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Nicolas Winding Refn : Le conteur des temps modernes !!!

Publié le par 007bond

Nicolas Winding Refn est l'un des derniers réalisateurs à s'orienter vers un cinéma très particulier jugé "OVNI" par certains ou "INDEPENDANT" pour d'autres. Né à Copenhague en 1970, devenu new-yorkais à l'âge de 10 ans, le jeune Nicolas passe sa jeunesse entre les Etats-Unis et le Danemark. Diplômé de l'Américan Academy of Dramatic et de la Danish Film School, il se lance dans son 1er court-métrage à seulement 24 ans. Cet unique projet enclenche sa carrière. Un producteur danois lui propose d'en écrire et d'en réaliser une version longue. Naît alors la trilogie "Pusher" en 1996. Empreint d'une noirceur rare, le 1er film est salué par la critique pour son réalisme. Le cinéaste danois poursuit avec "Bleeder", thriller au style similaire. En 2003, il réitère avec "Inside Job". Alors que la saga "Pusher" s'achève en 2005, les festivals de Toronto et Cognac lui rendent hommage par le biais d'une rétrospective. En 2008, il s'attaque à la bombe "Bronson" ( voir ma critique ) biopic haut en couleur du criminel le plus violent du Royaume-Uni et se lance dans "Valhalla Rising" ( "Le guerrier silencieux", voir ma critique ) film d'expérience dont le réal a déclaré : " J'ai toujours voulu réaliser " a drug movie". Non pas un film sur la drogue, mais un film qui devient une drogue lui-même!".

Nicolas Winding Refn a réussi à marquer les esprits en très peu de longs-métrages. D'un esthétisme et d'une mise en scène particulière, ses oeuvres cinématographiques dégagent une impression de re-nouveau, une bouffée d'air frais pour un cinéma ( aujourd'hui ) trop conventionnel. A travers chaque récit, la violence s'exprime; quelle soit physique, mentale, ou spirituelle, elle perdure chez le cinéaste danois telle une signature laissée au bas d'un tableau. Un cinéma de genre ? Plus que cela, un cinéma transcendant, orientant le spectateur vers des images, des sons, des pensées encore inexploitées : un mariage improbable entre Kubrick, Herzog, Malick et Scorcese... Le réal démontre que le 7ème art ne se limite pas une simple industrie se gargarisant d'effets spéciaux mais, peut encore bousculer les genres et dépasser l'écran.

Alors pourquoi aimer Nicolas Winding Refn ? La réponse se limite qu'à une seule réponse : "ART" pour celui qui rêvait d'être peintre.

FILMOGRAPHIE

PROCHAINEMENT

AVEC RYAN GOSLING

"Histoire d'un cascadeur la journée et chauffeur braqueur-traqueur la nuit".

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"Pusher 2 : du sang sur les mains" a été réalisé par Nicolas Winding Refn, sortie en 2004. Au casting :

MADS MIKKELSEN/TONNY

" Parcours d'un voyou perdu dans l'engrenage de la criminalité".

En abordant la trilogie "Pusher", le cinéaste Winding Refn revisite, à sa manière, un certain cinéma à la Scorcese, immergeant le spectateur dans la mafia danoise avec son lot habituel de drogue, règlement de compte, braquage en tout genre, en l'occurrence ici, le trafic de voiture. Avec justesse, le cinéaste danois apporte un regard neuf, empli de violence, de fureur, d'une "crudité" très osée des scènes, dialogues voulus avec une lucidité, un réalisme frappant. " Pusher" ne s'encombre d'aucunes fioritures, une oeuvre "brut" de coffre.

Avec le second opus, sur lequel je m'attarde ( les 3 volets peuvent être vus séparemment ) Winding Refn s'attache à "Tonny", petit voyou, drogué, dealer qui vient tout juste de sortir de prison - interprété par Mads Mikkelsen, acteur fétiche du réal qui le dirigera, à nouveau, dans "Valhalla Rising" - il rejoint les "quartiers" de son père, un parrain de la mafia locale où les tensions avec celui-ci sont toujours présentes. Essayant de prouver aux autres et à lui-même qu'il est loin d'être un looser, Tonny va aller de désillusions en désillusions, lorsqu'il apprend être le père d'un petit garçon, né il y a peu d'une relation passagère : ce petit être va bouleverser son existence.

"Pusher 2 : du sang sur les mains" se veut, avant tout, la rédemption d'un homme au-delà d'un monde glauque où les cruautés d'une vie âpre fait grinçer les dents. Nicolas Winding Refn ne lésine sur rien, conjuguant le réel et la fiction avec brio, porté sur les épaules d'un Mikkelsen, brillant, se surpassant toujours et encore.

Véritable tragédie shakespearienne en 3 "tableaux", la trilogie "Pusher" laisse un goût amère dans la bouche. Ce mariage ultra-violent d'un Copenhague en perdition et d'un souffle d'espoir remue le spectateur. Avec le second opus, Winding Refn impose son style, esquisse sur sa "toile" les désordres d'une psychologie rarement étudiée, de cette manière-là, dans le monde du 7ème Art : une oeuvre devenue culte dans la filmographie d'un cinéaste qui ne cesse de dépeindre l'absurdité, l'enfermement du comportement humain et la violence qui en découle !!!

NICOLAS WINDING REFN ET SA VISION DE "PUSHER" : "Au départ, c'était un film de gangsters à new-york, puis un film de gangsters américains à copenhague. Et finalement, c'est devenu un film sur Copenhague."

NICOLAS WINDING REFN ET SON CINEMA (extrait d'une interview de télérama) :

"Quelle étape de la réalisation d'un film vous excite le plus" ?

"Le meilleur moment, c'est quand l'idée germe en moi. Tout le reste est juste pénible".

"Comment reconnaît-on un de vos films" ?

"Mon nom est un peu partout. Puis la couleur rouge et très rapidement la violence."

"Avec quelles oeuvres, autres que cinématographiques, vos films entretiennent-ils une correspondance ?"

"William Shakespeare".

"De quoi rêvez-vous quand vous ne rêvez pas de cinéma ?"

"Je ne sais pas et je ne sais pas analyser les rêves. Tout ce que je sais, c'est qu'ils finissent un jour ou l'autre dans mes films".

"Votre marque de fabrique, en dehors de votre nom ?"

"Je tourne tous mes films dans l'ordre chronologique".

"Comment définiriez-vous votre cinéma en un mot ?"

"Rouge".

"Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ?"

"Je bois à la bouteille".

NICOLAS WINDING REFN ET LA VIOLENCE

" Un de mes films préférés est " Massacre à la tronçonneuse". Lorsque je l'ai découvert, j'ai cru y voir beaucoup plus qu'il n'y en avait réellement. Au cinéma, ça n'est pas si intéressant d'avoir la liberté de tout montrer; ça l'est beaucoup plus de stimuler l'imagination des sens... A côté de ce que vous voyez couramment au cinéma, mes films montrent très peu de gens tués, frappés ou poignardés. Mais lorsque la violence surgit, le plus souvent à l'improviste, elle est basée sur la réalité; et celle-ci est très très dure. Il y a une grosse différence entre la violence réelle et la violence fictive. Je ne peux pas l'utiliser comme un ingrédient ordinaire pour renforcer l'excitation. Elle est le produit d'un état d'esprit d'une extrême rudesse".

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Bac !!!Heureux que l'article t'es plu, c'est exactement mon dossier de ciné (à quelques détails près) que je dois présenter le 2 juin. Pour mon court-métrage, je l'ai présenté à mes profs et leurs critiques sont extrêmement enthousiasmantes : professionnel, maîtrisé, fabuleux, minimum 19/20, de l'avenir dans le cinéma... (cela peut paraître prétentieux mais ceux sont leurs propres mots; je ne m'attendais pas à ce déluge de compliments) Bref je suis aux anges comme tu peux l'imaginer. Ne pouvant pas le diffuser sur internet, droit oblige, est-ce que tu pourras me passer ton adresse postal (par mail) pour pouvoir te l'envoyer en dvd ? Pleins de gros bisous et bonne soirée !!!
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C
Coucou!!!Bravo pour cet article...comme d'hab bien construit et qui donne envie de découvrir ce réal méconnu pour moi...inculte que je suis!!!! J'avoue avoir du mal avec les films violents...c'est certainement la vieillesse et le fait d'être maman...<br /> Je te fais de gros bisous et te dis à bientôt...la fin de l'année approche mais il reste encore le mois le + difficile: juin!!!Bizzzzzzzzzzz!!!!!!
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