"KNIGHT OF CUPS/CHRISTIAN BALE, L'HOMME QUI NE SE SOUVIENT PLUS" !!!!
Il aura fallu attendre plus de trois ans pour découvrir la nouvelle entreprise, au travers d'une première B.A (clin d'oeil à MC ^^), de l'un des réalisateurs les plus énigmatiques du 7ème Art ! Soucieux de conserver cet aura de mystère qu'il l'entoure, Terrence Malick continue son introspection. Après "Tree of life" et " la Merveille", le cinéaste méticuleux plonge le spectateur dans une nouvelle expérience sensorielle, métaphysique mais aussi sulfureuse (une première) où l'on découvre un homme/Christian Bale happé par les excès "faciles" des tentations de la célébrité, et qui semble ne plus se souvenir qui il l'est vraiment. Si les anciennes exécutions de Malick s'attachaient à une forme de dramaturgie existentielle classique, riche en errance poétique, il semblerait que sa nouvelle réflexion nous emmène loin, dans les coins les plus sombres de l'âme humaine ! Ce premier trailer euphorisant promet un voyage hynoptisant au coeur d'un conte moderne et comme toutes les fables : " Il était une fois un jeune Prince dont le père, le Roi de l'Est, l'a envoyé en Egypte pour trouver une perle. Mais quand le Prince arrive, on lui offre un breuvage dans une coupe. Il boit et oublie qu'il est le fils du Roi, oublie la perle et tombe dans un profond sommeil. Le père de Rick/Christian Bale lui contait cette histoire lorsqu'il était encore un enfant. La route de l'Est s'étend devant Rick, va-t-il la prendre, trouver, se retrouver ou s'y perdre totalement ?" La caméra de Terrence Malick est toujours plus fluide, "baignée" d'une lumière naturelle mais offre davantage de plans serrés.
Si l'année 2015 se promet (déjà) ambitieuse avec le Birdman d'Inarritu, l'Inhérent Vice de Paul Thomas Anderson, Terrence Malick nous délivre les 2mn16 de sa patte esthétique où le rapport de l'individu à la nature (la mer), au spirituel, au romantisme, aux improvisations mais aussi au sexe, à l'enfer des strass et paillettes, et à la psyché d'un être en perdition vont - de nouveau - envoûtés les esprits de vos fidèles serviteurs Bond et Mina. Malick est certainement - avec Werner Herzog et Brad Anderson - l'un des seuls à avoir saisi et compris la maestria du jeu de Christian Bale (en rappel Du Nouveau Monde) ! "Knight of the Cups" (aucune date à ce jour de délibération) fera parti de la sélection officielle de Berlin 2015 en espérant le retrouver au Festival de Cannes prochain et pourquoi pas aux futurs Oscars de 2016, il est permis de rêver. Un adjectif au regard du premier aperçu malickien : ineffable moment !!!!
"Le seul moyen de résister à toute tentation, c'est d'y céder." Au risque de se perdre.........