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biographie

" NICOLAS CAGE : LE MAL-AIME " !!!!

Publié le par Mina

" NICOLAS CAGE : LE MAL-AIME " !!!!

Nicolas Cage est sûrement l'acteur le plus moqué sur la toile, il n'y a qu'à taper son nom sur google pour se rendre compte de la bêtise d'un grand nombre d'internautes (soi-disant cinéphiles) qui n'ont certainement pas vu la majeure partie de sa filmographie. Et pourtant, l'acteur est tout simplement phénoménal ! Si depuis le début des années 2000, sa carrière subit des UP and DOWN (en raison de soucis financiers), il faut retourner en arrière pour se rendre compte de l'étendue de son exécution entachée, depuis, par une multitude de films alimentaires jusqu'à son véritable come back, et quelle renaissance dans "Joe" (voir la critique http://christianbalefan.over-blog.com/2014/09/joe-cage-est-enfin-de-retour.html). L'homme est bourré de talent et l'a toujours été; aussi à l'aise dans les long-métrages d'actions que les oeuvres intimistes, c'est au travers de ces dernières que le tragédien offre au cinéphile une large palette de sentiments, d'émotions ! très engagé et perfectionniste (si, si) il fait parti de ces comédiens qui prennent le temps pour étudier leurs futurs compositions PETITES ANECDOTES : pour son sublime rôle d'alcoolique dans "Leaving Las Vegas", il s'est réellement mis à boire, sur le tournage (comme quoi, il n'y a pas que Christian Bale qui habite totalement ses personnages) pour être le plus crédible possible, ce qui lui vaudra d'être récompensé aux Oscars 1995 dans la catégorie Meilleur Acteur; de même pour "Lord of War" où il apprit à démonter et remonter les yeux fermés une mitraillette. Mais ce que l'on oublie trop facilement c'est que Cage, neveu de l'illustre Francis Ford Coppola, refuse d'entrer de jeu la facilité, de son véritable patronyme Nicholas Kim Coppola, et change donc de nom pour pouvoir s'affirmer (attitude extrêmement rare dans ce milieu). Né en 1964 dans une famille d'artistes d'origine allemande et italienne, le jeune Cage (autodidacte) débute sa carrière dans un petit rôle que lui offre son oncle Francis F.C dans les années 80. Il commence à se faire remarquer en 1987 aux-côtés de Cher (qui fait pression pour que ce dernier obtienne le rôle) dans " Eclair de Lune" - que je recommande - mais sa prestation dans le survoltée "Sailor et Lula" de David Lynch lui ouvre définitivement les portes d'Hollywood. Tout s'enchaîne très vite et il devient en quelques années l'un des acteurs les plus demandés, alternant avec une facilité confondante les prestations tragiques et les personnages Bad Ass. Grand collectionneur de voitures (en autre) et vivant au-dessus de ses moyens - de son propre aveu - Cage se retrouve dans une position critique; pour rembourser ses nombreuses dettes, le comédien accepte tout et n'importe quoi. Position inconfortable avec un cumul de beaux navets, les années 2000 signe la petite "mort" cinématographique d'un des plus talentueux ! Il faudra attendre 2014 pour retrouver, enfin, le magistral et charismatique Nicolas Cage dans le poignant "Joe" de David Gordon Green.

Acteur caméléon, Nicolas Cage reste et restera parmi les meilleurs tragédiens que j'ai pu voir sur le grand écran noir et j'espère que cette belle rédemption prénommée Joe signera définitivement son retour sur le devant de la scène, au grand plaisir d'une de ses plus fidèles admiratrices !!!!

" NICOLAS CAGE : LE MAL-AIME " !!!!

"Je n'ai pas une identité cinématographique."

NICOLAS CAGE

LE MEILLEUR DE CAGE

" NICOLAS CAGE : LE MAL-AIME " !!!!
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"Leaving Las Vegas" a été réalisé par Mike Figgis. Sortie en salle le 20 mars 1996.

NICOLAS CAGE/BEN SANDERSON

NICOLAS CAGE/BEN SANDERSON

ELISABETH SUE/SERA

ELISABETH SUE/SERA

Ben, scénariste alcoolique, décide de partir à Las Vegas après s'être fait licencier par la maison de production pour laquelle il travaillait. Il se donne quatre semaines pour boire jusqu'à en mourrir et s'installe pour cela dans un petit hôtel miteux à proximité des bars qui ne ferment jamais. Il rencontre Sera, une jeune prostituée dont il tombe amoureux. Elle décide de l'héberger et l'assistera jusqu'à ses derniers instants.

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" NICOLAS CAGE : LE MAL-AIME " !!!!
" NICOLAS CAGE : LE MAL-AIME " !!!!

Je ne me perdrais pas dans la surenchère de superlatifs (je vais tout de même le faire) "Leaving Las Vegas" est l'un (de mon top 10) des plus beaux films que j'ai pu visionner dans ma longue "carrière" de simple cinéphile. Déchirant à en pleurer (et j'en ai versé des larmes) le cinéaste Mike Figgis délivre un chef-d'oeuvre à la beauté crépusculaire; à l'image des sublimes (et je pèse mes mots) Nicolas Cage et Elisabeth Sue !

Puissant, émouvant, hallucinant, bouleversant, bluffant : voilà à quoi se résume les prestations de deux comédiens en état de grâce. Si j'ai pu voir quelques alcooliques phénoménaux au cinéma (en rappel, un autre grand Mickey Rourke dans le génial "Barfly"), Nicolas Cage obtient le pompon doré ! ultra-crédible, il incarne à la perfection ce Ben qui décide de mettre fin à ses jours en quatre semaines, en grand renfort d'alcool de toutes sortes. Là où d'autres comédiens auraient joué dans la surenchère puis la caricature, c'est avec une simplicité confondante que Cage aborde un personnage en chute libre. Plus désabusé que torturé Ben/Cage n'attend plus rien de la vie, si ce n'est une mort souhaitée. De sa virée à Las Vegas, il rencontrera Sera, jeune prostituée, rejetée elle-aussi par la société. De leur approche naîtra une fulgurante passion qui ne pourra pas survivre à la destruction de Ben. Je tire mon chapeau à la réalisation de Mike Figgis qui dépeint avec brio, sans pathos deux destins brisés, une descente aux enfers magistralement soulignée par la douceur d'une Elisabeth Sue (qui aurait mérité une meilleure carrière et un oscar pour son interprétation) remarquable elle-aussi. Et autant étrange que cela puisse paraître, si l'histoire se veut (elle l'est) dramatique, il y règne - par petites pauses - un climat tendrement joyeux; face à la détermination de Ben, sa dernière confidente Sera - son ange comme il la prénomme - , malgré ses quelques tentatives de dissuasion, l'accompagnera jusqu'aux portes de ce suicide programmé. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai regardé ce long-métrage (mon dernier visionnage remonte à un mois), à chaque rendez-vous avec Ben et Sera, la magie se réenclenche ! "Leaving Las Vegas" est une oeuvre unique, une parenthèse à la fois enchantée et désenchantée comme l'on en trouve rarement dans un torrent de films fadasses qui inondent la pellicule ces dernières années; je ne peux que recommander fortement ce bijou à tous(tes) les vrais amoureux(ses) du 7ème Art, sans oublier la superbe B.O jazzi du long-métrage portée par la voix envoûtante de Sting !

Au fil du rasoir, jusqu'à sa dernière goutte d'alcool, Nicolas Cage habite de tout son être Ben : le plus rôle de sa carrière !!!!

" NICOLAS CAGE : LE MAL-AIME " !!!!
" NICOLAS CAGE : LE MAL-AIME " !!!!
" NICOLAS CAGE : LE MAL-AIME " !!!!

"Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s'enivrer sans trêve..."

CHARLES BAUDELAIRE

" NICOLAS CAGE : LE MAL-AIME " !!!!
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NICOLAS CAGE/PORTRAIT DEVIANTART

NICOLAS CAGE/PORTRAIT DEVIANTART

" NICOLAS CAGE : LE MAL-AIME " !!!!

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"FASSY LE MAGNIFIQUE" !!!!

Publié le par Mina

"FASSY LE MAGNIFIQUE" !!!!

Lorsque l'on parle de Method acting (la Méthode selon Michael Chekov et Constantin Stanislavski dont la technique pédagogique se réserve à un jeu naturaliste fondé sur l'improvisation, le passé du personnage, le geste psychologique) l'on pense tout naturellement à Paul Newman, Robert de Niro, Al Pacino, James Dean, The Master Marlon Brando qui amènera sa propre griffe puis à certains comédiens contemporains tels que Daniel Day Lewis ou Christian Bale (bien qu'il s'en défende) mais l'on oublie que Michael Fassbender l'a magnifiquement prouvé, à ses débuts cinématographiques, dans "Hunger" premier long-métrage remarqué du cinéaste Steve McQueen en 2008. Né d'un père allemand et d'une mère irlandaise, le jeune Fassy - installait en Irlande - se passionne pour le théâtre. Son professeur impressionné par son aptitude lui fait intégrer sa troupe de théâtre. A 19 ans, le jeune comédien en herbe s'inscrit à l'école Drama Center London puis déménage dans la capitale anglaise. Ses véritables premiers pas de comédie se font, tout d'abord à la télévision puis, en 2007, il intègre le casting de "300" de Snyder. De sa rencontre en 2008 pour "Hunger" avec McQueen, il rencontrera son premier succès. Quentin Tarantino stupéfait par l'assurance et le talent de l'acteur, lui offre un rôle dans "Inglourious Basterds". Fassbender collabore de nouveau avec McQueen pour un second choc cinématographique "Shame" en 2011, qui lui vaut d'être primé à la Mostra de Venise. A l'aise dans les oeuvres intimistes, Fassbender évolue, tout autant dans le blokbuster "X Men", "Prometheus" puis renoue une troisième fois avec son réal fétiche pour l'oscarisé "12 Years a Slave" où il incarne avec force, charisme et rage un cruel éclavagiste. Fort de tous ses succès, celui qui habitera de sa présence magnétique un nouveau Macbeth en 2015, vient de créé sa propre maison de production. Si au rayon des "génies" de la Method acting, le plus allemand des irlandais a trouvé une place de choix, la seule petite interrogation que je pourrais formuler : cette Méthode du hors-norme n'est-elle pas devenue, en 2014, la norme ? Sans remettre en question tous ces talents, à trop vouloir l'utiliser, les futures générations retiendront-elles le noms de tous ces comédiens ou leur fameuse technique ? Si les Anciens (De Niro, Brando and Co) avaient su, au firmament de leur carrière, se mettrent en danger; faute de reconnaître que certains de leurs brillants fils spirituels (Day Lewis, DiCaprio, Bale, Fassy et le tout dernier en date Tom Hardy; à l'instar de Jaoquim Phoenix, Christoph Waltz, Ryan Gosling ou Mads Mikkelsen qui alternent avec brio le léger et le tragique) confortablement installés sur leurs acquis, prennent le risque de devenir caricaturaux et au final de n'être qu'une seule et identique "image" du grand tragédien. Seul l'avenir confirmera ou infirmera mon interrogation !!!!

"FASSY LE MAGNIFIQUE" !!!!

LE MEILLEUR DE FASSBENDER

"FASSY LE MAGNIFIQUE" !!!!
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"Hunger" a été réalisé par Steve McQueen. Sortie en salles le 26 novembre 2008.

MICHAEL FASSBENDER/BOBBY SANDS

MICHAEL FASSBENDER/BOBBY SANDS

STUART GRAHAM/RAYMOND LOHAN

STUART GRAHAM/RAYMOND LOHAN

LIAM CUNNINGHAM/LE PERE DOMINIC MORAN

LIAM CUNNINGHAM/LE PERE DOMINIC MORAN

Prison de Maze, Irlande du Nord, 1981; la lutte et les revendications de plusieurs prisonniers dont Bobby Sands qui entamera une grève de la faim pour que le satut de ces prisonniers politique de l'I.R.A changent....

"FASSY LE MAGNIFIQUE" !!!!
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"FASSY LE MAGNIFIQUE" !!!!

A la question "La Cause justifie que l'on meurt pour elle ?" Steve McQueen y répond (comme à son habitude) au travers d'une première éxécution radicale où il n'épargne rien, ni personne, évitant tous les écueils du manichéisme et du pathos ! De ces silences, de ces interminables plans, de ces hommes en souffrance, meurtris dans leur chair et leur âme, le cinéaste britannique en retire la "sève" pour mieux l'exploiter, plonge sa caméra critique sur la condition carcérale de ces prisonniers irlandais. Si le choix - évident - d'une lenteur extrême (à l'image de la longue conversation du prêtre/Cunningham et de Bobby Sands/Fassbender) a pu - ou peut - en déconcerter (ou agacer) plus d'un(e), ce n'est que pour mieux mettre en exergue toute la brutalité et l'humiliation "nées" de ces cellules. La parole est rare dans "Hunger" et lorsqu'elle disparaît, l'agonie de Sands (Fassy allégé de 14 kilos en moins pour son personnage) la remplace. Le seul moyen (ultime) d'une grève de la faim devient un acte politique où le corps passif de Bobby en réponse à toute sa colère "explosive" intérieure ! j'avoue être ressortie lessivée; regarder cette vie qui s'éteint, peu à peu, m'a fait prendre conscience de ces actions, ces combats nécessaires et de toute l'inhumanité d'une raison d'état à laquelle s'était attachée la Dame de fer, comme l'a justement précisé une journaliste "Tatchter rime avec douleur, de celle qui persiste après que le mal a disparu ! "Hunger" est une oeuvre puissante qui ne peut laisser indifférente !!!!

STEVE McQUEEN

STEVE McQUEEN

"FASSY LE MAGNIFIQUE" !!!!
"FASSY LE MAGNIFIQUE" !!!!
"FASSY LE MAGNIFIQUE" !!!!

"Paris est la seule ville où l'on me reconnaisse dans la rue."

MICHAEL FASSBENDER

"FASSY LE MAGNIFIQUE" !!!!

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"RYAN GOSLING : L'ANTI DRIVE" !!!!

Publié le par Mina

"RYAN GOSLING : L'ANTI DRIVE" !!!!

Depuis le succès planétaire de "Drive" Ryan Gosling divise : de ceux, surtout celles l'élévant essentiellement au panthéon des sex-symbol puis d'autres, l'oeil plus critique et acerbe sur ses dernières prestations, visé l'incompris et pourtant très réussi "Only God Forgives", on en a presque oublié les multiples facettes d'un des petits "princes" du cinéma indépendant. Ce canadien, élevé dans une famille mormone ballade son allure nonchalante depuis sa 1ère apparition en 2001 dans "Le plus beau des combats" mais c'est son impressionnante interprétation de Danny Balint "The Believer" - film que je recommande fortement - qui capte toute l'attention de ces pairs. Enchainant les personnages troublés et les personnages romantiques, non sans une certaine pointe d'humour, font de Gosling l'un des acteurs les plus prometteurs. En 2011, l'oeuvre cultissime de Nicolas Winding Refn - qui à mes yeux desservira autant l'excellent réal que le très bon comédien. J'ai beaucoup apprécié "Drive" mais il reste, pour ma part, la faiblesse de Refn, revenant à son véritable Art pour le fascinant "Only God Forgives" - le propulse définitivement sur le devant de la scène. Artiste dans l'âme, ce saltimbanque chanteur/guitariste ajoute une nouvelle corde à son légendaire Ukulélé en se consacrant à la réalisation de son premier long-métrage "Lost River" sélectionné au prochain Festival de Cannes. Victime d'un injuste délit de belle gueule, espérons que sa nouvelle exécution clouera défintivement le bec à ses nombreux détracteurs !

"RYAN GOSLING : L'ANTI DRIVE" !!!!
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LE MEILLEUR DE GOSLING

"RYAN GOSLING : L'ANTI DRIVE" !!!!
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"RYAN GOSLING : L'ANTI DRIVE" !!!!

"Lars and The Real Girl" a été réalisé par Craig Gillespie. Sortie en salle le 24 décembre 2008.

RYAN GOSLING/LARS LINDSTROM

RYAN GOSLING/LARS LINDSTROM

EMILY MORTIMER/KARIN

EMILY MORTIMER/KARIN

PAUL SCHNEIDER/GUS

PAUL SCHNEIDER/GUS

PATRICIA CLARKSON/Dr DAGMAR BERMAN

PATRICIA CLARKSON/Dr DAGMAR BERMAN

Lars, jeune homme refusant tout contact humain, vit seul dans le garage de son frère Gus et de sa belle-soeur Karin dans un petit village. Quand il leur annonce qu'il a enfin rencontré une jeune fille sur internet, Gus et Karin sont soulagés et très impatients de faire sa connaissance. Leur surprise est grande lorsque Lars leur présente l'étrange Bianca, mais ils décident de ne pas le heurter et d'accepter son amie. Bianca accompagne Lars à table, à l'église ou au supermarché, attirant l'attention et la stupéfaction du village...

"RYAN GOSLING : L'ANTI DRIVE" !!!!
"RYAN GOSLING : L'ANTI DRIVE" !!!!
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"RYAN GOSLING : L'ANTI DRIVE" !!!!
"RYAN GOSLING : L'ANTI DRIVE" !!!!

Difficile d'évoquer l'amour improbable d'un introverti en la personne du timide Lars pour sa Bianca, une poupée gonflable, sans en dévoiler toute l'intrigue. Il y a des petites merveilles cinématographiques qui gagnent à être connues, "Lars and The Real Girl" est l'une d'entre elles. Et pourtant, le sujet de départ prête à sourire mais en désexualisant l'étrange dulcinée de Lars, Craig Gillespie crée la surprise : évitant le graveleux, son oeuvre singulière mélange habilement la loufoquerie à la tendresse. Tout aussi désarmant que touchant, ce conte de noël - à l'image de ses décors enneigés - délicatement décalé, véhicule un bouleversant message sur le deuil, l'acceptation de l'autre, la solidarité, la tolérance; Bianca devenant l'élément déclencheur et révélateur de cette petite bourgade ordinaire. De son rythme lent "Lars and The Real Girl" nous transporte dans un univers fantaisiste, aux frontières de l'autisme, pour nous ramener doucement à la réalité de la vie. Cette rêverie singulière bien qu'irréaliste réchauffe les coeurs. De part sa naïveté, sa légèreté, sa drôlerie et son indéniable talent, Ryan Gosling évite le grotesque pour délivrer un Lars terriblement attachant.

 

Pur bijou du cinéma indépendant : "Lars and The Real Girl", fable poétique où le délicat passage de l'enfance à l'âge adulte !!!! 

CRAIG GILLESPIE
CRAIG GILLESPIE
CRAIG GILLESPIE

CRAIG GILLESPIE

"Des vieille dames m'ont montré comment tricoter. Ce fut l'un des jours les plus reposants de ma vie"

RYAN THOMAS GOSLING

"RYAN GOSLING : L'ANTI DRIVE" !!!!
"RYAN GOSLING : L'ANTI DRIVE" !!!!
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L'égnimatique Mads Mikkelsen !!!

Publié le par 007bond

Mads Mikkelsen ballade son regard étrange et sa personnalité charismatique sur l'univers du 7ème Art depuis les années 90; découvert dans "Casino Royal" au travers du personnage glacé "Le Chiffre" ainsi que sa prestation sans faille dans "Pusher 2", je ne cesse pas d'être bluffé par l'immense talent artistique du comédien Danois !

De son nom complet Mads Dittman Mikkelsen, né en novembre 1965 à Copenhague, au Danemark; le jeune Mads, après avoir été gymnaste, puis danseur professionnel, commence à se produire sur les planches, avant de rejoindre le monde du cinéma... Il joue pour la 1ère fois devant la caméra dans un court-métrage en 1996 et décroche le rôle d'un toxicomane nommé Tonny dans le long-métrage danois "Pusher" de Nicolas Winding Refn ( voir article sur le réal ). Le succès est immédiat et sa renommée dépasse les frontières danoises. Il est alors sollicité pour accompagner Gérard Depardieu dans "Dina" en 2002 ( voir ma critique ), puis tourne dans la superproduction "Le roi Arthur" en 2004. Mais c'est son rôle dans "Casino Royal" de Martin Campbell qui révèle l'acteur danois au grand public. Mads Mikkelsen va, alors, enchaîner avec de nombreux films dont "After The Wedding" ( critique à suivre, dans l'article ) de susanne Blier en 2007, "Les soldats de l'ombre" d'Ole Christian Madsen en 2008. Plus récemment, en 2009, il immortalise Igor Stravinski dans "Chanel & Stravinsky" de Jan Kounen, et retrouve son ami le cinéaste danois Winding Refn pour jouer le personnage de "One-Eye", un guerrier viking muet qui, ayant été fait fait prisonnier, parvient à s'échapper et se retrouve en terre totalement inconnue.

A chaque exégèse, Mads Mikkelsen se démarque avec une certaine exigence quant au choix de rôles "uniques", tel son personnage électrisant de " Valhalla Rising" ( voir ma critique ) Une personnalité hors-norme !!!

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FILMOGRAPHIE SELECTIVE

PROCHAINEMENT

"The Door" ( Die Tür ) de Anno Saul. Thriller : David, un ancien peintre à succès, cherche un sens à sa vie après s'être rendu responsable de la mort de sa fille de 7 ans. 5 ans plus tard, il découvre une porte qui lui donne une seconde chance, celle de recommencer tout à zéro. Mais ce nouveau départ qui tient lieu du miracle va se transformer en un cauchemar éveillé... ( voir trailer )

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" After The Weeding" ( Efter Brylluppet ) a été réalisée par Susanne Bier en 2007. Au casting :

MADS MIKKELSEN/JACOB

ROLF LASSGARD/JORGEN

SIDSE BABETT KNUDSEN/HELENE

" Jacob Petersen, vivant en Inde, retourne au Danemark pour effectuer une transaction financière mais c'est toute autre chose qu'il attend..."

Cette brillante "science de l'âme" où des secrets d'une famille vont voler en éclats, m'a permis de découvrir une réal de talent Susanne Bier avec un casting 4 étoiles dont Mads Mikkelsen en tête.

Jacob Petersen, un idéaliste, a voué 20 ans de sa vie à la construction d'un orphelinat en Inde et du bien-être de ses occupants. Celui-ci menacé de fermeture oblige Jacob a retourné au Danemark là, où un généreux donateur Jorgen l'attend afin de le rencontrer et effectuer une transaction financière qui permettra de sauver l'établissement, puis de continuer à offrir aux jeunes orphelins indiens un lieu de vie convenable. Très vite, Jacob soupçonne Jorgen d'être plus intéressé par lui que les fameux investissements. Il ne se trompe pas, la vérité va lui apparaître, lors du mariage de la fille du richissime donateur auquel il a été convié, déstabilisant son existence. Avec une belle aisance artistique, toute en simplicité, sans fard, Susanne Bier développe un récit solide - les bons sentiments se bousculent aux vérités douloureuses - évitant toute affection inutile - une qualité "propre" aux longs-métrages nordiques - habité par 2 acteurs incroyables : Mads Mikkelsen tourmenté, tout en retenu face à  Rolf Lassgard imposant, caractériel, émouvant. Avec puissance les 2 hommes s'affrontent pour mieux se soutenir dans le chagrin.

"After The Weeding" chronique moderne, où les regards sont aussi parlants que les dialogues, où les tréfonds de l'âme humaine sont subtilement ciselés au vitriol, est illuminé par le travail d'une cinéaste authentique, des comédiens criants de sincérité : Après le mariage, la désillusion !!!

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Robert Redford : L'Humaniste !!!

Publié le par 007bond

Acteur et réalisateur de talent très engagé dans la protection de la nature et de la défense des indiens d'Amérique - à la fois humble et discret - Robert Redford ballade à chacun de ses longs-métrages, devant ou derrière la caméra, le même personnage, homme idéaliste, solitaire, humaniste, authentique. Cette immense Star ne joue pas, elle est !!!

Né à Santa Monica, en Californie le 18 août 1937, malgrè une enfance dans un quartier populaire, Robert Redford entre à l'université du Colorado, plus pour ses performances sportives que ses résultats scolaires. Trop dissipé, il est vite renvoyé, et en profite pour parcourir à 19 ans les Etats-Unis en stop puis pour visiter l'Europe et ses musées. De retour outre-Atlantique, il choisit d'habiter New-York, et étudie la peinture au Pratt Institute de Brooklyn avant de s'essayer à la comédie à l'Académie américaine des Arts Dramatiques, dont il paie les cours en fabriquant des décors de théâtre. Et c'est justement sur scène, à Broadway, qu'il débute sa carrière d'acteur, suivront par la suite plusieurs spectacles. En 1962, le cinéma lui ouvre ses portes avec "War Hunt" ( film que je ne connais pas), sur le tournage duquel il croise l'acteur et non le futur réal Sydney Pollack. Celui-ci devenu cinéaste le fait tourner dans 7 films dont le mémorable "Out Of Africa" avec Meryl Streep ( voir critique) " Propriété Interdite" ( voir critique)...  mais Redford travaille également sur d'autres tournages comme l'excellent "Les hommes du président" entre autre. En 1980, il passe derrière la caméra et obtient l'Oscar du Meilleur film pour "Ordinary People". Fort de ce succès, il réalise "Et au milieu coule une rivière" en 1995 avec Brad Pitt et "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux" en 1998 où Redford témoigne, une nouvelle fois, son engagement dans la cause écologiste. Se faisant de plus en plus discret, Robert Redford crée en 1981, le Festival de Sundance qui est devenu l'un des plus importants Festivals du Film Indépendant. Tout au long de l'année, l'institut de Sundance s'investit pour le développement des artistes indépendants à travers des programmes pour les réalisateurs, scénaristes, compositeurs de Film de Fiction, de documentaires, mais également pour le théâtre. Le festival est aussi l'occasion de présenter en avant-première ou lors de rétrospectives des films de réalisateurs de renom, et de mettre le court-métrage en avant. En plus de tout cela, la maison, que l'acteur/réal avait acquis en 1961, dans l'Utah "Le Sunday Ranch" est devenu un institut cinématographique et un centre de conférence sur les problèmes environnementaux. Ecolo convaincu, Robert Redford a produit et commenté plusieurs documentaires et des courts-métrages sur la préservation de la nature. J'ai la plus grande admiration et le plus profond respect pour ce grand "Humaniste" d'exception !!!

CITATION DE REDFORD - extrait du film : "ET AU MILIEU COULE UNE RIVIERE"

" Brûlons la chandelle par les deux bouts. Elle peut bien fondre et brûler vite, pourvu qu'elle éclaire bien."

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FILMOGRAPHIE SELECTIVE

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ROBERT REDFORD "REALISATEUR"

"Et au milieu coule une rivière" a été réalisé par Robert Redford en 1992 et sorti le 20 janvier 1993. Au casting :

BRAD PITT/PAUL MACLEAN

CRAIG SHEFFER/NORMAN MACLEAN

" L'histoire de 2 frères, Norman et Paul Maclean, élevés au début du siècle sous le signe de la religion presbytérienne et à la pêche à la mouche, 2 disciplines d'une égale rigueur qui façonneront leur vision du monde."

Même si "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux" est un long-métrage très réussi, j'ai une préfèrence pour "Et au milieu coule une rivière". Avec cette réalisation parfaite, Robert Redford prouve qu'il est un grand cinéaste soucieux et passionné avec une sensibilité à fleur de peau.

Il nous invite à suivre le véritable destin - ce film étant un "biopic" - de 2 frères que tout oppose et dont un, plus rebelle, qui aura du mal à exister et à trouver sa place dans une Amérique, du début de siècle, très puritaine; se perdant dans des lieux de débauches puis cumulant les mauvaises fréquentations, toujours à la recherche d'une vie plus paisible qu'il ne trouvera jamais.

Robert Redford veut croire en l'humain mais surtout ne le juge pas et filme avec maestria la beauté que recèle notre "Dame Nature" : Les scènes de pêches sont superbes, tel un moment de grâce où le temps semble s'être arrêté et où l'homme fait, littéralement, corps avec cette rivière !

Véritable et intense drame familial, "Et au milieu coule une rivière" est avant tout une ôde magnifique à la nature, authentique, généreuse, majestueuse : une pure merveille . un 4 étoiles !!!

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PHOTOS DU TOURNAGE (1992)

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ROBERT REDFORD "ACTEUR"

"Butch Cassidy and the Sundance Kid" a été réalisé en 1969 par Georges Roy Hill. Au casting :

PAUL NEWMAN/BUTCH CASSIDY

ROBERT REDFORD/SUNDANCE KID

KATHARINE ROSS/ETTA PLACE

"Au début du XXe siècle, Butch Cassidy et son ami Sundance Kid pillent les trains et les banques. Les 2 malfrats élaborent un plan ingénieux qui leur permet de dévaliser 2 fois le même convoi, mais les autorités sont sur leur piste..."

Traçant le portrait ultra-symphatique des 2 truands les plus populaires du début du XXème siècle, Georges Roy Hill se moque des codes "propres" à tous les westerns classiques, sort des sentiers battus et nous délivre avec son "Butch Cassidy and the Sundance Kid" une des comédies les plus pétillantes, les plus jouissives du Far-West qu'il m'a été permis de voir !

La cavale de ses 2 hors-la-loi traqués par une bande de chasseurs de primes est magistralement interprété par le duo le plus charismatique du 7ème Art, l'un rivalisant avec l'autre, pour notre plus grand plaisir : Redford/immense en Sundance Kid, sage et réfléchi face au regretté Paul Newman/énorme en Butch Cassidy, truqulent, futé et roublard à souhait; sans oublier la présence de la très belle et sensuelle Katharine Ross.

Ce magnifique tandem, à la complicité evidente - partagé avec le spectacteur - est accompagné par la géniale BO de Burt Bacharach : qui pourrait oublier la cultissime scène où Butch ballade la "Belle" de Sundance sur son vélo - sur la célèbre chanson " rain drops keep fallin'on my head" - véritable moment magique, poétique puis d'une telle fraicheur et où le temps n'a plus vraiment d'importance. La tension ne cessera de monter jusqu'au final devenu légendaire et, où l'on se prend à rêver que ces 2 lascars s'en sortiront pour la énième fois face à une armada d'agents boliviens. Peine perdue et malgrè cette mort évidente, l'humour - jusqu'à la dernière seconde - sera toujours au rendez-vous !

"Butch Cassidy and Sundance Kid" est une oeuvre incontournable et un inoubliable hymne à la joie de vivre et au plaisir de goûter l'instant présent : je ne m'en lasserai jamais. Un 4, 5, 6..... étoiles !!!

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"Les 3 jours du Condor" a été réalisé par Sydney Pollack et sorti le 24 septembre 1975. Au casting :

ROBERT REDFORD/JOE TURNER

FAYE DUNAWAY/KATHY HALE

MAX VON SYDOW/JOUBERT

CLIFF ROBERTSON/HIGGINS

"Un romancier sans succès met à jour un réseau d'espions au sein même de la CIA..."

"Les 3 jours du Condor" est sans conteste mon film préféré de la collaboration entre Sydney Pollack avec son acteur fétiche Robert Redford. Cela tient autant dans la réalisation parfaite du grand cinéaste que dans l'interprétation très juste de Redford, traqué malgré lui !

Préférant - et c'est là tout le génie de cet haletant long-métrage - choisir un homme ordinaire mêlé, sans l'avoir provoqué, à une situation peu ordinaire, Pollack, avec une grande fluidité, nous livre les mécaniques d'un milieu complexe, pervers et très opaque : l'espionnage. Mais cette fois-ci, le fonctionnement de la célèbre CIA n'est pas la préocupation principale du réal : il mise, en priorité, sur les rapports de force qui vont s'établir entre les principaux protagonistes de cette bouillante trame et les moments d'acalmies que va connaître son personnage central avec une ravissante jeune femme Cathy/talentueuse Faye Dunaway.

Cette véritable course à la montre que mène Turner/Redford face à une "puisssance" qui le dépasse et sa psychologie sont étudiées et développées par un réal minitieux et soucieux d'entrainer le spectacteur dans la même spirale claustrophobe puis paranoïaque que son "Turner". Redford, égal à lui-même, plutôt léger et désinvolte au départ, se surpasse puis avec beaucoup de crédibilité, retransmet toute son angoisse et la tension permanente qui le tenaille; sans oublier un Max Von Syndow impressionnant en assassin, aussi retoudable que courtois.

Malgrè son pessimisme clairement affiché, "Les 3 jours du Condor" explore avec intelligence et lucidité, un univers secret et souterrain qui manipule avec un cynisme puis une hypocrisie évidente le "Monde"; laissant au final, une toute petite échappatoire à un Joseph Turner condamné peut-être ou sûrement - Pollack nous laissera dans l'incertitude - à une fuite sans fin !!!

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Gary Oldman : le surdoué !!!

Publié le par 007bond

Dire que j'admire le talent de Gary Oldman serait un léger euphémisme, j'adore tout simplement ce fou "surdoué" qui, à chacune de ses incroyables interprétations, me laisse sans voix ! - j'avais déjà fait une petite bio de l'acteur anglais, celle-ci est plus complète -

Né à Londres en 1958, abandonné très jeune par son père, élevé par sa mère dans un quartier pauvre, Gary Oldman fait des études au Britain's Rose Brudfor Drama College grâce à une bourse et obtient son diplôme en 1979. Il joue dans un grand nombre de pièces de théâtre, et intègre la prestigieuse "Royal Shakespeare Company" en 1984. Récompensé par de nombreux prix, ce comédien très doué et charismatique excelle dans un répertoire classique mais c'est le cinéma qui l'attire. Il fait ses débuts sur le grand écran dans "Remembrance", en 1981. Dans "Sid et Nancy" en 1986, Oldman livre une interprétation impressionnante de "Sid Vicious", le leader des Sex Pistols. Avec son étonnante capacité à se transformer physiquement, il va endosser des rôles très différents, les uns des autres, dans des long-métrages devenus cultes : "State Of Grace" (voir critique) auprès de Sean Penn, le très trash "Roméo is Bledding" (voir critique), le "Dracula de Coppola" en 1992," Ludwig Van B." en 1994". Gary Oldman joue souvent dans le registre des "méchants" ou des personnages hors-norme, et devient l'un des acteurs fétiches de Luc Besson qui dira de lui : "Sensible, drôle à mourir, et d'une gentillesse sans mesure." voir critique "Léon". Il crée ensuite sa propre maison de production en 1995 puis écrit et réalise "Ne pas avaler", un 1er film réaliste et touchant inspiré de ses souvenirs d'enfance. En 2004, il est à l'affiche des très attendus "Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban" puis il endosse le rôle de "James Gordon" dans le fabuleux "Batman Begins", rôle qu"il reprendra en 2008 dans le chef-d'oeuvre de Nolan "The Dark Knight". Après l'insignifiant "Unborn", le comédien anglais sera à l'affiche de "The Book Of Eli" avec Denzel Washington. 

 Vrai caméléon - à chaque rôle, il invente un nouvel accent ; j'en connais un autre qui, depuis, s'amuse avec cela : un certain Christian Bale - Gary Oldman se fait rare - beaucoup trop- mais peut-être est-ce là le secret de son succès !!!

CITATIONS DE GARY OLDMAN

"L'acteur est comme ces boules de verre avec de la neige à l'intérieur : il passe son temps à secouer ses émotions."

" Composer, jouer, écrire provient toujours d'une partie de soi."

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FILMOGRAPHIE SELECTIVE

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"Dracula" a été réalisé par Francis Ford Coppola et sorti sur les écrans en 1992. Au casting :

GARY OLDMAN/PRINCE VLAD DRACULA

WINONA RYDER/MINA MURRAY/ELISABETA

ANTHONY HOPKINS/LE PROFESSEUR ABRAHAM VAN HELSING

KEANU REEVES/JONATHAN HARKER

SADIE FROST/LUCY WESTENRA

RICHARD E.GRANT/LE DOCTEUR JACK SEWARD

CARY ELWES/LORD ARTHUR HOLMWOOD

BILLY CAMPBELL/QUINCEY P.MORRIS

" L'histoire du célèbre comte "Dracula"..."

En 1991, Coppola réalise "Dracula" d'après l'oeuvre de Bram Stocker dont le célèbre Comte apparaît violent, sombre, refusant toute forme de romantisme. Le réal va garder l'essentiel du récit puis y rajoute - ce qui fera la force de son long-métrage- la plus impossible histoire d'amour entre le célèbre vampire et sa promise "Mina"/magique Winona Ryder.

A travers sa caméra, le réal filme, en alternance, des séquences poétiques puis horrifiques avec fluidité, inventivité surtout pour l'époque ! Utilisant un minimun d'effets spéçiaux, évitant aussi les extravagances - à part celles du Comte - l'oeuvre de Coppola en devient plus captivante, unique. Les sublimes décors baroques ainsi que la très longue scène, magistrale, où "Vlad Dracul" découvre Londres ainsi que sa bien-aimée renforce la qualité visuelle de ce film où l'érotisme, la sensualité, les frisson ne font plus qu'un seul corps. Anthony Hopkins incarne, enfin, un Van Helsing digne de ce nom, intuitif, moqueur, curieux puis impatient du combat qu'il doit livrer au "monstre". Pour enfin arriver au talentueux Gary Oldman qui, prêtant ses traits au grand "Prince des ténèbres", crêve littéralement l'écran ! Dans sa quête éperdue pour retrouver son seul amour, il redonne, avec toute sa passion et son charisme, un nouveau souffle au légendaire vampire.

Lyrique, charnel, hypnotique, le plus "beau rêve noir" de Coppola est à classer au phantéon des chefs-d'oeuvre. Véritable "film de chevet", ce bijou du 7ème Art recèle des trésors d'ingéniosité pour tout futur réal qui se respecte. Avec les 2 "Nosferatu" des réalisateurs Werner Herzog et Murnau, "Dracula" de Coppola reste la meilleure adaptation du roman de Stocker !!!

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"Immortal Beloved"(Ludwig Van.B) a été réalisé par Bernard Rose en 1994 et sorti sur les écrans en 1994. Au casting :

GARY OLDMAN/LUDWIG VAN BEETHOVEN

ISABELLA ROSSELLINI/ANNA MARIE ERDODY

JEROEN KRABBE/ANTON FELIX SCHINDLER

VALERIA GOLINO/GUILIETTA GUICCIARDI

JOHANNA TER STEEGE/JOHANNA REISS

"A la mort de Beethoven, Anton Schindler, son légataire testamentaire, découvre un testament annulant les précédents, dans lequel le compositeur exprime son intention de léguer tous ses biens à son "immortelle bien-aimée. Contre l'avis de la famille, Schindler décide d'accomplir la volonté du maître et pour cela de découvrir l'identité de cette mystérieuse femme."

"Ludwig Van B." est un film habité par l'impressionnante présence d'un Gary Oldman, plus vrai que nature dans la peau du célèbre compositeur, torturé, déchiré, meurtri par l'amour d'une femme qu'il aimera et détestera à la suite d'une retoutable méprise. Sort du destin, ce Beethoven, "monstre" à la fois charismatique puis tyrannique, n'aura de cesse de haïr, de rejeter le seul amour de sa vie. Grâce à cette enrichissante biographie, on découvre tout le répertoire et le génie du grand Ludwig Van Beethoven, - homme incompris -  puis tous les rebondissements d'une vie riche mais destructrice.

Avec son regard troublant, comme toujours jouant dans la démesure, au bord de la folie, Gary Oldman m'a fait aimé "Ludwig Van B.", personnage passionnant, passionnel, un des plus grands compositeurs de tous les temps. Ce long-métrage mélancolique, porté à bout de bras par Oldman, est une magnifique ôde à la musique classique puis à l'amour : "Eternellement à toi, éternellement à moi, éternellement l'un à l'autre." !!! Un 3 étoiles pour la prestation d'un Gary Oldman au diapason.

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"Nil By Mouth" (Ne pas avaler) est la 1ère réalisation de l'acteur Gary Oldman en 1997 et sorti sur les écrans le 5 novembre 1997. Au casting :

RAY WINSTONE/RAY

KATHY BURKE/VALERIE

CHARLIE CREED-MILES/BILLY

LAILA MORSE/JANET

JAMIE FOREMAN/MARK

EDNA DORE/KATH

" Une petite famille de la banlieue londonnienne. Il y a Raymond, le père homme vulgaire, marié à Val, dont le penchant pour la boisson tend à s'accentuer de jour en jour. Billy, le frère de Val qui vit avec le couple; puis gravitent autour Janet, la mère de Val et de Billy et la grand-mère Kath..."

Premier film "choc" et autobiographique du réal Gary Oldman. Aussi doué devant que derrière la caméra, il nous lâche en plein visage, la vision d'une banlieuse anglaise, dure, violente, à travers le portrait d'une famille pauvre où "Billy" se drogue à l'héroïne, son beau-frère "Ray" -magistral Ray Winstone- homme brutal et alcoolique, qui passe la majeur partie de son temps entre les pubs puis son domicile et sa soeur Valérie/touchante Kathy Burke, épouse de Ray, qui doit supporter cette vie de misère, subissant les colères à répétitions de son mari.

Gary Oldman déclarera : "J'ai voulu être honnête, vrai, sans concession comme l'album-photos de tous ceux qui m'ont touché et troublé dans ma vie." Alors que dire sur ce drame familial - produit par Luc Besson - , une fois de plus Gary Oldman m'a bluffé, il nous délivre, au vitriol, un long-métrage explosif  - montrant une certaine solidarité féminine lorsque "Valérie" enceinte sera battue violemment par "Ray"- puis nous renvoie à la dure réalité d'une vie souvent cruelle et sordide. De l'excellent travail de la part d'un acteur/réal au plus haut de son art. A découvrir en urgence : un 3 étoiles largement mérités !!!

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Mickey Rourke : Le survivant !!!

Publié le par 007bond

Mickey Rourke pour certains(es), surtout de ma génération, ne représente pas grand-chose ou un léger souvenir d'un mec défiguré qui a sabordé sa carrière dans les années 90. En le découvrant, petit à petit, à travers ses plus grands films, je me suis rendu compte que beaucoup de personnes et surtout le petit monde "si sympathique" d'Hollywwod l'ont très vite enterré et par la même occasion, ont mis aux oubliettes un artiste talentueux, un des plus grands des années 80 : les années "Mickey Rourke" ! 

Né le 16 septembre 1956 à New-York, aîne de 3 enfants d'une famille catholique irlandaise, il est boxeur amateur pendant plusieurs années au Gymnase de la 5ème Avenue à Miami, puis revient à New-York pour suivre des courts d'art dramatique, tout en exerçant des petits boulots. Arrivé en 1978 à Los-Angeles, il décroche des petits rôles puis il tourne sous la direction de Barry Levinson dans "Dinner" (une très bonne surprise, je vous le conseille) et enchaîne avec "Rusty James", le très bon "Le Pape de Greenwich Village". En 1985, Rourke retrouve Michael Cimino pour l'immense " L'année du dragon mais c'est son rôle suivant qui fera de lui une star dans le sulfureux et très esthétique "Neuf semaines et demi" d'Adrian Lyne avec Kim Basinger. Son personnage dans le flippant "Angel Heart" aux côtés de De Niro confirmera son statut ! En 1987, Rourke est salué pour son interprétation dans l'excellent "Barfly" de Barbet Schroeder avec Faye Dunaway. Après avoir tourné son film "Homeboy" (que je n'ai pas encore vu), Mickey Rourke délaisse le cinéma et part faire de la boxe durant 7 ans (l'on raconte que la femme de l'acteur aurait été violée et assassinée et que ce tragique évènement aurait accéléré son départ du milieu artistique). Il revient en 1997, complètement défiguré par ses nombreux combats et a dû mal à revenir sur le devant de la scène. En 2005, Robert Rodriguez et Tony Scott tentent de le remettre en selle en lui confiant un rôle dans le génialissime "Sin City". Ce n'est que 4 ans plus tard que l'acteur va retrouver le succès avec le très attendu "The Wrestler" que la critique encense. Mickey Rourke est récompensé en janvier 2009 par le Golden Globe du Meilleur Acteur dans un drame ainsi que le Bafta du Meilleur Acteur. Il ne reste plus que l'Oscar.

Avec le succès de "The Wrestler", Mickey Rourke va enchaîner dans pas moins de 5 films prochainement. Espérons qu'il aura oublié ses vieux démons (avec beaucoup de pudeur et d'émotion, il a joliment déclaré l'autre soir à Canal + : "Quand j'étais plus rien, ceux sont mes chiens qui m'ont sauvé la vie") et peu importe que son physique est changé, l'acteur est toujours là et bien vivant : une vrai rédemption !!!

Pour la petite histoire : c'est Mickey Rourke qui devait jouer dans les "Die Hard", il a refusé. La suite on la connaît, Bruce Willis l'a remplacé, d'ailleurs j'ai toujours trouvé que les 2 acteurs, à cette époque, se ressemblaient beaucoup physiquement. Mais honnêtement, ayant vu, maintenant une partie des films de Rourke, je ne pense pas qu'il aurait été à sa place dans ce genre de registre et Bruce Willis est tout simplement irremplaçable en "John McClane".

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FILMOGRAPHIE SELECTIVE

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"Barfly" a été réalisé par Barbet Schroeder et sorti dans les salles le 2 septembre 1987. Au casting :

MICKEY ROURKE/HENRI CHINASKI

FAYE DUNAWAY/WANDA WILCOX

"Evocation de la jeunesse et des premieres amours tulmutueuses du célèbre écrivain Charles Bukowski vue en partie par lui-même puisqu'il est le scénariste de "Barfly..."

"Barfly" chronique d'un alcoolique est une oeuvre rare. Le réal nous mène à la rencontre de 2 êtres très différents qui vont s'aimer, boire, toujours boire encore et encore... On navigue dans un univers assez vide fait de chambres d'hôtels  sordides, de bars minables. Mais malgré cette lente descente dans toujours plus d'alcool pour mieux se perdre, les 2 protagonistes gardent une certaine dignité. Avec un Rourke qui explose à l'écran accompagné d'une grande Faye Dunaway !

Film très étrange et obsessionel sur le thème, presque l'apologie, de l'alcool, "Barfly" bien qu'il puisse en dérouter certains(es) est vraiment à découvrir ou à redécouvrir et après l'avoir vu : qui oserez douter du talent de Rourke !!! Un 3 étoiles largement mérité pour la prestation des 2 comédiens et à voir absolument en V.O

Avec "Barfly" le réal Schroeder a déclaré : "j'ai voulu transposer à l'écran l'univers d'un poête. Il a écrit un scénario autobiographique sur l'amour de sa vie, le premier."

PHOTO "ROURKE", "DUNAYAW" AVEC LE REAL "SCHROEDER"

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"Angel Heart" a été réalisé par Alan Parker et sorti dans les salles le 8 avril 1987. Au casting :

MICKEY ROURKE/HARRY ANGEL

ROBERT DE NIRO/LOUIS CYPHRE

LISA BONNET/EPIPHANY PROUDFOOT

CHARLOTTE RAMPLING/MARGARET KRUSEMARK

" Harry Angel, détective privé, est engagé par un étrange client pour définir si un certain Johnny Favourite est mort ou non... Au fur et à mesure que son enquête avance, des témoins sont assassinés de façon sauvage et il se rend compte qu'il va falloir négocier avec le diable en personne..."

"Angel Heart" fait parti de ses films à la fois envoûtant et démoniaque !

Alan Parker nous propulse dans l'univers de la Nouvelle-Orléans, ville où le mystère est roi : Climat chaud, rites vaudous impressionnants, des ombres inquiétantes, des ventilateurs qui tournent, tournent jusqu'à en donner la nausée, des ascenceurs qui descendent vers "rien", bref tout est flippant ! Le scénario, plus que subtil, est construit sur l'angoisse et le surnaturel : le mythe de "Faust" est bien revisité grâce à la présence charismatique et plus qu'inquiétant d'un De Niro, pas assez présent à mon goût, mais toujours au top. Et que dire de Rourke, qui trouve ici le plus beau rôle de sa carrière, tout simplement magistral dans "Harry Angel" . On s'enfonce avec lui dans la sueur, la pluie et le sang.

Thriller troublant et au dénouement surprenant, "Angel Heart" est un long-métrage unique dans son genre et c'est peu de le dire. Alan Parker s'est surpassé ainsi que ses 2 comédiens portés par un scénario retoutablement bien construit. Tout bonnement diabolique avec son atmosphère poisseuse, ses images fascinantes, son érotisme teinté d'horreur "Angel Heart" est l'un des plus grands films noirs des années 80 : alors ne boudez pas votre plaisir et bienvenue aux portes de l'enfer où la folie est reine !!!

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PHOTOSHOOTING "ANGEL HEART"

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"The Wrestler", dont j'ai déjà fait la preview, sortira sur nos écrans le 18 février 2009, à ne pas manquer !!!

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Marlon Brando : L'imprévisible !!!

Publié le par 007bond

Il y avait les autres puis il y a eu "Brando". J'avais déjà fait, à la naissance de mon blog, il y a 6 mois, une petite bio (je l'avoue pas géniale) de cette immense "Légende". Je voudrais, aujourd'hui, lui rendre l'hommage qu'il mérite !

Marlon Brando est né à Omaha, au nébraska, le 3 avril 1924. 3ème enfant mais 1er garçon de la famille, son père Marlon Brando Sr était fabricant de produits chimiques et sa mère Dorothy comédienne. Marlon Brando part à 20 ans pour New-York et suit les cours très célèbres de l'Actor's Studio où il aura sa propre méthode pour interpréter ses rôles (ce qui le suivra durant toute sa carrière) : il mixe l'improvisation et l'oubli du scénario originel pour aller au fond de la psychologie du personnage. Sa prof "Stella Adler" dira de lui : Marlon n'a jamais eu besoin d'apprendre à jouer, il savait. Dès le début, c'était un acteur universel. Rien de ce qui était humain ne lui était étranger." Brando rencontrera le grand réal "Elia Kazan" qui l'emmènera à Broadway jouer "Un tramway nommé désir" où l'acteur donnera la réplique à "Vivien Leigh", l'inoubliable interpréte de "Autant en emporte le vent". Son charisme légendaire va lui ouvir les portes de Hollywood où sa carrière atteindra son apogée dans les années 50 avec des films comme "c'était des hommes", très bon long-métrage mais trop méconnu. L'incontournable "l'Equipée sauvage", "Un tramway nommé désir" qui de la "case théâtre" passera sur le grand écran. Pour la petite histoire : le long-métrage d'Elia Kazan fit scandale, à l'époque, pour son léger parfum d'érotisme et où Brando apparaît dans un tee-shirt mouillé et déchiré, le premier acteur a avoir osé. Le film sera un succès ! Viendra le superbe "Sur les Quais" toujours d'Elia Kazan avec "Karl Malden", qui travaillera 3 fois avec Brando : "Sur les Quais", "Un tramway nommé désir" et "La vengeance aux deux visages". Brando devient une Star, "La Star". Malheureusement sa vie privée fait scandale et malgrè de très bons et très beaux films comme "Le Bal des Maudits", "Les révoltés du bounty"etc.., l'artiste fuit Hollywood. "Francis Ford Coppola" le prend pour jouer, en 1972, dans " Le Parrain" et le crépusculaire "Apocalypse Now". Après une traversée du désert, Brando revient , dans les années 90, dans le premier film de son ami "Johnny Depp" (qui lui voue une admiration totale) dans l'étrange "The Brave", long-métrage en faveur de la cause indienne. Je dois avouer que si ce film est intéressant, il m'a, quand même, un peu dérouté. On retrouvera Brando dans "Score", film plutôt réussi et qui lui permet de tourner avec "De Niro". Mais "Brando", c'est aussi les tragédies familiales qui vont, pour beaucoup le miner et l'user. Le 17 mai 1990, son fils "Christian" alors âgé de 32 ans assassine le petit-ami de sa demi-soeur (le comédien se maria 4 fois dans sa vie) "Cheyenne" âgée de 20 ans : le jeune homme reprochait au fiançé de sa soeur de la battre. "Cheyenne" survivra 5 ans sans l'homme qu'elle aime mais finira par se suicider. Entre ses 2 drames, Brando va littéralement se ruiner pour soutenir la défense de son fils. L'enfant de l'acteur sera condamné à 10 ans de prison. Quasi impotent et souffrant d'insuffisances respiratoires, Marlon Brando disparaîtra le 1er juillet 2004 suite à une embolie pulmonaire.

Marlon Brando avait 2 visages, capable du plus profond mépris pour les gens qui l'engagent mais en même temps, un magnifique défenseur pour la cause indienne. Grandiose Acteur de tous les excès, imprévisible, indomptable, "Brando" restera pour moi "Le plus Grand", celui qui a influencé tant d'autres tels "Pacino" ou "De Niro" !!!

Le défenseur : Marlon Brando recevra 2 Oscars dans sa carrière : l'un pour " Sur les Quais" et l'autre pour "Le Parrain". L'acteur refusera de se rendre à Hollywood pour recevoir son 2ème prix et envoie en son nom, une jeune Apache nommée "Petite Plume". Elle annoncera devant le tout-hollywood que Brando refuse cet honneur à cause du traitement réservé aux indiens dans les films, à la télévision et dans leur vie de tous les jours. No comment !

Citations de "Brando":

" Un acteur, c'est quelqu'un qui, si tu ne parles pas de lui, ne t'écoutes pas".

" Je voudrais tant être ce que j'étais quand je voulais être celui que je suis devenu".

" Le simple fait d'être une Star de cinéma fait que les gens vous accordent des droits particuliers et des privilèges".

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FILMOGRAPHIE TRES SELECTIVE

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LE DERNIER TANGO A PARIS

Dans la filmographie de "Brando", il y a 2 films que j'adore "Le dernier tango à Paris", sublime, dérangeant, bouleversant et puis "La vengeance aux deux visages", du grand Art !!! 

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"La vengeance aux deux visages" a été réalisé par Marlon Brando en 1961. Au casting :

MARLON BRANDO/RIO

KARL MALDEN/SHERIFF DAD LONGWORTH

KATY JURADO/MARIA LONGWORTH

PINA PELLICER/LOUISA

"Un ancien hors-la-loi tient a se venger de son complice devenu un représentant de la loi".

"La vengeance aux deux visages" est une pure réussite. Au même niveau qu'un "Clint Eastwood" derrière sa caméra, Brando réalisateur explose par son immense talent ! Il porte un autre regard sur le western et sa vision qu'il amène est profonde, plus grave et surtout plus psychologique. Le duo Brando/Malden, qui se retrouve, ici pour la 3ème fois (après "Sur les Quais" et "Un tramway nommé désir") est excellent. Cette vengeance sera impitoyable et amère !

Loin, très loin des fameux codes du western classique, Marlon Brando signe un long-métrage profondément humain; dans son rôle de cow-boy désabusé et paumé, il est tout simplement magistral et émouvant. Du grand, du très grand "Brando", alors certes, il y a "Le Parrain" mais "La Vengeance aux deux visages" est, aussi, un film exceptionnel et même plus, dans celui-ci "Brando" nous surprend, innove, puis nous offre ,en cadeau, son âme de réalisateur très sensible et l'un de ses plus beaux rôles. Tout simplement inoubliable !!!

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Marlon Brando ne réalisera qu'un seul film et c'est vraiment dommage. Il imposa dans son long-métrage ,en langue anglaise, quelques dialogues en mexicain. Choix très courageux pour l'époque où le racisme envers les latino-américains était de mise, malheureusement, aux U.S.A. Le film reçut "La Conque d'Or" au Festival International du Film de San Sebastian, en Espagne !!!

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"Quand Javier devient Bardem" !!!

Publié le par 007bond

"Javier Bardem est "l'Acteur" espagnol, avec un grand "A", un talent et une présence hors du commun!

Né à Palma de Majorque, Baléares, le 1er mai 1969, Bardem veut, déjà enfant, devenir acteur. Adolescent, il enchaîne les petits rôles et monte un peu sur les planches.Il traverse tout le pays avec une troupe de comédiens indépendants. Sa première apparition sur le grand écran, c'est en 1990 dans "Les amours de lulu" (film que je n'ai pas encore vu). Le même réalisateur lui offre un rôle dans le bouillant "Jambon Jambon" avec la très belle et parfaite Pénélope Cruz. Ce rôle le prolpuse et cette nouvelle notoriété lui profite, il tourne 2 films en 1994. En 1995, il reçoit le Goya (l'équivalent des Oscars ou césars) du Meilleur Acteur pour sa prestation dans "Bouche à bouche" de Manuel Gomez Pereira. Pour sa 3ème collaboration avec le réal, l'acteur campe un sexopathe amoureux de la pétillante Victoria Abril dans le très sulfureux mais génial "Entre les Jambes". Entre-temps, Pedro Almodovar le fera tourner dans "Chair et Os", très bon film que j'ai beaucoup apprécié. L'acteur s'amuse souvent à changer de registre, il devient méconnaissable dans le rôle de l'écrivain cubain Reinaldo Arenas dans le sublime "Avant la nuit" de Julian Schnabel. Hollywood commence à s'intéresser au comédien espagnol et pourtant Bardem continue à tourner dans son pays. En 2004, il bouleverse une partie du monde avec son interprétation poignante dans "Mar Adentro" où il joue le rôle d'un tétraplégique ! Cette nouvelle consécration fera monter sa popularité en flèche. L'acteur se tourne un peu plus vers les Etats-Unis et tournera successivement "Les fantômes de Goya" de Milos Forman, film assez moyen mais la performance de Bardem est impressionante et démoniaque : à voir juste pour lui; puis 'L'amour du choléra" de Mike Newel; en 2008, Le Chef-D'oeuvre des frères Coen "No country for Old Men où tout le génie de Javier explose : il est tout simplement terrifiant. Et le dernier Woody Allen "Vicky Cristina Barcelona" que je dois voir impérativement (grosse erreur de ma part, vu toutes les excellentes critiques).

Grâce à "No Country For Old Men" Javier est devenu "Bardem" même si l'acteur espagnol était ,déjà, très connu en Europe. Passionné d'Art, le comédien qui rêvait d'être peintre, est l'un des acteurs les plus intéressants, les plus créatifs de ces dernières années, il ne va sûrement pas s'arrêter en si bon chemin. Toujours imprévisible dans le choix de ses personnages, cette vraie "gueule" du cinéma Espagnol, au fort tempérament, ne va pas cesser de nous surpendre !!!

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FILMOGRAPHIE SELECTIVE

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Ayant déjà fait la rétrospective de "Mar Adentro" et la critique de "No Country For Old Men", je vais vous parler du film "Avant la nuit" qui m'a bouleversé !

"Avant la nuit" a été réalisé par Julian Schnabel et sorti sur les écrans le 13 juin 2001. Au Casting :

JAVIER BARDEM/REINALDO ARENAS

OLIVIER MARTINEZ/LAZARO GOMEZ CARILLES

JOHNNY DEPP/LIEUTENANT VICTOR/BON BON

SEAN PENN/CUCO SANCHEZ

"Né dans une famille pauvre de Cuba en 1943, Reinaldo Arenas participe à la révolution Castriste avant de découvrir sa passion pour l'écriture et son identité homosexuelle. Il écrit son premier roman à l'âge de 20 ans mais va subir de plein fouet la terrible répression de la dictature..."

Ce biopic sur "Reinaldo Arenas" est magnifique ! Ce long-métrage raconte la vie de l'écrivain et poête cubain "Arenas"qui a vécu un parcours hors du commun et terrible, du fait de son homosexualité. J'ai appris beaucoup de "Cuba", pays que je connaissais très mal et surtout la fameuse révolution cubaine! Javier Bardem est saisissant de vérité : plein de justesse, émouvant et déchirant ; les autres comédiens s'en sortent très bien mais Johnny Depp est très surprenant, dans un rôle, je devrais dire 2 rôles, plus qu'inattendus !

Film assez méconnu, que je vous recommande fortement, "Avant la nuit" est un long-métrage d'une grande noiceur et très âpre; en même temps, il montre la vie poignante d'un écrivain poête qui s'est battu avec beaucoup d'acharnement et d'entêtement pour concrétiser son rêve, porter de bout en bout par l'immense Javier Bardem.

N'ayant pas trouvé la BA ou des extraits de "Avant la nuit", si ce film vous intéresse, vous le trouverez facilement à la FNAC, Virgin etc... Ci-dessous l'image du DVD.

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Né à Cuba en 1943, Reinaldo Arenas rejoint Castro et ses troupes dès 1958. Grâce au succès de la Révolution, il participe au programme d'éducation de la jeunesse du nouveau gouvernement. C'est à l'âge de 20 ans qu'il écrit son 1er roman à Cuba. Son opposition au régime castriste, liée notamment à son homosexualité, lui vaut de connaître la prison et les camps de travail. Il parvient à quitter Cuba pour les Etats-Unis en 1980. Atteint du sida, il se donne la mort à New-York, en 1990. Il aura écrit 15 romans, des recueils de poésies et des nouvelles.

REINALDO ARENAS, ECRIVAIN CUBAIN

De sa maladie, l'écrivain cubain en parlera peu. Juste quelques mots sont inscrits dans son autobiographie posthume : "L'hiver 87, j'ai cru que j'allais mourir. Depuis des mois, j'avais de terribles poussées de fièvre. Le diagnostic : le sida. J'ai pris un avion pour Miami, bien décidé à mourir au bord de la mer... Cependant... tout ce que l'on désire tarde à s'accomplir, même la mort". Puis ayant hâte d'entamer sa biographie, l'écrivain démarre : "J'avais 2 ans, j'étais nu ; je me baissais vers le sol pour lècher la terre. La première saveur dont j'ai le souvenir, c'est celle de la terre..."!

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"Avant la nuit" a obtenu le Grand Prix du Jury de la Mostra de Venise 2000. De son côté l'acteur Javier Bardem a été récompensé de la Coppa Vopli du Meilleur Acteur à cette même Mostra et nominé à l'Oscar 2001 du Meilleur Acteur. Il est le 1er acteur espagnol à avoir été nominé à un Académy Award. Au total, il aura remporté 4 Goya Award. En 2004, il recevra une nouvelle récompense pour le bouleversant "Mar Adentro" et enfin Bardem a remporté l'Oscar du Meilleur Acteur dans un second rôle pour "No Country For Old Men"en 2008. La même année, il a reçu dans son pays, le Prix National de la cinématographie pour sa défense du métier d'acteur et son engagement en faveur du cinéma Espagnol. Ouf, quel palmarès !!!

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Peter Sellers : Le Clown triste !!!

Publié le par 007bond

Peter Sellers restera à tout jamais le formidable et légendaire "Inspecteur Clouseau" mais derrière ce personnage, se cachait un homme aux multiples tourments.

Réalisateur, acteur, Peter Sellers est né le 8 septembre 1925 en Angleterre. Issu d'une famille de comédiens, le jeune anglais cumule théâtre et devoir militaire lors du Second Conflit Mondial. Engagé par la BBC dans l'émission "The Good Show" en 1949, il l'anime durant 7 années. C'est en 1955 que sa carrière d'acteur débute grâce au mortel et décapant "Tueurs de Dames". Il reçoit le Prix du Meilleur Acteur Anglais, en 1959 pour "Après moi le déluge". Stanley Kubrick le fait connaître aux Etats-Unis en 1962 avec l'excellent "Lolita"( les ravages destructeurs d'une gamine délurée sur un homme agé). En 1964, la renommée de Sellers devient mondiale avec "La Panthère Rose"! 6 films seront réalisés sur "l'inspecteur gaffeur" toujours par le grand Blake Edwards (l'un des plus grands réalisateurs, sans conteste, des très bonnes comédies anglo/américaines). Un malaise cardiaque va, un temps, éloigné l'acteur anglais des plateaux de cinéma. En 1965, il tourne "Quoi de Neuf Pussicat?" où il incarne un psy autrichien. Mais, malgrè une maladie du coeur, le comédien poursuit les tournages avec "Casino Royale" en 1967 (première version avec son ami David Niven ), c'est du grand n'importe quoi, une comédie complètement déjantée, puis "The Party" en 1968, un chef d'oeuvre burlesque (j'en ai pleuré de rire). Peter Sellers tourne, par la suite, 3 derniers volets de "La Panthère Rose" jusqu'en 1978 et décède le 24 juillet 1980 d'une crise cardiaque. Malgrè les triomphes et les multiples mariages, le comédien anglais ne sera jamais heureux.

Citation de Peter Sellers :

" JE SUIS L'EXEMPLE CLASSIQUE DES HUMORISTES : SEULEMENT DRÔLE QUAND JE TRAVAILLE !"

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Geoffrey Rush incarnera, en 2003, "Peter Sellers" sous la direction de Stephen Hopkins dans le film-biographie "The Life and Death Of Peter Sellers".

Je vous avoue que le long-métrage m'a beaucoup surpris. Je m'attendais à découvrir un "Sellers", pétillant et joyeux. Au final, le film signe (brillamment interprété par "Rush") le portrait d'un homme sombre, à la personnalité très complexe, qui aurait été en proie à des troubles variés et même à une maladie mentale qui rendait son comportement névrosé et destructeur, aux dires de ses proches. L'admiration que j'avais pour "Sellers" en a pris un coup, j'ai été déçu et depuis, j'essaye d'oublier l'homme pour garder intact l'image de l'acteur qui m'a fait adorer "L'inspecteur Clouseau". Sellers demeurera un grand artiste irremplaçable, aux mimiques inimitables avec un côté touchant, au-delà de tous ses tourments, un vrai icône !!!

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Une nouvelle version de "La Panthère Rose" sera réalisé par Shawn Levy, en 2004 avec Steve Martin.

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FILMOGRAPHIE SELECTIVE

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"THE PARTHY" (1968)

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"LA PANTHERE ROSE"

"La Panthère rose" a été réalisé en 1963 par Blake Edwards et sorti dans les salles en 1964. Au casting :

PETER SELLERS/L'INSPECTEUR CLOUSEAU

DAVID NIVEN/SIR CHARLES LITTON

ROBERT WAGNER/GEORGES LITTON

CAPUCINE/SIMONE CLOUSEAU

CLAUDIA CARDINALE/PRINCESSE DALA

"Le phantom mystérieux", cambrioleur introuvable, dépouille régulièrement le "Gotha" de ses bijoux. En villégiature à Cortina, une belle princesse devient la proie du n°1 des Voleurs. L'inspecteur Clouseau est envoyé sur les lieux pour débusquer l'insaisissable "Phantom"..."

"La Panthere Rose" est le meilleur de la saga, ultra-culte. Une pure comédie délirante,de bout en bout, avec la naissance d'un mythe "Clouseau"! Le long-métrage est devenu un classique du genre, il n'a pris aucune ride et cela, grâce au génialissime "Peter Sellers" qui est à mourir de rire, dans le rôle de cet inspecteur catastrophe, au sérieux déroutant.Du Grand Art "So British". A voir et à re-revoir, en français, cette fois-ci ,avec la voix géniale de "Michel Roux"( très bon doubleur français et surtout comédien célèbre de théâtre de "boulevard") qui a doublé "Sellers" dans la quasi-totalité de ses films et qui, lui aussi, nous a quitté.

Petite anecdote : Peter Sellers était surnommé "Le Caméléon humain" par son ami Blake Edwards; celui-ci se servira de chutes et d'extraits inédits de "La Panthère rose" pour la réalisation du 6ème et dernier volet "A la recherche de la Panthère Rose", sorti en 1982. Sellers en sera la vedette sans l'avoir tourné !!!

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DESSIN ANIME "LA PANTHERE ROSE"

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