"WATCHMEN DU COMIC BOOK AU LONG-METRAGE" !!!
Quand en 1985 le scénariste/romancier Alan Moore proposa, aux côtés du dessinateur Dave Gibbons, à DC comics d'entreprendre un comic book renvoyant à l'entière mythologie du monde des super-héros, tout en y intégrant un niveau de réflexion sur notre société, aucune de ces personnes n'auraient pu supposer l'engouement qu'allait susciter la publication du premier chapitre de Watchmen en 1986. Doug Headline définit le travail de ce tandem de jeunes prodiges britanniques comme venant porter un coup au coeur de la bande dessinée, qui était sur le point de tout changer à tout jamais.
A la base ce comic book se présentait comme une réinterprétation des personnages de l'éditeur Charlton Comics (1er éditeur français à avoir publié Watchmen) les Actions Héroes. Ces derniers, tous plus stéréotypés les uns que les autres avec la femme fatale, l'homme aux supers pouvoirs ou le justicier masqué. Ils offraient un catalogue psychologique et physique majeur. Poussant à l'extrême cette base, Moore développe des protagonistes souffrant chacun de troubles comportementaux dus à leur vie héroïque et ses enjeux. Watchmen dévoile alors une uchronie où les U.S.A risquent une troisième guerre mondiale face au bloc de l'Est; l'essence n'est plus un problème, la guerre du Vietman n'a pas été un échec et Nixon est toujours au pouvoir en 1985. Cela n'aurait pas pu être le cas sans l'importance majeure des super-héros. Ainsi on découvre que Eddie Black alias Le Comédien a tué, sous ordres, JFK et empêché le scandale du Water Gate. Jonathan Osterman, devenu à cause d'un accident le Dr.Manhattan est l'unique héros avec des superpouvoirs; faisant office de véritable Dieu sur Terre et qui a permis la victoire au Vietman. Dan Dreiberg succède au premier Hibou et endosse son rôle, il représente pour le lecteur un pastiche prolétaire du Batman de Bob Kane. Laurie alias Spectre Soyeux II reprend elle aussi le rôle d'une ancienne héroïne qui n'est d'autre que sa mère. Walter Kovacs alias Rorschach est l'incarnation extrême du héros appartenant à la doctrine de la téléologie, il se crée une réelle schizophrénie et ne peut vivre sans son masque. Enfin, Adrian Veidt alias Ozymandias, homme d'une extrême intelligence et d'une force d'athlète, puise son inspiration d'Alexandre le Grand et applique sa méthode de pensée latérale devenue célèbre grâce à l'énigme du noeud gordien (noeud impossible à démêler qu'Alexandre le Grand coupa en deux pour résoudre l'enigme). Le récit peut alors prendre place dans une société où ces "gardiens" ne sont plus tolérés et sont, par le biais d'une loi, obligé de disparaître. C'est à l'assassinat du Comédien que le roman graphique débute.
Suite aux succès du travail de Moore et Gibbons se voyant (à plusieurs reprises) récompensé de prix comme le Hugo (prix littéraire décerné aux meilleurs récits de Science-Fiction ou de Fantasy en langue anglaise), le cinéma tente de l'adapter sur grand écran. On fait appel à Terry Gilliam qui lache l'affaire considérant la tâche colossale. Il faudra attendre 2008 et Zach Snyder, déjà réputé dans l'adaptation de B.D (300, roman graphique de Frank Miller en 2007) pour pouvoir assister à cette transposition de l'oeuvre de 1986.
ADAPTER L'INADAPTABLE : L'histoire de Watchmen.
Vouloir adapter Watchmen, c'est tenter de concentrer dans une durée concrète énormément de détails et de Subtilités qui en ont déjà refroidi plus d'un (Terry Gilliam, Darren Aronofsky en tête). Le roman graphique (outre faire avancer un récit se basant sur l'enquête de l'assassinat du Comédien) entremêle la vie de ces héros quadragénaires en proie au doute et arrivant, avec difficultés, à comprendre la place qu'ils occupent dans la société. Si le Comédien considère la vie comme une immense farce, il n'en oublie en rien les atrocités auxquelles il a participé (Guerre du Vietman, viols, meutre d'une femme portant son enfant...) et, avant de mourir, implore le pardon d'une mère divine. De cette implication d'une autorité suprême, Dr Manhattant en devient la parfaite personnification. Ce Dieu "humain" bouleverse, à lui seul, les questions fondamentales de notre existence de part sa supériorité et sa faculté à rendre le temps immuable. Il voyage dans le présent, le passé et le futur, comme le lecteur qui, à sa guise, tourne les pages de la B.D et décide, aléatoirement d'en sauter pour ensuite revenir en arrière. En acceptant cette dérogation miracle (terme scientifique pour accepter une donnée considérée comme non réaliste ou non réalisable), son personnage devient un observateur froid de l'évolution des hommes, suivant leurs conflits, exilé sur Mars où la menace d'une nouvelle guerre nucléaire est représentée par l'omniprésence de l'horloge de l'apocalypse (horloge conceptuelle utilisant l'analogie du décompte vers minuit pour signifier un danger envers l'humanité) au début de chaque chapitres.
Sur Terre, ne reste que ces Watchmen de chair et de sang à qui l'on reproche "Quis custodiet ipsos custodes (qui nous gardera de nos gardiens ?). Ce leitmotiv du roman prend alors tout son sens à la révélation des derniers chapitres qui dévoile l'assassin du Comédien, SPOIL: prenant forme sous les traits d'Ozymandias. Ce dernier, conscient du risque de conflit entre les U.S.A et l'U.R.S.S, entreprend la création d'une forme de vie extraterrestre géante, qu'il envoie sur la ville de Manhattan, forçant ces deux blocs à se rallier et oublier leur contentieux face à une menace inconnue. De cette surpercherie, il a éliminé ceux qui pourraient pertuber ses plans : le Comédien, ayant trouvé une liste des personnes qu'il avait enlevé pour créer le monstre, Dr Manhattan, en le forçant à s'exiler sur Mars après la révélation, dans les médias, des risques cancérigènes à son contact. Puis, Rorschach; trop soupçonneux, Ozymendias lui fait porter le meurtre d'un civil, l'enferment ainsi en prison. D'en tuer un million pour en sauver un milliard, seul Rorschach s'oppose à cacher cette cruelle vérité et force Dr Manhattan à le tuer, seule option pour lui de se taire. Le comic book clôture ses pages dans une presse qui découvre un journal intime, préalablement déposé par Rorschach où il dévoile toute l'aventure de Watchmen jusqu'au dixième chapitre sur douze (importance du temps dans la structure de la B.D comme le rappelle dans son titre "Watch" : la montre). FIN DU SPOIL
LE MONDE DE WATCHMEN SELON ZACK SNYDER
Que reste-t-il de tous ces éléments dans le long-métrage ? La réponse est simple : tout. Snyder a fait le choix de garder la construction du récit "littéraire" et ne fait que le représenter en mouvement. Il poussa le vice encore plus loin en offrant au public une version ultimate cut (distribuée uniquement aux Etats-Unis) de son Watchmen, empêchant les plus fidèles adorateurs du chef-d'oeuvre de Moore de critiquer le manque de certaines séquences; à l'image de cette B.D "Les contes du vaisseau noir" s' entremêlant avec celle de notre comic book (métaphore de la quête monstrueuse d'Ozymandias) qui, dans cette version ultime, se rajoute comme véritable dessin animé. Analyser le film "Watchmen" en tant qu'adaptation peut sembler, de prime à bord, plutôt inintéressant si le réal se positionne comme simple tourneur de pages. Mais, bien évidemment, le terme d'adaptation a sa place car, malgré une structure générale et des détails conservés, le cinéaste a procédé à quelques petits changements dont une majeure qui, aujourd'hui encore, divise le public de la bande dessinée et du film.
Si l'on remarque des modifications dans le déplacement de certains personnages pour dynamiser le récit, c'est surtout au niveau de la psychologie et de leurs actes que le réal a dû les adapter au format cinématographique. Par exemple, Rorschach gagne en émotions; s'il est montré comme un personnage psychotique et distant, la violence qui lui fait face le touche intérieurement et le pousse à devenir encore plus dur. Notamment dans la prison où un homme se fait scier les bras devant ses yeux, le sang aspergeant son visage. Chez Moore, il reste froid et impassible alors que Snyder le fait trembler avec ses paupières qui convulsent légèrement. Son premier meurtre est aussi remis en question passant, dans le comic book, par l'immolation et faisant dos à sa victime, à un hachoir planté à plusieurs reprises dans le crâne du violeur d'enfants. Tout ceci va rajouter à l'aspect humain du justicier et déculper l'attachement du spectateur pour ce personnage, masquant une profonde souffrance. SPOIL: La scène de son éxécution, par le Dr Manhattan devient plus forte et propose une vision sentimentale de celle-ci car le Hibou, à la différence du roman graphique assiste impuissant, comme le spectateur, à la mort de son ancien partenaire FIN DU SPOIL. Ces changements peuvent être considérés comme des moyens pour le cinéaste de faciliter la compréhension de son récit et l'imprégnation du spectateur dans ces personnages. Cependant un élément colossal va changer dans l'adaptation de Wtachmen : la fin. SPOIL: Le complot et le but d'Ozymandias restent les mêmes. Mais le moyen utilisé va bouleverser la morale du récit. Ozymandias simule des "mini" explosions nucléaires partout dans le globe avec la même signature thermique que celle du Dr Manhattan. Une force anonyme devient connue et surtout revêt le "visage" d'un héros caractérisé, dans les 2 oeuvres, d'américain. Cet acte terroriste inattendu résonne en écho avec l'attentat le plus marquant du XXIème siècle, celui du 11 septembre 2001. FIN DU SPOIL
LE GENERIQUE DU "JEU"
La notion du jeu développé par Francis Vanoye nous est des plus utile pour comprendre tout le travail apporté au générique d'ouverture du film. En l'espace de 5 minutes, le "jeu" de snyder est d'être, à la fois, une magnifique exposition de la diégèse dessiné et pensé par les 2 artistes anglais, et de rendre hommage a tout le pendant de l'art. Ce générique permet de sélectionner les moments les plus marquants dans l'évolution des premiers super-héros de l'univers de Watchmen, les Minutemen. Le réal profite des compléments laissés entre les chapitres où Alan Moore y rédige le livre autobiographique fictif du premier hibou, Hollis Mason. Le lecteur, grâce à ces pages, ajoute une dimension plus réaliste et semble s'immiscer à un tel point de notre Histoire qu'un doute peut exister : cela ne pourrait-il pas être vrai ? Le long-métrage va suivre cette logique. Par la suite, Zack Snyder s'émancipe de l'oeuvre originale en y incorporant les références qui l'intéressent en tant que cinéaste, mais dans le respect de l'uchronie instaurée par Moore et Gibbons. Ainsi, le générique se dévoile comme la séquence la plus aboutie et maîtrisée du long-métrage; véritable adaptation/hommage du passage du roman graphique à l'écran de cinéma.
UN COMIC BOOK CINEMATOGRAPHIQUE ET LITTERAIRE (mettre en mouvement un story board préexistant)
La richesse du dessin de ce roman graphique marqua les lecteurs et critiques dans la manière de structurer ces planches entre elles, en créant un réel effort de transition, et sa façon d'embrayer un mouvement. Les planches sont dessinées et pensées pour reproduire le point de vue d'une caméra fictive et figée. Un autre procédé cinématographique va faire son apparition, en allant, à l'opposé d'un cadre fixe, avec le travelling arrière. Très souvent Gibbsons part du plus petit insert, pour aller vers le plus grand plan d'ensemble. Ceci lui offre la possibilité d'exploiter une grande différence de champs en peu de planches et dynamiser visuellement une scène. Le travail de composition des positions et de l'ordre des planches est aussi exploité, notamment dans un chapitre au nom évocateur "une terrible symétrie". La page dévoile sa première bande horizontale avec un gros plan sur une flaque d'eau piétinée, puis sa deuxième où Rorschach est devant le parvis de l'immeuble, pour enfin, dans la dernière bande, se retrouver en "hors champs" dans l'appartement d'un homme. L'imprégnation du cinéma est tel que le roman graphique rappelle, dans certaines séquences, des types de montages narratifs comme le montage parallèle, où il prend forme, notamment, dans une scène de combat dans une rue nommée Fight Alley (référence opposée à Batman avec Crime Alley, là où ses parents sont tués), où l'on suit, simultanément, le discours du Dr Manhattan à la télévision et la lutte du Hibou et de Spectre Soyeux contre un gang.
AU PLUS PROCHE DE LA BANDE DESSINEE
Le film va laisser tomber le travail du flashforward, mais le choix de Snyder est de rester au plus proche du découpage et de la narration proposée par les artistes anglais. Sans aucune surprise, la majorité des plans vont être respectés dans un souci du détail rarement atteint pour une adaptation d'un comic book. Zach Snyder, pour l'écriture de son film, a suivi et remanié le comic book comme un storyboard et s'est aidé du scénario écrit conjointement par Davil Hayter et Alex Tse pour suivre les dialogues tirés du livre. Néanmoins, la lecture du scénario laisse une drôle d'impression, comme si le metteur en scène n'a pas pris partiellement en compte des remarques des scénaristes, pour ensuite les ignorer et ne se servir que d'un storyboard en symbiose avec la B.D et son adaptation.
UN VISAGE POUR SES HEROS
Le choix du casting pour "Watchmen" est l'un des points les plus sensibles de cette adaptation et le réalisateur l'a bien compris. Il confiera plus tard que l'engouement fut tel pour le long-métrage, que beaucoup d'internautes lui envoyèrent des propositions d'acteurs; à l'image de Jackie Earl Haley pour interpréter Rorschach, rôle qu'il obtint. En leur faisant plaisir, il ne tomba pas dans le piège d'aborder des acteurs trop connus et a privilégié la ressemblance plysique à la notoriété. Le casting est frappant de réalisme et donne l'impression que les héros sont sortis tout droit du comic book. De son choix, il évite les écueils qu'auraient pu rencontrer Terry Gilliam si son Watchmen aurait pris la forme sous les traits de comédiens trop célèbres. De cette crédibilité physique, Snyder peut moderniser plus facilement certains costumes sans en défaire la nature. Mais c'est surtout le Hibou qui se voit octroyer de la plus grande modification, passant d'un costume pastiche de celui de Batman, à quelque chose de plus mature et violant contrastant avec la nature timide du personnage. L'inspiration se fait plus du côté de l'aérospatial des années 70 et rappelle l'aspect ténébreux du Dark Knight de la trilogie de Christopher Nolan. Du succès critique et financier de ce dernier, les décors du film vont perdre leurs couleurs agressives et stylisées du comic book, pour s'orienter vers du plus urbain et du plus concret. Créant, de cette manière, une forme de continuité visuelle des longs-métrages de super-héros produits par Warner Bros.
LE SON DANS LES PLANCHES ET LA MUSIQUE DU CINEMA
A la lecture d'une oeuvre littéraire, les mots nous permettent d'appréhender énormément de détails, passant de l'état d'âme du personnage, à sa description complète du physique et du décor qui l'entoure. Tout d'abord, la police et la mise en forme des bulles : si Watchmen ne compte qu'une police unique, Alan Moore se sert de mots gras comme pour simuler l'intention et le marquage du ton sur certaines répliques, ce qui, à la lecture révèle l'état d'esprit du personnage et le sens majeur de son intervention. La mise en forme des bulles se voit alors devenir le véritable révélateur de timbre des voix. La mise en forme peut aussi remplacer le format classique de la bulle par celui du rectangle, ce procédé standard offre la possibilité d'intérioriser un protagoniste et de le révèler comme narrateur de la dite planche. L'autre marque de son, que popularisa la B.D est évident l'onomatopée. Véritable interprétation linguistique, cette phonétique précise, propose un large panel de signifiants. Le "Bim, bam, boom" devient un élément majeur des comics. Deux couleurs deviennent l'émetteur principal de sons : le rouge et le jaune. De la sorte, ses couleurs par leur agressivité et leur froideur entraînent un ressenti qui, à la lecture, incorpore une impression de sons que le dynanisme du dessin ne fait qu'amplifier. Le long-métrage va perdre ses tonalités "graphiques". Le son est ainsi direct et la scène n'a plus besoin de faire appel à quelconque procédé pour appuyer sur l'aspect fracassant et tonitruant d'une explosion ou d'un coup de poing. De cette dualité force/faiblesse instaurée par le jaune et le rouge, le réal décide de s'en séparer et opter pour des tons plus naturels que le décor lui propose. Seuls, persistent ces "rectangles" devenant, dans le monde du cinéma, la voix off.
Si le son dans le film oublie cette puissance visuelle que le roman graphique a mis en avant, il incorpore par son média un travail sur un choix de différentes musiques. Le réal Zack Snyder décide d'incorporer, en plus d'une composition originale, des musiques connues du grand public. Des titres de Bob Dylan vont côtoyer ceux de Simon & Garfunkel ou de Tears for Fears. Rien qu'à l'énonciation de ces artistes, le film "Watchmen" annonce l'esprit contestataire de ces derniers et ses influences.
CONCLUSION
Avec "Watchmen", Moore et Snyder ont réussi à imposer une vision pessimiste et réaliste d'une société subissant un passé fort, où régnait la loi du Talion et une violence considérée comme légitime pour défendre ses idéaux; le far west par exemple. De cette thématique du protectionnisme, cher aux américains, la manipulation des médias et l'angoisse du temps en sont d'autres, ajoutant à cette oeuvre fleuve sa crédibilité. Les lecteurs, transportés dans cette uchronie, ne peuvent oublier ce qui alimente leur crainte actuelle, la guerre froide. De cette lecture réflexive Watchmen est la seule B.D à avoir été cité par le Time parmi les 100 meilleurs romans en langue anglaise depuis 1923".
Le long-métrage, malgré un flop financier, dû à sa longue durée et son interdiction aux moins de 12 ans, réussit à marquer les esprits des critiques et des cinéphiles. Pour la première fois, nous sommes face à un film de super-héros fidèle à son modèle, et offrant une version mature de l'univers de D.C. Synder choisit la transposition pour réussir une adaptation périlleuse. Le long-métrage fait ainsi partie dans la liste des 10 premiers en tant que meilleure adaptation de comic book, dans la majorité des sondages. La critique peut, cependant très bien attaquer ce mimétisme qu'à effectué l'oeuvre pellicule et n'être, qu'au final, qu'une adaptation/hommage du produit original, sans prise de risques. Cette citation de Zack Snyder peut répondre aux possibles détracteurs et dévoile son intention de réalisation :
"Les inconditionnels pourront découvrir la transposition sur grand écran des personnages et scènes qu'ils aiments, ainsi que la réalité alternative complexe du roman graphique, tandis que le reste du public verra des super-héros agir d'une façon qu'ils n'avaient jamais envisagé auparavant. Et si, au final, Watchmen est considéré comme une bande-annonce de 2h30 pour le livre, ce sera ma plus belle récompense".
Ce à quoi Alan Moore, détracteur de toutes les adaptations de ses oeuvres pourrait rétorquer :
"Une bande-dessinée. Pas un film, ni un roman. Une bande-dessinée. Elle a été écrite d'une certaine manière et dessinée pour être lue d'une certaine manière : dans un fauteuil, confortablement installé près du feu avec une tasse de café".