"AVANT HANNIBAL LECTER LE CANNIBAL, IL Y AVAIT...." !!!!
Quoi de mieux pour célébrer l'une des fêtes les plus réjouissantes de l'année HALLOWEEN pour tous les amateurs (ices) comme vos fidèles blogueurs 007bond et Mina, qu'une goûteuse légende écossaise (qui inspirera un des grands de l'horreur Wes Craven avec sa Colline à des Yeux ) : L'histoire (mythe ou fiction ?!?!?) du cannibale écossais Alexander "Sawney" Bean, bien avant le cultissime Hannibal. Miam, Miam !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Alexander "Sawney" Bean serait le chef d'un clan écossais cannibale composé de 48 membres, né dans l'East Lothian, à quelques miles de Edimbourg, au XVIe siècle. L'allégorie du sinistre personnage demeure une des légendes les plus horrifiques écossaises : ce clan méprisable sèmera la terreur pendant plus de 25 ans en assassinant plus d'un milliers de personnes !
Il est encore difficile, à ce jour, de savoir si le mythe de cette famille est réelle ou pas mais tout porte à croire qu'au travers de plusieurs éléments, l'histoire ne serait qu'une pure fiction rapportée dans une rubrique d'un célèbre catalogue de crimes de la Newgate prison de Londres "The Newgate Calendar".
Le père de Alexander Bean était un fossoyeur - tailleur de haies à l'occasion - Peu enclin à vouloir reprendre l'entreprise de son paternel, le jeune homme s'enfuit et épouse une femme vicieuse qui partage ses tendances : le vol et le cannibalisme ! le duo machiavélique tend des embuscades aux voyageurs sur les routes, et survit en mangeant les chairs de leurs victimes préalablement saumurées. Avec les années, l'infâme couple s'agrandit, leurs nombreux enfants et petits-enfants naîtront tous de relations incestueuses : huit fils, six filles, dix huit petits-fils et quatorze petites-filles. Loin d'être inquiétée par les bourgs aux alentours, la horde sauvage perpétue ses odieux massacres dont la discrète présence (ayant élue domicile dans une grotte) demeure ignorée des villageois. Mais les multiples avis de disparitions s'accumulent, obligeant la plupart des citoyens des villages à prendre une décision. Le résultat s'avère catastrophique puisque de nombreux innocents (présumés coupables) seront lynchés; Bean continue son obscène cuisine !
Mais une nuit, lors d'un énième enlèvement, Bean se frotte à un couple de marchands revenant d'une foire. L'époux veut en découdre avec le cannibale, et se révèle être un adversaire féroce armé jusqu'au dent, d'une épée et de deux pistolets. Le clan mutile mortellement la femme mais le mari est sauvé grâce à l'intervention d'un groupe de forains. Le barbare s'enfuit. Désormais découvert, le roi Jacques VI d'écosse lance une chasse à l'homme, passionné par l'étrangeté de cette sordide histoire : cent hommes et plusieurs chiens de chasse partent sur les traces de la sordide famille. Et c'est avant tout, grâce à la présence des chiens que la capture du désormais célèbre cannibale est possible. Se rapprochant de la cachette, les animaux sentent l'odeur pestilentielle qui s'y dégage; la centaine d'hommes amendés par le Roi découvrent toute l'étendue de l'horreur. La grotte, théâtre de tous ces actes innommables, est recouverte de restes de cadavres : certains membres sèchent pendus au plafond, d'autres sont plongés dans des tonneaux, sans oublier l'argent et les bijoux, dérobés à tous ces pauvres malheureux, nichés au fond de l'antre.
La famille Bean n'oppose aucune résistance, envoyée directement aux pieds de la prison "Tolbooth" d'Edimbourg. Leurs exécutions s'avèrent lentes et douloureuses : les hommes ont les parties génitales coupées et se vident de tout leur sang jusqu'à ce que mort s'ensuive sous les regards de leurs femmes; puis ces dernières sont brûlées vives. Mais, il manque à l'appel une fille Bean ! Préférant sa liberté, cette dernière (qui avait quitté son clan), avant son envolée, avait planté un arbre, au pied de la sinistre grotte, prénommé le Hairy Tree. Elle est retrouvée puis pendue à une branche du végétal.
Comme je l'ai mentionné dans mon introduction, cette légende est certainement une pure fiction horrifique relatée par le Newgate Calendar qui prenait un malin plaisir à en relayer les faits abjects pour effrayer les lecteurs(ices) du canard. Ils étaient très prisés à l'époque comme les journaux "Penny Dreadfuls" du XIXe siècle, reprenant le même système. Pour confirmer la véracité de ce récit, des hommes seront dépêchés mais on ne retrouvera jamais la trace d' Alexander Bean dans les registres, tout comme les massacres de ces milliers de voyageurs. Malgré tout, le mythe persiste, il est encore impossible d'affirmer que cette légende n'a pas vraiment existé.
Mais n'oublions pas que nous sommes en Ecosse et que les fantômes ont élu domicile : un forgeron et un détective affirmeront avoir vus des apparitions dans la légendaire grotte. Les Ghost en question ne seraient pas la famille Bean mais les voyageurs assassinés, stockés et dégustés :))) D'autres personnes affirmeront que le clan cannibale n'a jamais été exécuté mais emmuré vivant.
Je dois dire que cette "appétissante" histoire m'a plus que passionné; aimant de toute petite tout ce qui se rapporte aux légendes anglo-saxonnes (et aux nombreux films tirés de ces mythes) je ne pouvais ignorer celle-ci; de rajouter qu'Alexander Bean devait son surnom de "Sawney" au fait d'une tradition qui n'a pas perduré : sobriquet désignant tous les hommes écossais (Wiki, Mysterious Britain and Ireland, Légendes histoires et folklore du Royaume-Uni, Legacies history U.K) !!!!
"Les cannibales n'ont pas de cimetière."
Il est rare qu'un remake d'une oeuvre culte ose lui flanquer la plus belle des raclées ! mais si "La Colline à des yeux" de Wes Craven reste dans les anales comme l'un des premiers films les plus violents des années 70, Alexande Aja - le petit génie de l'horrifique made in France - relance à lui tout seul en 2006 les multiples remakes, reboot and co, s'offrant au passage le luxe de délivrer une nouvelle version au travers d'une réélecture intelligente.
Wes Craven, en 1977, se lance dans la réalisation de "La Colline à des yeux" après avoir lu l'horrifique récit de l'écossais cannibale Alexander Bean. Il reprendra le thème du mythe en le transposant dans le monde moderne : une famille en vacances vont plantés leur "caravane" dans une zone d'essais militaires dans le désert. Leur virée va vite tourner au cauchemar, ils devront affronter une curieuse famille de mutants cannibales qui vivent cachés dans les collines. Pour être franche, même si Craven réussi, malgré une très mauvaise qualité filmique évidente (le cinéaste emploiera les moyens du bord avec des caméras empruntées à un réal de cinéma porno, ceci expliquant cela) à instaurer une angoisse palpable grâce - avant tout - à la présence d'un des acteurs/mutants, Michael Berryman, on ne peut pas dire que j'en garde un souvenir impérissable. Mais il faut rendre à César ce qui appartient à César, le cinéaste impose, pour la toute première fois, plusieurs genres : le Survival, le gore ( pour la petite histoire : jugé trop violent et censuré, un nouveau montage - plus soft - sera imposé à Wes Craven) et le Slasher qui n'existait pas à l'époque.
Il faudra attendre Alexandre Aja et son remake de 2006 pour découvrir une oeuvre dérangeante. Fort d'une mise en scène efficace, le réalisateur français confirme son talent de grand manipulateur de l'horreur. Et son oeuvre peut s'arroger le droit d'être le vrai film d'épouvante par excellence. Décomplexé, Aja n'hésite pas à affirmer sa vision trash ainsi que sociale, brute de décoffrage;tout en dosant judicieusement un malaise toujours plus grandissant dont découlera des scènes d'une extrême sauvagerie. L'attachement aux personnages est immédiat, une autre clef importante de la réussite de ce judicieux remake.
Surpassant la version de 1977, le jeune cinéaste plonge son public au coeur d'une Amérique bestiale, viscéralement jouissive, et confirme tout le bien que je pense de lui depuis ses tous débuts, presque un zéro sans faute dans le parcours cinématographique du petit français : Quand t'es dans le désert depuis trop longtemps......!!!!
En ce 31 octobre 2014, le blog souhaite un joyeux Halloween à vous tous et toutes qui viennent nous suivre régulièrement ainsi qu'à nos plus fidèles lecteurs(ices) et commentateurs(ices) : Dasola, Chippily, Dina (Thank you very much) Alex, Florent et Joe ^^ MERCI POUR VOTRE FIDELITE, et un grand d'oeil de la famille Simpson et du Joker à mon co-blogueur 007bond pour clôturer cet article "Spécial Frissons" ;)
"Fantôme. Signe extérieur évident d'une frayeur interne."