"LES GARDIENS DE LA GALAXIE" !!!
"Les Gardiens de la Galaxie" a été réalisé par James Gunn (II). Sortie en salle le 13 août 2014.
Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre, l’énigmatique et mortelle Gamora, et Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat aussi désespéré soit-il pour sauver ce qui peut encore l’être.
Depuis 2001 et le Spiderman de Sam Raimi, Marvel a envahi le marché des blockbusters de Super-Héros. James Gunn s'est attaqué aux loufoques Gardiens de la Galaxie. Je dois avouer que je porte très peu dans mon coeur la mythologie Marvel (DC fanboy) représentée par le plus ancien des geeks Stan Lee. Outre Spiderman, Hulk et Iron Man, aucun autre personnage ne me fait vibrer. A l'annonce d'un film Les Gardiens de la Galaxie, on nous promet de découvrir des héros méconnus du grand public et une ambiance plus décalée que les anciens films de Super-Héros. On se dit pourquoi pas, on s'installe dans un fauteuil, tout devient noir et bienvenue pour 2h d'ennui !
LES GARDIENS DE QUOI ?
Peter Quill alias Star-Lord se retrouve embrigadé dans une mission pour sauver l'univers après avoir subtilisé un mystérieux globe. Il va devoir cohabiter avec Rocket (raton laveur surarmé), Groot (un arbre...littéralement), Drax le Destructeur et Gamora (une sorte de femme fatale). Une belle brochette de rebuts pour lutter contre la tyrannie de Ronan et Thanos.
Sans chercher midi à 14h, les scénaristes épuisent une nouvelle fois la même recette du parcours initiatique où chaque moment de bravoure est fait pour rapprocher nos héros. Sans originalité, c'est surtout l'efficacité qui est le but véritable pour contenter le spectateur voulant vivre une grande aventure. Le rythme du long-métrage reproduit un leitmotiv incessant, où une scène d'action vient s'accompagner de la caricaturale scène explication/révélation, vite désamorcée par la satire pour pointer le désir de parodie. Car oui, l'atout majeur de ce Gardiens de la Galaxie est l'omniprésence d'un humour porté par Star-Lord, jumelé à l'ambiance sonore des années 80. Très agréable les premières minutes, l'effet de lassitude s'installe très vite. On sourit forcé, on attend les vannes à 10 kilomètres, les musiques cultes s'enchaînent sans grande logique. Ce qui aurait du en faire un tour de force, devient une sorte de fardeau scénaristique.
UN PROBLEME DE HEROS
Peter Quill nous est clairement présenté comme notre référent pour comprendre la société, très (trop) vite présentée, dans laquelle nous allons être emporté. Si l'acteur Chris Patt est très loin d'être mauvais, son personnage est tout sauf attachant. Le spectateur le voit comme déclencheur à vannes, vide d'émotions et sans passif (même si le scénar veut nous le faire croire). Pire, il pourrait être considéré comme un rôle secondaire tant son importance, dans les scènes d'actions, n'intervient que très, très tard dans le film. Bradley Cooper alias Rocket est réellement notre protagoniste principal (le réal a déjà avoué son penchant pour le raton laveur Rocket) plus actant et vivant. Zoé Zaldana en Gamorra possède un girl power plus facilement supportable (...que Scarlett Johansson). L'ancien Catcheur Dave Bautista est la brute épaisse la moins efficace du cinéma, tant il s'en prend dans la gueule. Et Vin Diesel livre à la fois l'unique grande réplique du film "Je s'appelle Grout" et sa meilleure prestation...se limitant à cette même réplique. Au final, l'esprit d'équipe est superficiel et beaucoup trop bancal, on est plus proche de la surreprésentation de Hulk et Iron Man dans "Avengers" que d'une cohésion de groupe à la Star Trek de JJ Abrams (pour rester dans la SF).
DE LA SF POUR DISNEY
Et l'action dans tout ça ? Avec un budget de 170 millions de dollars, les effets spéciaux son évidemment très impressionnants. Que ce soit les explosions, les décors, le design des vaisseaux, les personnages en synthèse, etc... Vous en aurez pour votre argent...sauf si vous vous attendiez à de l'épique. Même là, la déception pointe vite le bout de son nez. Tout au long des Gardiens, on a le sentiment amer que James Gunn se freine, comme si le besoin d'offrir une énième suite était davantage plus importante que le film en cours de tournage. Alors, je l'accorde, les scènes d'actions sont tout-à-fait correctes mais elles manquent cruellement de ce grain de folie que laissait suggérer le projet. A la place, James Gunn s'enferme dans un carré bien lisse, suivant le cahier des charges "very grand public" Made in Disney.
VERDICT
Frustant à plus d'un titre, Les Gardiens de la Galaxie a du mal à convaincre : le côté SF est survolé, les héros sans saveurs, l'humour à la limite de l'abêtissement, les scènes d'actions sans grandes tensions. On est en droit de se demander si cela ne commence pas à trop faire dans un couloir sur bondé de "Supers". Autant dire qu'on est loin des promesses. Un Marvel totalement dispensable !!!