeant dans un wagon où une amie l'invite à un jeu pervers. l'objectif est simple : pour obtenir un paquet de sucreries, il faut cumuler le plus de rapports sexuels - La narration de Joe/adulte et les réflexions de Seligman viennent s'ajouter en voix off , de même que leurs premiers jugements. En racontant cet épisode humoristique, Joe révèle à son confident que la scène de sexe est au final l'unique finalité pour obtenir les bonbons. Seligman imaginera et dédouanera la gravité des actes en les comparant à celui d'un pêcheur remontant un cours d'eau pour y trouver et appâter ses proies. Joe, elle, renie ses actes et s'accable. Lars Von Trier multiplie les métaphores où la peinture, la musique classique, la religion, la nature, les citations trouvant écho aux désordres psychologiques du personnage principal. Cette vision (dans le train) ainsi qu'une première image traumatique posent définitivement Seligman/thérapeute et le spectateur au coeur de la déconstruction psychophysiologique de Joe. De la discussion Patiente/thérapeute, Lars von Trier "fusionne" le sexe à la mort : deuxième scène forte où la jeune femme lubrifie face au corps sans vie de son père. La jouissance trouve sa résonance dans le chagrin et la désolation. Cette dernière associée à une maternité non-désirée, ni assumée puis avortée : séquence choc, exagérée (fantasmée ?!?!) pour éprouver, déstabiliser le confident/Thérapeute. L'érotisme/jeu laissent place à la violence! Le plaisir charnel, l'extase amoureuse, les sentiments INEXISTANTS. Le vagin de Joe devient une (son) arme de pouvoir, de séduction : SON arme destructrice mais aussi auto-destructive !

Lars Von Trier appuie là ou ça fait mal, malmène une "hypocrisie" masculine - depuis que l'HOMME EST HOMME - en délivrant le parcours érotique de Joe. La sexualité des femmes, au regard de notre sacro-sainte société , fait toujours controverse : le mâle qui multiplie les conquêtes sexuelles renvoie l'image du séducteur/Don Juan, l'inverse inacceptable ! annihilée par la médecine puis jugée et condamnée, la femme/séductrice est vue telle une mangeuse d'homme, une monomane...une allumeuse, on déverse rapidement dans l'insulte. Pourtant derrière la véritable définition de la nymphomanie se cache une forte carence affective, et l'addiction dont souffre Joe n'a rien d'enviable. De son affliction liée à un désir sexuel effréné et inassouvi malgré la multiplication des rapports, l'héroïne dépasse les frontières de l'extrême et de l'inacceptable. Toutes les déviances sexuelles - du sadomasochisme à la trilogie....pédophilie inavouée : Jean Marc Barr/débiteur percé à jour par Joe/exécutrice - mettent à mal LE spectateur peu enclin à épouser la représentation (juste) de Von Trier !

Réaliste, lucide, féroce, ironique, le réalisateur délivre son Moi/Charlotte Gainsbourg. La rébellion sera SIENNE ! de même pour Joe - résistante inconsciente - face à la dictature de la bien-pensée moralisatrice drapée dans une toute puissante autorité ! Comme précise le chef-opérateur Claro de Von Trier pour Télérama " La nymphomanie, ce n'est pas un commentaire sur les femmes, il parle de lui...Tout le monde sait qu'il est sujet à des crises d'angoisses, ce qui le rapproche d'une personne subissant une addiction : ce sentiment de perdre le contrôle de soi... Il prend toujours ses médicaments...Il est honnête avec ça." A travers Joe, le cinéaste supporte une (sa) vie qui ne trouve que son point d'ancrage dans l'imagerie filmique et artistique. Aux questions : Lars Von Trier est-il une femme, ELLE "objet" de sa fascination ? Il l'est par défaut, une "femme" imparfaite, tout comme l'était sa génitrice. Sa soi-disant misogynie dans tout cela ? Je n'en vois pas mais misanthrope, il l'est sûrement - d'une trahison (renvoie de l'image matriarcale) des attentes "déçues", d'une perte de confiance en l'autre (mensonge sur l'identité familiale) naît un mépris pour le genre humain - Ses oeuvres cinématographiques parlent de la folie humaine et du carcan sociale dans lequel les hommes et les femmes demeurent. En livrant leurs péchés sur un écran noir, il convoque un puritanisme fallacieux et conservateur. Le cinéma du réalisateur danois est la RESULTANTE de cette pudibonderie et ses conséquences.

Lars Von Trier affectionne le 7ème Art, celui qui se RENOUVELLE, OSE, BOUSCULE les codes, amène à la réflexion, manie les genres avec brio, quelque peu provocateur....Et n'oublie pas (pour l'occasion) de régler ses comptes, en regard de la toute dernière scène où Von Trier/Joe déclame un génial FUCK à Seligman/ses détracteurs ! DELECTABLE REPONSE ASSASSINE MONSIEUR VON TRIER (à qui voudra comprendre) et magistrale démonstration cinématographique !!!!

"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!
LARS VON TRIER

LARS VON TRIER

"Je ne fais pas des films pour choquer. Evidemment le pire ce serait que les gens s'en moquent. Un film, c'est sérieux pour moi."

LARS VON TRIER

BLU RAY NYMPHOMANIAC DIRECTOR'S CUT

BLU RAY NYMPHOMANIAC DIRECTOR'S CUT

NYMPHOMANIAC BLUR RAY 1 (2h27)/ Entretiens avec Stacy Martin et Shia Labeouf. Entretien avec le réalisateur Jorgen Leth par Philippe Rouyer (critique de cinéma).

NYMPHOMANIAC BLUE RAY 2 (2h58)/ Entretiens avec Charlotte Gainsbourg et Stellan Skarsgard. "Plus c'est long, plus c'est bon", commentaire comparatif (intéressant) les deux versions par Philippe Rouyer.

"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!

"Derrière le plaisir, une douleur se construit."

FRIEDRICH NIETZSCHE

"LARS VON TRIER/L'EXPRESSIONNISTE DU 7EME ART" !!!!

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"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!

Publié le par Mina

"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!

Ne vous y trompez pas, sous le couvert d'oeuvres cinématographiques musicales - prédominantes dans l'exécution du cinéaste Jacques Demy - joyeuses et colorées se nichent des univers plus sombres : il faut juste prendre le temps nécessaire d'une relecture pour analyser la véritable vision du réalisateur français.

Né en 1931 dans une famille dont le père est garagiste et la mère au foyer (ancienne coiffeuse), le petit Jacques Demy évolue dans un univers de spectacles, grande passion de ses parents : cinéma, opéra, opérettes. Fasciné par ce monde artistique, le futur cinéaste tombe en amour pour les théâtres de marionnettes, dévore les revues de cinéma, entre autre l'Ecran Français et fréquente le ciné-club de Nantes; la cinéphilie rentre dans sa vie. Après des études - un peu contraint forcé par un père qui ne désire pas que son fils entame un parcours plus long - primaires et une entrée au collège, Jacques Demy, en enfant docile, obtient un Brevet d'Etudes Industrielles et un CAP de garagiste alors qu'il ne s'intéresse qu'aux lettres et au dessin. Pendant tout son temps libre, le jeune homme fréquente l'Ecole des Beaux-Arts de Nantes et y fait des rencontres importantes dont sa future costumière pour la plupart de ses films. A la fin de ses études secondaires, son père le pousse finalement dans la voie du "cinéma".

Grâce à l'aide d'un autre grand réalisateur français Christian-Jacque (Fanfan la Tulipe, les Disparus de St-Agil, Nana etc....) en 1949, Demy part suivre des cours de cinéma et de photographie. Après la réalisation d'un premier cours-métrage, il veut se diriger dans le cinéma d'animation et réalise quelques spots publicitaires où il anime des boites de pâtes Lusctucru. L'imaginaire foisonnant de Demy se met en place. Proche de la nouvelle vague, il réalise un premier film "Lola" en 1959 avec un budget restreint et signe sa première collaboration avec le compositeur français Michel Legrand. Les deux compères se retrouveront pour les plus grandes comédies musicales françaises à venir ! Pas encore reconnu comme vrai cinéaste, il participe (tout de même) à la réalisation des "Sept Péchés capitaux", en collaboration avec d'autres grands directeurs comme Godard, de Broca, Chabrol, Vadim, Moulinaro..... Présenté en sketches (une forme de cinéma très prisée dans les années 60), Jacques Demy exécute la Luxure.

S'enchaîneront par la suite "La Baie des Anges", "Les Parapluies de Cherbourg", "Les Demoiselles de Rochefort". En 1966, sous l'invitation de Gene Kelly - que l'on ne présente plus - Le cinéaste part vivre aux Etat-Unis (une durée de deux ans), livre sa vision européenne du pays de l'Oncle Sam en s'attachant à son nouveau projet "Model Shop"; sorti à New York et non-doublé, le long-métrage ne rencontre pas son public. Déçu, Demy rentre à Paris et se lance dans la réalisation de "Peau d'âne" (1970). En 1973 sort "L'événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune" avec Marcello Mastrioani et de nouveau Catherine Deneuve, actrice fétiche du réalisateur depuis les Parapluies de Cherbourg : fable atypique où un mari tombe "enceinte" ! Il faudra attendre les années 80 pour retrouver le nom de Demy sur l'affiche avec "Une chambre en Ville" où le réalisateur renoue avec le cinéma "chanté", hommage à ses célébrissimes Parapluies ! De sa collaboration avec le grand Yves Montand naîtra " Trois places pour le 26" (en 1988) : le film recevra un accueil mitigé (A voir tout de même). Plusieurs projets avorteront, le cinéaste français décède le 27 octobre 1990 des suites d'un cancer.

Epoux de Agnès Varda (la réalisatrice, photographe et plasticienne) Jacques Demy est le seul cinéaste français à avoir su délivrer le film "chanté" et "parlé", à l'image des comédies musicales américaines. Nombre de spectateurs(ices) ont qualifié - encore à ce jour - les films du cinéaste de puérils, il n'en est rien : plusieurs thèmes dramatiques, chers à Demy, prédominent comme les histoires d'amour malheureuses (à l'image des Parapluies de Cherbourg), l'inceste (thème récurrent) dans "Peau d'âne" - j'y reviendrai dans ma critique - pour "Trois places pour le 26" et "Une chambre en ville"; ainsi que la bisexualité dans "Lady Oscar" (film que je n'ai pas encore vu), plus au moins abordée dans la comédie loufoque avec Mastrioani "L'événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune". Des sujets, au final, très sérieux d'un réalisateur ultra-sensible et rigoureux dans son entreprise. (Wiki, Cinémathèque française, Evène)

Irremplaçable, cet enchanteur du cinéma français laisse derrière lui un bel héritage cinématographique. Tous(tes) les cinéphiles ont un film fétiche, le mien (inavoué) reste "Peau d'âne" : merveille féerique où toute la magie puis la maestria de Jacques Demy et de Michel Legrand ont ébloui mes mirettes et ont nourri les rêves de mon enfance !!!!

"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!

"Je préfère idéaliser le réel, sinon pourquoi aller au cinéma ?"

CITATION JACQUES DEMY

AUTOPORTRAIT DE JACQUES DEMY (1949)

AUTOPORTRAIT DE JACQUES DEMY (1949)

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!
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"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!
"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!

"Peau d'âne" a été réalisé par Jacques Demy. Sortie en salle le 20 décembre 1970.

CATHERINE DENEUVE/PEAU D'ANE

CATHERINE DENEUVE/PEAU D'ANE

JEAN MARAIS/LE ROI

JEAN MARAIS/LE ROI

DELPHINE SEYRIG/LAFEE

DELPHINE SEYRIG/LAFEE

JACQUES PERRIN/LE PRINCE

JACQUES PERRIN/LE PRINCE

MICHELINE PRESLE/LA REINE ROUGE

MICHELINE PRESLE/LA REINE ROUGE

FERNARD LEDOUX/LE ROI ROUGE

FERNARD LEDOUX/LE ROI ROUGE

La reine moribonde a fait promettre au roi de n'épouser qu'une femme plus belle qu'elle. Dans tout le royaume, une seule personne peut se prévaloir d'une telle beauté, sa propre fille. Revêtue d'une peau d'âne, la princesse désespérée s'enfuit du château familial.

"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!
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"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!
"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!

"Il était une fois un Roi, le plus grand qui fût sur la Terre, Aimable en paix, Terrible en guerre, Seul enfin comparable à soi...." Ainsi commence le conte de Charles Perrault : curieuse légende d'un souverain dont l'épouse mourante lui fait promettre de prendre pour nouvelle conjointe une femme plus belle qu'elle. N'ayant trouvé aucune beauté à la ronde, le Roi décide d'embrasser en secondes noces sa fille, délicate aphrodite.

Au-delà de l'imaginaire enfantin, l'inceste demeure le thème central du conte de Perrault que les psychanalystes appelleront, plus tard, le complexe d'Electre (concept théorique de Carl Gustav Jung - psychiatre et psychologue suisse - qui nomma ce complexe en référence à une héroïne grecque qui vengea son père en assassinant sa mère. En apposition avec le complexe d'Oedipe que Freud n'appliquera que pour le sexe masculin. Jung voulait utiliser ce terme pour les deux sexes mais au regard du célèbre médecin neurologue autrichien, il ne pouvait exister de loi de "la mère"). Les analystes souligneront que la "salissure" (immorale du Roi) faîte à la jeune princesse se matérialise en une peau d'âne.

Du célèbre conte où les jeunes filles (rêves inassouvis) ne peuvent épouser leurs pères, Jacques Demy s'approprie la fable de Charles Perrault; la revisite à sa propre fantaisie, au travers d'un film parlé et chanté. Mais comme dans tous ses autres long-métrages musicaux (énumérés dans sa bio) le désir incestueux reste une thématique qui interpelle le cinéaste français. Alliant le fantastique et le féerique (hommage au cinéma de Cocteau d'où la présence de Jean Marais, ainsi qu'aux comédies musicales américaines) le Peau d'âne de Demy se veut enchanteur, enchanté, éclectique, limite poussif mais en rien naïf ! Il m'aura fallu attendre l'âge de raison pour comprendre l'intelligente analyse du réalisateur français et l'essence du conte de Perrault : A la fois sombre et poétique où l'envie immorale d'un père prendra fin lorsque qu'un Prince charmant croisera le chemin de la jolie Peau d'âne.

L'esthétisme demeure - lui-aussi - une des priorités de Jacques Demy. Son oeuvre cinématographique "colorée" se pare d'une luxuriante beauté : les décors, les costumes, les lieux, tout est majestueux jusqu'à la musique (et les paroles) du grand Michel Legrand se mêlant à la magnificence de Demy, en rappel de la fameuse chanson du Cake d'Amour - bien que connaissant les paroles par coeur, je ne m'aventurerai pas à pousser la chansonnette - :) Catherine Deneuve, figure emblématique du cinéma du cinéaste, accompagne une nouvelle fois l'entreprise de ce dernier. De son visage cristallin, elle apporte la touche nécessaire à la mécanique enchanteresse du long-métrage : Lyrisme ô combien irréel à l'image des robes couleur du temps de Melle Deneuve !

Derrière la candeur évidente de Jacques Demy se cachait des émotions emplies de douceur, de tristesse, de nostalgie, d'euphorie mais aussi de noirceur. "Peau d'âne" demeure MON film référence du cinéaste français : illustre magicien du merveilleux, formidable conteur "filmique" pour un nombre de génération; hanté (tout de même) par le caractère ambigu et obscur de l'âme humaine !!!!

"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!
"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!
JACQUES DEMY/MICHEL LEGRANDJACQUES DEMY/MICHEL LEGRAND

JACQUES DEMY/MICHEL LEGRAND

"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!
JACQUES DEMY/CATHERINE DENEUVE ON THE SET

JACQUES DEMY/CATHERINE DENEUVE ON THE SET

"Pourquoi Peau d’âne ?
Parce qu’une Princesse refuse d’épouser son père. Parce qu’un âne fait bêtement des crottes d’or. Parce qu’une rose qui parle vous regarde toujours dans les yeux. Parce qu’une fée tombe amoureuse et que cela ne se fait pas. Parce qu’un Prince a su rester charmant. Parce qu’enfin cette histoire de doigt et d’anneau, de vous à moi, c’est fort curieux. Il faut en avoir le cœur net. C’est pour cela qu’il faut que Peau d’âne nous soit conté."

JACQUES DEMY

"LE MONDE ENCHANTE, ENCHANTEUR DE JACQUES DEMY" !!!!

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"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

Publié le par Mina

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

Lorsque l'on prononce le nom du réalisateur Nagisa Oshima, l'on associe immédiatement le grand cinéaste japonais à l'un des long-métrages les plus transgressifs du 7ème Art "L'empire des sens". J'aurai attendu quelques années pour le voir mais la découverte de ce long-métrage a changé à bien des égards ma vision de cinéphile. Depuis, j'ai pu visionner d'autres oeuvres cinématographiques du cinéaste japonais mais il me manque encore une partie de sa fructueuse filmographie d'où ma sélection mis en page plus bas.

Nagisa Oshima est l'une des premières têtes de proue de la nouvelle vague japonaise (qu'il rejettera tout le long de sa longue carrière avec véhémence, ne voulant être associé à de quelconques affiliations). Né en 1932, le futur cinéaste décide - après avoir réussi des études de droit et de politique - de se lancer dans la réalisation, après avoir vu "Le Jardin des femmes" de Keisuke Kinoshita. Il tourne son premier film "Une ville d'amour et d'espoir" en 1959 mais ceux sont deux autres long-métrages qui lui vaut sa première reconnaissance dont " Contes cruels de la jeunesse" (bouleversants portraits de jeunes japonais à la dérive) cinématographiquement novateur qui le désignera chef de cette nouvelle avant-garde. Utilisant un style très différent, Oshima veut ( avant tout) traiter, quitte à choquer voire scandaliser, des faits de sociétés. Appréciant fortement (comme je l'ai déjà écrit sur d'autres billets) les rebelles et les contestataires, le cinéma du cinéaste japonais est d'une grande richesse, intellectuelle et filmique; tout particulièrement sa vision très personnelle sur les tabous - le sexe entre autre - et la politique : filmant le vrai regard d'un Japon bouillonnant (nous sommes dans les années soixante) alors très censeur. De son combat avec les studios, Oshima l'insoumis, en délivre toute sa colère : il ne filme jamais le ciel et n'utilise pas la couleur verte (du regard du cinéaste :"édulcore" les sentiments, impose une quiétude bienveillante). Le résultat : une ambiance oppressante en réponse à une beauté mêlant subtilement la cruauté et la souffrance; cette dernière, pièce majeure "obsessionnelle" du réalisateur japonais.

En 1961, Nagisa Oshima quitte la compagnie pour laquelle il travaille et crée sa propre maison de production indépendante, ajoutant à sa corde des activités littéraires : ses premières productions personnelles voient le jour. En 1972, de retour d'un festival de Venise - épauler d'un autre producteur - Nagisa Oshima se lance dans la réalisation d'un film érotique " Corrida de l'amour" (L'Empire des sens, titre français). Présenté au Festival de Cannes en 1976, le film obtient rapidement un grand succès dans le monde entier sans en avoir déclenché les foudres des autorités japonaises. Je vais en développé davantage dans ma critique. Suivront "L'Empire de la Passion" en 1978 (film complémentaire au chef-d'oeuvre "L'empire des sens") "Furyo" en 1982 avec David Bowie (le meilleur rôle de l'acteur/chanteur), "Max mon amour" avec Charlotte Rampling en 1986 (fable quelque peu décalée dépeignant les amours d'une femme et d'un chimpanzé) et "Tabous" en 2000, son dernier film (que je n'ai pas encore vu) abordant le thème de l'homosexualité - déjà sous-jacent dans "Furyo" -

En 1999, après la réalisation de "Tabous", Nagisa Oshima affirme son désir de vouloir mettre un terme à sa carrière après un accident vasculaire. Il fait quelques apparitions jusqu'en 2013 où il meurt d'une infection pulmonaire, dans la banlieue de Tokyo, à l'hôpital de Fujisawa. Il laisse derrière lui une cinquantaine de courts-métrages, films et téléfilms. Une très grande voix du 7ème art s'est éteinte; Nagisa Oshima a su insuffler, par sa maestria, une force érotique (et politique) désespérée, dénonciatrice et majestueuse. Pour la cinéphile que je suis, le 7ème art revêt, dans les mains d'un des réalisateurs majeurs de cet artisanat, l'une de ses plus belle formes créatives : fut-elle dure, éclairée et fantasmée !!!!

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

" L'un de mes thèmes centraux est le monde où l'on peut vivre en restant soi-même, où la vie n'est possible que si l'on devient un autre."

CITATION DE NAGISA OSHIMA

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
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"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
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"L'empire des sens" ( La Corrida de l'amour/Ai no Korrida) a été réalisé en 1972. Sortie en salle en 1976.

EIKO MATSUDA/SADA ABE

EIKO MATSUDA/SADA ABE

TATSUYA FUJI/KICHI

TATSUYA FUJI/KICHI

Ancienne Geisha, Sada servante dans une auberge de Tokyo, attire l'attention de Kichi, le mari de la patronne. Très vite, les deux amants sont pris d'une passion charnelle dévorante. Cette recherche effrénée du plaisir les conduira jusqu'aux extrémités de leur amour...

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
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"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

"L'empire des sens" est l'un des films les plus controversés du 7ème art dont la sortie en 1976 scandalise le Japon. Les autorités japonaises, en juillet 1976, perquisitionnent les locaux de la maison d'édition San'ichi Shobo et au domicile du cinéaste Nagisa Oshima. le livre "L'empire des sens", comprenant le scénario du film (dont plusieurs photos du plateau) est saisi. L'éditeur Takemura Ajime et Nagisa Oshima, accusés d'obscénité, sont poursuivis par le Parquet. S'en suivra trois longues années de procédure et 23 audiences. Un jugement sera rendu favorable aux deux accusés. Le long-métrage du cinéaste japonais n'a, à ce jour, jamais été exploité dans sa version intégrale au Japon. (extraits : Ecrits de Oshima "Dissolution et jaillisement" 1956-1978 - les cahiers du cinéma - ).

 A la question : Quels rapports établissez-vous entre la passion physique, la jouissance née du plaisir sexuel et la mort ?" ...." Un lien indiscossiable, dans l'extase de l'amour, ne s'écrie-t'on pas : je meurs ?" Partant de cette réponse et de sa rencontre (en 1972) avec le producteur français Anatole Dauman (principal financier du futur long-métrage érotique) Nagisa Oshima rentre au Japon et écrit deux scénarios, l'un deux étant l'histoire de Sada Abe. Dauman lui répond rapidement : "Allons-y avec Sada." Tirée de la véritable histoire d'une geisha, devenue servante, (dans les années 30) qui castra et tua son amant, le cinéaste japonais sait pertinemment le poids qui va reposer sur ses épaules. Il écrira : "Le nom de Sada est si populaire au Japon qu'il suffit de le prononcer pour mettre en cause les plus graves tabous sexuels. Il est tout naturel qu'un artiste japonais aime à dédier son oeuvre à cette femme merveilleuse. Grâce à la magnifique collaboration des acteurs et aux moyens fournis par les producteurs, je ne crois pas avoir trahi son image."

Plonger dans les affres "érotique" de la passion amoureuse n'est jamais une mince affaire pour un cinéaste et encore moins pour le spectateur, positionnant ce dernier en voyeur plus que consentant. Mais le traitement est fait de telle manière que le cinéaste évite de tomber dans le piège ( prévisible) de la vulgarité. Adoptant le choix de livrer des scènes de sexes non simulées, Oshima met en scène son personnage central, Sada Abe dans son sensuel et terrifiant voyage au coeur de sa sexualité : une sexualité affirmée, violente dont son amant Kichi devient le jouet - joyeux et triste à la fois - consentant. Plus nous avançons et plus nous nous perdons avec la jeune femme dans sa folie (et sa jalousie) grandissante, dans ses actes sexuels de plus en plus déviants d'où découlera un désir de destruction : la castration (et la strangulation) devenant l'accomplissement de cet amour fou. La manipulation et l'emprise sont les maîtres mots de l'univers psychotique de la jeune servante. Tout doucement, elle libère son amant du monde des vivants pour l'isoler, l'enfoncer dans une non-vie qu'elle a décidé : emplie de jeux (dangereux) sexuels sans fin, de peu de paroles, de sang, de sperme, de rires, de larmes où Kichi en acceptera l'issue fatale, à l'image de sa dernière parole "Que notre plaisir n'en finisse jamais". Dénuée de toute chaleur, l'entreprise de Nagisa Oshima n'en n'est pas moins captivante. De cette fuite en avant, Sada est en recherche de désirs insatiables, d'un amour absolu. L'émasculation étant le seul moyen pour conserver l'objet/symbolique de son obsession dévorante : le pénis de son amant ! désirant à tout jamais garder le phallus de Kichi en elle, pour elle, par peur de le voir se perdre dans d'autres intimités. Et de cette corrida inépuisable de chair et de sang (titre originel Ai no Korrida) Sada Abe en demeure la conquérante heureuse.

Mettre en exergue une telle intimité dévastatrice était le pari un peu fou de Nagisa Oshima, son Empire des sens m'a autant envoûté qu'interpellé, et de la souffrance "affective" qu'est celle de Sada Abe, j'en ai gardé le souvenir de ces estampes japonaises, à la fois belles, sensuelles et crues. Nagisa Oshima se joue d'une pornographie vide de sens pour délivrer une oeuvre érotique troublante; chamboule nos sens et éblouie nos mirettes au travers d'un rêve "pervers" éveillé, à la beauté funeste. A la question d'un journaliste : Pourquoi vos dialogues sont si brefs...en pointillés....dans votre long-métrage ? Le cinéaste japonais répondra "L'acte d'amour n'a pas besoin de mots". Tout comme le sacrifice amoureux de Kichi, tout comme l'ultime geste de la folie amoureuse de Sada : l'amour est, somme toute, une perversion sexuelle comme une autre !!!!

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
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SADA ABE/LA VRAIE HISTOIRE
SADA ABE/LA VRAIE HISTOIRESADA ABE/LA VRAIE HISTOIRESADA ABE/LA VRAIE HISTOIRE

SADA ABE/LA VRAIE HISTOIRE

Pour apprécier le long-métrage de Nagisa Oshima, il faut connaître (en amont) la véritable histoire de l'ancienne geisha Sada Abe qui défraya la chronique, dans un Japon militariste des années 30, pour le meurtre de son amant Kichizo.

Sada Abe, né à Tokyo en 1905, aurait été violé dans sa prime jeunesse. Le caractère de la jeune femme change, elle devient incontrôlable. Sa famille décide de l'envoyer dans une maison de Geisha, obligeant la jeune femme à suivre une éducations des plus rigide dont un apprentissage des arts traditionnels. Rebelle, cette dernière attrape une maladie vénérienne et devient prostituée à Osaka. D'un bordel licencié, elle se met à exercer dans l'illégalité et se trouve confronter aux forces de l'ordre. Elle devient la maîtresse d'hommes fortunés et obtient en parallèle un travail de servante dans une auberge. Le mari de la patronne, Kichizo un homme séduisant, fascine la jeune femme. Pour la première fois de sa vie, Sada tombe amoureuse. Devenue amants, le couple passe ses journées à faire l'amour, se faisant mener à boire et à manger. Mais Sada est d'une telle jalousie qu'elle supporte mal, la présence d'autres femmes dont celle de son amant. Elle se munie d'un couteau et menace sans cesse de tuer Kichizo. Elle le veut entièrement. De ses récurrentes scènes de jalousie, Kichizo se moque gentiment de sa fiévreuse maîtresse. De cette dispute, s'ensuivra un marathon sexuel de deux jours où les amants ne cesseront pas de faire l'amour jusqu'à épuisement. Dans une séance d'asphyxie sexuel, Sada fait semblant d'étrangler son partenaire avec la ceinture de son kimono. Ce dernier, appréciant cet acte sexuel lui demande "Etrangle-moi un jour où je dors." Au matin du 18 mai 1936, lors d'un dernier jeu amoureux, l'ancienne geisha étrangle son amant.

Après être restée quelques heures aux côtés du cadavre de son amant, Sada prend un couteau de cuisine puis coupe les organes génitaux de Kichizo. Elle les emballe dans une couverture d'un journal et utilise le sang pour marqué sur la cuisse de son amant : Sada, Kichi ensemble. Elle s'habille, va voir un de ses anciens amants, un politicien très en vue et s'excuse sans que ce dernier comprenne le pourquoi de ces étranges excuses. Sada, sachant, qu'elle vient de briser la carrière politique de l'homme. Elle prend une chambre dans un hôtel et essaye de se suicider, en vain. Le 20 mai 1936, un policier arrête Saba dans sa chambre, les organes génitaux déposés près d'elle. Lors de son arrestation, cette dernière ne cessera d'offrir un radieux sourire. Interrogé sur son acte, elle déclarera : "Je ne pouvais emporter ni sa tête, ni son corps et je désirais garder une partie de lui qui me rappellerait de beaux souvenirs, il était un homme magnifique."

Son procès déclenche de vives émotions. Tout le monde veut voir le visage radieux de cette femme dont découlera d'étranges histoires : Saba est si libre dans ses propos que les juges ont des érections rien qu'en l'écoutant. Sada est si vivante que les gardiens de la prison tombent follement amoureux. Sada est tellement adulée qu'elle évite la peine de mort. Elle est condamnée seulement à 6 ans de prison.

A sa sortie de prison, elle se remet à travailler dans des restaurants et des bars. Tout le monde veut la rencontrer, l'approcher, lui parler. Elle disparaît en 1974 (à l'âge de 70 ans); on ne connaît pas, à ce jour, la date de sa mort. (Wiki, Les histoires d'amour du Japon, Mythes fondateurs et fables contemporaines, Ai no Corrida la vraie histoire)

PEINTURE "HOMMAGE" DE l'ARTISTE PEINTRE BERNARD PRAS (L'empire des sens)

PEINTURE "HOMMAGE" DE l'ARTISTE PEINTRE BERNARD PRAS (L'empire des sens)

" Je rêve depuis toujours de confondre rêve et réalité."

CITATION NAGISA OSHIMA (L'empire des sens)

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

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"BERNARDO BERTOLUCCI : L'AMOUREUX DES MOTS" !!!!

Publié le par Mina

"BERNARDO BERTOLUCCI : L'AMOUREUX DES MOTS" !!!!

Lorsque l'on prononce le nom de Bernardo Bertolucci, deux films viennent de suite à l'esprit "Le Dernier Empereur" et le sulfureux " Le Dernier Tango à Paris" pour la cinéphile que je suis, le premier étant une impressionnante exécution historique, le deuxième restant - à mes yeux - le chef-d'oeuvre du réalisateur italien; mais pour mon co-blogueur 007bond, un souvenir unique et très important : c'est grâce à l'intervention d'un de ses premiers professeurs de cinéma Jean-Pierre Castagna, président de la cinémathèque de Digne les Bains, que 007bond - alors lycéen en 2009 - a eu l'immense honneur et privilège de rencontrer le cinéaste italien; d'être jugé - et noté - par ce dernier (entre autre) pour un court-métrage qu'il avait réalisé en vue de son BAC, l'encourageant avec égard dans ses futures longues études de cinéma.

Bernardo Bertolucci fait partie de ces cinéastes que l'on qualifie à la fois de poète engagé, dénonciateur et mystique. Il m'aura fallu un peu de temps pour apprécier son lyrisme, et c'est "Le Dernier Tango à Paris" né d'un fantasme - le cinéaste a rêvé une nuit qu'il rencontrait une femme dans la rue et avait des rapports sexuels avec elle sans connaître son nom - qui m'a réellement donné l'envie de découvrir ses autres longs-métrages. Bertolucci a souvent jouer avec l'ambiguité des rapports sexuels, la politique, les liens complexes amoureux dont certains critiques diront que sa réalisation (et sa mise en scène), je les cite : "un certain gongorisme (baroque) dans sa sophistication visuelle et son style chorégraphié." et ces deux derniers se retrouvent dans "Le Dernier Empereur" entre autre. Né en 1941 en Italie d'une famille d'intellectuelle, le jeune Bertolucci commence l'écriture à 15 ans et reçoit une première caméra avec laquelle il tournera ses deux premiers courts-métrages. C'est pendant ses études littéraires qu'il rencontre le directeur Pier Paolo Pasolini qu'il assiste, dès lors il se lance dans la réalisation. A la fois cinéaste et scénariste, il travaillera aux côtés de Sergio Léone pour le mythique "Il était une fois dans l'ouest". son entreprise littérale va, de plus, refléter une vision épique et romanesque de l'histoire italienne "1900" avec De Niro et Depardieu ou "Le conformiste" avec Trintignant. Mais une polémique va a tout jamais marqué la carrière de Bernardo Bertolucci venant de son troublant "Le Dernier Tango à Paris" que je développerai dans ma critique. Plusieurs fois primé, "Le Dernier Empereur" (tourné dans sa majeure partie dans la ville interdite de Pékin) consacrera la carrière filmographique du cinéaste italien, en récoltant 9 oscars dont celui du Meilleur Film et du Meilleur réalisateur.

J'avoue ne pas avoir aimé tout le cinéma de Bertolucci, peut-être trop jeune à une certaine période pour en comprendre toute la teneur, comme je l'ai mentionné plus haut. Depuis, j'ai revu ses exécutions majeures et j'ai redécouvert un cinéaste qui aime jouer avec les mots : un littéraire qui au travers de sa caméra distille (et mélange) habilement le tragique, le pessimisme, l'érotisme, le spirituel ainsi que ses idées politiques affirmées; n'oubliant pas, au passage, que ce dernier est à l'origine du renouveau du cinéma d'auteur italien avec le très acclamé et réussi " Prima Della Rivoluzione" !!!! (Wiki, Bernardo Bertolucci Etudes cinématographiques, Bertolucci par Bertolucci)

"Voir des films, c'est vraiment la chose la plus stimulante pour en faire."

BERNARDO BERTOLUCCI

"BERNARDO BERTOLUCCI : L'AMOUREUX DES MOTS" !!!!

LE MEILLEUR DE BERTOLUCCI (REALISATEUR, SCENARISTE)

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LE MEILLEUR DE BERTOLUCCI (SCENARISTE)

"BERNARDO BERTOLUCCI : L'AMOUREUX DES MOTS" !!!!
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"Le Dernier Tango à Paris" a été réalisé par Bernardo Bertolucci en 1971. Sortie en salle le 15 décembre 1977.

MARLON BRANDO/PAUL

MARLON BRANDO/PAUL

MARIA SCHNEIDER/JEANNE

MARIA SCHNEIDER/JEANNE

Interdit aux moins de 16 ans

Paul, un Américain établi à Paris, et Jeanne font connaissance alors qu'ils visitent, un matin d'hiver, un grand appartement vide. Ils font l'amour sans rien savoir l'un de l'autre, pas même leurs prénoms. Paul loue l'appartement et le couple s'y donne rendez-vous jusqu'à ce que la situation devienne insoutenable.

"BERNARDO BERTOLUCCI : L'AMOUREUX DES MOTS" !!!!
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Comme je l'ai écrit, ultérieurement, il y a deux acteurs qui symbolisent - par leur interprétation unique et doucement (voire très) barrée - le cinéma que j'affectionne le plus : Marlon Brando THE MASTER et Christian Bale. Si le deuxième (étant de ma génération) est plus facilement critiquable - du moins j'essaye - de par certains de ses choix cinématographiques, le premier demeure celui qui m'a amené à cette passion dévorante pour le 7ème Art, et j'ai toujours beaucoup de mal à accepter que l'on trouve à redire sur ses interprétations majeures. Alors, oui la carrière de ce génie n'est pas exempt de quelques beaux nanars mais il reste, à jamais, celui que l'on associe à la fameuse "Méthode" de l'Actor Studio dont il se détachera rapidement (un rebelle de plus ^^) pour développer une interprétation différente : s'éloigner du scénario originel, permettant l'improvisation pour se rapprocher au plus près du personnage, et son puissant et dévorant jeu dans "Le Dernier Tango à Paris" en est l'un des plus parlants et frappants exemples.

On aura tout dit et tout entendu sur ce film qui déclenchera en 1972 l'une des plus belles polémiques cinématographiques. Passant de l'expression "de l'art et du produit laitier" à une honteuse réalisation pornographie, fustigeant au passage Bertolucci et Brando; puis si l'on s'en tient à un certain nombre de critiques de cinéphiles (plus que de vrais professionnels en la matière) pour la plupart, n'ont retenu que la scandaleuse scène du "beurre" qualifiant ce Dernier Tango de gâchis pelliculaire. D'ailleurs, le long-métrage sera classé comme film X à sa sortie, déchaînant (en plus de l'avis du public) la colère d'Associations Familiales et de certains journalistes; interdit de projection en Italie, pays du célèbre cinéaste, qui pour la petite histoire, sera déchu de ses droits civiques ! Que reste-t-il en 2014 de cette controverse cinématographique ? un long-métrage puissant, aux fiévreux accents érotiques où le géant Brando vampirise de son intensité morbide la caméra de Bertolucci !

Qui n'a pas fantasmé de rencontrer, au hasard d'une rue, d'un appartement vide, un parfait - en l'occurrence ici - une parfaite inconnue et de s'abandonner aux plaisirs de la chair sans en connaître sa véritable identité ? Nous l'avons tous(tes) certainement songé, espéré sans oser se l'avouer. De ce Dernier Tango, deux corps convulsés, deux âmes masochistes et destructrices vont aller jusqu'au bout de cette passion où l'amour ne trouvera jamais sa place. Mais ce chef-d'oeuvre absolu est surtout une "ôde" dramatique à l'incommunicabilité (comme le soulignera justement des critiques) entre deux êtres où l'érotisme puis l'innocence de Maria Schneider/Jeanne se mêle aux souffrances macabres de Brando/Paul.

Si beaucoup ont perçu (encore aujourd'hui) un énième film salace à la frontière de la pornographie, il n'en est rien. Bertolucci suggère plus qu'il ne montre et c'est bien en cela que son exécution demeure unique. La danse, l'acte sexuel, la violence, le sinistre exécutent leurs derniers pas de tango pour un couple, qui au final, n'en sera jamais un, le cinéaste italien les filmant rarement enlacés l'un contre l'autre. De ce lyrisme érotico-tragique, Bertolucci amène à des réflexions sur le couple tel que ce désir (toujours) récurrent de notre chère société à vouloir nous formater (nous conforter) dans ses sempiternels diktats (le mariage, les bonnes moeurs....) ! le dernier tango de Brando/Schneider tentera, en vain, de les balayer. Et une fois passé les premières scènes surfant sur un léger parfum de scandale, le réalisateur amène deux destins : Paul , sa souffrance et son incompréhension face au suicide de sa femme et Jeanne dont le fiancé (Jean-Pierre Léaud) va filmer le portrait d'une jeune fille de bonne famille.

Plus qu'une simple oeuvre cinématographique "Le Dernier Tango à Paris" est un tableau, une peinture désespérée portée par la musique de Gato Barbieri ! de cette fulgurante envie de croire à l'impossible, l'amour à deux, Bernardo Bertolucci délivre une passion brûlante, funeste, poétiquement bestiale, comme l'interprétation d'un sublime, magistrale Marlon Brando surnommé - à juste titre - "la beauté animale" que le cinéaste italien saura capter, magnifier pour la dernière fois en 1972, dans son ultime pas de deux à Paris : Beau à en pleurer !!!!

"BERNARDO BERTOLUCCI : L'AMOUREUX DES MOTS" !!!!
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ON THE SET

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PEINTURES DE FRANCIS BACON - PEINTRE DE LA CRUAUTE, LA VIOLENCE ET LA TRAGEDIE  - QUI INSPIRERONT BERTOLUCCI ET BRANDO POUR LE PERSONNAGE DE PAUL (Le Dernier Tango à Paris).PEINTURES DE FRANCIS BACON - PEINTRE DE LA CRUAUTE, LA VIOLENCE ET LA TRAGEDIE  - QUI INSPIRERONT BERTOLUCCI ET BRANDO POUR LE PERSONNAGE DE PAUL (Le Dernier Tango à Paris).

PEINTURES DE FRANCIS BACON - PEINTRE DE LA CRUAUTE, LA VIOLENCE ET LA TRAGEDIE - QUI INSPIRERONT BERTOLUCCI ET BRANDO POUR LE PERSONNAGE DE PAUL (Le Dernier Tango à Paris).

"Je filme comme on plonge dans le chaos intime le plus absolu."

BERNARDO BERTOLUCCI

"BERNARDO BERTOLUCCI : L'AMOUREUX DES MOTS" !!!!

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Nicolas Winding Refn : Le conteur des temps modernes !!!

Publié le par 007bond

Nicolas Winding Refn est l'un des derniers réalisateurs à s'orienter vers un cinéma très particulier jugé "OVNI" par certains ou "INDEPENDANT" pour d'autres. Né à Copenhague en 1970, devenu new-yorkais à l'âge de 10 ans, le jeune Nicolas passe sa jeunesse entre les Etats-Unis et le Danemark. Diplômé de l'Américan Academy of Dramatic et de la Danish Film School, il se lance dans son 1er court-métrage à seulement 24 ans. Cet unique projet enclenche sa carrière. Un producteur danois lui propose d'en écrire et d'en réaliser une version longue. Naît alors la trilogie "Pusher" en 1996. Empreint d'une noirceur rare, le 1er film est salué par la critique pour son réalisme. Le cinéaste danois poursuit avec "Bleeder", thriller au style similaire. En 2003, il réitère avec "Inside Job". Alors que la saga "Pusher" s'achève en 2005, les festivals de Toronto et Cognac lui rendent hommage par le biais d'une rétrospective. En 2008, il s'attaque à la bombe "Bronson" ( voir ma critique ) biopic haut en couleur du criminel le plus violent du Royaume-Uni et se lance dans "Valhalla Rising" ( "Le guerrier silencieux", voir ma critique ) film d'expérience dont le réal a déclaré : " J'ai toujours voulu réaliser " a drug movie". Non pas un film sur la drogue, mais un film qui devient une drogue lui-même!".

Nicolas Winding Refn a réussi à marquer les esprits en très peu de longs-métrages. D'un esthétisme et d'une mise en scène particulière, ses oeuvres cinématographiques dégagent une impression de re-nouveau, une bouffée d'air frais pour un cinéma ( aujourd'hui ) trop conventionnel. A travers chaque récit, la violence s'exprime; quelle soit physique, mentale, ou spirituelle, elle perdure chez le cinéaste danois telle une signature laissée au bas d'un tableau. Un cinéma de genre ? Plus que cela, un cinéma transcendant, orientant le spectateur vers des images, des sons, des pensées encore inexploitées : un mariage improbable entre Kubrick, Herzog, Malick et Scorcese... Le réal démontre que le 7ème art ne se limite pas une simple industrie se gargarisant d'effets spéciaux mais, peut encore bousculer les genres et dépasser l'écran.

Alors pourquoi aimer Nicolas Winding Refn ? La réponse se limite qu'à une seule réponse : "ART" pour celui qui rêvait d'être peintre.

FILMOGRAPHIE

PROCHAINEMENT

AVEC RYAN GOSLING

"Histoire d'un cascadeur la journée et chauffeur braqueur-traqueur la nuit".

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"Pusher 2 : du sang sur les mains" a été réalisé par Nicolas Winding Refn, sortie en 2004. Au casting :

MADS MIKKELSEN/TONNY

" Parcours d'un voyou perdu dans l'engrenage de la criminalité".

En abordant la trilogie "Pusher", le cinéaste Winding Refn revisite, à sa manière, un certain cinéma à la Scorcese, immergeant le spectateur dans la mafia danoise avec son lot habituel de drogue, règlement de compte, braquage en tout genre, en l'occurrence ici, le trafic de voiture. Avec justesse, le cinéaste danois apporte un regard neuf, empli de violence, de fureur, d'une "crudité" très osée des scènes, dialogues voulus avec une lucidité, un réalisme frappant. " Pusher" ne s'encombre d'aucunes fioritures, une oeuvre "brut" de coffre.

Avec le second opus, sur lequel je m'attarde ( les 3 volets peuvent être vus séparemment ) Winding Refn s'attache à "Tonny", petit voyou, drogué, dealer qui vient tout juste de sortir de prison - interprété par Mads Mikkelsen, acteur fétiche du réal qui le dirigera, à nouveau, dans "Valhalla Rising" - il rejoint les "quartiers" de son père, un parrain de la mafia locale où les tensions avec celui-ci sont toujours présentes. Essayant de prouver aux autres et à lui-même qu'il est loin d'être un looser, Tonny va aller de désillusions en désillusions, lorsqu'il apprend être le père d'un petit garçon, né il y a peu d'une relation passagère : ce petit être va bouleverser son existence.

"Pusher 2 : du sang sur les mains" se veut, avant tout, la rédemption d'un homme au-delà d'un monde glauque où les cruautés d'une vie âpre fait grinçer les dents. Nicolas Winding Refn ne lésine sur rien, conjuguant le réel et la fiction avec brio, porté sur les épaules d'un Mikkelsen, brillant, se surpassant toujours et encore.

Véritable tragédie shakespearienne en 3 "tableaux", la trilogie "Pusher" laisse un goût amère dans la bouche. Ce mariage ultra-violent d'un Copenhague en perdition et d'un souffle d'espoir remue le spectateur. Avec le second opus, Winding Refn impose son style, esquisse sur sa "toile" les désordres d'une psychologie rarement étudiée, de cette manière-là, dans le monde du 7ème Art : une oeuvre devenue culte dans la filmographie d'un cinéaste qui ne cesse de dépeindre l'absurdité, l'enfermement du comportement humain et la violence qui en découle !!!

NICOLAS WINDING REFN ET SA VISION DE "PUSHER" : "Au départ, c'était un film de gangsters à new-york, puis un film de gangsters américains à copenhague. Et finalement, c'est devenu un film sur Copenhague."

NICOLAS WINDING REFN ET SON CINEMA (extrait d'une interview de télérama) :

"Quelle étape de la réalisation d'un film vous excite le plus" ?

"Le meilleur moment, c'est quand l'idée germe en moi. Tout le reste est juste pénible".

"Comment reconnaît-on un de vos films" ?

"Mon nom est un peu partout. Puis la couleur rouge et très rapidement la violence."

"Avec quelles oeuvres, autres que cinématographiques, vos films entretiennent-ils une correspondance ?"

"William Shakespeare".

"De quoi rêvez-vous quand vous ne rêvez pas de cinéma ?"

"Je ne sais pas et je ne sais pas analyser les rêves. Tout ce que je sais, c'est qu'ils finissent un jour ou l'autre dans mes films".

"Votre marque de fabrique, en dehors de votre nom ?"

"Je tourne tous mes films dans l'ordre chronologique".

"Comment définiriez-vous votre cinéma en un mot ?"

"Rouge".

"Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ?"

"Je bois à la bouteille".

NICOLAS WINDING REFN ET LA VIOLENCE

" Un de mes films préférés est " Massacre à la tronçonneuse". Lorsque je l'ai découvert, j'ai cru y voir beaucoup plus qu'il n'y en avait réellement. Au cinéma, ça n'est pas si intéressant d'avoir la liberté de tout montrer; ça l'est beaucoup plus de stimuler l'imagination des sens... A côté de ce que vous voyez couramment au cinéma, mes films montrent très peu de gens tués, frappés ou poignardés. Mais lorsque la violence surgit, le plus souvent à l'improviste, elle est basée sur la réalité; et celle-ci est très très dure. Il y a une grosse différence entre la violence réelle et la violence fictive. Je ne peux pas l'utiliser comme un ingrédient ordinaire pour renforcer l'excitation. Elle est le produit d'un état d'esprit d'une extrême rudesse".

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Les "Coen" : Les frangins de l'audace et de l'inventivité !!!

Publié le par 007bond

Que l'on aime ou que l'on déteste, les frères Coen ne laissent personne insensible. Le cinéma de ses deux frangins est inimitable et moi, j'adore !

Joel Coen, né en 1953 et Ethan Coen, né en 1957, ont grandi tous les deux dans le Minnesota, aux Etats-Unis. C'est dans les années 80 qu'ils décident de travailler ensemble pour le cinéma. Ils se complètent efficacement, Joel s'occupant plus de la réalisation et Ethan de la production. Leur 1er long-métrage, en 1984, est l'excellent "Sang pour Sang". Ils participent à l'écriture de "Crimewave", en 1985, film réalisé par Sam Raimi (merci Spazmatazz : il faut que je vois ce long-métrage) En 1987, ils connaissent leur premier gros succès avec "Arizona Junior", le comédien John Goodman est déjà présent au casting. L'acteur retrouvera les 2 frères pour "Barton Flink" en 1991 aux côtés de John Turturro, parfait, qui deviendra l'un de leurs acteurs fétiches. La mise en scène et la direction des 2 frangins séduisent les juges de "Cannes" qui leur attribue la Palme d'Or pour ce film, très décalé. Préférant les histoires tortueuses et souvent mystiques avec des personnages forts, ils toucheront encore le public avec l'énorme "Fargo" en 1994, récompensé de 3 oscars. En 1997, après le magnifique "Le Grand Saut", un échec, c'est dommage moi j'ai beaucoup aimé, le duo Coen remet le couvert avec le CULTISSIME "The Big Lebowski", puis viendra l'absurde mais génial "O'Brother",premier participation avec Georges Clooney. En 2001, "The Barber", film que je n'ai pas encore vu. Ils réalisent ensuite le sympathique "Intolérable cruauté", 2ème participation avec Clooney. Dans le plus classique "Ladykillers", les 2 frères signent le remake d'une excellente comédie de 1955, avec Tom Hanks dans le rôle principal. En 2008, ils triomphent aux Oscars avec le sublime et très sombre "No Country For Old Men" et, enfin toujours en 2008, ils nous offrent un génialissime "  "bienvenue chez les andouilles" avec le plus que déjanté "Burn After Reading", 3ème participation avec Clooney !

Les frères Coen nous promènent avec délectation dans leur univers étrange, violent, souvent loufoque et décalé. A chacune de leur oeuvre, ce décalage et l'ironie qu'ils portent sur le monde évolue et leur audace n'a de cesse de s'agrandir toujours et encore. Dans un cinéma trop souvent formaté et consensuel, Ethan et Joel Coen bouleversent les codes. Empreints de modernité, les 2 frangins démontrent avec talent que l'on peut mélanger l'humour noir et la dôlerie; on ne peut qu'être admiratif devant autant d'ingéniosité et d'inventivité !!!

Citation des frères Coen :

"Le style n'est pas une chose qui résulte d'une opération consciente : c'est un chose qui se dégage d'elle-même."

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FILMOGRAPHIE SELECTIVE

Petit + : "Fargo" qui s'inspire d'un fait réel, permit à un autre membre de la famille Coen de s'illustrer : c'est l'actrice "Frances McDormand", épouse de "Joel Coen" et que l'on peut voir, toujours à l'affiche, en ce moment, dans "Burn After Reading" où elle tout simplement géniale !

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"The Big Lebowski " a été réalisé par les frères Coen en 1997, sorti sur les écrans en 1998. Au casting :

JEFF BRIDGES/JEFF "THE DUDE" LEBOWSKI

JOHN GOODMAN/WALTER SOBCHACK

STEVE BUSCEMI/DONNY

DAVID HUDDLESTON/JEFFREY LEBOWSKI

JULIANNE MOORE/MAUDE LEBOWSKI

JOHN TURTURRO/JESUS QUINTANA

PHILIP SEYMOUR HOFFMAN/BRANDT

"Un jour, 2 malfrats viennent tabasser et rançonner Lebowski, dit le "Dude", un fainéant fini qui fume de l'herbe illicite, boit de la vodka-lait et passe son temps au bowling. Agacé par ces intrus qui ont uriné sur son tapis, il part en chasse accompagné par son pote Walter..."

" The Big Lebowski" est le CHEF D'OEUVRE des frères Coen ! incarné avec brio par un Jeff Bridges méconnaissable "The Dude" ne voulait que 3 choses dans la vie : rien foutre, boire de la vodka-lait et jouer au bowling. Malheureusement pour lui, des "connards" vont venir pisser sur son tapis , "celui qui harmonisait si bien la pièce" et toute sa vie va en être chamboulée. A partir d'un malentendu absurde, les frères Coen vont nous entraîner dans l'histoire la plus folle, la plus délirante du 7ème art. Comme à leur habitude, à travers des portraits de "loosers", tous aussi fous les uns que les autres, les frangins Coen nous brossent un tableau acide de l'amérique ! Tous les autres acteurs sont excellents, un vrai casting de "dingues"; mention spéciale à John Goodman, énorme dans sa composition de "Walter", le vétéran du vietnam complètement frappé. On jubile, chaque mot, chaque phrase devient culte; on vit un pur délire psychédélique !

"The Big Lebowski" est "CULTISSIME". Ce long-métrage rend hommage Au Plus Grand Glandeur de la Planète, ce Magnifique Fainéant prénommé "The Dude" : Mon Maître, Mon Dieu !!!

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ARTWORK

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"Le monde désenchanté de Tim Burton"!!!

Publié le par 007bond

Tim Burton est un magicien grandiose et l'un des réalisateurs que je respecte le plus; un esprit intelligent et créatif, encore jamais égalé à ce jour !

Né le 25 août 1958, Timothy William Burton grandit dans une banlieue triste et décolorée. Enfant, il préfère regarder les dessins animés et des films d'horreur plutôt que de sortir de chez lui. Son don pour le dessin le conduit vers l'animation et il entre aux studios Disney. Son expérience sur "Rox et Rouky" le conduit à réaliser des courts métrages. En 1985, il réalise son premier film "Pee Wee's Big Adventure" et rencontre Danny Elfman ( compositeur que j'adore) qui réalisera la musique de tous ses films. Burton réalisera en 1998 le génial et délirant "Beetlejuice" avec un Michael Keaton psychédélique. Il retrouvera le comédien pour "Batman" en 98 et "Batman le Défi" en 1991 ( deux des rares films de Burton que je n'apprécie pas, je m'explique : il a tout simplement mis de côté le personnage le plus intéressant et le plus sombre "Batman" mais ce n'est que mon humble avis). En 1990, il signe "Edward Aux Mains d'Argent" magnifique conte avec Johnny Depp, devenu son acteur fétiche ( ils sont devenus indissociables). Avec "Ed Wood" en 1995, il réalise un récit d'une humanité bouleversante et se moque d'une amérique trop conventionnelle. Il récidive, en 1996, avec "Mars Attacks", une satire trés critique de l'amérique bien-pensante. En 1999, il orchestre avec maestria  le trés visuel "Sleepy Hollow" (l'un de mes films préférés du réal), un conte mi-horreur, mi-fantastique. Suivra l'échec de "La planète des singes" en 2001 au box office; moi, j'ai adoré malgrè la complexité de son propos , sans oublier les extraordinaires interprétations du trés grand Tim Roth et de ma "chouchoute" Héléna Bonham Carter (je vais bientôt faire un article sur la comédienne, je la vénère!). En 2005, suivra "Charlie et la Chocolaterie" (bof) et "Les Noces funèbres" conte enchanteur, réalisé 10 après "L'étrange Noël de Mr Jack" le plus révolutionnaire et le plus somptueux film d'animation . 2008 marque le retour du réal avec le sanglant "Sweeney Todd, le Diabolique Barbier de Fleet Street" dont le premier rôle est toujours tenu par son ami de longue date Depp. 1er Août 2008, Burton a coeur d'adapter la célèbre histoire de Lewis Carroll. Le projet se met finalement en branle après l'annonce officielle de la jeune actrice Wasikowska dans le rôle titre. Le réalisateur a déclaré que son Alice sera beaucoup plus sombre que celui de Disney, un "Alice au pays des cauchemars", tout un programme ! Une petite Anectode concernant Burton , "Histoire à dormir debout" : Le réal avait l'habitude, tandis qu'il travaillait aux studios Disney, de dormir les yeux ouverts afin de pourvoir se ressaisir au plus vite lorsque le besoin s'en faisait sentir !

Cinéaste atypique, Tim Burton n'a de cesse d'enchanter petits et grands, souvent dans un monde désenchanté. Un vrai génie, très cher à mon "cinéma" !!!

"Un film, c'est une psychothérapie très chère que les studios ne comprennent pas toujours" Signé Tim Burton.

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FILMOGRAPHIE SELECTIVE

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SLEEPY HOLLOW (1999)

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"Sweeney Todd" a été réalisé en 2007 et sorti dans les salles en 2008. Au casting :

JOHNNY DEPP/BENJAMIN BARKER/SWEENEY TODD

HELENA BONHAM CARTER/MADAME LOVETT

ALAN RICKMAN/LE JUGE TURPIN

THIMOTHY SPALL/LE BAILLI BAMFORD

SACHA BARON COHEN/ADOLFO PIRELLI

JAMIE CAMPBELL BOWER/ANTHONY HOPE

LAURA MICHELLE KELLY/LUCY/LA MENDIANTE

JAYNE WISENER/JOHANNA

ED SANDERS/TOBY

"Après avoir croupi pendant 15 ans dans une prison australienne, Benjamin Barker s'évade et regagne Londres pour se venger de l'infâme Juge Turpin qui le condamna pour lui ravir sa femme Lucy et son bébé Johanna..."

Avec "Sweeney Todd", Burton est à l'apogée de son génie. Il signe son plus grand Chef d'Oeuvre avec ce film musical mélangeant avec brio le drame et la violence. Johnny Depp trouve le plus grand rôle de sa vie et interpréte avec conviction un homme meurtri, sombre, assoiffé de sang et aveuglé par la vengeance. Quant à Héléna Bonham Carter, toujours parfaite, elle se surpasse. Le film peut en dérouter plus d'un, par son côté très gore, théâtrale et musicale. Peu importe, on est face à un pur bijou, une perle de cinéma révolutionnaire et extraordinaire qui ne faut absolument pas manquer !!!

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Christopher Nolan : Mon maître !!!

Publié le par 007bond

Pour ceux qui viennent voir mon blog régulièrement, je pense que vous aurez compris mon admiration pour le grand Nolan (n'oublions pas aussi son frère Jonathan qui est un très bon scénariste et qui travaille toujours en collaboration avec lui). Par son sérieux, sa patience, ce réalisateur méticuleux et passionné nous délivre à chaque plan une preuve de son immense talent. La marque d'un très bon réal se reconnaît dès la première image sur l'écran, Nolan a su imposer sa signature.

Né à londres, le 30 juillet 1970, Christopher Jonathan Nolan a la double nationalité. Il étudie la littérature tout en faisant des courts-métrages (il en tourne deux en 16 mm). En 1998, il tourne "Following" en noir et blanc ,film étrange mais génial (on suit le parcours d'un voyeur) et grâce à ce long-métrage, il peut embaucher un vrai casting en 2000 pour le prise de tête mais jubilatoire "Mémento" avec son ami Guy Pearce (qui , pour la petite histoire, aurait dû être Batman. Christian Bale s'est révélé beaucoup plus impressionnant que lui et surtout plus fou dans son interprétation, se qui a séduit Nolan). Le long-métrage sera un succés public et critique. En 2002, avec les étonnants et toujours parfaits Williams et Pacino, il tourne l'excellent "Insomnia". Mais sa rencontre avec Christian Bale va être déterminante autant pour lui que pour l'acteur. De leur rencontre, naîtra le sublime "Batman Begins" en 2005. Nolan est le seul à avoir compris le jeu de Bale et va exploiter avec talent toute la tristesse, la timidité, la solitude et la force de l'acteur. Le succés sera au rendez-vous et Nolan redonnera à Batman ses lettres de noblesse. En 2006, les deux compères se retrouvent pour le magnifique "Prestige", le film sera mal perçu par les spectateurs (je me souviens que dans la salle, lors de sa projection, il y avait peu de monde!). Ce n'est pas grave, la critique adore le réalisateur et elle le considère comme très rentable et surtout doué d'un sens artitisque; Depuis le succès de Batman Begins, les studios font les yeux doux au réalisateur anglais.Et enfin, en 2007, il réalise la suite de "Batman Begins" , "The Dark Knight" et grâce à la performance impressionnante de Ledger et le toujours impeccable Bale, Nolan va réussir l'impossible : faire mieux que le premier Batman ; "TDK" est le vrai Chef-d'Oeuvre du réalisateur. Le film bat tous les records et est encensé par toutes les critiques du monde . Prochainement, Nolan s'attaquera (normalement) à un film de science-fiction : L'histoire se déroule dans une société futuriste gouvernée par des corporations et où l'économie est considérée comme une arme de conflit (je trouve le scénario très intéressant) . Ne doutons pas que ce nouveau long-métrage sera un nouveau succès!

Toujours discret, élégant, se mettant jamais en avant, Christopher Nolan nous donne une vrai leçon d'humilité (c'est un des rares réalisateurs qui me donne envie, si j'ai de la chance, de pouvoir vivre un jour de ma passion, même à petite échelle : la réalisation). J'ai le plus grand respect pour cet homme et vivement son prochain film (  peut-être avec son grand ami Bale) !!! 

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filmographie

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BEHIND THE SCENES (PRESTIGE,BATMAN BEGINS, TDK)

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CONFERENCE DE PRESSE ET AVANT PREMIERE BATMAN BEGINS (2005)

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CONFERENCE DE PRESSE ET AVANT PREMIERE TDK (2008)

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Coppola : l'un des grands maîtres de la réalisation !!!

Publié le par 007bond

Coppola fait partie de la grande famille des très bons réalisateurs. Il a souvent dit: "J'aime rêver, imaginer des choses, puis expérimenter ces rêves dans la réalité".

Francis Ford Coppola est né le 7 avril 1939 à Détroit, aux Etats-Unis. Il grandit dans un milieu où l'inspiration et la création tenaient une place importante. Atteint de la polio à 10 ans, il perd totalement l'usage de son bras gauche, ce qui ne l'empêche pas de rentrer à l'Université d'Hofsra en 1955. Il fonde le 14 novembre 1969 l'Américan Zoetrope (centre de production avec l'aide de Georges Lucas). "Le parrain" en 1972 avec l'acteur culte Marlon Brando sera son premier succès. Le long-métrage remportera 3 Oscars pour le "Meilleur film","Meilleure adaptation" et "Meilleur acteur". Puis viendra "Le parrain 2" en 1974 avec un casting énorme Al Pacino et Robert de Niro (que du très lourd! ) et le film totalisera pas moins de 6 Oscars ! En 1978, le grand réalisateur part avec sa famille, dans le jungle pour tourner le crépusculaire "Apocalypse Now" avec toujours l'immense Marlon Brando et une révélation en la personne de Martin Sheen. En 1991, Coppola continuera la suite du Parrain , "Le Parrain 3"avec toujours Al Pacino et Andy Garcia. Puis en 1993, d'après le livre de Bram Stocker, il redonnera vie au Comte Vlad Dracul sous les traits du charismatique et talentueux Gary Oldman, la très belle et douce Winona Ryder et le très grand acteur anglais Sir Anthony Hopkins dans "Dracula"(un des deux film que je préfère de Coppola avec "Le parrain" , le premier de la saga).  Enfin, il s'aventure en 2007 dans la réalisation de "L'homme sans âge"  avec un Tim Roth toujours parfait ; pourtant le film est, en final, assez étrange ( presque une expérience) très bien filmé, d'une très belle beauté visuelle mais pas assez abouti . Le long-métrage est sorti dans très peu de salles en France et n'a pas vraiment rencontré son public. Coppola s'est lançé dans une histoire un peu trop bizarre et confuse, cette fois-ci et c'est dommage parce que le thème du long-métrage, à la base, était très intéressant . A voir quand même.

 Coppola n'est pas seulement réalisateur, il est aussi le producteur de films comme "Sleepy Hollow" de Tim Burton et produit aussi les films de sa fille sofia, très bonne réalisatrice elle aussi, de l'excellent "Virgin Suicides", "Lost In Translation" et "Marie Antoinette". Coppola est l'oncle de l'acteur Nicolas Cage(de son vrai nom Nicholas Kim Coppola).

Ayant connu des hauts et des bas dans sa longue carrière de réalisateur, Coppola, en homme très visionnaire a déclaré : "Le cinéma est la force la plus puissante de l'époque moderne. Il va devenir électronique, il créera les rêves et des hallucinations du futur. Il sera de plus en plus la conscience qui nous unit tous". Le grand réalisateur reste et restera l'une des figures incontournables du cinéma américain !!!

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FILMOGRAPHIE SELECTIVE

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FRANCIS FORD COPPOLA ET SA FILLE SOFIA

FRANCIS FORD COPPOLA ET WINONA RYDER "DRACULA" 1992

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MAGAZINE "PREMIERE" (DRACULA 1992)

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WINONA ET GARY



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