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" LARS VON TRIER : DU GRAND ECRAN NOIR AU PETIT ECRAN TELEVISUEL " !!!!

Publié le par Mina

" LARS VON TRIER : DU GRAND ECRAN NOIR AU PETIT ECRAN TELEVISUEL " !!!!

Le plus contreversé des cinéastes mais aussi l'un des réalisateurs les plus appréciés de ce blog va se lancer pour la deuxième fois dans la réalisation d'une nouvelle série " The House That Jack Built". Je viens d'apprendre que le cinéaste avait, il y a un peu plus de vingt ans, dirigé une première série intitulée "L'Hôpital et ses Fantômes" créée en 1994 et que Stephen King a adapté une version américaine (dix ans plus tard) "Kingdom Hospital" que je n'ai pas vu non plus; comme je l'ai déjà écrit, je m'intéresse que très peu au petit univers des séries (sauf exception). Mais Si Von Trier revient y faire un petit tour, je serais certainement au rendez-vous; bien qu'il faudra s'armer de patience, le tournage de sa nouvelle aventure télévisuelle débutera en 2016, et comme à son habitude, le sulfureux réalisateur n'a, pour l'instant, dévoilé aucun détail quant au contenu de la série.

" LARS VON TRIER : DU GRAND ECRAN NOIR AU PETIT ECRAN TELEVISUEL " !!!!
" LARS VON TRIER : DU GRAND ECRAN NOIR AU PETIT ECRAN TELEVISUEL " !!!!

Quant au très polémique "Nymphomaniac" (Volume 1 et 2) que 007bond et moi-même avons vu en début d'année, nous attendons la version Director's Cut pour en délivrer nos critiques. Bien qu'ayant, une nouvelle fois, aimés l'entreprise de Lars Von Trier, si la partie 1 nous a paru dans son ensemble excellente, la deuxième a beaucoup trop souffert de certaines coupures (jugées trop trash) ne rendant (peut-être) pas justice au final de son oeuvre. Si pour beaucoup, le nouveau long-métrage en a rebuté (et dégoûté) plus d'un, ni voyant que l'esprit malade d'un grand pervers, "Nymphomaniac" révèle, au delà du sexe : véritable exutoire de la profonde souffrance d'une femme (excellente Charlotte Gainsbourg), les propres angoisses de Lars Von Trier qui conjugue à tous les temps les "noirceurs" - teintées de grises et d'une certaine dérision (une première pour le cinéaste) - existentielles des âmes humaines, définitivement morbides où plane l'ombre d'Andreï Tarkovski (Solaris) encore et toujours ! Espérons que cette ultime version se retrouvera d'ici cette fin d'année dans les bacs !!!!

" LARS VON TRIER : DU GRAND ECRAN NOIR AU PETIT ECRAN TELEVISUEL " !!!!

"Un film doit être un comme un caillou dans une chaussure."

LARS VON TRIER

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J
Lars Von Trier est un réalisateur incompris d. Il prône le pessimisme dans la majorité de ces films, mais cela est tellement bien mis en scène qu'on ne peux être que contemplatif face à ce procédé. Et surtout nous parvenons à ressentir le mal être qu'il perçoit dans notre société contemporaine, au travers de ses oeuvres dont les principaux protagonistes souffrent atrocement en silence, en subissant leur misérable condition (choisie ou imposée), de par la revanche d'autant plus cruelle et sans pitié, comme pour nous montrer que le mal est omniprésent en chacun d'entre nous, mais qu'il ne vaut mieux pas le réveiller. En ce sens, la perfection pour ma part, qu'à réaliser ce réalisateur si talentueux, reste Dogville, où comment par un procédé théatrale, et l'absence de décors, il nous fait ressentir la souffrance de Nicole Kidman réfugiée dans ce village perdue. C'est tellement bien amené qu'il n'y a pas besoin de surjeux, et toute l'histoire finit par prendre un sens (je ne révélerai pas l'excellente fin pour ceux qui ne l'ont pas vu). Nymphomaniac est aussi une oeuvre singulière très audacieuse, dont beaucoup n'y ont vu que du porno alors que c'est uniquement montré à quel point la condition de la femme désemparé peux l'entraîner jusqu'à un certain gouffre trop amorale, trop anti-conventionnelle pour pouvoir posséder encore une estime de soi. Le dégoût finit par sublimer chez notre protagoniste tellement elle est devenue insipide, en quête de ce besoin de se ressentir vivant (mention spéciale pour la partie 1 sur ce sujet). En somme Lars Von Trier est très critiqué mais il possède une vision si réaliste des choses que la transposition à l'écran est mise en abyme avec brio, et pour tout ceux qui sont relativement sensible au 7eme art qu'est le cinéma, on ne peux rester de marbre.
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M
Superbe commentaire Joe et quel plaisir de te retrouver sur le blog, sans s'écharper avec l'autre énergumène. Pour Lars Von Trier, je te rejoins sur tous les points que tu as exprimé et pour ma part, j'aime tous ses films avec une toute petite préférence pour Antichrist où là aussi, il développe et filme avec génie (et intelligence) le deuil (la perte d'un enfant), la culpabilité, les angoisses primaires, donc toutes les émotions humaines. L'on ressent aussi toute la déprime dans laquelle était plongé Von Trier - de son propre aveu - à cette époque-là et cela, je l'ai parfaitement comprise (connaissant malheureusement ce mal qui bouffe de l'intérieur), donc c'est une oeuvre magistrale, je pense : une oeuvre thérapeutique d'u cinéaste alors en souffrance qui a voulu au travers des maux du couple Gainsbourg/Dafoe (sublimes, j'adore ces deux comédiens) exulter ses propres démons, et les nôtres. Et c'est là où bcp de personnes ne comprennent pas son cinéma, n'y voyant (comme tu l'as justement précisé) de la simple perversion et autre; il l'a l'audace de remettre sans cesse dans la balance, nos incertitudes, notre mal-être, notre folie (sous-jacente comme la sienne d'ailleurs) notre détresse, nos désarrois, nos pensées morbides (Charlotte en aura bcp et ainsi que des visions), nos questionnements moraux, notre regard sur la symbolique religieuse (la femme est-elle l'Antichrist) pour nous confronter, nous malmener ( mais comme dans Nymphomaniac, il y a aussi une part à l'imaginaire) et je pense que c'est cela qui fait très peur et dérange au-delà du sexe omniprésent dans son exécution. Il en va de même pour Nym... où la dépendance sexuelle de Charlotte est la résultante de toute sa souffrance intérieure. Von Trier a parfaitement développé ce délicat sujet de la nymphomanie; j'ai lu pas mal d'articles d'experts : la vrai nymphomaniaque n'aime absolument pas les rapports sexuels, elle cherche plutôt à sa détruire (ayant une faible estime, un dégoût d'elle-même) et lorsqu'elle en a fini (si je peux m'exprimer ainsi), elle tombe dans la frigidité la plus totale. On est très loin de l'image que s'en font la plupart des hommes, c'est une autre forme de dépression (de destruction) qui amène souvent au suicide. J'ai été bouleversé de lire certains articles et certains témoignages. Alors, on pourra taxer Lars Von Trier de misogyne, LA FEMME et tous ses désordres psychologiques sont sa matière première mais au travers d'elle, il parle avant tout de lui, de nous tous et toutes et forcément lorsque l'on appuie là où ça fait mal, cela dérange, cela choque. Alors, j'espère qu'il continuera à ébranler le 7ème Art de toute sa maestria. Merci Joe, bonne fin d'après-midi et à très vite :)