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"Salt" !!!

Publié le par 007bond

Servi sur un plateau d'Argent, Angelina Jolie & Co nous offre en cette fin d'été, le Nanar de l'année 2010 répondant au doux nom de... "SALT" ( un razzi, pour le titre, serait-il envisageable ? ). A la réalisation Philip Noyce, au casting Angelina Jolie, Angelina Jolie, Angelina Jolie et un soupçon de Liev Schreiber, la "potiche" de service !

Attention, roulement de tambour, scénario : Evelyn Salt, Agent de la C.I.A est accusée d'être une espionne russe. Celle-ci va tout mettre en oeuvre pour échapper à un traquenard machiavélique -  totalement inédit au cinéma - et découvrir l'effroyable vérité. Espionnage, adrénaline en tout genre, trahison - au bon souvenir d'un certain James Bond - le récit replonge les spectateurs "téméraires" et, au final agaçés, dans des situations maintes et maintes fois vues et corrigées. Les "Méchants" russes attaquent les "gentils" américains; nostalgie quand tu nous tiens !

Le corps squelettique et le visage blafard de l'actrice américaine - exit la superbe silhouette de Lara Croft - déambulent de scènes d'actions en scènes d'actions, toutes plus incohérentes les unes des autres : plus ingénieuse que MacGyver - spoil : un extincteur + du liquide nettoyant + un pied de table = un lance grenade ?!? - plus agile que Spiderman - passage grotesque de l'ascenceur ou de l'autoroute - plus tenace que John McClane, l'humour et le charisme en moins; plus sportive que Jason Bourne... Angelina jolie en fait trop. La douleur, elle ne connaît pas. Cette énième moue, qu'elle nous a déjà servi dans les "Wanted" et "Mr et Mrs Smith" - qui en dit long sur "je suis plus redoutable que n'importe quel héros du 7ème Art" - lasse, fatigue, à la limite de la misandrie; quant aux émotions, aux sentiments, ils sont totalement annihilés - Spoil : votre compagnon décède, pas de panique avec la technique Jolie : une grande bouffée d'air frais et tout est oublié - !

Scénario risible, situations irréalistes, jeu d'actrice à la limite du néant, 1 h 40 d'ennui = "Salt". Mais tout ceci n'est que le commencement : prochainement dans les salles obscures "Pepper" avec, encore plus d'A.J, de rebondissements et de rebondissements; pour clôturer sur la trilogie " Salt and Pepper" réalisée par A.J, scénar d'A.J, musique A.J ... Que du bonheur en perspective pour les fans "suicidaires" de la "soi-disant" comédienne américaine !!!



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"Un enfant de Dieu" !!!

Publié le par 007bond

Cormac McCarthy, au travers d'un phrasé douloureux, ( voir mon article sur l'écrivain ) tisse, une nouvelle fois, une oeuvre sombre, au goût de "rouille", éblouie par l'effroyable condition d'un homme : Lester Ballard, un enfant de Dieu !

Un jour, un gamin se retrouve seul, face au monde. Il grandit, survit, erre dans les montagnes, observe, chasse, tue, viole. Il devient ce que la "ville" a fait de lui : un paria. Cet être de chair et de sang développe une logique, un comportement propre à lui-même. Petit à petit, Ballard dépasse sa condition et les limites prescritent par notre société. Le bien et le mal - essences de nos agissements envers autrui - deviennent pour lui une équation, depuis nombre d'années, oubliée, refoulée. L'écrivain américain dépeint une "bête" infâme, à l'allure crasseuse, maigrichonne, symptôme d'une somme d'évènements, d'une population violente animée par le sang, la traque, la violence. Le lecteur malmené par des mots, des phrases à la symphonie morbide, tente de comprendre. Il cherche une raison, un "quelque-chose" à quoi se rattacher, un indice pour ne pas sombrer - avec Ballard - dans un monologue sanglant où les pleurs, l'angoisse, le désir, les jurons, la haine s'entremêlent, s'embriquent  pour créer une "chose", un "rebus". Il n'en sera rien : LESTER BALLARD est et restera LESTER BALLARD.

Froid, intriguant, licencieux, parfois absurde, Cormac McCarthy dépeint le portrait radical d'un monstre : Pourquoi ? Comment ? Quand ? Un cheminement éprouvant pour arriver à la "vérité crue" que représente Ballard : un sociopathe, un charognard, UN ENFANT DE DIEU !!!

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EXTRAITS " UN ENFANT DE DIEU"

" Il est petit, crasseux, mal rasé, une brutalité contenue. Un enfant de Dieu, sans doute comme vous et moi".

" Il restait là à genoux à regarder les deux corps. Ces salauds-là, y sont sacrément clamsés, dit-il (...) Ballard lui repoussa les jambes d'un coup de pied et ramassa sur le sol la culotte de la fille, la huma et la mit dans sa poche. Il regarda par la lunette arrière et écouta. Agenouillé là, entre les jambes de la fille, il défit la boucle de sa ceinture et baissa le pantalon".

"Il regardait la minuscule progression de toutes ces choses dans la vallée, les champs gris qui noircissaient et se cordaient sous la charrue, la lente occlusion verte que propageaient les arbres. Assis là, sur ses talons, il laissa tomber sa tête entre les genoux et se mit à pleurer".

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L'égnimatique Mads Mikkelsen !!!

Publié le par 007bond

Mads Mikkelsen ballade son regard étrange et sa personnalité charismatique sur l'univers du 7ème Art depuis les années 90; découvert dans "Casino Royal" au travers du personnage glacé "Le Chiffre" ainsi que sa prestation sans faille dans "Pusher 2", je ne cesse pas d'être bluffé par l'immense talent artistique du comédien Danois !

De son nom complet Mads Dittman Mikkelsen, né en novembre 1965 à Copenhague, au Danemark; le jeune Mads, après avoir été gymnaste, puis danseur professionnel, commence à se produire sur les planches, avant de rejoindre le monde du cinéma... Il joue pour la 1ère fois devant la caméra dans un court-métrage en 1996 et décroche le rôle d'un toxicomane nommé Tonny dans le long-métrage danois "Pusher" de Nicolas Winding Refn ( voir article sur le réal ). Le succès est immédiat et sa renommée dépasse les frontières danoises. Il est alors sollicité pour accompagner Gérard Depardieu dans "Dina" en 2002 ( voir ma critique ), puis tourne dans la superproduction "Le roi Arthur" en 2004. Mais c'est son rôle dans "Casino Royal" de Martin Campbell qui révèle l'acteur danois au grand public. Mads Mikkelsen va, alors, enchaîner avec de nombreux films dont "After The Wedding" ( critique à suivre, dans l'article ) de susanne Blier en 2007, "Les soldats de l'ombre" d'Ole Christian Madsen en 2008. Plus récemment, en 2009, il immortalise Igor Stravinski dans "Chanel & Stravinsky" de Jan Kounen, et retrouve son ami le cinéaste danois Winding Refn pour jouer le personnage de "One-Eye", un guerrier viking muet qui, ayant été fait fait prisonnier, parvient à s'échapper et se retrouve en terre totalement inconnue.

A chaque exégèse, Mads Mikkelsen se démarque avec une certaine exigence quant au choix de rôles "uniques", tel son personnage électrisant de " Valhalla Rising" ( voir ma critique ) Une personnalité hors-norme !!!

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FILMOGRAPHIE SELECTIVE

PROCHAINEMENT

"The Door" ( Die Tür ) de Anno Saul. Thriller : David, un ancien peintre à succès, cherche un sens à sa vie après s'être rendu responsable de la mort de sa fille de 7 ans. 5 ans plus tard, il découvre une porte qui lui donne une seconde chance, celle de recommencer tout à zéro. Mais ce nouveau départ qui tient lieu du miracle va se transformer en un cauchemar éveillé... ( voir trailer )

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" After The Weeding" ( Efter Brylluppet ) a été réalisée par Susanne Bier en 2007. Au casting :

MADS MIKKELSEN/JACOB

ROLF LASSGARD/JORGEN

SIDSE BABETT KNUDSEN/HELENE

" Jacob Petersen, vivant en Inde, retourne au Danemark pour effectuer une transaction financière mais c'est toute autre chose qu'il attend..."

Cette brillante "science de l'âme" où des secrets d'une famille vont voler en éclats, m'a permis de découvrir une réal de talent Susanne Bier avec un casting 4 étoiles dont Mads Mikkelsen en tête.

Jacob Petersen, un idéaliste, a voué 20 ans de sa vie à la construction d'un orphelinat en Inde et du bien-être de ses occupants. Celui-ci menacé de fermeture oblige Jacob a retourné au Danemark là, où un généreux donateur Jorgen l'attend afin de le rencontrer et effectuer une transaction financière qui permettra de sauver l'établissement, puis de continuer à offrir aux jeunes orphelins indiens un lieu de vie convenable. Très vite, Jacob soupçonne Jorgen d'être plus intéressé par lui que les fameux investissements. Il ne se trompe pas, la vérité va lui apparaître, lors du mariage de la fille du richissime donateur auquel il a été convié, déstabilisant son existence. Avec une belle aisance artistique, toute en simplicité, sans fard, Susanne Bier développe un récit solide - les bons sentiments se bousculent aux vérités douloureuses - évitant toute affection inutile - une qualité "propre" aux longs-métrages nordiques - habité par 2 acteurs incroyables : Mads Mikkelsen tourmenté, tout en retenu face à  Rolf Lassgard imposant, caractériel, émouvant. Avec puissance les 2 hommes s'affrontent pour mieux se soutenir dans le chagrin.

"After The Weeding" chronique moderne, où les regards sont aussi parlants que les dialogues, où les tréfonds de l'âme humaine sont subtilement ciselés au vitriol, est illuminé par le travail d'une cinéaste authentique, des comédiens criants de sincérité : Après le mariage, la désillusion !!!

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