"CONJURING, LORRAINE ET ED WARREN : INFESTATION DU BIABOLIQUE !!!!
En 2009, 007bond avait voulu donner un souffle supplémentaire à son blog avec une nouvelle catégorie "Au-delà de la pensée" : les films sur l'insolite, l'épouvante...tirés de vrais faits divers. Il avait alors fait la critique de "Amytiville la Maison de Diable" version 1979 (irremplaçable avec James Brolin) et s'était penché sur la véritable histoire. Avec la sortie du long-métrage consacré à la fameuse poupée Annabelle, et dont j'attendrai la sortie en blu ray (je ne me déplace plus pour ce genre que j'affectionne, du fait que la plupart des cinémas de ma région ne le diffuse pas en V.O, sauf exception), je voulais revenir sur The Conjuring, mais avant tout sur les véritables protagonistes, Ed et Lorraine Warren présentés comme des chasseurs de fantômes, chargés entre autre du cas Amytiville.
Comme beaucoup, j'ai toujours été fasciné par les histoires surnaturelles auxquelles l'on ne peut rester qu'en interrogation, ne sachant véritablement si cela tient du réel ou du simple canular ! Et pourtant, nombre de faits étranges demeurent troublants, Ed et Lorraine Warren, nos aventuriers américains des "Monstruosités de la nuit" (de leur propre dire) se sont impliqués dans quelques affaires qui glacent, encore aujourd'hui, le sang !
Ed Warren (né en 1926) était un vétéran de la seconde Guerre Mondiale, devenu plus tard un démonologue (l'étude des démons et des croyances liées à ces derniers), auteur et conférencier reconnu, et à ses heures perdues, peintre; quant à sa femme Lorraine, une médium, (née en 1927) était dotée (de toute petite) d'aptitudes psychiques exceptionnelles : utilisant ses pouvoirs extrasensorielles pour ressentir et détecter toutes activités paranormales. En étroite collaboration (le duo se rencontrera à l'âge de 16 ans et 17 ans) le couple fonde - en 1952 - une société la New England Psychic Recheard pour donner de la crédibilité quant à leurs recherches, puis ouvrent un musée de l'occulte The Warren dans leur propre maison, quoi de plus normal ! Ils officieront dans plus de 10 000 cas et devront leur célèbre renommée pour avoir été les premiers chercheurs sur l'Affaire Amytiville ! Loin d'être pris pour de simples fous, le couple justifiera toute la véracité de leur curieuse entreprise en délivrant des preuves à l'appui : photos, vidéo, documents... leur donnant une importante crédibilité.
En 2001, Ed Warren s'évanouit en voulant aller ouvrir la porte à son chat, tombe dans un coma pendant onze semaines, et ne prononcera plus un mot jusqu'à sa mort en 2006. Depuis, Lorraine se consacre en partie à ses petits-enfants (le couple a eu une fille), donne encore des conférences et continue les visites pour les curieux(ses) de son insolite cabinet de curiosités ou devrais-je dire de monstruosités maléfiques !
ANECDOTE
Ed Warren s'est frotté pour le première fois, dans dans sa petite enfance, à de singuliers phénomènes. Lors d'une interview, il a déclaré : Lorsque ma famille dormait, les portes des placards s'ouvraient et apparaissaient des lumières et visages flottants....les chuchotements d'une vieille femme en colère". Quelques années plus tard, pour pourvoir évacué toute cette tension psychologique, il s'adonnera à la peinture sous l'oeil inquiet de sa femme : l'essentiel de ses toiles représentaient des maisons (bien évidemment hantées); ses croûtes capturées des esprits malfaisants brrrrrrrrrrrrrrrrr
PRINCIPALES AFFAIRES
AMYTIVILLE (ICI le lien http://christianbalefan.over-blog.com/article-amityville-maison-ensanglantee-82382929.html en déménageant de Allociné à Overblog, le travail de mon co-blogueur a été chamboulé, il y manque les photos).
LOUP-GAROU
En 1983, le couple Warren pratique un exorcisme sur un "démon loup-garou", un certain Bill Ramsey qui aurait mordu plusieurs personnes, persuadé d'être un loup. Il n'y aura aucunes preuves à l'appui prouvant cette dit possession. A ce jour, ce cas soulève nombre de questions restaient sans réponses, et un scepticisme de la part des détracteurs du couple Warren.
LUCIFER
Prénommé "Le diable du Connecticut" (retranscrit dans un livre de 1983 de Gérard Fragile), en 1981 Arne Johnson a été accusé d'avoir assassiné son voisin et propriétaire. Les Warren affirmeront avant et pendant le procès que l'homme était possédé par Lucifer. De cette possession démoniaque servant à la plaidoirie de l'avocat, l'accusé sera tout de même condamné.
LA FAMILLE SMURL
Jack et Janet Smurl ont fait appel à Ed et Lorraine Warren : leur maison subissait les assauts répétés de phénomènes surnaturels : des cris, des sons, des odeurs, des apparitions. Le célèbre duo a ressenti la présence de trois esprits dont un démon qui aurait agressé sexuellement Jack et Janet Smurl.
Le "cas" de la famille Perron est celui qui va devenir l'un des meilleurs long-métrages d'épouvante de ces dernières années "The Conjuring" (2013).
Afin d'offrir un cadre agréable pour leur famille, le couple Perron Roger et Carolyn - non croyants - déménage et achète la maison idéale durant l'hiver 1970, dans l'état de Rhode Island. Dès le premier jour de l'installation, Roger et Carolyn ressentent un malaise. Ils apprennent que Huit générations avaient vécu au coeur de cette bâtisse, témoin impuissante de drames particulièrement violents : plusieurs suicides, des empoisonnements, le viol et le meurtre non-résolu d'une fillette de onze ans, deux noyades et quatre hommes qui mourront mystérieusement de froid. Les Perron comprendront pourquoi le dernier propriétaire en date, leur conseillera de laisser les lumières allumées toutes les nuits !
Au tout début, les Perron pensent avoir la charmante visite ponctuelle de "gentils" fantômes. Grave erreur, si un esprit sent la fleur, un autre embrasse, caresse la joue des enfants Perron ou encore un plus jeune - peut-être un gamin - s'amuse - devant les yeux des petites filles - avec des jouets en bois, propulsant des mini-voitures avec sa main invisible, il n'en est rien, et les spécialistes des sciences occultes Ed et Lorraine Warren vont vite se rendre compte que le mal absolu habite l'humble maison. Les esprits vont devenir agressifs, arrachant les cheveux des enfants, hurlant toutes les nuits, pleurant sans cesse - dont une petite entité qui réclamera sans cesse sa mère - mais un esprit ne saura jamais divulgué par la famille Perron. Lors d'une interview, une des filles (encore à ce jour) refusera de raconter ce que l'entité innommable (de ses propres dires) aura fait subir à toutes les fillettes; seule réponse de sa part : " Disons qu'il y avait un très mauvais esprit masculin à la maison et cinq petites filles."
Mais la plus coriace des entités reste un fantôme prénommée Bethsabée Sherman, une sataniste qui aurait vécu au 19ème siècle et retrouvait pendue à un arbre : elle aurait vécu en paria, accusée d'avoir assassinée son bébé, une petite fille, en offrande à Satan ATTENTION AUX PROPOS SUIVANTS L'enfant aurait été retrouvé empalé avec un objet pointu. Selon d'autres dires, la sorcière auraient eu d'autres bambins - trois - qui trouvèrent la mort à un très jeune âge. Ils ne seront pas les seules victimes, Bethsabée affamera et sanctionnera physiquement son personnel. On retrouvera son corps étrangement solidifié !
La famille Perron remarque que la sorcière cible certaines des fillettes, notamment Cindy, souvent attaquée et brutalisée, et convoite Roger l'époux : lors de travaux de bricolage , ce dernier sent ses caresses dans le cou, sur les bras et dans le long du dos. L'entité ne supportant pas la présence de Carolyn - la mère de famille- décide de se débarrasser de cette dernière. Les premières attaquent restent légères; mais au fil du temps, empirent, redoublent de violence; d'une simple petite gifle, l'entité l'agresse aux jambes, aux mollets. En sang, Carolyn, bien que paniquée, résiste. Devant la ténacité de la maîtresse de maison, la sorcière prend possession de son corps. En 1974, Les Warren viennent à plusieurs reprises, espérant chasser les esprits maléfiques et pratiquent un exorcisme sur Carolyn; mais la médium reste très inquiète du fait que la famille Perron n'est pas vraiment pratiquante. Elle déclarera : » Vous n’avez que votre foi comme protection. J’ai toujours eu ma foi. La protection de Dieu m’a permis de faire cela. A ce moment là, les Perron n’avaient pas de religion, et c’était très dangereux. »
A la différence du long-métrage américain, les célèbres chasseurs de fantômes ne peuvent libérer la famille Perron de tous leurs démons. Ces derniers fuient, un premier temps la maison, mais devant l'impossibilité de vendre la maison hantée, ils resteront dix ans, supportant les agressions continuelles des entités. En 1980, face à l'insistance de la mère de famille, les Perron quittent définitivement Rhode Island pour la Géorgie.
Depuis 1983, la bâtisse a retrouvé un nouveau propriétaire, témoin lui-aussi de phénomènes inexpliqués.
Annabelle, la vrai poupée est le "résultat" d'une autre affaire des Warren. Elle aurait été possédé par un esprit féminin, une petite fille.
Un étudiant en médecine offre la marionnette en chiffon à sa mère. Cette dernière remarque que l'étrange Annabelle change de position et se déplace dans la demeure, soupçonnant la poupée d'agressions corporelles et de vouloir l'assassiner. Le démologue et la médium, lors d'une séance, apprennent que la figurine est sous l'emprise d'une fillette de sept ans dont le corps avait été retrouvé sans vie dans un champ. Un prêtre viendra exorciser la maison et les Warren récupéreront Annabelle, toujours en bonne place dans leur musée. (Wiki, Altered dimensions, Mindshadow, Extraits des fichiers des Warren, extraits du livre "Le Diable du Connecticut").
"The Conjuring" a été réalisé par James Wan. Sortie en salle le 21 août 2013.
Interdit aux moins de 12 ans
Avant Amityville, il y avait Harrisville… Conjuring : Les dossiers Warren, raconte l'histoire horrible, mais vraie, d'Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée… Contraints d'affronter une créature démoniaque d'une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l'affaire la plus terrifiante de leur carrière…
James Wan avec The Conjuring remet au goût du jour un classicisme horrifique, à l'image du cultissime "L'Exorciste" de William Friedkin. Après le succès des Saw et des plus que réussis Insidious (avec Patrick Wilson déjà présent au casting), le cinéaste nous plonge dans un des dossiers du couple Warren : la famille Perron. Alors certes, le long-métrage réunit tous les ponctifs du genre mais c'est la réalisation de James Wan qui en fait toute la différence.
L'intelligence du cinéaste est de replacer la famille au centre de l'innommable, à l'image d'un autre illustre "Poltergeist", ou même le terrifiant "L'Emprise" de 1982. En s'attachant aux faits véridiques - Lorraine Warren s'inscrira en consultante tout le long du tournage - plongeant son scénario dans ces fameuses années 70, il rend d'autant plus réel la terreur que va vivre cette famille tout comme les Warren. Et les femmes redeviennent les principales interprètes, victimes de ces entités démoniaques dont les protagonistes masculins - que ce soit Ed ou Roger le père de famille - demeureront les témoins impuissants. Utilisant le style narratif, stylistique, esthétique des célèbres long-métrages des maisons possédées, James Wan instaure rapidement un rythme soutenu, oppressant : les portes qui claquent, la fameuse armoire qui s'ouvre, les chuchotements, les ombres; tout est là pour que le conteur Wan se délecte de cette mécanique - certes éprouvée par le passé - mais diablement mise en scène par de fulgurantes scènes horrifiques, juste la bonne dose de subtilité pour ne pas réduire son entreprise à une simple et énième série B de l'épouvante : son maître mot, en dévoiler le minimum pour en apprécier toute l'horreur devinée. Et "l'authenticité" James Wan la revendique : avec de superbes plans fixes, un grain tout particulier de l'image pour mettre en avant ce côté vintage, son long-métrage se veut davantage un documentaire dont tous les acteurs(ices), en tête Vera Farminga/Lorraine Warren, Lili Taylor/Carolyn et Patrick Wilson/Ed Warren crédibles renforcent cet effet souhaité et parfaitement maîtrisé.
Oeuvre horrifique "The Conjuring" redonne ses lettres de noblesses au genre : tout l'art, le talent cinématographique de James Wan transparaît au travers d'une ambiance sobre : une sobriété redoutablement efficace, et peu importe le tracé (que beaucoup ont reproché) ou le schéma plus que classique de "The Conjuring", ce long-métrage demeure une brillante immersion maléfique !!!!
ON THE SET
Photos de Vera Farmiga avec Lorraine Warren et le groupe de jeunes comédiennes avec les vrais filles "Perron".
"Le Diable existe. Dieu existe. Et, pour nous, en tant que personnes, notre destinée dépend de ce que nous décidons de suivre."