"Gone Girl", une envie de changement !!!
Aujourd'hui, il est temps pour le blog d'évoluer légèrement. Comme beaucoup ont pu le remarquer, cela fait bien longtemps que je n'ai pas fait d'articles ou répondu aux coms. Mina vient heureusement combler votre appétit de cinéma et de chroniques, et je ne peux que la remercier et vs remercier de continuer à faire vivre ce blog. Mais le temps est une denrée plus que précieuse pour l'étudiant que je suis.
Alors que faire ? la réponse est facile ; la création d'une nouvelle catégorie répondant au doux nom de "Critique Express". Le concept est plus que simple, dès le film visionné, je go sur le blog et vs rédige une critique plus légère et spontanée où les idées se suivront au rythme de mes réflexions, dans la plus grande des subjectivités. Les critiques pourront être complètes, courtes, longues, s'attarder que sur un point en particulier...
En tant que lecteurs et commentateurs, je vs invite avec le plus grand plaisir d'appliquer cette même "limite" à vos coms; alors n'hésitez pas à vs lâcher, à me fustiger, à adorer, à compléter; vivons le Cinéma ensemble !
La catégorie se lance avec la sortie de Gone Girl de David Fincher. La critique express c'est maintenant !!!
On se lève, on regarde l'écran, la musique continue son travail malsain, pas le temps de remettre les idées au clair : oui David Fincher est de retour. Moins le Fincher du cinéma, mais beaucoup plus celui de la série House of Cards. On retrouve une manière de filmer posée et discrète permettant une introspection dans la vie aisée de ce couple américain quasi automatique. L'empathie est le jeu de Gone Girl: l'homme ou la femme ? Le choix de vie à travers le doute instauré, car Fincher s'amuse d'un imaginaire pré-existant dans les souvenirs du genre thriller (qu'il a bien souvent mis en scène). Les images sont puissantes, sublimées par une pénombre ambiante (en souvenir des polars), le spectateur cherche à s'en dépêtrer pour y trouver des indices. Sans se triturer les méninges, le sujet n'est pas dans la révélation du mac Guffin, mais dans l'acceptation de celui-ci, et la survie de l'être se jetant dans la lutte qui doit suivre.
Le duo d'acteur Affleck/Pike prend en vole ce manège macabre et incarne les questions soulevées par le film. Si Pike ne m'a pas surpris (très bonne actrice), Affleck lui est l'acteur irremplaçable de Gone Girl. Pour la première fois, Affleck abandonne Affleck pour révéler Nick Dune. Le regard vide remplaçant cet américain lambda qu'on adore suspecter et malmener comme une marionnette.
Gone girl représente la maturité d'un réalisateur qui innove par sa simplicité et un malaise basique s'illustrant dès le générique : on voit tout simplement des images d'une ville endormie jumelée à l'envahissement des noms de la distribution du long-métrage. Ces images ne durent pas plus que le temps d'un battement de coeur; rapidité mal vécue par le spectateur n'ayant pas le temps d'assimiler ce qu'il intercepte. Un jeu de clignement d'oeil en écho avec les scènes de grandes violences. Comme si Fincher isolait des images parfaites, survivant dans la machine photographique qu'est notre mémoire.
Gone Girl est un jeu intelligent et magistralement orchestré qui mérite plus qu'une simple vision pour révéler l'amour d'un réal pour un genre et un désir de narrer. Un film qui fait aimer le cinéma !!!