"Pirates des caraïbes"
"Pirates des Caraïbes" a été réalisé par Rob Marshall, sortie le 18 mai 2011.
L'usure ? Voilà l'une des notions des grands producteurs hollywoodien. Faite un gros blockbuster, démerdez-vous pour "chier" X suites et voyez si le public continue à mordre à l'hameçon. Il faut croire que la technique s'avère gagnante. Après 3 Transformers, 5 X.Men, 4 spiderman, une future trilogie pour Green Lanter, voilà l'arrivée d'un 4ème Pirates des Caraïbes.
Evidemment quand vous payez votre place pour ce genre de long-métrage, vous devez, au préalable, régler votre optique : aller à plusieurs pour passer un moment entre ami(e)s, cerveau sur le mode off, éviter de chercher quelconque scénario, quelconque jeu d'acteurs. Problème ? vouloir ne veut pas dire pouvoir. Et là, attention aux dégats. 2h30 où la même question me tiraille sans cesse " mais qu'est-ce que je fous là ? Ce "pirate", s'il promettait une dose d'humour supérieure au précédent volet - en s'attardant davantage sur Jack Sparrow - s'effiloche au fur et à mesure. Au début, le spectateur peut s'orner d'un léger rictus au coin des lèvres; plus les minutes passent, les muscles s'atrophient et vous arrivez à un résultat proche de la légendaire joie de vivre de Sean Penn. Scénario: Ah quoi ? vous dites ? Ah, non pas vu cela ici; où en cherchant en bien un "Indiana Jones et la dernière croisade" du pauvre. Les acteurs encaissent gracieusement et sans effort leurs " big " chèques. Ian McShane/Barbe Noire tente à lui tout seul de sauver le navire du nauvrage annonçé. S'il ne doit rester qu'une chose laissé par cet ouragan de nullité, juste le travail, toujours aussi parfait, du grand compositeur Hanz Zimmer.
Pourquoi un certain cinéma américain n'arrive plus à garder une forme de crédibilité et de générosité dans les "suites". Sans être absolument parfaites, garder au moins l'esprit des personnages, leur essence, leur univers. Raz le bol de devoir toujours mélanger complexité et noirceur dans ce genre de registre pour gagner, soi-disant, en qualité. Le cinéma de "grand public", c'est aussi de la détente, du bon spectacle, de bons acteurs "lustrés" par la patte d'un réal où se joue devant nous un divertissement intelligent. Encore de la pellicule gâchée pour cet enième pirate !!!