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critique express

"GONE GIRL/VERSION BLU RAY" !!!!

Publié le par 007bond/Mina

"GONE GIRL/VERSION BLU RAY" !!!!
"GONE GIRL/VERSION BLU RAY" !!!!

"Gone Girl" marque le retour du cinéaste David Fincher dans un genre qu'il affectionne : le Thriller, avec un grand "T" en majuscule ! Adaptation réussie des "Apparences" de Gillian Flynn, le réalisateur exécute un tour de maître. Sous le vernis doré d'un mariage idyllique se niche une délicieuse mygale psychopathe répondant au doux nom d'Amy ! Aussi troublant qu'inquiétant, Fincher (avec la participation, au scénar, de la célèbre auteure Flynn) nous livre un "ballet" paranoïaque où les apparences et les faux semblants d'un couple modèle américain, ainsi que notre société actuelle via les médias, sont minutieusement disséqués au scalpel. Les relations maritales n'ont jamais été aussi bien mise à nu. Au menu Finchien : trahisons, mensonges, manipulations, dominations, meurtre... pour le plus grand plaisir du cinéphile (et du lecteur). Mais à la différence de certains thrillers du genre, chez le Gone Girl du directeur américain (tout comme l'oeuvre littéraire de Gillian Flynn), personne n'est ni tout blanc, ni tout noir; si Amy se révèle être le "serpent" diabolique, sa chère moitié Nick demeure le fantoche complice de cette farce conjugale.

Dans sa version Blu Ray : seul bonus - Commentaire audio de David Fincher.

"Gone Girl" reste l'un de nos coups de coeur 2014 : A découvrir (ou revisionner) en urgence !!!!

"GONE GIRL/VERSION BLU RAY" !!!!
"GONE GIRL/VERSION BLU RAY" !!!!

EXTRAIT "LES APPARENCES" DE GILLIAN FLYNN

"Oui, je suis finalement à la hauteur d'Amy. L'autre matin, je me suis réveillé à côté d'elle, et j'ai étudié l'arrière de son crâne. J'ai essayé de deviner ses pensées. Pour une fois, je n'ai pas eu l'impression d'être en train de regarder le soleil en face. Je suis en train de m'élever au même niveau de folie que ma femme. Parce que je sens parfaitement qu'elle est de nouveau en train de me transformer; j'ai été un garçon maladroit, puis un homme, bon et mauvais. Maintenant, enfin, je suis le héros. Celui qu'il faut encourager dans l'histoire sans fin de la guerre qu'est notre mariage. Je peux vivre avec cette histoire. Bordel ! à ce stade, je ne peux pas imaginer mon histoire sans Amy. Mon éternelle adversaire.

Notre histoire est celle d'un interminable pic de terreur."

"GONE GIRL/VERSION BLU RAY" !!!!

"Un baiser peut signifier tant de choses, ou rien du tout. Leur variété, dans la forme comme dans la signification, m’a toujours étonnée. Un baiser peut être une façon de dire bonjour ou au revoir; un acte de dévotion, d'amour ou.. de trahison."

ADELE PARKS (Ecrivaine Anglaise)

"GONE GIRL/VERSION BLU RAY" !!!!

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"FOXCATCHER/PLUS DUR SERA L'ENNUI" !!!!

Publié le par 007bond/Mina

"FOXCATCHER/PLUS DUR SERA L'ENNUI" !!!!

"Foxcatcher" a été réalisé par Bennett Miller. Sortie en salles le 21 janvier 2015.

STEVE CARELL/JOHN DU PONT

STEVE CARELL/JOHN DU PONT

CHANNING TATUM/MARK SCHULTZ

CHANNING TATUM/MARK SCHULTZ

MARK RUFFALO/DAVE SCHULTZ

MARK RUFFALO/DAVE SCHULTZ

SIENNA MILLER/NANCY SCHULTZ

SIENNA MILLER/NANCY SCHULTZ

ANTHONY MICHAEL HALL/JACK

ANTHONY MICHAEL HALL/JACK

VANESSA REDGRAVE/JEAN DU PONT

VANESSA REDGRAVE/JEAN DU PONT

Inspiré d’une histoire vraie, Foxcatcher raconte l’histoire tragique et fascinante de la relation improbable entre un milliardaire excentrique et deux champions de lutte.

Lorsque le médaillé d’or olympique Mark Schultz est invité par le riche héritier John du Pont à emménager dans sa magnifique propriété familiale pour aider à mettre en place un camp d’entraînement haut de gamme, dans l’optique des JO de Séoul de 1988, Schultz saute sur l’occasion : il espère pouvoir concentrer toute son attention sur son entraînement et ne plus souffrir d’être constamment éclipsé par son frère, Dave. Obnubilé par d’obscurs besoins, du Pont entend bien profiter de son soutien à Schultz et de son opportunité de « coacher » des lutteurs de réputation mondiale pour obtenir – enfin – le respect de ses pairs et, surtout, de sa mère qui le juge très durement.

Flatté d’être l’objet de tant d’attentions de la part de du Pont, et ébloui par l’opulence de son monde, Mark voit chez son bienfaiteur un père de substitution, dont il recherche constamment l’approbation. S’il se montre d’abord encourageant, du Pont, profondément cyclothymique, change d’attitude et pousse Mark à adopter des habitudes malsaines qui risquent de nuire à son entraînement. Le comportement excentrique du milliardaire et son goût pour la manipulation ne tardent pas à entamer la confiance en soi du sportif, déjà fragile. Entretemps, du Pont s’intéresse de plus en plus à Dave, qui dégage une assurance dont manquent lui et Mark, et il est bien conscient qu’il s’agit d’une qualité que même sa fortune ne saurait acheter.

Entre la paranoïa croissante de du Pont et son éloignement des deux frères, les trois hommes semblent se précipiter vers une fin tragique que personne n’aurait pu prévoir…

"FOXCATCHER/PLUS DUR SERA L'ENNUI" !!!!
"FOXCATCHER/PLUS DUR SERA L'ENNUI" !!!!
"FOXCATCHER/PLUS DUR SERA L'ENNUI" !!!!
"FOXCATCHER/PLUS DUR SERA L'ENNUI" !!!!
"FOXCATCHER/PLUS DUR SERA L'ENNUI" !!!!
"FOXCATCHER/PLUS DUR SERA L'ENNUI" !!!!
"FOXCATCHER/PLUS DUR SERA L'ENNUI" !!!!

Il n'y a rien de plus agaçant que d'assister à un long-métrage voulant vous déclamer, toutes les dix secondes, ADMIREZ-MOI, JE SUIS UN GRAND FILM ! Première oeuvre cinématographique de l'année 2015 pour ma part (Bond en a déjà vu trois), je vous délivre nos deux ressentis dans un seul avis critique. Et je n'aurai jamais cru qu'un jour je puisse féliciter David O'Russell ! N'appréciant pas l'exécution de ce cinéaste prétentieux, The Figther - correct téléfilm du dimanche après-midi - fait (presque) figure de chef-d'oeuvre face à un "Foxcatcher "à la mécanique aussi froide qu'inintéressante : Au royaume des aveugles, le borgne est Roi !

Pas spécialement emballée, je (nous) n'attendais pas grand-chose de ce thriller/drame, seul le nom du réalisateur valait un visionnage. N'étant pas attirée par le genre dit sportif ( quelques UNS demeurent - entre autre - le sublime "The Wrestler" de Darren Aronofsky avec l'irremplaçable Mickey Rourke) mais au vue de l'histoire et du cinéaste Bennet Miller (très bon "Truman Capote") WHY NOT ?? A la fameuse phrase " plus c'est long, plus c'est bon" , on a juste envie de répondre "plus Foxcatcher se révèle, plus c'est chiant "(désolé pour la vulgarisation de langage) et le qualificatif employé reste faible ! Au travers d'un fait divers réel - le sport servant de prétexte - Bennet Miller convoque, ni plus ni moins, les désordres psychologiques d'un milliardaire, pathétique mouflet d'une grande famille fortunée (émigrée aux états-unis au 19ème siècle) en mal avec la figure matriarcale. Je ne perdrai pas de mon précieux temps à développer l'entreprises de Miller . Je suis restée de marbre face à un énième film/oscar superfétatoire où la trame, la réalisation et encore moins les interprétations du duo Carell/Tatum n'ont trouvé grâce à mes yeux (Mark Ruffalo offre un jeu honnête, sans tomber dans la caricature); soulignant outrancièrement - au passage - la soif de reconnaissance d'un acteur de comédies gentillettes (Steve Carell pour ne pas le nommer), s'imaginant que le simple fait d'être affublé d'une prothèse faciale, fera de lui un GRAND artiste "dramaturge" digne de ce nom : Le chemin risque d'être long, interminable Monsieur Carell !

"Foxcatcher", embastillé dans un minimalisme austère, fastidieux, aux rouages "forcés" voire pompeux, déploie ce que j'abhorre le plus dans le cinéma dit d'auteur : représentation filmique idyllique pour flatter les papilles des "Academy Awards" et non celles du cinéphile !!!!

PA/Nous rajoutons, en lien, la critique de notre ami blogueur Alex ^^.

BENETT MILLER

BENETT MILLER

« Un metteur en scène ne doit jamais oublier qu'il est très difficile de faire un bon film, et, bien plus encore, qu'il est très, très facile... d'en faire un mauvais. »

MILOS FORMAN

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"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!

Publié le par 007bond/Mina

"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!

"Interstellar" a été réalisé par Christopher Nolan. Sortie en salle le 5 novembre 2014.

MATTHEW McCONAUGHEY/COOPER

MATTHEW McCONAUGHEY/COOPER

ANNE HATHAWAY/BRAND

ANNE HATHAWAY/BRAND

SIR MICHAEL CAINE/PROFESSEUR BRAND

SIR MICHAEL CAINE/PROFESSEUR BRAND

JESSICA CHASTAIN/MURPHY ADULTE

JESSICA CHASTAIN/MURPHY ADULTE

MACKENSIE FOY/MURPHY JEUNE

MACKENSIE FOY/MURPHY JEUNE

WES BENTLEY/DOYLE

WES BENTLEY/DOYLE

CASEY AFFLECK/TOM

CASEY AFFLECK/TOM

JOHN LITHGOW/DONALD

JOHN LITHGOW/DONALD

les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire.

"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!

AVIS DE 007BOND

Quand le conteur du XXIème siècle s'attaque à notre fantasme de l'ailleurs, cela donne un engouement et une publicité hallucinante pour un film bien pauvre en qualité. Outre des effets visuels propres et une qualité de filmage indéniable, il y a peu de choses à sauver de ce melting pot SF.

D'avance évitons tout indignement ou réaction allergique à la lecture de ma critique, je respecte amplement ceux qui ont aimé, voir adulé Interstellar. Le film est bien loin de toutes ces daubes à gros budgets et du dernier catastrophique gravity (dont je n'ai pas osé faire une critique tant cela me parait superflu de taper sur une coquille atrocement vide et ringarde). Malgré tout, ma critique, peut être acide, ne fait que mettre en mots mes 2h50 de baillement, de déambulement, etc.

Pourquoi melting-pot ? 2001, Solaris, Signes, Inception, Abyss... on pourrait s'amuser à trouver dans le film de Nolan toutes les inspirations à peine dissimulées du cinéma des autres au sien. Si la citation est parfois agréable, le manque d'identité est affolante. tel un étudiant (doué) voulant à tout prix mettre à l'honneur ses maîtres, il en oublie de s'en démarquer et d'apporter autre chose pour un genre qui depuis bien longtemps n'a plus trouver de fier représentant. Nolan ne fait plus que se complaire d'une morosité omniprésente dans notre société pour tisser une nouvelle critique de cette dernière, où l'on ne sait plus très bien pour quel camp le cinéaste s'émeut. Marketing de la neutralité et du bon goût, on éveil le spectateur à sa condition d'acteur social, tout en l'hypnotisant à travers une industrie cinématographique omnubilée par l'individu. Sur ce schéma, Interstellar vacille paradoxalement entre le panégyrique de l'espoir et celle du fatalisme. Hermétique à toutes émotions, on avance péniblement dans cette pure contemplation, très vite rattrapée par un manque sidérant d'originalité. L'attente de l'ailleurs est tellement forte qu'elle en décevra plus d'un à terme de ce voyage emporté par le paresseux McConaughey (décidément peu enclin à quitter sa piètre performance de True Detective) : mondes esthétiquement classiques, peu inspirés et bien loin d'une quelconque magie de l'inconnue. Cet aspect minimaliste en satisfera plus d'un, et laissera de marbre ceux en attente du Voyage.

Les 2h50 tentent de développer une histoire qui tourne très vite en rond et dévoilent un certain malaise, où un cinéaste cherchant à divertir par le biais de concepts "scientifiques" complexes se perd et créé des personnages sans relief. Je suis resté (une nouvelle fois) hermétique à toute tentative de tirage de larmes. Nolan, finalement, récupère les spectateurs avec l'unique scène mystique; plus préoccupé par l'effet de twist que par la réflexion qu'elle propose. La véritable fin, pour preuve, la délaisse et retrouve le bourbier principal de ce space opéra. Au pays des blasés (où nous avons résidé), seule la musique écrasante de Hans Zimmer trouve grâce. J'ai retrouvé avec grand plaisir la puissance dramatique de ce compositeur (là où ses détracteurs se régaleront), on se surprend à fermer les yeux pour découvrir ce qu'aurait pu être Interstellar.

De Inception à Interstellar, il n'y a qu'un pas. Tous deux aux thèmes très prometteurs, mais très vite perfectibles et prévisibles. Interstellar est un produit propre, faussement intéressant, mais brillamment mis en scène, au propos perfectible d'un colonialisme idyllique. Je suis déçu de voir comment un réalisateur, que j'adulais, vire avec une certaine maestria pour un pathos grossier aux couleurs de l'oncle Sam (je suis d'ailleurs prêt à réfléchir avec vs sur ce dernier point qui mériterai un second visionnage ^^). Un bel enrobage !!!

AVIS DE MINA

La critique de mon co-blogueur étant plus que complète (que je partage) je rajouterai simplement que ces trois heures cinématographiques demeurent, parmi, les plus longues auxquelles j'ai assisté !

Christopher Nolan (le professeur) nous déroule un interminable cours de physique où les émotions ne feront pas parties de son voyage dans les étoiles. De cette science de comptoir, excellemment réalisée, le cinéaste multiplie les références cinématographiques (s'y accroche sans succès) et exécute dans la démesure : à vouloir voler toujours plus haut, comme l'a justement précisé des journalistes, Nolan se brûle les ailes tout comme ses comédiens(es) en tête le répétitif et inexpressif Matthew McConaughey. Seul intérêt, Hanz Zimmer prouve une fois de plus qu'il est l'un des plus grands compositeurs actuels. Sa sublime B.O m'a permis de fermer les yeux et d'enfin m'envoler au-delà des constellations "ennuyeuses" nolanniennes.

Pour être honnête, je n'attendais pas grand-chose de ce nouveau long-métrage -n'étant pas une grande fan du genre - mais le nom du réalisateur (dont j'apprécie la quasi majorité de son entreprise) valait mon billet et mon déplacement : la déception est au rendez-vous ! Trop ambitieux bien qu'élégant "Interstellar" n'est n'y plus n'y moins qu'une banale histoire d'amour contrariée entre un père et sa fille (version S.F) maintes fois exécutée par le passé; sur fond de pessimisme ambiant répondant aux doux chants des sempiternelles trompettes patriotiques. Ne cherchez pas à comprendre la complexité (dans laquelle même Nolan n'arrive pas à s'y retrouver) de ce space opéra, elle sert juste de cache-misère à une oeuvre magistralement orchestrée mais faussement intelligente !!!!

CHRISTOPHER NOLAN

CHRISTOPHER NOLAN

Lire les avis plus élogieux - de deux des plus fidèles lecteurs de notre blog - Florent et Alex que nous saluons au passage ^^ parce que c'est cela le cinéma : le partage et les ressentis différents :)

Rajout d'une excellente critique d'un autre de nos plus fidèles lecteurs, grand cinéphile Joe ^^

"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!

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"Gone Girl", une envie de changement !!!

Publié le par 007bond

"Gone Girl", une envie de changement !!!

Aujourd'hui, il est temps pour le blog d'évoluer légèrement. Comme beaucoup ont pu le remarquer, cela fait bien longtemps que je n'ai pas fait d'articles ou répondu aux coms. Mina vient heureusement combler votre appétit de cinéma et de chroniques, et je ne peux que la remercier et vs remercier de continuer à faire vivre ce blog. Mais le temps est une denrée plus que précieuse pour l'étudiant que je suis.

Alors que faire ? la réponse est facile ; la création d'une nouvelle catégorie répondant au doux nom de "Critique Express". Le concept est plus que simple, dès le film visionné, je go sur le blog et vs rédige une critique plus légère et spontanée où les idées se suivront au rythme de mes réflexions, dans la plus grande des subjectivités. Les critiques pourront être complètes, courtes, longues, s'attarder que sur un point en particulier...

En tant que lecteurs et commentateurs, je vs invite avec le plus grand plaisir d'appliquer cette même "limite" à vos coms; alors n'hésitez pas à vs lâcher, à me fustiger, à adorer, à compléter; vivons le Cinéma ensemble !

La catégorie se lance avec la sortie de Gone Girl de David Fincher. La critique express c'est maintenant !!!

"Gone Girl", une envie de changement !!!

On se lève, on regarde l'écran, la musique continue son travail malsain, pas le temps de remettre les idées au clair : oui David Fincher est de retour. Moins le Fincher du cinéma, mais beaucoup plus celui de la série House of Cards. On retrouve une manière de filmer posée et discrète permettant une introspection dans la vie aisée de ce couple américain quasi automatique. L'empathie est le jeu de Gone Girl: l'homme ou la femme ? Le choix de vie à travers le doute instauré, car Fincher s'amuse d'un imaginaire pré-existant dans les souvenirs du genre thriller (qu'il a bien souvent mis en scène). Les images sont puissantes, sublimées par une pénombre ambiante (en souvenir des polars), le spectateur cherche à s'en dépêtrer pour y trouver des indices. Sans se triturer les méninges, le sujet n'est pas dans la révélation du mac Guffin, mais dans l'acceptation de celui-ci, et la survie de l'être se jetant dans la lutte qui doit suivre.

Le duo d'acteur Affleck/Pike prend en vole ce manège macabre et incarne les questions soulevées par le film. Si Pike ne m'a pas surpris (très bonne actrice), Affleck lui est l'acteur irremplaçable de Gone Girl. Pour la première fois, Affleck abandonne Affleck pour révéler Nick Dune. Le regard vide remplaçant cet américain lambda qu'on adore suspecter et malmener comme une marionnette.

Gone girl représente la maturité d'un réalisateur qui innove par sa simplicité et un malaise basique s'illustrant dès le générique : on voit tout simplement des images d'une ville endormie jumelée à l'envahissement des noms de la distribution du long-métrage. Ces images ne durent pas plus que le temps d'un battement de coeur; rapidité mal vécue par le spectateur n'ayant pas le temps d'assimiler ce qu'il intercepte. Un jeu de clignement d'oeil en écho avec les scènes de grandes violences. Comme si Fincher isolait des images parfaites, survivant dans la machine photographique qu'est notre mémoire.

Gone Girl est un jeu intelligent et magistralement orchestré qui mérite plus qu'une simple vision pour révéler l'amour d'un réal pour un genre et un désir de narrer. Un film qui fait aimer le cinéma !!!

"Gone Girl", une envie de changement !!!

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