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"EXODUS J - 1 MOIS" !!!!

Publié le par 007bond/Mina

"EXODUS J - 1 MOIS" !!!!

Bien que le blog ait posté son dernier billet sur Exodus, il y a quelques jours : Plus qu'un mois (jour pour jour) pour accompagner Moïse et son peuple en terre promise. Il faut se l'avouer, l'attente devient de plus plus longue pour découvrir le trio Scott/Bale/Edgerton sur le sol français, en espérant revivre la même magie que pour le sublime Gladiator. Nous mettons une ultime featurette (comme d'hab, ni Bond ni moi avons regardé) et rendez-vous au 24 décembre - ce sera le 25 pour vos deux fidèle serviteurs - dans les salles !!!!

"EXODUS J - 1 MOIS" !!!!
"EXODUS J - 1 MOIS" !!!!
PEINTURE DE MARC CHAGALL - L'EXODE - (Date de la toile entre 1952 et 1966)

PEINTURE DE MARC CHAGALL - L'EXODE - (Date de la toile entre 1952 et 1966)

" L'Eternel ajouta : je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu."

LA BIBLE - EXODE 3 (3.6) -

"EXODUS J - 1 MOIS" !!!!

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"ET SI LE BONHEUR NE TENAIT QU'A UNE LUNCHBOX" ????

Publié le par Mina

"ET SI LE BONHEUR NE TENAIT QU'A UNE LUNCHBOX" ????

"The Lunchbox" a été réalisé par Ritesh Batra. Sortie en salle le 11 décembre 2013.

IRRFAN KHAN/SAAJAN

IRRFAN KHAN/SAAJAN

NIMRAT KAUR/ILA

NIMRAT KAUR/ILA

NAWAZUDDIN SIDDIQUI/SHAIKH

NAWAZUDDIN SIDDIQUI/SHAIKH

Ila, délaissée par son mari, tente de le reconquérir en lui préparant un savoureux déjeuner. Elle confie ensuite sa lunchbox au gigantesque service de livraison qui dessert toutes les entreprises de Bombay. Mais le soir venu, aucun compliment. En réalité, la lunchbox a été remise accidentellement à Saajan, un homme soiltaire. Comprenant l'erreur, Ila glisse alors dans la box un petit mot, dans l'espoir de percer le mystère...

"ET SI LE BONHEUR NE TENAIT QU'A UNE LUNCHBOX" ????
"ET SI LE BONHEUR NE TENAIT QU'A UNE LUNCHBOX" ????
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"ET SI LE BONHEUR NE TENAIT QU'A UNE LUNCHBOX" ????

Lorsqu'une lunchbox ravive le coeur de deux âmes délaissées, cela donne un petit bijou du cinéma indépendant signé du cinéaste indien Ritesh Batra !

Aux antipodes du célèbre cinéma "Bollywood" - dont j'avoue ne pas être fan - Ritesh Batra délivre une mise" en bouche" sociale aux parfums d'une Inde bouillonnante et multicolore. Partant d'un simple quiproquo, le cinéaste met en avant les fractures générationnelles, humaines et communautaires, et le portrait de deux êtres que tout oppose mais qu'une simple lunchbox va réunir : Ila est une belle jeune femme, ignorée de son mari; espérant le séduire, de nouveau, par les mets qu'elle lui prépare amoureusement avec la complicité d'une amusante voisine, Ila va découvrir que la lunchbox - destinée à sa moitié - s'est malencontreusement retrouvée dans les mains d'un comptable solitaire Saajan, un veuf à un mois de la retraite, quelque peu bourru. Ce dernier laisse un premier mot assez froid, en réponse au petit message de la jeune femme ! mais au fil d'une insolite correspondance - sous l'oeil complice d'une tiers personne Shaikh, jeune futur remplaçant de Saajan - Ila et son nouveau confident vont s'ouvrir l'un à l'autre, partageant cette solitude qui les pèsent tant, quitte à remettre en questions leur devenir personnel, et peut-être commun. En découle, une comédie douce/amère dont les dialogues, teintés de nostalgie, font la richesse d'une jolie parenthèse "culinaire" cinématographique. Des petites missives toutes aussi tristes qu'humoristiques où l'Inde demeure au coeur du long-métrage de Ritesh Batra. Que ce soit les petits livreurs qui acheminent à vélo les fameuses box, les trains surchargés de Bombay, les peintres dans la rue, les vendeurs de cigarettes, les grandes entreprises, la condition de la femme, le temps qui passe, le spectateur se plonge avec douceur dans cette capitale qui abrite, comme beaucoup de grandes villes cosmopolites, une détresse morale et affective. Et à l'ère d'internet et des messages électroniques, les petits billets si précieux (écrits à la main et à l'encre bille) d'Ila et de Saajan revêtent le charme d'un temps désormais révolu !

Tout comme les aubergines qu'Ila va confectionner pour Saajan, la gourmandise filmique de Ritesh Batran se déguste sans aucune modération et en toute simplicité. Le cinéma américain a bien du souci à se faire, il y a des trésors de romantisme et d'humanité au pays des 300 mille dieux : une succulente lunchbox emplie de douceurs sucrées/salées et pimentées qui mettront tous vos sens en joie. Ne ditons pas qu'une femme et de la bonne cuisine, c'est le paradis sur terre !!!!

"ET SI LE BONHEUR NE TENAIT QU'A UNE LUNCHBOX" ????
"ET SI LE BONHEUR NE TENAIT QU'A UNE LUNCHBOX" ????
RITESH BATRA

RITESH BATRA

"ET SI LE BONHEUR NE TENAIT QU'A UNE LUNCHBOX" ????

"Le bonheur est un seul bouquet : confus, léger, fondant, sucré."

CITATION DE PAUL ELUARD

"ET SI LE BONHEUR NE TENAIT QU'A UNE LUNCHBOX" ????

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"DEUXIEME BIOPIC POLITIQUE POUR STEVE MCQUEEN" !!!!

Publié le par Mina

"DEUXIEME BIOPIC POLITIQUE POUR STEVE MCQUEEN" !!!!

Après "Hunger" le cinéaste Steve McQueen se frotte de nouveau à l'univers de la politique avec un nouveau biopic sur Paul Robeson (que je ne connais pas) un acteur/chanteur/Sportif/écrivain/avocat américain - rien que ça - qui a dénoncé les conditions de vie des afro-américains aux états-Unis. Selon le site The Guardian, l'acteur Harry Belafonte ( chanteur et acteur américain) devrait faire parti du casting. Si cette nouvelle biographie filmique atteint le niveau d'un Hunger, il faut (de nouveau) s'attendre à du cinéma de haut vol mais rien d'étonnant de la part d'un réalisateur voire un grand cinéaste comme monsieur McQueen !!!!

"DEUXIEME BIOPIC POLITIQUE POUR STEVE MCQUEEN" !!!!

Paul Robeson (né en 1898, mort en en 1976) était un athlète de haut niveau (football américain, baseball et course à pieds) avant d'entamer une carrière d'acteur et de chanteur grâce à sa voix de basse. C'est lors de ses déplacements en Union Soviétique qu'il dénonce les conditions (difficiles) des afro-américains au pays de l'Oncle Sam, visant tout particulièrement le sud des Etats-Unis et leur méthode de lynchage. Le fait de révéler dans ses écrits et ses discours les politiques intérieures et extérieures de l'U.R.S.S de Staline confirme sa très grande sympathie pour le communisme. Il est fortement apprécié, aussi, en République populaire de Chine. Il devient une figure controversée aux Etats-Unis : ses films et ses chansons ne seront pratiquement plus diffusés. De 1950 à 1958, les autorités américaines lui interdisent de quitter le pays (son passeport lui sera confisqué). Il recevra le prix Staline en 1952. Il deviendra avocat, s'attachant à la défense des victimes de l'esclavage et à la dénonciation de l'apartheid (en Afrique du Sud), sans en oublier la défense pour tous les opprimés du système américain (Wiki).

"DEUXIEME BIOPIC POLITIQUE POUR STEVE MCQUEEN" !!!!

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"SAM SIMON/BELLE AME" !!!!

Publié le par 007bond/Mina

"SAM SIMON/BELLE AME" !!!!

Sam Simon, l'un des créateurs des Simpsons - le blog est un grand fan de la cultissime série américaine - atteint d'une maladie incurable depuis 2012 (un cancer du colon) a déclaré, dans une émouvante interview, qu'il avait décidé de donner sa fortune à des oeuvres caritatives, et tout particulièrement à la protection animale. Je suis restée (tout comme Bond), une nouvelle fois, déconcertée (et très en colère) face aux nombreux commentaires sur la toile, indignés de cette louable initiative. Ce billet est notre grand coup de gueule envers toutes ces personnes (et elles sont malheureusement nombreuses) qui sont incapables de comprendre que l'on puisse être touché, à la fois, par la souffrance animale et humaine. Puisque Simon offre généreusement (aussi) aux soldats souffrant de stress post-traumatique. Etrange de constaster que lorsque certaines stars américaines qui oeuvrent pour les causes humanitaires sont plus que félicitées et admirées (je pense à une certaine Jolie/Pitt, pour ne pas la citer) et que d'autres comme Madame Bardot sont sans cesse fustigées : les deux causes étant toutes aussi honorables à défendre qu'à soutenir. Nous levons, mon co-blogueur et moi-même, notre chapeau à Monsieur Simon pour son amour envers nos amis les animaux, et saluons son courage en lui souhaitant d'administrer un superbe FUCK (nos excuses pour ce langage) à cette saleté de maladie.

EXTRAIT DE L'INTERVIEW :

"Ma passion pour les animaux et contre les abus qu'ils subissent vient du fait que ces créatures qui pensent et ressentent des émotions ne peuvent pas parler pour se défendre. Je pense que c'est ma responsabilité de parler en leur nom."

"SAM SIMON/BELLE AME" !!!!
"SAM SIMON/BELLE AME" !!!!

"Nous aimons les animaux, parce qu'ils ne mentent pas. C'est pour cela que l'homme les a mis en cage : ils lui rappelaient la vérité."

CITATION HENRI DE MONTHERLANT

"SAM SIMON/BELLE AME" !!!!

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"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

Publié le par Mina

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

Lorsque l'on prononce le nom du réalisateur Nagisa Oshima, l'on associe immédiatement le grand cinéaste japonais à l'un des long-métrages les plus transgressifs du 7ème Art "L'empire des sens". J'aurai attendu quelques années pour le voir mais la découverte de ce long-métrage a changé à bien des égards ma vision de cinéphile. Depuis, j'ai pu visionner d'autres oeuvres cinématographiques du cinéaste japonais mais il me manque encore une partie de sa fructueuse filmographie d'où ma sélection mis en page plus bas.

Nagisa Oshima est l'une des premières têtes de proue de la nouvelle vague japonaise (qu'il rejettera tout le long de sa longue carrière avec véhémence, ne voulant être associé à de quelconques affiliations). Né en 1932, le futur cinéaste décide - après avoir réussi des études de droit et de politique - de se lancer dans la réalisation, après avoir vu "Le Jardin des femmes" de Keisuke Kinoshita. Il tourne son premier film "Une ville d'amour et d'espoir" en 1959 mais ceux sont deux autres long-métrages qui lui vaut sa première reconnaissance dont " Contes cruels de la jeunesse" (bouleversants portraits de jeunes japonais à la dérive) cinématographiquement novateur qui le désignera chef de cette nouvelle avant-garde. Utilisant un style très différent, Oshima veut ( avant tout) traiter, quitte à choquer voire scandaliser, des faits de sociétés. Appréciant fortement (comme je l'ai déjà écrit sur d'autres billets) les rebelles et les contestataires, le cinéma du cinéaste japonais est d'une grande richesse, intellectuelle et filmique; tout particulièrement sa vision très personnelle sur les tabous - le sexe entre autre - et la politique : filmant le vrai regard d'un Japon bouillonnant (nous sommes dans les années soixante) alors très censeur. De son combat avec les studios, Oshima l'insoumis, en délivre toute sa colère : il ne filme jamais le ciel et n'utilise pas la couleur verte (du regard du cinéaste :"édulcore" les sentiments, impose une quiétude bienveillante). Le résultat : une ambiance oppressante en réponse à une beauté mêlant subtilement la cruauté et la souffrance; cette dernière, pièce majeure "obsessionnelle" du réalisateur japonais.

En 1961, Nagisa Oshima quitte la compagnie pour laquelle il travaille et crée sa propre maison de production indépendante, ajoutant à sa corde des activités littéraires : ses premières productions personnelles voient le jour. En 1972, de retour d'un festival de Venise - épauler d'un autre producteur - Nagisa Oshima se lance dans la réalisation d'un film érotique " Corrida de l'amour" (L'Empire des sens, titre français). Présenté au Festival de Cannes en 1976, le film obtient rapidement un grand succès dans le monde entier sans en avoir déclenché les foudres des autorités japonaises. Je vais en développé davantage dans ma critique. Suivront "L'Empire de la Passion" en 1978 (film complémentaire au chef-d'oeuvre "L'empire des sens") "Furyo" en 1982 avec David Bowie (le meilleur rôle de l'acteur/chanteur), "Max mon amour" avec Charlotte Rampling en 1986 (fable quelque peu décalée dépeignant les amours d'une femme et d'un chimpanzé) et "Tabous" en 2000, son dernier film (que je n'ai pas encore vu) abordant le thème de l'homosexualité - déjà sous-jacent dans "Furyo" -

En 1999, après la réalisation de "Tabous", Nagisa Oshima affirme son désir de vouloir mettre un terme à sa carrière après un accident vasculaire. Il fait quelques apparitions jusqu'en 2013 où il meurt d'une infection pulmonaire, dans la banlieue de Tokyo, à l'hôpital de Fujisawa. Il laisse derrière lui une cinquantaine de courts-métrages, films et téléfilms. Une très grande voix du 7ème art s'est éteinte; Nagisa Oshima a su insuffler, par sa maestria, une force érotique (et politique) désespérée, dénonciatrice et majestueuse. Pour la cinéphile que je suis, le 7ème art revêt, dans les mains d'un des réalisateurs majeurs de cet artisanat, l'une de ses plus belle formes créatives : fut-elle dure, éclairée et fantasmée !!!!

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

" L'un de mes thèmes centraux est le monde où l'on peut vivre en restant soi-même, où la vie n'est possible que si l'on devient un autre."

CITATION DE NAGISA OSHIMA

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
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"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
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"L'empire des sens" ( La Corrida de l'amour/Ai no Korrida) a été réalisé en 1972. Sortie en salle en 1976.

EIKO MATSUDA/SADA ABE

EIKO MATSUDA/SADA ABE

TATSUYA FUJI/KICHI

TATSUYA FUJI/KICHI

Ancienne Geisha, Sada servante dans une auberge de Tokyo, attire l'attention de Kichi, le mari de la patronne. Très vite, les deux amants sont pris d'une passion charnelle dévorante. Cette recherche effrénée du plaisir les conduira jusqu'aux extrémités de leur amour...

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
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"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

"L'empire des sens" est l'un des films les plus controversés du 7ème art dont la sortie en 1976 scandalise le Japon. Les autorités japonaises, en juillet 1976, perquisitionnent les locaux de la maison d'édition San'ichi Shobo et au domicile du cinéaste Nagisa Oshima. le livre "L'empire des sens", comprenant le scénario du film (dont plusieurs photos du plateau) est saisi. L'éditeur Takemura Ajime et Nagisa Oshima, accusés d'obscénité, sont poursuivis par le Parquet. S'en suivra trois longues années de procédure et 23 audiences. Un jugement sera rendu favorable aux deux accusés. Le long-métrage du cinéaste japonais n'a, à ce jour, jamais été exploité dans sa version intégrale au Japon. (extraits : Ecrits de Oshima "Dissolution et jaillisement" 1956-1978 - les cahiers du cinéma - ).

 A la question : Quels rapports établissez-vous entre la passion physique, la jouissance née du plaisir sexuel et la mort ?" ...." Un lien indiscossiable, dans l'extase de l'amour, ne s'écrie-t'on pas : je meurs ?" Partant de cette réponse et de sa rencontre (en 1972) avec le producteur français Anatole Dauman (principal financier du futur long-métrage érotique) Nagisa Oshima rentre au Japon et écrit deux scénarios, l'un deux étant l'histoire de Sada Abe. Dauman lui répond rapidement : "Allons-y avec Sada." Tirée de la véritable histoire d'une geisha, devenue servante, (dans les années 30) qui castra et tua son amant, le cinéaste japonais sait pertinemment le poids qui va reposer sur ses épaules. Il écrira : "Le nom de Sada est si populaire au Japon qu'il suffit de le prononcer pour mettre en cause les plus graves tabous sexuels. Il est tout naturel qu'un artiste japonais aime à dédier son oeuvre à cette femme merveilleuse. Grâce à la magnifique collaboration des acteurs et aux moyens fournis par les producteurs, je ne crois pas avoir trahi son image."

Plonger dans les affres "érotique" de la passion amoureuse n'est jamais une mince affaire pour un cinéaste et encore moins pour le spectateur, positionnant ce dernier en voyeur plus que consentant. Mais le traitement est fait de telle manière que le cinéaste évite de tomber dans le piège ( prévisible) de la vulgarité. Adoptant le choix de livrer des scènes de sexes non simulées, Oshima met en scène son personnage central, Sada Abe dans son sensuel et terrifiant voyage au coeur de sa sexualité : une sexualité affirmée, violente dont son amant Kichi devient le jouet - joyeux et triste à la fois - consentant. Plus nous avançons et plus nous nous perdons avec la jeune femme dans sa folie (et sa jalousie) grandissante, dans ses actes sexuels de plus en plus déviants d'où découlera un désir de destruction : la castration (et la strangulation) devenant l'accomplissement de cet amour fou. La manipulation et l'emprise sont les maîtres mots de l'univers psychotique de la jeune servante. Tout doucement, elle libère son amant du monde des vivants pour l'isoler, l'enfoncer dans une non-vie qu'elle a décidé : emplie de jeux (dangereux) sexuels sans fin, de peu de paroles, de sang, de sperme, de rires, de larmes où Kichi en acceptera l'issue fatale, à l'image de sa dernière parole "Que notre plaisir n'en finisse jamais". Dénuée de toute chaleur, l'entreprise de Nagisa Oshima n'en n'est pas moins captivante. De cette fuite en avant, Sada est en recherche de désirs insatiables, d'un amour absolu. L'émasculation étant le seul moyen pour conserver l'objet/symbolique de son obsession dévorante : le pénis de son amant ! désirant à tout jamais garder le phallus de Kichi en elle, pour elle, par peur de le voir se perdre dans d'autres intimités. Et de cette corrida inépuisable de chair et de sang (titre originel Ai no Korrida) Sada Abe en demeure la conquérante heureuse.

Mettre en exergue une telle intimité dévastatrice était le pari un peu fou de Nagisa Oshima, son Empire des sens m'a autant envoûté qu'interpellé, et de la souffrance "affective" qu'est celle de Sada Abe, j'en ai gardé le souvenir de ces estampes japonaises, à la fois belles, sensuelles et crues. Nagisa Oshima se joue d'une pornographie vide de sens pour délivrer une oeuvre érotique troublante; chamboule nos sens et éblouie nos mirettes au travers d'un rêve "pervers" éveillé, à la beauté funeste. A la question d'un journaliste : Pourquoi vos dialogues sont si brefs...en pointillés....dans votre long-métrage ? Le cinéaste japonais répondra "L'acte d'amour n'a pas besoin de mots". Tout comme le sacrifice amoureux de Kichi, tout comme l'ultime geste de la folie amoureuse de Sada : l'amour est, somme toute, une perversion sexuelle comme une autre !!!!

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!
SADA ABE/LA VRAIE HISTOIRE
SADA ABE/LA VRAIE HISTOIRESADA ABE/LA VRAIE HISTOIRESADA ABE/LA VRAIE HISTOIRE

SADA ABE/LA VRAIE HISTOIRE

Pour apprécier le long-métrage de Nagisa Oshima, il faut connaître (en amont) la véritable histoire de l'ancienne geisha Sada Abe qui défraya la chronique, dans un Japon militariste des années 30, pour le meurtre de son amant Kichizo.

Sada Abe, né à Tokyo en 1905, aurait été violé dans sa prime jeunesse. Le caractère de la jeune femme change, elle devient incontrôlable. Sa famille décide de l'envoyer dans une maison de Geisha, obligeant la jeune femme à suivre une éducations des plus rigide dont un apprentissage des arts traditionnels. Rebelle, cette dernière attrape une maladie vénérienne et devient prostituée à Osaka. D'un bordel licencié, elle se met à exercer dans l'illégalité et se trouve confronter aux forces de l'ordre. Elle devient la maîtresse d'hommes fortunés et obtient en parallèle un travail de servante dans une auberge. Le mari de la patronne, Kichizo un homme séduisant, fascine la jeune femme. Pour la première fois de sa vie, Sada tombe amoureuse. Devenue amants, le couple passe ses journées à faire l'amour, se faisant mener à boire et à manger. Mais Sada est d'une telle jalousie qu'elle supporte mal, la présence d'autres femmes dont celle de son amant. Elle se munie d'un couteau et menace sans cesse de tuer Kichizo. Elle le veut entièrement. De ses récurrentes scènes de jalousie, Kichizo se moque gentiment de sa fiévreuse maîtresse. De cette dispute, s'ensuivra un marathon sexuel de deux jours où les amants ne cesseront pas de faire l'amour jusqu'à épuisement. Dans une séance d'asphyxie sexuel, Sada fait semblant d'étrangler son partenaire avec la ceinture de son kimono. Ce dernier, appréciant cet acte sexuel lui demande "Etrangle-moi un jour où je dors." Au matin du 18 mai 1936, lors d'un dernier jeu amoureux, l'ancienne geisha étrangle son amant.

Après être restée quelques heures aux côtés du cadavre de son amant, Sada prend un couteau de cuisine puis coupe les organes génitaux de Kichizo. Elle les emballe dans une couverture d'un journal et utilise le sang pour marqué sur la cuisse de son amant : Sada, Kichi ensemble. Elle s'habille, va voir un de ses anciens amants, un politicien très en vue et s'excuse sans que ce dernier comprenne le pourquoi de ces étranges excuses. Sada, sachant, qu'elle vient de briser la carrière politique de l'homme. Elle prend une chambre dans un hôtel et essaye de se suicider, en vain. Le 20 mai 1936, un policier arrête Saba dans sa chambre, les organes génitaux déposés près d'elle. Lors de son arrestation, cette dernière ne cessera d'offrir un radieux sourire. Interrogé sur son acte, elle déclarera : "Je ne pouvais emporter ni sa tête, ni son corps et je désirais garder une partie de lui qui me rappellerait de beaux souvenirs, il était un homme magnifique."

Son procès déclenche de vives émotions. Tout le monde veut voir le visage radieux de cette femme dont découlera d'étranges histoires : Saba est si libre dans ses propos que les juges ont des érections rien qu'en l'écoutant. Sada est si vivante que les gardiens de la prison tombent follement amoureux. Sada est tellement adulée qu'elle évite la peine de mort. Elle est condamnée seulement à 6 ans de prison.

A sa sortie de prison, elle se remet à travailler dans des restaurants et des bars. Tout le monde veut la rencontrer, l'approcher, lui parler. Elle disparaît en 1974 (à l'âge de 70 ans); on ne connaît pas, à ce jour, la date de sa mort. (Wiki, Les histoires d'amour du Japon, Mythes fondateurs et fables contemporaines, Ai no Corrida la vraie histoire)

PEINTURE "HOMMAGE" DE l'ARTISTE PEINTRE BERNARD PRAS (L'empire des sens)

PEINTURE "HOMMAGE" DE l'ARTISTE PEINTRE BERNARD PRAS (L'empire des sens)

" Je rêve depuis toujours de confondre rêve et réalité."

CITATION NAGISA OSHIMA (L'empire des sens)

"OSHIMA LE TRANSGRESSEUR" !!!!

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"L'ANTICHAMBRE DE L'ENFER" !!!!

Publié le par Mina

"L'ANTICHAMBRE DE L'ENFER" !!!!

J'ai découvert l'écrivain italien Donato Carrisi avec son premier thriller littéraire "Le Chuchoteur". Aussi talentueux que certains grands auteurs américains adeptes du genre, Carrisi - né en 1973 - a débuté sa carrière comme Juriste spécialisé en criminologie (et sciences du comportement). Le futur écrivain se fait remarquer en délivrant une thèse sur Luigi Chiatti, tueur en série italien : surnommé le Monstre de Foligno, Chiatti est arrêté en 1993 pour le meurtre d'un garçon de 13 ans et avoue aussi l'assassinat d'une petite fille de 4 ans. Il purge, actuellement, une peine de 30 ans. L'auteur italien s'inspirera du mode opératoire du "monstre" pour écrire "Le Chuchoteur" en 2010. Ce dernier - paru en 2011 - connaîtra un vif succès, accompagné de belles récompenses littéraires. Depuis Donato Carrisi continue son voyage stylistique au coeur du bien et du mal. Si son deuxième ouvrage "Le Tribunal des Ames" m'a un peu moins emballé (trop d'intrigues à la clef), l'écrivain italien reste un très bon maître du polar qui oeuvre aussi dans l'écriture de scénario. Il ne me reste plus qu'à me plonger dans ses deux derniers ouvrages sortis en 2013 et 2014 : "L'écorchée" et "La femme aux fleurs de papiers" !!!!

"L'ANTICHAMBRE DE L'ENFER" !!!!

Depuis qu'ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d'agents ont l'impression d'être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d'un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d'appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d'enlèvement. Dans le huis-clos d'un appartement converti en QG, Gavita et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.....

"L'ANTICHAMBRE DE L'ENFER" !!!!

Si vous avez aimé "Le Silence des Agneaux" de Thomas Harris, vous ne pourrez qu'apprécier l'univers du "Chuchoteur", à une différence près : Le livre de Donato Carrisi révèle son excellence dans la deuxième partie du récit, la première étant une mise en place sans surprises mais tout de même nécessaire au bon fonctionnement de la future mécanique littéraire brillamment pensé par l'écrivain italien. De par son passé de juriste, expert en criminologie, Carrisi déroule avec minutie les us et coutumes d'un sérial Killer très très particulier !

Il est souvent le cas dans ce genre d'écrits de découvrir une intrigue à plusieurs tiroirs; "Le Chuchoteur" ne déroge pas à la règle : cinq petites filles ont disparu. Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière. Au fond de chacune, un petit bras, le gauche. Puis un bras supplémentaire. De ce constat morbide, embarqué dans un roman (fouillé) imbriquant des enquêtes les unes dans les autres, il va être très difficile pour le lecteur de dénicher le criminel; ce dernier étant un tueur atypique, un tueur "subliminale", le Chuchoteur. Je ne connaissais pas cette "race" de sérial killer mais ce Chuchoteur manipule, murmure, souffle aux autres les actes assassins : cet escamoteur choisira méthodiquement ceux qui passeront à l'acte pour lui; d'où la difficulté de l'impliquer dans ces meurtres !

Maniant avec habilité les techniques de profilage, Donato Carrisi - très documenté - dresse le portrait d'un assassin intelligent et insaisissable. Au travers d'une plume précise, l'auteur italien multiplie les rebondissements, brouille les pistes; installe une tension puis un suspens grandissant. Bien que troublant et dérangeant, l'écriture fluide de Carrisi ne tombe jamais dans la facilité et la débauche d'effets; la subtilité étant le maître mot de son redoutable polar. Totalement sous l'emprise de ce Chuchoteur - transformer en véritable petite enquêtrice - j'ai eu beaucoup de mal à lâcher sans savoir le fin mot de cette sombre histoire. De ces meurtriers multiples, de ces corps et ces esprits torturés "Le Chuchoteur" se résume en une phrase " Tout le monde a quelque chose à cacher, n'importe lequel d'entre nous......" : Le cauchemar ne fait que commencer !!!!

"L'ANTICHAMBRE DE L'ENFER" !!!!

EXTRAIT

"Ce fut comme entrer dans une autre dimension. Ces quelques mètres carrés où la lumière du soleil était altérée par celle, artificielle et froide, des lampes halogènes, constituaient un autre univers, avec des règles et des lois physiques totalement différentes de celles de notre monde. Aux trois dimensions, la hauteur, la largeur et la profondeur, s'en ajoutait une quatrième : le vide. Tous les criminologues savent que c'est justement dans les "vides" d'une scène de crime que se trouvent les réponses. En remplissant ces espaces avec la présence de la victime et du bourreau, on reconstruit un crime, on donne un sens à la violence, on éclaire l'inconnu. On dilate le temps, en essayant de l'étirer vers l'arrière, dans une tension qui dure toujours trop peu et qui ne se répétera plus jamais. C'est pour cela que la première impression sur une scène de crime est toujours la plus importante."

"L'ANTICHAMBRE DE L'ENFER" !!!!

"Quand on tue les enfants, Dieu se tait, et le diable murmure."

CITATION DONATO CARRISI (Le Chuchoteur)

"L'ANTICHAMBRE DE L'ENFER" !!!!

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"MOISE/ FINAL TRAILER" !!!!

Publié le par Mina

"MOISE/ FINAL TRAILER" !!!!

Pour l'ultime article "Preview" sur Exodus.., Ridley Scott nous dévoile un Final trailer de son Moshé. N'ayant pas regardé ( pour ma part, patience :) je mets la vidéo pour ceux et celles qui n'auraient pas le courage ^^ de tenir jusqu'au dit jour. Les avant-premières devraient démarrer d'ici le 3 ou 4 décembre et la première date de libération dans les cinémas le 12 décembre : Sortie française le 24 décembre, on croise les doigts !!!!

"MOISE/ FINAL TRAILER" !!!!

"Ex 2:4 -La sœur de l'enfant se posta à distance pour voir ce qui lui adviendrait.
Ex 2:5- Or la fille de Pharaon descendit au Fleuve pour s'y baigner, tandis que ses servantes se promenaient sur la rive du Fleuve. Elle aperçut la corbeille parmi les roseaux et envoya sa servante la prendre.
Ex 2:6- Elle l'ouvrit et vit l'enfant : c'était un garçon qui pleurait. Touchée de compassion pour lui, elle dit : " C'est un des petits Hébreux. "
Ex 2:7- La sœur de l'enfant dit alors à la fille de Pharaon : " Veux-tu que j'aille te chercher, parmi les femmes des Hébreux, une nourrice qui te nourrira cet enfant ? -
Ex 2:8- Va ", lui répondit la fille de Pharaon. La jeune fille alla donc chercher la mère de l'enfant.
Ex 2:9- La fille de Pharaon lui dit : " Emmène cet enfant et nourris-le moi, je te donnerai moi-même ton salaire. " Alors la femme emporta l'enfant et le nourrit."

L'EXODE - 2, 4-9 - (Moïse sauvé des eaux)

"MOISE/ FINAL TRAILER" !!!!

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"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!

Publié le par 007bond/Mina

"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!

"Interstellar" a été réalisé par Christopher Nolan. Sortie en salle le 5 novembre 2014.

MATTHEW McCONAUGHEY/COOPER

MATTHEW McCONAUGHEY/COOPER

ANNE HATHAWAY/BRAND

ANNE HATHAWAY/BRAND

SIR MICHAEL CAINE/PROFESSEUR BRAND

SIR MICHAEL CAINE/PROFESSEUR BRAND

JESSICA CHASTAIN/MURPHY ADULTE

JESSICA CHASTAIN/MURPHY ADULTE

MACKENSIE FOY/MURPHY JEUNE

MACKENSIE FOY/MURPHY JEUNE

WES BENTLEY/DOYLE

WES BENTLEY/DOYLE

CASEY AFFLECK/TOM

CASEY AFFLECK/TOM

JOHN LITHGOW/DONALD

JOHN LITHGOW/DONALD

les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire.

"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!
"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!

AVIS DE 007BOND

Quand le conteur du XXIème siècle s'attaque à notre fantasme de l'ailleurs, cela donne un engouement et une publicité hallucinante pour un film bien pauvre en qualité. Outre des effets visuels propres et une qualité de filmage indéniable, il y a peu de choses à sauver de ce melting pot SF.

D'avance évitons tout indignement ou réaction allergique à la lecture de ma critique, je respecte amplement ceux qui ont aimé, voir adulé Interstellar. Le film est bien loin de toutes ces daubes à gros budgets et du dernier catastrophique gravity (dont je n'ai pas osé faire une critique tant cela me parait superflu de taper sur une coquille atrocement vide et ringarde). Malgré tout, ma critique, peut être acide, ne fait que mettre en mots mes 2h50 de baillement, de déambulement, etc.

Pourquoi melting-pot ? 2001, Solaris, Signes, Inception, Abyss... on pourrait s'amuser à trouver dans le film de Nolan toutes les inspirations à peine dissimulées du cinéma des autres au sien. Si la citation est parfois agréable, le manque d'identité est affolante. tel un étudiant (doué) voulant à tout prix mettre à l'honneur ses maîtres, il en oublie de s'en démarquer et d'apporter autre chose pour un genre qui depuis bien longtemps n'a plus trouver de fier représentant. Nolan ne fait plus que se complaire d'une morosité omniprésente dans notre société pour tisser une nouvelle critique de cette dernière, où l'on ne sait plus très bien pour quel camp le cinéaste s'émeut. Marketing de la neutralité et du bon goût, on éveil le spectateur à sa condition d'acteur social, tout en l'hypnotisant à travers une industrie cinématographique omnubilée par l'individu. Sur ce schéma, Interstellar vacille paradoxalement entre le panégyrique de l'espoir et celle du fatalisme. Hermétique à toutes émotions, on avance péniblement dans cette pure contemplation, très vite rattrapée par un manque sidérant d'originalité. L'attente de l'ailleurs est tellement forte qu'elle en décevra plus d'un à terme de ce voyage emporté par le paresseux McConaughey (décidément peu enclin à quitter sa piètre performance de True Detective) : mondes esthétiquement classiques, peu inspirés et bien loin d'une quelconque magie de l'inconnue. Cet aspect minimaliste en satisfera plus d'un, et laissera de marbre ceux en attente du Voyage.

Les 2h50 tentent de développer une histoire qui tourne très vite en rond et dévoilent un certain malaise, où un cinéaste cherchant à divertir par le biais de concepts "scientifiques" complexes se perd et créé des personnages sans relief. Je suis resté (une nouvelle fois) hermétique à toute tentative de tirage de larmes. Nolan, finalement, récupère les spectateurs avec l'unique scène mystique; plus préoccupé par l'effet de twist que par la réflexion qu'elle propose. La véritable fin, pour preuve, la délaisse et retrouve le bourbier principal de ce space opéra. Au pays des blasés (où nous avons résidé), seule la musique écrasante de Hans Zimmer trouve grâce. J'ai retrouvé avec grand plaisir la puissance dramatique de ce compositeur (là où ses détracteurs se régaleront), on se surprend à fermer les yeux pour découvrir ce qu'aurait pu être Interstellar.

De Inception à Interstellar, il n'y a qu'un pas. Tous deux aux thèmes très prometteurs, mais très vite perfectibles et prévisibles. Interstellar est un produit propre, faussement intéressant, mais brillamment mis en scène, au propos perfectible d'un colonialisme idyllique. Je suis déçu de voir comment un réalisateur, que j'adulais, vire avec une certaine maestria pour un pathos grossier aux couleurs de l'oncle Sam (je suis d'ailleurs prêt à réfléchir avec vs sur ce dernier point qui mériterai un second visionnage ^^). Un bel enrobage !!!

AVIS DE MINA

La critique de mon co-blogueur étant plus que complète (que je partage) je rajouterai simplement que ces trois heures cinématographiques demeurent, parmi, les plus longues auxquelles j'ai assisté !

Christopher Nolan (le professeur) nous déroule un interminable cours de physique où les émotions ne feront pas parties de son voyage dans les étoiles. De cette science de comptoir, excellemment réalisée, le cinéaste multiplie les références cinématographiques (s'y accroche sans succès) et exécute dans la démesure : à vouloir voler toujours plus haut, comme l'a justement précisé des journalistes, Nolan se brûle les ailes tout comme ses comédiens(es) en tête le répétitif et inexpressif Matthew McConaughey. Seul intérêt, Hanz Zimmer prouve une fois de plus qu'il est l'un des plus grands compositeurs actuels. Sa sublime B.O m'a permis de fermer les yeux et d'enfin m'envoler au-delà des constellations "ennuyeuses" nolanniennes.

Pour être honnête, je n'attendais pas grand-chose de ce nouveau long-métrage -n'étant pas une grande fan du genre - mais le nom du réalisateur (dont j'apprécie la quasi majorité de son entreprise) valait mon billet et mon déplacement : la déception est au rendez-vous ! Trop ambitieux bien qu'élégant "Interstellar" n'est n'y plus n'y moins qu'une banale histoire d'amour contrariée entre un père et sa fille (version S.F) maintes fois exécutée par le passé; sur fond de pessimisme ambiant répondant aux doux chants des sempiternelles trompettes patriotiques. Ne cherchez pas à comprendre la complexité (dans laquelle même Nolan n'arrive pas à s'y retrouver) de ce space opéra, elle sert juste de cache-misère à une oeuvre magistralement orchestrée mais faussement intelligente !!!!

CHRISTOPHER NOLAN

CHRISTOPHER NOLAN

Lire les avis plus élogieux - de deux des plus fidèles lecteurs de notre blog - Florent et Alex que nous saluons au passage ^^ parce que c'est cela le cinéma : le partage et les ressentis différents :)

Rajout d'une excellente critique d'un autre de nos plus fidèles lecteurs, grand cinéphile Joe ^^

"L'ESPACE SELON CHRISTOPHER NOLAN" !!!

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"THE ROVER / LE BLU RAY" !!!!

Publié le par Mina

"THE ROVER / LE BLU RAY" !!!!

C'est avec un peu de retard (plus deux semaines) que je voudrais signaler la sortie en blu ray de l'un de mes gros coups de coeurs de cette année 2014 "THE ROVER". Lors du premier visionnage - en juin dernier - j'avais eu beaucoup de mal à trouver les mots pour décrire et surtout faire partager mon ressenti, encore sous le choc de l'émotion. Revu pour la deuxième fois, il en est toujours de même !

Après une première réalisation "Animal Kingdom" (que je vais m'empresser de découvrir) le cinéaste australien David Michôd pose son regard sombre sur un univers post-apocalyptique et délivre un western "anxiogène" moderne où l'Homme abhorre L'Homme : mieux au travers d'une citation de Emil Cioran (philosophe roumain) "J'aimerai être un cannibale non pas pour le plaisir de manger l'homme, mais pour la satisfaction de le vomir." (Merci Samuel). Cet extrait du penseur résulte l'essentiel du propos de Michôd ! une oeuvre cinématographique vide de sentiments où seul l'instinct de survie prédomine, pourtant... Sans trop en dire, les premières séquences offrent un lyrisme bestial porté par une quasi-absence de dialogues; renforçant, au travers d'une lenteur toujours plus pesante, le surprenant entêtement d'un homme à vouloir récupérer son précieux bien dérobé, sa voiture. De ce récit âpre et atypique, l'anti-héros Guy Pearce règle ses comptes à coups de revolver, exécute sa plus belle prestation d'acteur (impressionnante) entre silences, questionnement, interrogation, désespérance, détermination, froideur et larmes retenues. Sans oublier un Robert Pattinson - jeune homme niais - bluffant en quête d'un père de substitution.

La caméra de David Michôd sublime la rudesse du désert australien et sonde l'horreur de l'âme humaine ! Esthétiquement et stylistiquement réussi, "The Rover" referme sa ballade meurtrière et sauvage sur un final "épousant" une infime part d'humanité. AVANT, PENDANT et APRES, impossible d'oublier La CLAQUE cinématographique du grand cinéaste à en devenir !!!!

"THE ROVER / LE BLU RAY" !!!!
"THE ROVER / LE BLU RAY" !!!!"THE ROVER / LE BLU RAY" !!!!
"THE ROVER / LE BLU RAY" !!!!

Si la qualité de l'image et le son offrent un rendu parfait à l'aspérité du road movie de David Michôd, niveau bonus - hormis les incontournables entretiens des acteurs et du réalisateur - le deuxième intérêt de ce blu ray porte sur les musiques, pièces essentielles d'un Rover quasi-mutique. De rajouter que le cinéaste a écrit le scénario en duo avec Joel Edgerton qui n'est autre que le futur Ramsès de Ridley Scott. Ce n'est pas la première écriture du très bon comédien australien ("Warrior" avec Tom Hardy, "Gatsby le Magnifique"...), c'est la deuxième fois qu'il co-scénarise avec Michôd, pour le premier long-métrage de ce dernier "Animal Kingdom" où l'acteur australien partageait l'affiche avec Guy Pearce, entre autre.

QUENTIN TARANTINO à propos de The Rover : " Une réalisation visionnaire et envoûtante. Le meilleur film post-apocalyptique depuis le premier Mad Max. Avec ses deux films "Animal Kingdom" et "The Rover", David Michôd prouve qu'il est le réalisateur le plus intransigeant de sa génération."

"THE ROVER / LE BLU RAY" !!!!

"Il possède la beauté sans la vanité, la force sans l'insolence, le courage sans la férocité, et toutes les vertus de l'homme sans ses vices."

CITATION GEORGES GORDON (poète anglais)

"THE ROVER / LE BLU RAY" !!!!

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"QUAND HANNIBAL FAIT DE LA PUB POUR....DES MEUBLES" !!!!

Publié le par Mina

"QUAND HANNIBAL FAIT DE LA PUB POUR....DES MEUBLES" !!!!

Juste pour le fun, Mads Mikkelsen vient de tourner - non sans une pointe d'humour - une pub pour du mobilier design : Quand Hannibal Lecter rencontre Bo Concept, cela me donne une furieuse envie d'acheter ces meubles contemporains et le superbe danois en prime !!!!

"QUAND HANNIBAL FAIT DE LA PUB POUR....DES MEUBLES" !!!!

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