La descente aux enfers de Nicolas Cage !!!
"8mm" a été réalisé par Joel Schumacher en 1998 et sorti dans les salles le 10 mars 1999. Au casting :
NICOLAS CAGE/TOM WELLES
JOAQUIM PHOENIX/MAX CALIFORNIA
JAMES GANDOLFINI/EDDIE POOLE
PETER STORMARE/DINO VELVET
CATHERINE KEENER/AMY WELLES
"Privée à Harrisburg, Pennsylvanie, Tom Welles, entre deux filatures pour adultère, rêve d'une affaire exceptionnelle. Lorsqu'une richissime veuve lui demande d'enquêter sur le film 8 mm qu'elle a découvert dans le coffre de son mari défunt, Tom bascule dans un univers dont il ne soupçonnait pas l'existence..."
Assassiné à sa sortie par toutes les critiques, "8mm" reste un long-métrage dérangeant de part son sujet et la réalisation sans concession d'un réal qui ose !
Naviguant dans le monde glauque de la pornographie clandestine, plus particulièrement les "Snuff movies" - légende urbaine ou réelle ? - Nicolas Cage trouve, ici, un de ses meilleurs rôles ainsi que le talentueux Joaquim Phoenix, toujours aussi surprenant. Ces 2 personnages, surtout Tom Welles/Cage vont vivre une terrible descente aux enfers dans un milieu "sale" où la limite n'existe pas. Le "Mal" revêt plusieurs visages - assez inattendus - dont celui d'un homme aisé qui va payer pour voir le viol puis le meurtre d'une jeune fille innocente. Pourquoi ? parce qu'il le peut ! et c'est en cela que long-métrage de Schumacher est fascinant. Sans pour autant faire l'apologie de toute cette horreur, le réal dénonce les travers puis les vices d'une société malsaine. Alors oui, certaines scènes ou images sont insoutenables mais nécessaires pour comprendre toute la douleur, la révolte aussi que dégage ce "Tom Welles" déstabilisé, dans son fort intérieur, par cette sordide affaire.
Il est très difficile de ressortir indemne d'une ambiance aussi poisseuse et pesante; avec son long-métrage Joel Schumacher a pris le parti de "bousculer", sans ménagement, le spectacteur en allant très loin et signe une oeuvre douloureuse mais parfaite, sans faille, sombre, soulevant des questions sur les instincts les plus vils chez l'homme. Alors "8mm", une simple invitation au voyeurisme le plus malsain ? Non, juste une excellente et effroyable vision, réalisé de main de maître, sur l'industrie pornographique clandestine !!! (Film interdit - 16 ans)
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"Tous les tabous sexuels ont été montrés à l'écran et nous pouvons nous demander : quelle sera la prochaine étape dans cette surenchère ? Ce pourrait être le meutre. Ces films ont un nom : The snuff movies où l'assassinat est commis sans simulation..."
Cette déclaration de Roman Polanski sert d'introduction au film "The evolution" de Andrzej Kostenko qui tente de retracer l'histoire des snuff movies. Vrais ou faux, voici les faits :
New-York City, 1976, scandale. Près de Broadway, une salle de Times Square affiche un nouveau film : "Snuff". Une foule manifeste aux cris de : "non au film "Snuff"; halte à l'exploitation; non à la dégradation de la femme à l'écran...
Quelques années plus tôt, Michael Findlay et son épouse Roberta, âgée de 17 ans, se lançent dans la réalisation de petits films érotiques, industrie naissante. Rapidement, la demande se fait plus exigeante; le porno rugueux fait son apparition. On l'appelera le Hardcore. Les findlay suivent l'évolution. Puis on piétine, il faut trouver autre chose... Michael Findlay écrit une ébauche de scénario : des révolutionnaires font prisonniers une famille d'ex-nazis. Sexe, violence, exotisme, voilà les ingrédients du film qu'il va tourner en Argentine. Le chef de la bande éxécute à tour de bras, non sans avoir infligé à ses victimes divers sévices peu raffinés. De retour aux Etats-Unis, Findlay ne trouve pas de distributeurs. Ces derniers filppent, angoissent : "beaucoup trop violent, impossible de mettre sur le marché un film où le meurtrier aurait l'air sympathique..." L'entreprise semble vouée à l'échec. Cependant quelqu'un dont on ne connaitra jamais l'identité - le secret est bien gardé- va titrer ce film "Snuff". Par allusion à des documentaires tournés clandestinement en Amazonie. Qu'on dit truqués. Le spectacle n'est pas triste : on y massacre aussi bien des indigènes que des animaux, sans aucune simulation. On aurait donc, par la suite, ajouté au film de Findlay une scène finale où une femme se fait véritablement tuer devant la caméra. Vrai ou faux ? l'embrouille est totale.
De fuites en rumeurs, des manifestations s'organisent aussitôt et tant pis pour la vérité : Findlay meurt quelques mois plus tard, décapité par une pâle d'hélicoptère sur le toit d'un immeuble.
Quelle est l'origine du mot Snuff ? Combien de films circulent sous le manteau ? Existent-ils vraiment ?
Industrie clandestine, les Snuff movies seraient destinés à des circuits très fermés . On y verrait toute une panoplie de meurtres sexuels. Les interprètes-victimes seraient manipulées : le "producteur" embaucherait des "comédiens" pour un vulgaire film porno puis évidemment, cela finirait très mal pour eux. Alors question : du cinéma, le snuff ? il faut espèrer que l'homme n'est pas tombé aussi bas dans la cruauté, l'horreur et que tout ceci n'est qu'un mythe, malsain certes, mais qu'un simple mythe !!!
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